Tous les conseils pour fabriquer un Hackintosh… en 1992 !

Build your own MAcintosh Hackintosh and save a bundle

Vous ne le croirez peut-être pas, mais la mode des Hackintosh ne date pas d’hier, ni du passage d’Apple aux processeurs Intel. En 1991, l’une des meilleures ventes de l’éditeur américain Windcrest/McGraw-Hill était un livre de Bob Brant intitulé « Build your own Macintosh and save a bundle », Assemblez votre propre Macintosh et faite de belles économies. Nous nous sommes procurés la deuxième édition de cet ouvrage, publiée en 1992.

Et là, je vous entends déjà : Impossible de fabriquer un Hackintosh à une époque où Apple utilisait des processeurs Motorola et ses propres puces de ROM ! Et vous avez raison. À l’époque, Bob Brant avait développé une autre approche pour construire ses Hackintosh, qu’il appelait des Cat Macs, pour Catalogue Macintosh. Son idée, bien que simple, était développée durant le premier chapitre : pour économiser de l’argent, il suffisait d’utiliser une carte-mère d’origine (auprès du réseau de revendeurs d’occasions, ou directement sous forme de pièce détachée ou de kit de mise à jour auprès d’un revendeur agréé), et d’assembler soi-même tout le reste. Les exemples proposés dans le livre promettaient un gain pouvant atteindre 57% d’économie !

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Mieux encore : assembler son propre Macintosh permettait de choisir un meilleur écran, un disque dur plus étendu, ou encore d’intégrer un support de sauvegarde. Bob Brant reconnaissait cependant que certains modèles n’étaient pas adaptables, comme le tout nouveau Quadra 900 (pour lequel Apple ne proposait pas de kit de mise à jour) ou les PowerBooks (dont le prix des pièces détachées rendait l’opération non-rentable).

À ces quelques exceptions près, tout bon bricoleur pouvait donc se procurer une carte-mère de Macintosh, un boîtier, une alimentation, le système d’exploitation d’Apple, quelques outils, et pas mal de dextérité pour percer, visser, plier, bref, créer les pièces permettant d’adapter le boîtier à la carte-mère. En fait, ce livre, c’était comme iFixit, mais avec du vrai papier.

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Le résultat était plutôt sympa, avec des Macs qui ne ressemblaient plus du tout à des Macs mais qui disposaient de toutes les technologies d’Apple : ports ADB (avec une souris d’origine ou compatible), port SCSI, interface graphique… Selon les modèles et les cartes graphiques, il était même possible d’améliorer les capacités de l’écran, pour gagner en résolution ou en couleurs, tout en choisissant un écran plus grand et moins coûteux que ceux d’Apple. Bien sûr, Bob Brant faisait un grand usage des solutions tierces : kits de mise à jour  ou d’extensions de mémoire, kits d’accélération de chez DayStar, Newer Technology ou Radius… De nombreuses références étaient proposées dans le livre, ainsi que les coordonnées de nombreuses boutiques spécialisées à travers les États-Unis : à l’époque, il n’était pas encore question de commander en ligne !

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

La deuxième partie du livre était consacrée à des pas-à-pas pour assembler des Cat Macs au format bureau AT/XT ou mini-tour ATS, et même un portable basé sur une carte-mère de Macintosh Plus ou SE, intégrée dans un boîtier portable spécialement fabriqué par l’entreprise taïwanaise DTC Technology, fourni avec une carte répliquant les ports de la carte-mère pour n’avoir plus qu’à poser celle-ci sans avoir de questions à se poser.

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Si le sujet vous intéresse, on trouve de nombreux exemplaires de cet ouvrage sur eBay, pour une poignée de dollars. La série « and save a bundle » était un peu comme les « pour les nuls » quelques années plus tard : on en trouve de toutes sortes, il y en a même un pour fabriquer sa propre imprimante laser PostScript !

Souvenir : les documents convertis

Et vous, avez-vous connu l’époque où votre Macintosh convertissait certains documents à la volée avant de les ouvrir ? A cette époque, à chaque fois que vous ouvriez certains de vos fichiers, un dialogue de ce genre apparaissait :

Dialogue de conversion de fichier

Cela signifiait que vous ne disposiez pas de l’application qui avait servi à créer le document, mais que vous pouviez l’ouvrir avec d’autres applications. Pour éviter ce dialogue, il fallait ouvrir votre Dossier Système, puis le dossier Préférences, et enfin le dossier “Documents convertis”.

Fichiers convertis sous Mac OS 8

Vous y trouviez toutes les versions “traduites” de vos documents (depuis le dernier démarrage), dans le format de l’application de votre choix ! Il s’agissait soit du document complet, soit d’un simple raccourci, parfois même d’un modèle de document. Il était possible de récupérer ces fichiers pour les conserver, afin qu’ils s’ouvrent directement et sans délai dans l’application souhaitée.

Des disquettes FileWare Twiggy vendues aux enchères

Encore un beau souvenir de l’histoire d’Apple vendu par RRauctions cette année. Il s’agit d’un lot de 30 disquettes 5,25 pouces d’Apple contenant des programmes liés au développement du tout premier Macintosh. Avant l’adoption du lecteur Sony 3,5˝ assez tard dans le développement du Macintosh, le Lisa et les premiers prototypes de Macintosh utilisaient en effet le lecteur FileWare surnommé Twiggy.

Ces disquettes proviennent de la collection de Dennis Grimm, un ingénieur qui a rejoint Apple en 1982. Membre de l’équipe Macintosh, il a mis au point les bancs de test du Mac 128K, contribué au disque dur HD20, à l’imprimante LaserWriter et au Macintosh SE. Après Apple et NeXT, il travailla aussi chez Radius puis lança sa propre société, avant de se consacrer à ses projets personnels et à son atelier d’électronique jusqu’à son décès en 2022. Les étiquettes manuscrites de ces disquettes en disent long sur cette période fondatrice : “Boot Disk,” “Lisa Write,” “Mac Release 1.00,” ou encore “Logic Bd Tester.” Véritables témoins matériels de la gestation du Macintosh, elles illustrent le passage de l’univers Lisa aux premiers Mac 128K.

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Publicité – Il était temps qu’un capitaliste…

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, une publicité française de 1984 pour le Macintosh. Le slogan « Il était temps qu’un capitaliste fasse une révolution » était une idée originale de l’agence CLM BBDO, la filiale française de l’agence new-yorkaise BBDO (devenue célèbre avec sa campagne « Demain, j’enlève le haut » pour Avenir Publicité quelques années plus tôt).

Publicité pour le Macintosh : il était temps qu'un capitaliste fasse une révolution

Faire discuter le Mac et le HomePod grâce à Siri

Ce matin, une petite vidéo sous forme de clin d’oeil. Grâce à Siri et à quelques lignes dans le Terminal, le Mac et le HomePod peuvent discuter entre eux !

La commande « say » du Terminal active une fonction que le Macintosh intègre depuis son origine : la capacité de prononcer à haute voix un texte écrit, ou Text-to-Speech.

Souvenir – Le premier lancement de Classic sous Mac OS X

Et vous, avez-vous connu le premier lancement de Classic après votre passage à Mac OS X ?

Au premier lancement d’une application n’ayant pas été « carbonisée » (comme on disait à l’époque pour désigner les applications reprogrammées pour tirer parti de Mac OS X), le système lançait automatiquement MacOS 9 (appelé « Classic »), qui se superposait à la version X.

Lancement de Classic sous Mac OS X

La première fois que cela se produisait, MacOS X vous invitait à mettre à jour votre système 9 pour adapter son fonctionnement. Seule solution : cliquer sur le bouton « OK » : cela avait pour seul effet d’ajouter quelques fichiers dans le dossier système de Mac OS 9. Le fonctionnement du système original n’en était heureusement pas affecté.

Le dossier système de MacOS 9 après la mise à jour

Les fichiers ajoutés sont ceux situés à droite de la fenêtre : Classic, ProxyApp, Classic Support UI, rgl_log.txt et Classic Support : bien que ProxyApp ait l’air d’une application tout à fait banale, toute tentative d’exécution se soldait généralement par un crash du système.

Une astuce pour les informations de QuickTime

Aujourd’hui dans notre rubrique d’astuces, voici comment personnaliser les informations d’un film. Vous l’avez peut-être déjà remarqué : certains films QuickTime affichent un titre personnalisé, ne correspondant pas au nom du fichier. De même, si vous cliquez sur le bouton “i”, un tiroir sort sous la fenêtre et affiche 3 lignes d’informations.

Film QuickTime avec informations personnalisées

Pour changer le titre ou les informations, ou pour en ajouter à un fichier QuickTime qui en est dépourvu, il suffit de demander “Lire les informations” dans le menu “Séquence”, puis de choisir “Séquence” dans le premier menu déroulant et “Annotations” dans le deuxième. Ensuite, sélectionnez une ligne et cliquez sur “Modifier”, ou sur “Ajouter” s’il n’y a pas encore d’annotation correspondante. Pour le titre de la fenêtre, c’est la ligne “Nom complet” qu’il faut sélectionner.

La réduction des fenêtres sous Mac OS 8

Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait réduire les fenêtres de Mac OS 8 (puis de Mac OS 9) à leur barre de titre ? À l’époque, le Dock n’avait pas encore été inventé, et c’était une manière élégante de dégager l’espace à l’écran, pour visualiser l’arrière-plan sans fermer ni déplacer la fenêtre active. On pouvait même réduire ainsi toutes les fenêtres affichées à l’écran en appuyant sur la touche Option avant de cliquer sur l’icône de réduction, située en haut à droite de chaque fenêtre.

Barre de titres sous Mac OS 8

Tablette contre tablette

Le saviez-vous ? Apple n’a pas attendu 2010 et l’iPad pour concevoir des tablettes graphiques. En 1979, elle disposait déjà, à son catalogue, d’une « Graphics Tablet » sous la référence A2M0029. Il s’agissait d’un outil très à la mode à l’époque, avant la démocratisation de la souris, qui permettait d’entrer des coordonnées mathématiques dans un logiciel, par exemple pour reproduire un schéma ou tracer des lignes ou des dessins.

Apple Graphics Tablet 1979 VS IPAD 2018

Cette tablette était vendue avec son stylet (filaire) et sa carte à installer dans l’Apple II. Les plus curieux pourront retrouver son manuel d’utilisation en suivant ce lien. En attendant, vous pouvez apprécier ici la taille de ce machin (39,5 x 39,5 cm) en la comparant avec un iPad 9.7 pouces ! C’est bien simple, sur cette Graphics Tablet, on pourrait faire tenir quinze iPhones X !

Apple Graphics Tablet 1979 VS IPAD 2018

Vous ne devinerez jamais comment le SE/30 aurait dû s’appeler !

Cette information n’est évidemment pas nouvelle, on la trouve déjà sur Wikipedia ou MacGénération. Mais j’avais envie de faire un titre en forme de piège à clic.

Le Macintosh SE/30 d'Apple

En 1988, quand Apple a mis à jour son Macintosh II en le dotant d’un processeur 68030, elle a ajouté un « x » à son nom, une habitude qu’elle a conservé ensuite, par exemple avec le Macintosh IIcx puis le Macintosh IIvx.

Tout naturellement, l’année suivante, quand elle a décidé d’installer un processeur 68030 dans son Macintosh SE, Apple aurait dû l’appeler… le Macintosh SEx ! Allez savoir pourquoi, l’idée n’a pas été retenue, et le petit nouveau a donc pris le nom de SE/30, une anomalie dans l’histoire d’Apple : c’est le seul Mac à processeur 680×0 disposant d’une barre oblique dans son nom. Quant à la gamme PowerPC, elle utilisera régulièrement ce caractère, mais toujours pour annoncer la vitesse du processeur, comme sur le PowerMacintosh 6100/60.