À l’époque, chaque filiale développait ses propres visuels et brochures, sans recevoir d’instructions mondialisées du siège de Cupertino. On découvre ainsi cette très belle brochure pour le Macintosh IIcx, un modèle commercialisé en 1989 pour offrir une version plus compacte et moins coûteuse du Macintosh IIx présenté l’année précédente.
Cela faisait un moment que nous n’avions plus publié de brochure française. On va essayer de se rattraper, et on commence avec ces quatre pages vantant les mérites du tout nouveau Mac OS 8, commercialisé en 1997. Une bien belle mise à jour, d’ailleurs, et attendue de longue date après les mésaventures du Système 7. Mac OS 8, c’était vraiment toute une époque de bouleversements pour Apple. Bien sûr, il y avait Rhapsody en préparation, mais aussi les dernières apparitions de Claris avant son retour dans le giron de la maison-mère. Dans le même style, on trouvait aussi ce dépliant reprenant les principaux arguments pour choisir Mac OS 8 et cette publicité vantant un Mac OS 8 aphrodisiaque.
Parmi les nouveautés de Mac OS 8, on trouvait évidemment une nouvelle interface, mais aussi un Finder multitâche optimisé pour le processeur PowerPC, les fenêtres-tiroirs, les dossiers à ouverture automatique, les menus contextuels, et l’intégration de Java pour utiliser des applications « universelles ». Internet Explorer et Netscape Navigator étaient tous les deux du voyage, tout comme les traducteurs MacLink Plus intégrés pour ouvrir toutes sortes de fichiers sans disposer de l’application d’origine — et notamment des fichiers venant de Windows. Et spécialement pour nous, France Télécom avait conçu un kit de connexion Wanadoo 3.0 pour se connecter facilement à Internet.
Dites-donc, alors qu’on a pas mal reparlé ces jours-ci du fameux « blue screen of death » de Windows (coucou CrowdStrike !), vous souvenez-vous de l’époque où nos bons vieux Macs plantaient à qui mieux mieux, provoquant un blocage complet de l’ordinateur et obligeant à redémarrer tout le système ? Pour vous rafraîchir la mémoire, voici côte à côte un Macintosh SE sous Système 6 et un iBook G3 émulant Windows 98 grâce à VirtualPC.
C’est assez rare pour être signalé : pour une fois, une pièce historique s’apprête à quitter la collection de l’Aventure Apple. Notre vaillant Apple III, avec pas loin de 40 ans au compteur, est disponible pour qui sera prêt à remporter les enchère sur eBay et à se débrouiller pour venir le chercher, trouver un transporteur ou payer les frais de port !
Comme cela est précisé dans l’annonce, c’est un modèle parfaitement nettoyé, complet avec écran et second lecteur de disquettes, quelques disquettes (les plus anciennes semblent démagnétisées) et deux brochures publicitaires d’époque.
Attention cependant, comme tous les Apple III (qui n’ont pas eu une existence très facile), ce modèle est souvent capricieux. Une fois ça passe, une fois ça bloque… Sans doute qu’un bidouilleur saura lui donner une nouvelle jeunesse, au prix de quelques remplacements de condensateurs et d’une solide révision des lecteurs de disquettes…
De nos jours, quand on croise un Apple IIc, le premier mot qui nous vient à l’idée n’est pas forcément « miniaturisation ». Et pourtant, replacé dans le contexte qui l’a vu naître, l’Apple IIc de 1984 était vraiment une merveille d’ingénierie. Cette publicité américaine donne l’échelle, au sens propre. Avec un écran spécialement créé pour lui, un lecteur de disquettes intégré, et des ports d’extension internes abandonnés au profit des prises externes, l’Apple IIc était vraiment l’Apple II compact.
Dans le détail, cette double-page abordait aussi un autre aspect de l’Apple IIc : la compétition interne qu’il créait avec son grand frère. Même système, même format de disquettes, mêmes logiciels… Cela ne dérangeait pas Apple, qui devait déjà se battre contre des concurrents prêts à tout, jusqu’au vol de brevet, à l’espionnage et au kidnapping ! Nous avons d’ailleurs déjà parlé de ces cloneurs d’Apple II dans un précédent article. Le IIe gardait pour lui sa capacité d’extension de mémoire (jusqu’à 1 Mo en version enhanced), sa compatibilité avec le disque dur ProFile, et ses huit emplacements pour cartes d’extensions.
Le 5 janvier 1999, durant la MacWorld Expo de San Francisco, Apple lançait « une nouvelle gamme de Power Macintosh G3 réinventés », comme on pouvait le lire dans le communiqué de presse.
Un processeur PowerPC G3 de 300 à 400 Mhz, une carte graphique ATI Rage 128, une connexion Ethernet 10/100 Base-T, deux connexions USB, un port FireWire 400, le tout « logé dans une mini-tour translucide frappante dotée d’une porte révolutionnaire facilitant son accès et son expansion ».
« Le Power Macintosh G3 original était dur à battre mais nous l’avons fait avec une nouvelle gamme qui écrase la concurrence par sa puissance brute, sa performance avec les graphiques et sa conception industrielle » déclarait Steve Jobs, chef de la direction d’Apple par intérim. « Le nouveau Power Macintosh G3 monte la barre des attentes que les gens devraient avoir à l’égard d’un ordinateur personnel ».
Nous, ce qu’on adore, ce sont les détails de son design, très représentatif de cette époque inoubliable de la marque à la pomme. On ne s’en lasse pas !
Aujourd’hui, on trouve aisément des modèles du logo Apple en grande qualité. La plupart des polices de caractères sur Macintosh contiennent d’ailleurs ce logo sous forme de caractère spécial, accessible en tapant alt-&.
À une époque reculée — certains diront préhistorique — ce n’était pas aussi simple. Pour ajouter un logo Apple à une publication, il fallait le dessiner. On trouve des exemples particulièrement tordus, comme ce livre des éditions Radio au sujet du Basic AppleSoft (un volume II existe également, avec une pomme tout aussi bien imitée).
Cette brochure du revendeur français Sonotec, pionnier de la micro-informatique en France, est pas mal dans son genre également.
Mais les éditeurs de livres ne sont pas les seuls à avoir des soucis de gabarits. Même chez Apple, tout n’a pas toujours été parfait. Tenez, on ne peut pas dire que cette pomme moulée dans le polystyrène du carton du Macintosh Plus brille par son respect du modèle original…
Et que penser de cette fameuse sacoche en cuir pour Apple II, que la marque a réellement commercialisée alors même que le sous-traitant avait oublié de croquer la pomme ? On la trouvait dans les collections de l’excellent site Redlightrunner.com, qui semble avoir fermé ses portes l’année dernière… On la croise également de temps en temps sur eBay :
Aujourd’hui, nous vous proposons de regarder deux vidéos. La première est un clip de cinq minutes, réalisé en 1987 pour expliquer le rêve de John Sculley, alors PDG d’Apple dont il avait évincé Steve Jobs. Le Knowledge Navigator (ou Navigateur du Savoir) proposait un assistant personnel avec synthèse et reconnaissance vocale, bien plus performant que Siri ne l’est aujourd’hui, rendant l’utilisation de l’interface tactile presque inutile… et il disposait d’un écran pliable, trente ans avant le Galaxy Fold ou l’Huawei Mate x !
Une autre vidéo revient (succinctement) sur la transition entre ce rêve de John Sculley et l’iPad, en passant évidemment par le Newton. Dans cette animation qu’Arte a diffusée le 23 février dernier, on apprend qu’une équipe d’Apple avait été dédiée dès 1987 à la conception de cet « ordinateur de la taille d’un magazine », capable de communiquer sans fil avec d’autres appareils et de reconnaître l’écriture manuscrite. Mais tout restait à inventer, à commencer par un processeur plus compact, plus économe et moins gourmand en énergie, tout en restant très puissant, ce qu’Apple réalisera en participant à la mise au point du processeur ARM, via la société ARM cofondée avec Acorn et VLSI. Un processeur dont les descendants équipent aujourd’hui toutes nos tablettes et tous nos smartphones.
Oui mais voilà, Newton était arrivé trop tôt. La gamme, lancée en 1993, sera abandonnée dès 1998 comme nous vous le rappelions hier.
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une seconde réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en avons diffusé une autre la semaine dernière, et nous en diffuserons deux autres au cours des prochaines semaines, sur le même thème du village mondial. C’est toujours CLM/BBDO qui est aux manettes. Et remarquez cette magnifique Peugeot 505 au premier plan. So french !
Dans la collection de l’Aventure Apple, il n’y a pas que des ordinateurs et des brochures. Il y a aussi quelques objets aux couleurs d’Apple. Aujourd’hui, voici le bloc-note Performa, aux couleurs du logo arc-en-ciel de la marque. On ne connaît pas trop son histoire, mais peut-être que l’un de nos lecteurs pourra nous renseigner ?
NB : si vous ne savez pas comment dépenser votre argent, on trouve un lot de six de ces bloc-notes sur le site d’enchères eBay, pour près de deux-cent dollars tout de même… On le trouve pour beaucoup moins cher sur le site d’enchères Yahoo Japon (600 yens soit moins de 5 euros), mais c’est moins pratique (il faut un compte et une adresse au Japon, ou un intermédiaire là-bas)…
Dernier rappel : une enseigne lumineuse Apple sur eBay !
Nous vous en avions déjà parlé le 21 janvier dernier : un brocanteur de Riorges (près de Roanne) propose une enseigne lumineuse Apple, destinée à signaler un « concessionnaire agréé » de la marque en façade. Cette enseigne porte évidemment les anciennes couleurs arc-en-ciel de la marque. Elle est encore proposée pour quelques heures, puisque la vente s’arrêtera demain, peu après 16 heures. 29 personnes suivent la vente, ce qui n’est pas rien pour un produit 100% frenchy !
Au passage, on note l’ancienne adresse d’Apple (qui a déménagé plusieurs fois depuis lors) et la photo numérisée avec cette trame de pixels noirs et blancs, à la fois aléatoire et très travaillée, qui était l’une des spécialités de Bill Atkinson. Comme nous sommes joueurs, nous avons à nouveau visé cette carte de visite avec l’appareil photo d’un iPhone, et comme les fois précédentes, l’iPhone n’a eu aucun mal à repérer un visage dans ce petit amas de 141 x 184 pixels…