Steve Wozniak, inventeur de l’ordinateur Apple et cofondateur de la marque, est moins connu du grand public que Steve Jobs. Il s’est pourtant toujours beaucoup plus facilement exposé, signant des autographes par millions et participant à la version américaine de Danse avec les stars… On le retrouve même dans une banale publicité pour la toute première gamme PowerBook (les modèles 100, 140 et 170). La première page présentait donc notre Steve Wozniak accompagné d’un enfant, tous deux en costume-cravate, tout sourire, portant un PowerBook sur leurs genoux. Quelques citations de presse élogieuses complétaient le visuel.
Un deuxième volet de la publicité présentait les trois modèles, dont on oublie à quel point ils étaient révolutionnaires à l’époque, avec leur clavier reculé pour offrir un repose-poignets, leur trackball remplaçant la souris, leurs ports intégrés et leur taille réduite.
Si vous deviez citer les liens qui unissent Apple et Canon, le spécialiste japonais des produits optiques, combien en trouveriez-vous ?
Oui, Canon avait embauché Jef Raskin, l’un des papas du Macintosh, qui avait quitté Apple en 1982. Chez Canon, il développa le Canon Cat, un drôle d’ordinateur sans souris sorti en 1987.
Oui, Apple a utilisé un système développé par Canon dans sa première imprimante laser, la LaserWriter de 1985. Il s’agissait du LBP-CX, également utilisé par Hewlett-Packard dans sa LaserJet quelques mois plus tôt.
Oui, Apple a réhabillé des imprimantes Canon pour constituer sa propre gamme, sous le nom de StyleWriter, de 1991 à 1996, avant de se tourner vers Hewlett-Packard.
Oui, il s’est dit au milieu des années 90, quand Apple était moribonde, que Canon était sur le point de la racheter, ce que la firme japonaise avait démenti.
Mais ce n’est pas tout : l’imposante firme japonaise a été pour Apple un simple revendeur de 1983 à 1998. On trouve ainsi des brochures d’époque, vantant la gamme d’Apple, avec les logos de Canon et d’Apple côte à côte. La branche Canon Sales, en charge de cette activité, avait choisi en janvier 1998 de s’éloigner d’Apple et de ses ventes déclinantes, pour se rapprocher de Compaq. Huit mois plus tard, Apple lançait l’iMac, tandis que Compaq s’apprêtait à sombrer (son PDG Eckhard Pfeiffer démissionnera à l’été 1999). Y’a des jours, comme ça, il vaudrait mieux se casser une jambe…
Sources : ComputerWorld, 24/10/1983 : “a contract that will allow Canon to sell Apple microcomputers” NY Times, 13/06/1989 : “The Tokyo-based company already sells the Apple Macintosh” Japan Times, 30/01/1998 : “We have been selling Apple’s products for nearly 15 years”
On continue d’explorer notre stock de brochures en provenance d’Apple Grande-Bretagne. Cette fois-ci, il est question d’augmenter la puissance avec le Macintosh pour la famille. Comme toujours, les jeux de mots originaux autour du terme « Power » sont à peu près intraduisibles. D’ailleurs, Apple France ne s’y était pas essayée dans la publicité française parue à l’occasion de la sortie du film Hercule de Disney.
Apple incluait l’Apple Magic Collection avec se modèles familiaux. Rien de bien fascinant : juste des outils créatifs et des petites histoires multimédia autour d’Aladdin, du Roi Lion, des 101 dalmatiens ou encore de Winny l’ourson, tout ce qu’il était possible de caser sur un CD et de faire tourner sur des machines à base de processeur 603e.
Pour le reste, toujours sous le vocable « New Macintosh », Apple promettait la facilité d’utilisation, l’accès à Internet, la compatibilité, la puissance, autour d’un Mac OS 8 parfaitement optimisé pour le processeur PowerPC. Dans la boîte, on trouvait aussi l’outil de morphing Kai’s Power Goo, le jeu Actua Soccer, ainsi que les encyclopédies Grolier et Ultimate Human Body.
Il ne restait plus qu’à choisir le bon modèle : le tout-en-un Power Macintosh 5500 en blanc (225 Mhz) ou en noir (275 Mhz), ou le Power Macintosh 6500 au format mini-tour, cadencé à 250 Mhz.
Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait ajouter aisément des éléments dans le menu Pomme ? Entre le système 7 et Mac OS 9, le dossier Système contenait un dossier intitulé « Menu Pomme » ou, en version originale, « Apple Menu Items ». Il était possible d’y créer un dossier contenant tous les alias souhaités (applications, documents, disques…), éventuellement répartis dans des sous-dossiers. Tous ces raccourcis apparaissaient ensuite sous forme de menu dans le Menu Pomme. Comme toujours avec les présentations par liste alphabétique, il suffisait de mettre un espace avant son nom, pour le faire apparaître au début de la liste.
Aujourd’hui, nous vous présentons deux belles brochures au format carte postale, pour les iPods de 2004 : le modèle de quatrième génération, disponible en 20 et 40 Go avec son écran en noir et blanc, et le modèle « Photo », disponible en 30 et 60 Go, avec le tout premier écran en couleurs de la gamme.
La brochure du modèle en noir et blanc était prédécoupée, de sorte qu’il était possible de détacher l’iPod (représenté en taille réelle) pour le tenir en main. Les clients connaissaient déjà bien le principe de cet appareil présenté en 2001, alors la marque avait choisi de mettre en avant une fonction secondaire : le mode de lecture aléatoire. La vie n’est pas prévisible, pourquoi votre musique devrait-elle l’être ?
Quant à l’iPod Photo, il apportait enfin la réponse à cette question : pourquoi seules les oreilles auraient-elle le droit de s’amuser ? La couleur a changé le cinéma, la télévision, et l’informatique. Et maintenant, elle va changer la musique.
On l’entend depuis longtemps : Apple a travaillé en grand secret sur son propre modèle de voiture autonome, sous le nom de « Projet Titan ». En attendant de voir celui-ci se concrétiser un jour ou jamais, on peut toujours se rabattre sur des modèles miniatures, comme cette iCar à l’échelle 1:55, portant le numéro 84, tout droit issue du monde du dessin animé Cars.
Il s’agit d’une reproduction d’un modèle qui apparaît très brièvement dans le premier film Cars (lien Amazon), sorti en 2006. Il faut vraiment être attentif pour voir ce concurrent, à 7’19”, alors qu’il s’apprête à se faire doubler par King. Évidemment, la voiture Apple porte le numéro 84, année de sortie du premier Macintosh.
La première fois qu’on a croisé un de ces modèles réduits, nous avons pensé à une utilisation illégale du logo Apple, sur des modèles empruntés sans vergogne au dessin animé. Le modèle réduit est en effet introuvable dans le commerce, y compris sur Amazon. Sur eBay, on trouve surtout des modèles provenant de vendeurs asiatiques à bas coût. Aliexpress en a d’ailleurs toute une collection.
Puis nous avons découvert qu’un modèle officiel a été produit par Hotwheels (une marque du groupe Mattel) sous licence Disney, sous forme d’une collection de modèles réduits, dénommée « Motor Speedway of the South ». Cet ensemble de 36 voitures était limité à 1000 exemplaires : chaque acheteur recevait un autocollant numéroté à apposer sur son carton ! La marque a écoulé les 1000 exemplaires, facturés 300 dollars chacun, en moins de trois heures lors du lancement en 2008 ! Un kit complet s’est vendu près de 1000 dollars dernièrement sur eBay ! Un autre modèle est actuellement en vente pour plus de 1200 euros…
On reconnaît le modèle original, et donc officiel, à quelques caractéristiques particulières, comme la référence « 2847 EA » inscrite sous la voiture. Vu le succès (et le prix) de cette série, et particulièrement du modèle Apple qu’elle contient, une véritable épidémie de « personnalisation » de modèles réduits s’est emparée des amateurs, qui repeignent d’autres modèles de la même gamme. Le site Take Five aDay, dont est issue la photo suivante, s’est fait une spécialité de les présenter. Certains passionnés vont même jusqu’à recréer l’écurie complète !
Evidemment, à ce jeu-là, tout le monde n’a pas le même talent… mais l’important est bien de participer !
Et puis en cherchant un peu mieux, nous nous sommes aperçu qu’il a aussi existé un modèle sous licence Cars 3, vendu en 2018 dans les Disney Store, sous le nom de « J.P. Drive », une version limitée maintenant indisponible. Elle est un peu plus grande, à l’échelle 1:43. On peut encore en trouver à l’occasion sur eBay, comme ici pour 60 dollars (et 20 euros de frais de port…).
Comme toujours, à défaut de pouvoir trouver le modèle original, on peut se tourner vers un modèle J.P. Drive de la gamme Tomica du fabricant japonais Takara Tomy, qui dispose de toute la gamme de voitures issues de la licence Cars.
Image : eBay
J.P. Drive apparaît réellement dans le film Cars 3. On le voit notamment dans la course Florida 500, ici en bas à droite. Il faut le savoir !
Il y a quelques semaines, nous vous avions raconté l’histoire de la campagne publicitaire « Test Drive a Macintosh », au cours de laquelle Apple avait prêté ses premiers Macs à d’hypothétiques futurs clients, à la fin de l’année 1984. Nous vous avions aussi présenté l’étiquette à bagages fournie par Apple à ses testeurs, dont nous disposons dans notre collection.
Aujourd’hui, nous vous présentons le manuel distribué pour l’occasion par Apple à ses testeurs. À l’aide de cette brochure, et éventuellement d’une cassette audio prêtée pour la durée du test, les clients pouvaient découvrir le Macintosh, mais aussi MacWrite, MacPaint, MacProject, ainsi que Multiplan et Charts de Microsoft (qui deviendront Excel après leur fusion).
Cliquez sur l’image pour naviguer en 3D dans cette brochure !
Comme vous le découvrirez si vous parlez un peu anglais, le testeur était invité à vivre le lancement d’un nouveau produit, par la création de mémos, de tableaux, de budget, et d’un planning de lancement. Au passage, il découvrait l’ordinateur, la souris, les menus, le copier-coller, et toutes ces nouveautés du Macintosh qui nous paraissent aujourd’hui tellement naturelles.
Apple précisait que ce livret pouvait être conservé par l’utilisateur, qui devait cependant ramener à la boutique les disquettes, la cassette, la sacoche de transport et, hélas, le Macintosh…
Dernier détail intéressant : le copyright de la marque « Macintosh » était encore crédité, en dernière page, à McIntosh Laboratory, et utilisé par Apple avec l’autorisation de son propriétaire. Nous avons déjà raconté ici l’histoire de cette reprise de la marque par Apple.
Dans notre rubrique astuces : comment effectuer des recherches spéciales dans Sherlock, l’outil de recherches intégré à partir de MacOS 8.5 ?
Vous utilisez souvent Sherlock (ou l’application de recherche avant MacOS 8.5) ? Savez-vous que vous pouvez aller plus loin que le menu déroulant standard (nom, dates,…) ? En appuyant sur la touche Option au moment de choisir le critère de recherche, vous pouvez rechercher des fichiers verrouillés, invisibles, ou dont l’icône est personnalisée. En combinant deux recherches (nom et visibilité par exemple), vous pouvez facilement gagner du temps.
Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.
On découvre de nouvelles choses anciennes tous les jours ! Prenez un exemple tout simple : que se passe-t-il si vous appuyez longuement sur une touche de votre clavier ? Selon la version de Mac OS et vos réglages, soit la touche se répète comme si vous l’aviez pressée plusieurs fois, soit un menu local apparait pour vous permettre de choisir entre plusieurs déclinaisons du caractère.
Cette fonction de répétition d’une touche est prévue depuis le tout premier Macintosh. On trouvait dans les Tableaux de Bord un réglage de la vitesse de répétition et du délai avant activation. En voici un exemple dans le Système 6.
Mais avant ? Bien avant ? C’était comment ? Eh bien à l’époque de l’Apple II, en 1983, un appui long sur une touche ne faisait rien de particulier. Rien de plus qu’un appui court. On pouvait appuyer pendant cinq minutes sur la touche A, ça ne faisait toujours qu’un seul A à l’écran. Sauf… sauf si on avait acheté et installé le module Apple Bunny de la société Accessory Products Company !
Ce n’était pas juste un logiciel, mais bien une véritable carte électronique à installer à l’intérieur de l’ordinateur, juste sous le clavier. Elle venait s’interfacer avec la grosse prise qui permettait de relier le clavier et la carte-mère et provoquait une répétition de l’appui en répétant le message électrique transmis par la touche. On trouve sur le site applefritter le témoignage d’un passionné qui a reproduit cette carte avec des composants modernes.
Publicité : Macintosh IIfx, le plus puissant du monde
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une pleine page de 1990, parue à l’occasion de la sortie du Macintosh IIfx, le plus puissant des Macs, et le plus puissant des ordinateurs tout court, grâce à son processeur Motorola 68030 à 40 Mhz. Vous savez, ce processeur qu’Apple indiquait au moyen du « x » à la fin du nom de l’ordinateur (à l’exception notable du Macintosh SE/30, et pour cause…).
Nous avons déjà discuté du « Hello » lancé par le Macintosh lors de sa présentation au public, et complété à plusieurs reprises par ses successeurs, qui présentaient un « Hello (again) ». En voici un autre exemple. Un « Hello » plus formel, plus pro, comme la clientèle que visait ce Macintosh aux stéroïdes. Notez également la mention, plutôt rare, de Texas Instrument comme dépositaire de la marque NuBus (le port d’extension interne des Macs de l’époque).
Intéressante, cette petite annonce actuellement sur eBay. On y trouve un Macintosh PowerBop, le fameux PowerBook doté d’un modem Bi-Bop, mais dans une version « désaffectée » : tous les moyens de communications spécifiques de cet ordinateur ont été supprimés, pour le rendre à son état original. Exit donc, le modem bi-bop et sa petite antenne : le lecteur de disquettes a repris sa place, ne laissant visible que les découpes du plastique prévues pour la prise pour le lecteur de disquettes externe (à gauche) et l’antenne (à droite).
À l’arrière, la carte modem 14.4 a disparu, ne laissant qu’un cache plastique à gauche de la prise SCSI. Reste donc l’étiquette « PowerBop » sous l’appareil, et quelques logiciels fournis à l’époque. Et la certitude d’avoir entre les mains une petite pépite de l’histoire des télécommunications en France !
Voiture de fonction et intéressement chez Apple… en 1984
Au cas où vous vous poseriez la question, voici le listing des voitures de fonction accessibles aux salariés d’Apple en Grande-Bretagne — à partir des grades 37 et 38, et sur autorisation hiérarchique pour ces deux premiers grades.
Et tant qu’on y est, voici la politique d’Apple en matière d’intéressement des salariés aux bénéfices de l’entreprise. Plus la marge opérationnelle de l’entreprise était élevée, plus les salariés pouvaient partager une somme importante (jusqu’à 3% des bénéfices du trimestre à partager entre l’ensemble des salariés selon des calculs complexes tenant compte du salaire et de la présence dans l’entreprise sur la période concernée).
Ces deux tableaux sont extraits du Guide de l’employé Apple de février 1984, dont nous avions déjà présenté deux extraits : quelques paragraphes sur l’histoire d’Apple, et la double-page sur la gamme Apple de 1984.