MacTerminal, le moins connu des logiciels pour Mac

Quand on parle du premier Macintosh, celui de 1984, on se souvient aisément des logiciels qui l’accompagnaient, comme MacPaint pour dessiner ou MacWrite pour écrire, mais qui se souvient vraiment de MacTerminal ? C’était pourtant une pièce importante dans la stratégie d’Apple pour la commercialisation du Mac : il permettait au Mac de communiquer avec des serveurs de chez IBM ou DEC, une fonction qui faisait très sérieux à l’époque où ces ordinateurs « mainframe » ou « mini » (par opposition au Mac qui entrait dans la catégorie des micro-ordinateurs) régnaient encore en maître dans le milieu professionnel. Par rapport aux autres terminaux, il permettait surtout de copier-coller toutes les informations échangées, pour les utiliser dans d’autres logiciels.

MacTerminal
Une boîte de MacTerminal, ici sur eBay

Le développement du logiciel avait cependant pris du retard et il avait finalement été rendu disponible durant l’été 1984. Ce retard avait permis à d’autres acteurs de trouver leur place, comme Straight Talk de Solutions, Inc. Tous avaient en commun d’offrir la simplicité de l’interface du Macintosh aux communications permises par les premiers modems, comme l’un des Apple Modem, l’AppleLine Protocole Converter (déjà présenté sur l’Aventure Apple) ou l’Apple Cluster Controller.

Straight Talk

Comme Le Lisa, encore en vente à l’époque, pouvait aussi se transformer en serveur Unix grâce à des systèmes comme Xenix (Santa Cruz Operations) ou UniPlus (UniPress), il était possible d’y connecter plusieurs Macintosh grâce à un simple câble série. Avec les deux ports existants et une carte d’extension proposant quatre ports supplémentaires, il était possible de connecter six Macs au même Lisa 2/10 !

MacTerminal screenshots
Extraits de MacWorld (décembre 1985). MacTerminal n’était pas le logiciel pour Mac le plus marrant…

MacTerminal, de l’avis général très basique, et sans doute peu utile pour l’immense majorité des utilisateurs de Mac, n’a pas survécu à la création de Claris, la filiale d’Apple dédiée aux logiciels, et son développement a cessé dès 1987. On a continué cependant à le croiser dans les publicités des magazines spécialisés durant plusieurs années.

Deux astuces de 2003 pour iTunes

Nous continuons d’explorer notre collection d’astuces pour les anciennes versions des logiciels d’Apple. Voici deux astuces parues en 2003 dans la revue A Vos Mac. Quinze ans plus tard, elles sont toujours parfaitement valables !

Peut-être avez-vous dans votre bibliothèque iTunes des pistes que vous souhaitez garder, mais surtout pas entendre : effets sonores, sketches comiques, jingles… Vous avez bien sûr pensé à créer une nouvelle liste de lecture dans laquelle vous ne les avez pas glissées, mais cela vous oblige à la tenir à jour en fonction des nouveautés : pas pratique ! Pensez plutôt à décliquer la case qui précède le titre de ces pistes indésirables : une fois désélectionnées, les pistes ne seront plus lues par iTunes, sauf si vous le demandez expressément en double-cliquant sur leur ligne.

Les pistes exclues dans iTunes

Et si vous faisiez un peu de place dans iTunes aux titres que vous n’écoutez jamais, histoire de varier un peu ? Pour cela, créez une nouvelle piste intelligente (option-clic sur le bouton « Plus » en bas à gauche de la fenêtre), puis cliquez sur l’onglet « Avancées ». Ensuite, activez le bouton « Répondre à la condition suivante », et choisissez « Compteur est 0 ». Ce n’est pas plus compliqué que ça : il ne vous reste plus qu’à donner un titre à cette nouvelle liste, comme « Les jamais-écoutés ». Au fur et à mesure de vos écoutes, elle se videra de son contenu, et sera un précieux indicateur des morceaux que vous n’écoutez jamais jusqu’au bout !

iTunes liste intelligente, morceaux jamais lus

La FCC ? Rien à faire !

Quand on retourne la plupart des appareils Apple, on remarque immédiatement le logo de la FCC, la toute-puissante Commission Fédérale des Communications (ou « Federal Communications Commission »). C’est une autorité administrative indépendante,  chargée de réguler les télécommunications aux États-Unis. À ce titre, elle autorise la mise sur le marché de tous les appareils susceptibles d’émettre des ondes électromagnétiques, même s’il ne s’agit pas de leur fonction première. Or, dans le domaine informatique, à peu près tous les appareils émettent ce type d’onde : même en quantités négligeables, elles peuvent perturber les autres appareils situés à proximité, notamment les télévisions. C’est pour cela que l’on trouve une certification de la FCC sous la plupart des appareils Apple, comme ce simple lecteur de disquettes externe pour Macintosh.

Apple 800K External Drive FCC approval

Quand elle commercialise son Apple III en 1981, Apple décide de lui adjoindre un lecteur de disquettes, et ne s’embête pas avec de telles considérations. Si l’on retourne le périphérique, voici ce que l’on peut lire : « Cet appareil ne présente pas de garantie de conformité avec les nouvelles règles de la FCC limitant les interférences avec les appareils de radio et de télévision. Utiliser cet appareil dans une zone habitée peut causer des interférences intolérable avec les communications radio, nécessitant l’intervention immédiate de l’utilisateur pour les corriger ». À notre connaissance, c’est non seulement le seul appareil d’Apple à présenter un tel avertissement, mais un cas rarissime dans l’électronique grand-public.

Apple III external drive, not tested for FCC compliance
This equipment has not been tested to show compliance with new FCC rules (47 CFR part 15).

Bon anniversaire les PowerBook 500

Le 16 mai 1994, Apple présentait sa nouvelle gamme d’ordinateurs portables. Remplaçant les PowerBooks 165 et 180 (et leurs version avec écran couleurs, le 165c et le 180c), cette nouvelle gamme était composée du PowerBook 520 (processeur 68LC040 à 25 Mhz) et du PowerBook 540 (33 Mhz), tous les deux disponibles en écran 9.5 pouces (matrice passive pour le premier, matrice active pour le second), en noir et blanc ou en couleurs (versions 520c et 540c). Ils seront rejoints plus tard, mais uniquement au Japon, par le PowerBook 550c qui troquait le processeur à basse consommation Motorola 68LC040 par un véritable 68040 et gagnait un écran 10.4 pouces. Pour la première fois, un Macintosh portable disposait de haut-parleurs stéréo, d’un trackpad (à la place du trackball) et d’un processeur sur carte-fille, permettant son remplacement futur (les processeurs PowerPC commençaient à infuser dans la gamme Macintosh de bureau).

Powerbook 540c. Photographie par Danamania (Wikipedia)

Les PowerBooks de la série 500 bénéficieront en 1996 d’une mise à jour sous forme de carte PowerPC optionnelle. Ainsi équipés de processeurs PowerPC 603e à 100 Mhz (carte Apple) voire 117 puis 167 et même 183 Mhz (Newer Technology), ils resteront dans la course face au PowerBook 5300 !

Publicité : le pouvoir de lancer une révolution

Le dimanche, c’est publicité (en anglais) ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1992 présentant «un ordinateur avec la puissance de de lancer une révolution », le Macintosh Quadra ! Un ordinateur de rêve, plus puissant que les PC 486 d’IBM, Compaq et Dell, capable de produire animations, rendus 3D, design et travail d’analyse. Un ordinateur avec un stockage immense d’un gigaoctet, et une mémoire gargantuesque de 64 Mo. Des capacités de travail en réseau (par exemple pour partager le temps de calcul sous RenderPro ou BackBurner entre plusieurs machines), le support de la vidéo accélérée, et pourquoi pas un lecteur de CD. Capable de lancer toutes les applications, mais pas hors de prix. Facile à installer et d’un apprentissage aisé. Ce n’est pas une fiction : c’est Macintosh Quadra, modèles 700 et 950, les plus puissants des ordinateurs personnels avec leur processeur Motorola 68040, idéal pour AutoCAD, MicroStation Mac, MacBRAVO! et VersaCAD. *The power to be your best*, qu’on vous dit !

Apple Macintosh Quadra 1992 Apple Ad

Le centre de forme d’Apple… en 1993

Depuis plusieurs années, Apple ne cache pas son intérêt pour le monde de la santé, sans aucun doute un domaine porteur de grandes promesses financières pour l’avenir. Dans la vidéo qui suit, vous verrez que les salles de sport et Apple, c’est une vieille histoire. Dès 1990, Apple France disposait d’un Centre Apple Forme, pour encourager ses employés à (se) bouger. Des employés qui portaient de grosses boucles d’oreilles en plastique, de grandes paires de lunettes en métal et des coiffures pas possibles. Mais le pire, c’était les tenues colorées qu’ils exhibaient à la salle de sport ! Non, le pire, c’était la musique de fond. Non, le pire, c’était le jeu d’acteur des employés obligés de jouer leur propre rôle. Non, le pire, c’était la séance de yoga pour grandir comme un fleur vers le ciel et sentir des parties inexplorées de la colonne qui s’articule… Allez hop ! hop ! hop !

Le plus étonnant, finalement, c’est de ne voir qu’un ou deux Macs dans la salle de sport. Pas d’iPod ou d’iPhone pour la musique, ni d’Apple Watch pour suivre le rythme cardiaque… Tout à la main !

Changer l’About Box d’une pile HyperCard

Vous avez toujours rêvé de voir votre nom dans la fenêtre d’information “A propos d’HyperCard” ? Ou alors vous avez créé des piles et vous aimeriez bien personnaliser cette fenêtre d’information du menu Pomme ? Alors suivez ces conseils !

Tout d’abord, fermez votre pile et quittez HyperCard. Faites une copie de sauvegarde de l’application et de la pile. Nous allons en effet utiliser ResEdit, un outil très utile mais aussi très puissant, et une erreur est si vite arrivée !

Une fois cette étape préliminaire réalisée, lancez ResEdit, puis ouvrez depuis ResEdit votre pile et l’application HyperCard. Copiez les ressources suivantes depuis la fenêtre d’HyperCard et collez-les dans la fenêtre de votre pile : PICT 135 et 136 ; DITL 172 et 173 ; DLOG 172 et 173. Ensuite, vous pouvez refermer la fenêtre d’HyperCard.

About box d'Hypercard par ResEdit

Les deux ressources DITL que vous avez copiées correspondent aux descriptions des deux fenêtres d’information d’HyperCard : celle qui apparaît quand vous demandez “A propos d’HyperCard” et celle qui présente les auteurs d’HyperCard. Double-cliquez sur ces deux DITL pour modifier la taille de la fenêtre (en déplaçant la poignée noire en bas à droite), la disposition des éléments, la taille des images… Vous pouvez également ajouter des textes, des images, des icones… Les deux ressources DLOG sont rattachées aux ressources précédentes. Elles gèrent, entre autres, les couleurs et le type de la fenêtre ainsi que la position à l’écran. Si vous souhaitez personnaliser les couleurs des fenêtres, HyperCard créera pour vous deux ressources “dctb” qui garderont en mémoire vos nouvelles couleurs.

Enfin, les deux ressources PICT correspondent aux images qui s’affichent dans les deux fenêtres. Vous pouvez double-cliquer dessus pour les copier ou en coller d’autres à la place. Une fois que vous aurez modifié avec ResEdit tous les éléments des fenêtres, il ne vous restera plus qu’à entrer, dans le script de la pile, les lignes suivantes, afin de modifier le titre du menu “A propos” :

on openstack
set name of menuitem 1 of menu 1 to “Mes infos persos !”
end openstack

 

Publicité : The Mac OS Report (1)

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, c’est une double page de 1997 que nous vous présentons. Le Bulletin de Mac OS se présentait comme le premier numéro d’une série à venir (one in a series). Comme nous le verrons la semaine prochaine, Apple n’a finalement publié que deux bulletins avant de passer à autre chose… Il faut dire qu’en 1997, Apple était vraiment au pied du mur, et donner des nouvelles de son système d’exploitation était une question de crédibilité.

La marque présentait donc les nouveautés de Mac OS 7.6 (rapidité du système, facilité de la connexion à Internet, nouvelle version de QuickTime…) et expliquait surtout ce qui nous attendait ensuite avec Tempo : son interface en légère 3D, son Finder multitâche, son interpréteur Java, bref, vous avez reconnu Mac OS 8. Mais ce n’était pas tout ! Apple préparait également le nouveau système d’exploitation Rhapsody, prêt à laisser la compétition sur place en définissant les standards du prochain siècle, rien de moins ! Une ambition possible grâce au rachat de NeXT. Bref, Mac OS, ça le fait, ça le fera, vous le pouvez !

apple 1997 Mac OS Report ad

Apple 1997 Mac OS Report ad

Le Newton de Siemens sur eBay

Avis aux amateurs de Newton : on trouve ces jours-ci, sur le site d’enchères eBay, un Siemens NotePhone. Si ce nom de modèle ne vous dit rien, c’est simplement parce qu’il s’agit de la déclinaison du Newton MessagePad imaginée par le constructeur allemand.

Siemens NotePhone

Le matériel et le système étaient identiques à ceux du modèle d’Apple, mais Siemens y avait ajouté sa petite touche, notamment en créant une station d’accueil qui faisait aussi fax et téléphone. Ainsi, il était possible de préparer un fax sur le NotePhone en déplacement, et celui-ci était automatiquement expédié au moment de poser le NotePhone sur sa base. Siemens avait donc adapté un modem dans un format adapté au PDA lui-même (c’est la partie située à droite sur cette photo). Les deux pouvaient s’emporter ensemble, pour pouvoir connecter le NotePhone à un réseau sans l’aide de sa base-téléphone.

Siemens NotePhone
Image : Rare & Old Computer Blog

Sorti en 1994, le système coûtait 2400 Deutsche Marks — soit approximativement 8000 francs français — soit à peu près 1700 de nos euros en tenant compte de l’inflation. Le prix de 199 euros paraît un peu suréavalué : un modèle du même type s’est vendu il y a quelques jours pour 52 euros, aux enchères.

Siemens NotePhone boîte

Souvenir : le Startup Movie

Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait glisser un film QuickTime dans le dossier système pour le voir s’afficher pendant le démarrage du Mac, lors du chargement des extensions ? L’astuce ci-dessous, reproduite de l’Apple Magazine de l’hiver 1996, vous rafraîchira la mémoire…

Astuce Apple MacOS Startup Movie

Précisons tout de même qu’il ne fallait pas ajouter d’espace dans le nom “StartupMovie”… Et rappelons qu’il était également possible d’afficher une simple image, qu’il fallait enregistrer au format “Resource PICT”, sous le nom de “StartupScreen” (toujours sans espace et sans guillemets), directement dans le Dossier Système. Cette fonctionnalité n’a pas survécu au passage à MacOS X.

Quel iMac n’est resté que deux mois au catalogue ?

Connaissez-vous un iMac qui ne soit resté que deux mois au catalogue d’Apple ? Nous fêtons aujourd’hui son anniversaire : il s’agit de l’iMac « Mi-2006 », un modèle réservé au marché de l’éducation. Il venait remplacer le dernier eMac encore en vente, et complétait ainsi la gamme des iMacs « Début 2006 » en offrant une machine à prix réduit, mais chichement équipée. Il disparaîtra dès le 6 septembre 2006, à l’occasion de la mise à jour « Fin 2006 » de la gamme, qui intègrera alors un modèle d’entrée de gamme assez proche.

iMac 2006 Education Core Duo

L’iMac « Mi-2006 » embarquait un processeur Core Duo à 1,83 Ghz, 512 Mo de mémoire vive partagée avec la carte graphique Intel GMA 950 (une première sur un Mac), et un disque dur de 80 Go. Le bluetooth n’était pas fourni. Il était vendu 899 dollars (959 euros chez nous), contre 1299 dollars pour l’entrée de gamme de début d’année, et 999 pour son successeur de fin d’année, équipé d’un Core 2 Duo.

Bon anniversaire le Xserve !

Le 14 mai 2002, Apple présentait un nouveau modèle dans sa gamme d’ordinateurs : aux côtés de l’eMac, de l’iMac, du PowerMac, du PowerBook et de l’iBook (le Cube a déjà disparu), tous équipés du processeur G4, Apple présentait un modèle entièrement dédié à la fonction de serveur, sous le nom de Xserve G4. Le premier modèle commercialisé contenait un ou deux processeurs G4 appuyés par 2 Mo de mémoire cache à haute vitesse, deux ports Ethernet Gigabit, trois emplacements PCI à 66 Mhz, trois ports FireWire 400 (dont un en façade), et jusqu’à quatre disques durs (soit 480 Go en ATA/100). Evidemment, grâce à MacOS X, la plupart des protocoles réseaux étaient supportés : QuickTime Streaming Server, WebObjects, Apache, Samba, PHP, MySQL, TomCat, FTP, NFS, AFP…

Xserve G4

Ces serveurs, adoptant le format standardisé des baies de 19 pouces, étaient prévus pour être empilés sous forme de « rack ». Ils mesuraient 1 U, soit 1,75 pouces ou 44,45 mm de hauteur. Ce format très compact permettra la création de fermes de calcul, ou « Cluster », comme celle que s’offrira l’Université Virginia Tech pour cinq millions de dollars en 2003.

Xserve G4 raid

Comptez 2999 dollars pour le modèle à un seul processeur et 256 Mo de RAM, et 3999 pour le modèle à deux processeurs et 512 Mo de RAM. Et s’il vous reste un peu d’argent, pensez à réserver le Xserve RAID, un système pouvant accueillir 14 disques durs supplémentaires, qui ne sera finalement disponible qu’en février 2003. La gamme Xserve disparaîtra en 2011, remplacée par des modèles « Serveur » directement adaptés des Mac Pro et Mac Mini classiques.