Publicité : Dark Forces sur Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une nouvelle réclame vantant la quantité et la qualité des jeux disponibles sur Macintosh. Après Infogrames la semaine dernière, c’est LucasArts (et Ubi Soft) qui s’y colle, avec Dark Forces et Dark Vador qui songe à se retirer en Ardèche… Les autres titres sont présentés en miniatures : Full Throttle, Rebel Assault, X-Wing, Day of the Tentacle et Sam & Max Hit te road.

Publicité Apple Macintosh PowerPC, Dark Forces de LucasArts

Souvenir : Le MacCharlie

Et vous, avez-vous connu le MacCharlie ? Apparu en 1985, coûtant entre 1200 et 1800 dollars selon les options, cet étonnant produit proposé par Dayna Communications était vendu comme un complément du Macintosh original ou du Macintosh 512. Il s’agissait en fait d’un véritable PC équipé d’un processeur Intel 8088 à 4.77 Mhz, de 640 Ko de mémoire vive et d’un ou deux lecteurs de disquettes 5″1/4. Le fonctionnement de ce produit était assez simple : le Mac affichait l’écran du PC en plein écran ou dans une fenêtre (grâce au mode « Switcher » ou au « MultiFinder »), comme le ferait aujourd’hui un émulateur, tout en laissant l’accès aux accessoires du menu pomme comme la calculatrice ou le bloc-note.

MacCharlie sur un Macintosh

Les logiciels PC étaient bien exécutés sur le MacCharlie, mais l’image de l’écran était transmise au Mac via le port Imprimante. Si le MacCharlie offrait le support du copier-coller de texte de DOS vers le Mac, les logiciels conçus pour la souris de Microsoft ne pouvaient pas reconnaître la souris du Mac, tout simplement car le MacCharlie était incapable d’interpréter des données graphiques : il se contentait de transférer au Mac les 25 lignes de 80 caractères d’un écran DOS classique. En revanche, le Mac bénéficiait du clavier étendu qui offrait notamment un pavé numérique, et pouvait utiliser la mémoire interne du MacCharlie comme « mémoire-tampon » pour l’imprimante ImageWriter, évitant à celle-ci de bloquer l’utilisation du Mac durant toute la durée de l’impression.

MacCharlie Floppy Drive

Le PowerBook/DOS Companion sur eBay

Dans les années 90, posséder un Mac au milieu d’un environnement PC était une vraie galère. Les logiciels pour Mac étaient différents de ceux sur PC, les disquettes ne pouvaient pas être échangées entre les deux plate-formes, et même les matériels étaient incompatibles : écrans et imprimantes possédaient des connectiques différentes ! Alors pour les utilisateurs de PowerBooks amenés à travailler dans un tel environnement, Apple avait une solution : le PowerBook/DOS Companion, que vous pouvez retrouver sur eBay ces jours-ci.

PowerBook/DOS Companion
Image : eBay

Cette boîte comprenait en fait quatre produits :
– le MacVGA Video Adapter de James Engineering, permettant de connecter un écran couleur VGA ou SVGA sur un PowerBook doté d’une sortie vidéo (comme les PowerBooks 160 ou 180, ou les PowerBooks Duo connectés à un Duo MiniDock) ;
-le logiciel MacLinkPlus/PC de DataViz, capable de traduire des documents tels que des traitements de texte ou des feuilles de calcul, du PC vers le Mac, et réciproquement ;
– le logiciel PowerPrint de GDT Softworks, pour utiliser des imprimantes PC, fourni avec un câble parallèle vers série ;
– le logiciel Macintosh PC Exchange (d’Apple, cette fois-ci), qui permettait de lire des disquettes DOS, Windows ou OS/2 directement sur le Macintosh.

Pour l’occasion, nous avons retrouvé ces deux publicités pour le PowerBook, vantant sa popularité auprès des utilisateurs de Macintosh, mais aussi des utilisateurs de PC : la boîte du PowerBook/DOS Companion y est représentée, avec la mention « MS-DOS-Friendly » !

Image : Google Books
Image : Google Books

Liens : Tidbits.com ; Google Books ;

Apple, le Macintosh 512K et Hello Again

Tout le monde se souvient de l’image présentant le Macintosh, premier du nom, saluant le public de 1984 d’un « hello » affiché à l’écran. Cette image avait ensuite été largement utilisée par la marque dans ses publicités.

Introducing Macintosh, Hello 1984

On se souvient aussi que quatorze ans plus tard, en 1998, la marque présentait au monde l’iMac, qui saluait à son tour d’un « Hello (again) », Bonjour à nouveau, en écho à son aïeul.

Hello Again iMac

Mais ce que l’on a oublié, c’est que ce petit clin d’oeil avait déjà été utilisé par Apple, dès le 10 septembre 1984, pour présenter son Macintosh 512K. Moins d’un an après la commercialisation du premier Macintosh, il était en effet apparu nécessaire de proposer un modèle mieux équipé en mémoire vive. Dans la brochure destinée aux revendeurs, que nous vous présentons aujourd’hui, Apple déployait des trésors de pédagogie pour expliquer cette évolution très rapide, trop rapide pour les premiers clients.

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

On apprenait ainsi que Macintosh 128K et Macintosh 512K partageaient les mêmes bases : la technologie Lisa commune aux machines Apple 32 Supermicros (dont on avait déjà parlé ici), le processeur 32 bits, la simplicité d’utilisation… Macintosh 512K était simplement un Macintosh qui s’attaquait à des projets plus gros : 2000 tâches dans MacProject, contre 200 pour son petit frère, ou 80 pages dans MacWrite contre seulement 10, et même 10.000 objets dans MacDraw. Et il les traitait plus vite, en réduisant la nécessité d’accéder aux disquettes (Apple citait comme mauvais élèves les programmes Microsoft Multiplan et Chart, ancêtres d’Excel).

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Apple donnait ensuite à ses revendeurs quelques arguments pour leurs clients. Elle rappelait par exemple que les deux Macs donnaient accès à une bibliothèque de plus de 70 logiciels, dont 40 dédiés aux professionnels ! Apple précisait même que Lotus travaillait sur un logiciel fantastique, en phase de test, dont elle ne pouvait rien dire, à part qu’il serait réservé au Macintosh 512K !

Côté prix, Apple annonçait une baisse de tarif : 2195 dollars pour le petit modèle au lieu de 2495 à son lancement, et 3195 dollars pour le grand. Apple précisait que la marge des revendeurs sur chaque modèle était maintenue ! Cette réduction de prix, Apple la devait aux progrès de productivité de l’usine de Freemont, en Californie. Pour calmer la colère des premiers acheteurs, une offre était prévue pour les premiers clients du Macintosh : ils pouvaient passer au modèle 512K pour 700 dollars, soit la différence de prix entre leur machine neuve, et le 512K neuf.

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Avec le modèle 128K, il devenait également possible d’étendre ultérieurement la mémoire pour bénéficier des avantages du 512K. En effet, les deux cartes-mères étaient identiques, à l’exception de la taille de chacune des 16 puces de mémoire : 64K pour le petit, 256K pour le grand. C’est justement parce que ces nouvelles puces de 256K étaient disponibles plus tôt que prévu, qu’Apple avait pu anticiper de trois mois la sortie de son nouveau modèle. Cependant, ces puces étaient soudées : pour mettre à jour son système, il fallait remplacer toute la carte-mère, pour 995 dollars… sur lesquels Apple remboursait 300 dollars au revendeur après retour de l’ancienne carte-mère.

Atchoum ! Aïe ! Ouille !

Avez-vous déjà vu des ordinateurs se plaindre, se lamenter, tousser, éternuer ? Non ? Hé bien heureusement, l’Aventure Apple est là, avec cette brochure de 1985 pour AppleCare, l’assurance santé de votre ordinateur Apple.

Apple Care, Health Care Plan

Evidemment, les ordinateurs Apple sont fiables. Sinon Apple n’en aurait pas déjà vendu trois millions. Mais un pépin peut toujours arriver, alors autant protéger votre Apple… et votre portefeuille !

Apple Care, Health Care Plan

En effet, une réparation d’ordinateur en panne peut vite coûter cher : 140 dollars pour une carte-mère d’Apple IIe, et même 204 dollars pour le Macintosh 512 ! En comparaison, les quelques centimes que coûte AppleCare chaque jour sont tout à fait supportables. En plus, la garantie AppleCare peut bénéficier au futur acheteur de votre ordinateur ! C’est-y-pas mignon, ces petits ordinateurs un peu grippés, avec leurs écharpes et leurs bouillottes ?

Apple Care, Health Care Plan

Et grâce au réseau de revendeurs Apple, qui disposent d’outils de diagnostic et de pièces de rechange, la réparation peut être effectuée immédiatement ! Ainsi, vous pourrez faire de beaux rêves, plutôt que de vous inquiéter pour votre ordinateur !

Apple Care, Health Care Plan

Un business fructueux

C’est une brochure de 1982 que nous vous présentons aujourd’hui. Éditée par la filiale anglaise d’Apple, elle présentait l’offre de crédit-bail proposée par la marque pour ses Apple II et Apple III.

Apple Leasing : how to make your business fruitful

L’accroche du dépliant était un jeu de mot tout simple : « Comment faire fructifier votre business », un jeu de mot plus compréhensible encore en anglais, où Apple veut dire pomme, et où « fruitful », « qui produit des fruits », n’emprunte pas à l’étymologie latine.

Apple Leasing : how to make your business fruitful

Cette offre était financée par BankAmerica Finance, basée à Reading dans le Berkshire. Elle permettait d’acquérir du matériel et des logiciels en leasing sur une durée négociée, en gardant la possibilité d’ajouter ou de remplacer tout ou partie de l’équipement.

Publicité : Macintosh et Lotus Jazz

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, c’est une double-page de 1985 que nous exhumons. Elle vante les mérites du tout nouveau logiciel Jazz, développé par Lotus spécifiquement pour le Macintosh 512 Ko. Grâce à cette quantité impressionnante de mémoire vive, il devenait possible de faire plusieurs choses au sein d’un même logiciel : tableur, grapheur, gestionnaire de fichiers, traitement de texte, et programme de communication : bref, c’était un peu comme Claris Works avant l’heure!

Nos lecteurs les plus attentifs se souviendront qu’Apple avait teasé le lancement de ce logiciel quelques mois auparavant, dans sa brochure présentant le Macintosh 512 à ses revendeurs. Elle précisait alors que Lotus travaillait sur un logiciel fantastique, en phase de test, dont elle ne pouvait rien dire, à part qu’il serait réservé au Macintosh 512K !

Publicité Apple 1985, Lotus Jazz

Le code source de Breakout pour Apple II

On le sait, le jeu Breakout est un élément fondamental dans l’histoire d’Apple. La création de ce jeu est le premier travail commun de Steve Jobs, qui est chargé de sa mise au point par son employeur Atari, et de Steve Wozniak, son ami travaillant chez Hewlett-Packard, qui vient l’épauler sur son temps libre. L’argent gagné par Steve Jobs, très inégalement réparti entre les deux comparses, sert à financer la création d’Apple quelques mois plus tard.

C’est ensuite ce même jeu qui sert de référence à Steve Wozniak quand il conçoit son premier Apple et le langage Basic qui l’accompagne. Il veut pouvoir le programmer de manière logicielle (là où Atari avait conçu des puces électroniques dédiées à ce jeu) et le faire bénéficier d’un affichage en couleurs (quand l’écran de la borne Atari était noir et blanc, avec des scotchs colorés sur les lignes de briques).

Voici donc, extrait du manuel de l’Apple II de janvier 1978, le code-source de la version Basic de Breakout et la description du programme.

Le code source du jeu Breakout par Steve Wozniak, pour Apple et Apple II

Le code source du jeu Breakout par Steve Wozniak, pour Apple et Apple II

La première mouture du code source, développée pour l’Apple, était différente dans le “Mini manuel” diffusé avec les premiers Apple II produits. On peut la trouver sous forme numérisée sur le site ManualsLib.

Où sont passées les archives d’Apple ?

Quand on pense à Apple et à ses plus de quarante ans d’histoire, on imagine qu’elle doit disposer d’archives absolument phénoménales, faites de schémas, de dessins, de prototypes, de correspondances… Hé bien non ! Apple ne dispose d’aucune archives.

Le 18 novembre 1997, l’université américaine de Stanford (à quelques kilomètres de Cupertino) annonce qu’elle a reçu un cadeau inestimable : l’intégralité des archives de la marque à la pomme. Depuis plus d’une dizaine d’années, les dirigeants d’Apple préparaient un musée et mettaient donc de l’ordre dans leurs archives. Documents, ordinateurs et périphériques, logiciels, photos, coupures de presse, cassettes vidéo, correspondances, et même l’intégralité de la bibliothèque interne d’Apple, avec ses revues, ses journaux, ses livres et ses manuels : Steve Jobs ne souhaite rien conserver lors de son retour chez Apple en décembre 1996. Il fait don de tout cela à l’université de Stanford.

Stanford University

C’est un doux euphémisme que d’affirmer que Steve Jobs n’a jamais été très attaché à la nostalgie ou à la célébration du passé. Si on y regarde de plus près, on peut même remarquer que le « Macintosh des 20 ans d’Apple » avait été préparé avant le retour de Steve Jobs (même s’il a été livré avec un peu de retard, en 1997) ; tandis que la campagne « Happy Birthday, Mac » célébrant les trente ans du Mac en 2014 était arrivée plusieurs années après son décès.

Apple Happy Birthday Mac - 30

Tout au plus avait-il accepté un petit clin d’œil au lancement de l’iMac en 1998, celui-ci s’annonçant d’un « Hello again » emprunté au « Hello » du premier Macintosh quatorze ans plus tôt…

Depuis lors, l’université conserve ces archives au secret, dans un bâtiment qui n’est pas accessible au public, et dont l’emplacement exact n’a jamais été révélé ! Rare sont les privilégiés à pouvoir y pénétrer, comme les journalistes d’Associated Press ont pu le faire en 2011. Ils en avaient ramené cette courte vidéo :

Il va sans dire que cette collection comporte des éléments d’une valeur historique inestimable, comme le contrat d’emprunt de 5000 euros pour financer les débuts d’Apple en 1976, les premiers bilans manuscrits des ventes de l’Apple II en 1977, ou encore une série de photographies du travail de Steve Jobs chez NeXT par Doug Menuez, sans oublier les documents relatifs à l’éviction de Jobs en 1985 et au rachat de NeXT en 1996. La collection d’origine a été enrichie par une vingtaine d’autres donations, provenant notamment d’anciens salariés ou dirigeants d’Apple.

Photo : Doug Menuez

Sources : Business Insider ; Atlas Obscura ; 9to5mac ; Mashable ; Wired

Bon anniversaire l’iPod 3G !

15 ans déjà qu’Apple a présenté l’iPod 3G, qui reste sans doute le plus étonnant des baladeurs que la marque à la pomme a produits.

iPod 3G (third generation) et sa boîte

Il est le premier à utiliser le connecteur dock, ce qui a permis de se passer de l’imposante prise FireWire 400 des premières générations, et d’amincir nettement l’appareil. Côté connectique, s’il peut être synchronisé en USB, sa charge n’est possible qu’en FireWire. Vous avez le choix : le brancher directement par le connecteur dock, ou par l’intermédiaire du dock, fourni de série dans la boîte.

Surtout, il reste le seul à avoir testé les boutons déportés au-dessus de la molette tactile. Le seul également à avoir utilisé le rétroéclairage rouge des boutons de navigations, preuve que leur utilisation n’était pas intuitive. Le seul à être présenté de façon nocturne sur la boîte cubique, tous feux allumés. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est également le seul iPod dont la boîte cubique est légèrement plus grande que les autres : 15,6cm de côté contre 14,8 pour les premières générations, et les suivantes jusqu’au 5G. Allez savoir pourquoi…

Une boîte d'iPod 3G (third generation) et une boîte d'iPod série limitée Jimi Hendrix

Sauver Apple, par Gil Amelio

Internet est une médiathèque formidable. Voyez ce qu’on vient d’y retrouver : une courte vidéo de Gil Amelio, tournée en 1996, alors qu’il était patron d’Apple depuis un mois. Une vidéo destinée à expliquer aux partenaires d’Apple comment il comptait offrir à la marque un avenir meilleur.

Le Docteur Amelio commençait par reconnaître qu’Apple avait trébuché, notamment à cause d’erreurs qu’il confessait honnêtement. Ainsi, Apple avait déçu les espoirs liés à ses avancées technologiques : ses équipes devaient rapidement régler les problèmes rencontrés par les utilisateurs et les développeurs. Pour cela, Apple doit se fixer une ligne stratégique claire et connue, en visant ses secteurs d’excellence ; elle doit également assainir ses finances, y compris en se séparant de certains secteurs qui ne font pas partie de sa ligne stratégique ; elle doit enfin s’organiser en interne pour mettre en place cette stratégie.

Bref, Apple doit retourner à ses racines. Apple est cette entreprise qui rend simples des technologies complexes, pour rendre les utilisateurs plus efficaces. Ses produits doivent être épanouissants et amusants. L’utilisateur doit être au centre de l’intérêt de la marque, qui l’a peut-être oublié. Et voici l’ordonnance du Docteur Amelio : simplifier la gamme tout en conservant son avance technologique ; s’attacher à la valeur ajoutée pour l’utilisateur ; délivrer un message publicitaire plus clair et plus intense ; permettre aux développeurs tiers d’être plus rentables ; et réorganiser l’entreprise et ses processus.

Les années 80 et 90 sont derrière nous. Les règles changent. Apple doit mener le changement et l’offrir à ses utilisateurs : communications, multimédia, simplification de l’interface (Amelio veut que l’ordinateur s’adapte à l’utilisateur et non plus l’inverse). Et Amelio de rassurer son public : vous pouvez continuer d’avoir confiance en nous, nous prenons en compte vos besoins, et nous continuons d’imaginer de superbes nouveaux produits.