Macintosh Copyright McIntosh

Nous en avons déjà parlé : le dépôt de la marque « Macintosh » par Apple n’a pas été un long fleuve tranquille. Durant deux ans, Apple utilisa cette marque sous licence du spécialiste audio McIntosh Laboratory, avant d’en racheter les droits.

Logo McIntosh Laboratories

Nous avons trouvé sur eBay un livre qui cite explicitement cet usage de la marque sous licence, alors qu’Apple ne précisait généralement pas le nom de son propriétaire. Dans « Approaching Macintosh », un guide à l’usage des utilisateurs du Macintosh, on trouve la mention « Macintosh is a trademark of McIntosh Laboratories, Inc. licensed to Apple Computer, Inc ».

Approaching Macintosh : copyright McIntosh Laboratories

Si ce livre vous intéresse, vous le trouverez pour beaucoup moins cher parmi le choix de livres d’occasion d’Amazon. Il est édité par Addison-Wesley, l’éditeur habituel des publications d’Apple à l’époque, notamment de la série des « Inside Macintosh ».

Approaching Macintosh

Publicité : Macintosh et Excel

Demain, nous fêterons le trente-quatrième anniversaire d’Excel. Un logiciel qui, pendant deux ans, était resté une exclusivité réservée au Macintosh (on a parlé dernièrement de sa sortie sur l’IBM-PC en 1987). À cette occasion, et puisque le dimanche, c’est publicité, nous vous présentons cette réclame d’Apple France datant de 1985 et associant le Macintosh 512K et Microsoft Excel.

Publicité Apple 1985, Macintosh 512K et Excel

Cette publicité avait décidé de jouer la carte de l’humour pour rendre un peu plus désirable un tableur plein de qualités. Excel devient un logiciel efficace pour la gestion et pour la digestion des données, qui règle le principal problème des chiffres : leur grand nombre. Un logiciel qui permet de spéculer à la hausse ou de fixer le dollar à 10 francs. Un logiciel qui permet d’enregistrer sa caisse noire en Suisse sous forme de macrocommande pour ne plus avoir besoin de reformuler la même opération plusieurs fois. Bref, un super tableur, réservé au Macintosh 512K équipé d’un lecteur externe.

Network Server, le serveur Apple qu’on peut oublier

Nous poursuivons notre série de brochures publiées par Apple France. Aujourd’hui, voici un beau dépliant qui vous apprend que, grâce au Network Server d’Apple, « vous pouvez enfin faire ce que vous avez toujours voulu faire avec un serveur… l’oublier ! ». Et il faut dire que cette gamme tournant sous AIX, l’Unix d’IBM, avait tout ce qu’il fallait pour simplifier la vie des administrateurs réseau : des baies remplaçables à chaud (tout comme les ventilateurs et les alimentations redondantes), un accès aisé à la carte-mère, et un astucieux système de porte qui pouvait laisser l’accès aux lecteurs amovibles tout en interdisant le retrait des périphériques internes.

Publicité Apple Network Server France 2016

Publicité Apple Network Server France 2016

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Publicité : le Workgroup Server

Le dimanche, c’est publicité ! Comme on a déjà parlé de la Révolution dans une précédente publicité, on se contentera en ce 14 juillet d’une publicité de 1994 pour la gamme de serveurs Workgroup Servers : les modèles à processeurs 68k (AWS 60, 80 et 95) et ceux à processeurs PowerPC (AWS 6150, 8150 et 9150). Ces serveurs, et le système qui les animait, permettaient d’aller au-delà des limites habituelles des réseaux AppleTalk : serveur d’impression, messagerie, sauvegarde, sans oublier Apple Remote Access pour rejoindre le réseau local grâce à un accès distant.

Apple Wrokgroup server ad 1994

Bon anniversaire le Macintosh 512K !

Le 10 septembre 1984, quelques mois après la sortie de son premier Macintosh, Apple proposait un modèle mieux doté en mémoire vive. Identique à l’extérieur, mais équipé de 512 Ko de mémoire vive, contre 128 Ko seulement pour le modèle original. Il y a quelques mois, nous vous en avons présenté la brochure interne, destinée aux revendeurs, qui avaient alors dû faire face au mécontentement des premiers acheteurs…

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

2019… Année du Mac Pro modulaire ?

Nous avons fêté en décembre 2018 les cinq ans du Mac Pro cylindrique, un concept plutôt joli mais que la marque n’a jamais réussi à mettre à jour. Apple, qui ne communique jamais sur ses projets, a tout de même annoncé une mise à jour majeure de son modèle pour 2019. Et les idées ne manquent pas, comme le rappelait MacG il y a quelques mois en ressortant quelques projets des cartons. De notre côté, fidèle à nos habitudes, c’est dans le passé que nous sommes allés chercher des idées. Et ça tombe bien, l’excellent livre « Apple Design : The Work of Apple Industrial Design Group », déjà cité sur ce blog, présente un concept imaginé en 1984-1985, et répondant parfaitement aux exigences de modularité.

Jonathan Macintosh Concept, 1984-1985

Sous le nom de code « Jonathan Computer Concept », les équipes de Frogdesign (Hartmut Esslinger, Tony Guido, Sigmar Wilnauer, Stephen Peart, Herbert Pfeifer) et Apple (John Fitch, Tom Toedtman, Ron Hocksprung, Joseph Friedman, Pat Jackson, Richard Henkey) avaient imaginé une réponse au PC d’IBM qui prenait son essor sur le marché professionnel. L’équipe faisait face à un triple enjeu, pour créer une plate-forme matérielle peu coûteuse, évolutive avec les besoins de l’utilisateur, et compatible aussi bien avec le Mac qu’avec DOS et Windows. En interne, ce projet devait aussi se distinguer du Big Mac (un Mac aux stéroïdes) et du futur Macintosh II ouvert.

C’est ainsi qu’apparut l’idée d’organiser l’ordinateur autour d’une « planche de base » (avec l’alimentation électrique et les ports d’entrées-sorties), sur laquelle des modules, de la taille d’un livre, venaient se ficher pour offrir de nouvelles fonctions : calcul, stockage, lecture de supports amovibles… Ainsi, Apple aurait pu sous-traiter la production et la vente à bas prix de cette « planche », pour se concentrer sur les modules à forte valeur ajoutée. D’autres constructeurs pouvaient également développer leurs propres extensions, comme un module DOS pour Microsoft, ou un module UNIX pour AT&T . Ou encore — pourquoi pas ? — un module Apple II… Non seulement les utilisateurs pouvaient ainsi choisir les modules dont ils avaient vraiment besoin, mais la puissance de leur machine apparaissait au grand jour, ce qui pouvait en faire un élément de fierté… Un argument un peu consumériste, on vous l’accorde.

Finalement, le projet ne verra jamais le jour.  Le projet Macintosh II avançait à grands pas et la concurrence entre les deux modèles n’était pas souhaitable, même si Frogdesign tentait de les distinguer par une couleur noire alors inédite chez Apple. De plus, la tailles des modules était incompatible avec les cartes d’extensions qui étaient devenues la norme avec l’Apple II. Puis Jean-Louis Gassée remarqua que la marge sur un Jonathan serait deux à trois fois inférieure à celle réalisée sur un Macintosh II, avant d’enfoncer le clou en envisageant que « l’effet halo », censé amener des clients des modules DOS/Windows vers les modules Mac, puisse aussi fonctionner à l’envers…

Le travail de Clement Mok pour Apple

Parmi les slogans un peu oubliés d’Apple, dont nous reparlerons à une prochaine occasion, se trouvait « Wheels for the mind » (de l’énergie pour la pensée), un slogan accompagné d’un logo représentant un personnage transportant un Macintosh sur le porte-bagage de son vélo. Le Macintosh était lui-même directement inspiré du fameux logo Picasso de 1984.

À cette occasion, nous avons découvert le travail de Clement Mok pour Apple. Au début des années 80, il était directeur créatif pour Apple. C’est lui qui a imaginé ce cycliste, dans la droite ligne de l’intuition de Steve Jobs, qui voyait dans le macintosh un vélo pour l’esprit : un outil intuitif, que l’on n’a besoin d’apprendre à utiliser qu’une fois, et qui permet ensuite d’amplifier et prolonger les capacités de son utilisateur. On en trouve régulièrement des souvenirs sur eBay : tapis de souris, mugs, t-shirts, posters…

Image : Clement Mok

Sur son site, Clement Mok raconte son arrivée chez Apple. Après des expériences dans la division publicité et marketing de CBS puis chez Donovan&Green, spécialiste de la création visuelle, il passe un peu par hasard chez Apple où travaille une de ses amies. Il se souvient y avoir rencontré le directeur de la création, qui semblait prêt à embaucher n’importe qui susceptible d’être intéressé par le monde de la micro-informatique, comme on disait alors. Il commence par décliner la proposition, avant de se raviser : on ne peut pas refuser une offre dans une société dont le jeune patron fait la Une du Time !

L’une de ses premières créations pour la marque est la carte de vœux distribuée pour Noël 1984. Dès l’année suivante, il enchaîne avec le nouveau packaging des logiciels du Macintosh (on en trouve aisément sur eBay).

Apple MacPaint
Image : eBay

De manière plus confidentielle, son travail s’organise largement autour d’éléments de communication interne, comme ces posters dans lesquels l’identité américaine d’Apple est souvent mise en avant.

Image : Clement Mok

 

Apple building an american dream poster
Image : Clement Mok

Après son passage chez Apple, il crée sa propre agence en 1988, et travaille pour de nombreux clients : IBM, CMCD, Caere (l’éditeur d’OmniPage), Macromind, ou encore Révo (fabriquant de lunettes).

Quand Microsoft fêtait les dix ans du Macintosh

Voilà une publicité qu’on ne croise pas souvent, et que nous avons plaisir à vous présenter en ce jour anniversaire du premier Macintosh. Une simple page, dont nous n’avons retrouvé la trace que dans une unique parution d’InfoWorld de janvier 1994. « Pendant qu’ils continuent d’améliorer son corps, nous continuons de lui ouvrir l’esprit », déclarait Microsoft, reconnaissant que dix ans plus tôt, le premier Macintosh avait provoqué une révolution, dont Microsoft avait tenu la ligne de front, avec le premier tableur pour le Mac (Multiplan, qui n’est pas nommé), puis Word et Excel, adaptés au Système 7 et au Système 7 Pro, qui venait d’être présenté à l’époque. Et déjà, la promesse d’être là pour l’arrivée des PowerPC prévue l’année suivante. « En d’autres mots, nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour ouvrir l’esprit du Macintosh, afin que vous puissiez ouvrir le vôtre ».

Bon, on oubliera que dans le même temps, Microsoft travaillait d’arrache-pied pour mettre au point Chicago, le futur Windows 95… Et on oubliera aussi que les deux marques étaient en plein procès, Apple accusant Microsoft d’avoir volé ses idées pour concevoir l’interface de Windows 2 et 3.

Microsoft 10th anniversary Macintosh 1994 ad

La carte de visite de Bill Atkinson

On a déjà parlé à plusieurs reprises d’HyperCard dans nos colonnes. Encore hier, nous vous présentions une interview de Bill Atkinson, son créateur, datant de 1988. C’est bien la moindre des choses, pour un logiciel révolutionnaire développé par l’un des papas du Macintosh. Aujourd’hui, en toute simplicité, nous sommes allés récupérer la carte de visite de Bill Atkinson : ce n’était pas bien compliqué, elle faisait partie des exemples de cartes proposées dans la pile du même nom.

Bill Atkinson

Au passage, on note l’ancienne adresse d’Apple (qui a déménagé plusieurs fois depuis lors) et la photo numérisée avec cette trame de pixels noirs et blancs, à la fois aléatoire et très travaillée, qui était l’une des spécialités de Bill Atkinson. Comme nous sommes joueurs, nous avons à nouveau visé cette carte de visite avec l’appareil photo d’un iPhone, et comme les fois précédentes, l’iPhone n’a eu aucun mal à repérer un visage dans ce petit amas de 141 x 184 pixels…

Publicité : 18 pages de logiciels pour le Système 7

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons la suite de la publicité de la semaine dernière : en même temps que le Système 7, Apple présentait tous les logiciels compatibles avec cette nouvelle version de son système d’exploitation. « Les applications Macintosh du futur sont prêtes aujourd’hui » affirmait la marque, avant de proposer un bonus à ceux qui anticipent l’avenir !

1991 Apple Ad : the macintosh applications of the future are ready today

Un bonus décliné au fil des dix-neuf pages suivantes, et qui prenait la forme de réductions, de remises sur des mises à jour, de livres offerts, ou d’autres logiciels offerts… Parmi ces logiciels, on trouvait la gamme Claris (MacWrite Pro, Claris Resolve, MacProject II) et la gamme Microsoft (Flight Simulator, Excel,  mais aussi Lotus 1-2-3, WordPerfect, Photoshop 2.0, RagTime, Canvas 3.0, StuffIt Deluxe, 4th Dimension (c’était avant que le logiciel et son éditeur ACIUS prennent le nom de 4D), ou encore MacroMind Director…

Une brochure française pour le Macintosh Plus

À l’occasion de l’anniversaire du Macintosh Plus que nous fêtons aujourd’hui, voici quelques extraits d’une brochure éditée par Apple France en janvier 1986. « Macintosh Plus, une puissante séduction », rien que ça, annonçait la couverture !

Brochure Macintosh Plus Apple France

Un petit regard dans le rétroviseur : en deux ans, Macintosh a mûri et est devenu Macintosh Plus, le fruit des désirs et des besoins de ses utilisateurs.

Brochure Macintosh Plus Apple France

Oui, Macintosh Plus est très rapide, il regorge de mémoire, il a une multitude d’extensions. Mais pour Apple, la puissance n’est pas un but, c’est un moyen.

Brochure Macintosh Plus Apple France

La quadruple-page suivante est intéressante, notamment puisqu’elle présente le logiciel Switcher, qui permet de basculer entre plusieurs applications. Ce geste qui nous paraît naturel était révolutionnaire, d’autant plus que le copier-coller était supporté d’une application à l’autre. De quoi créer nos propres « logiciels intégrés ». Pour la première fois, le Macintosh plus disposait également du port SCSI pour brancher des périphériques à haute vitesse, comme des imprimantes, des disques durs… ou des robots !

Brochure Macintosh Plus Apple France

Brochure Macintosh Plus Apple France

Et la petite blague pour terminer : il y a quand-même une chose qui demande du temps avec Macintosh Plus… énumérer ses périphériques et ses extensions : lecteur externe de disquette, disque dur 20 Mo, imprimante ImageWriter II ou LaserWriter, modems et réseau AppleTalk, sans oublier les lecteurs de disques optiques ou de codes à barres, les interfaces vidéos, les digitaliseurs d’images et les tables traçantes (une époque que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître)…

Brochure Macintosh Plus Apple France

La gamme Apple pour Noël 1995

Si vous aviez voulu vous acheter un Macintosh pour Noël 1995, quel modèle auriez-vous choisi ? Le petit Performa 630 avec 4 Mo de mémoire vive pour 7 990 francs TTC ? Ou bien « la Rolls », le Performa 5300 tout-en-un, équipé d’une carte TV et d’un modem, pour 20 890 francs ? Toute la gamme Performa était présentée dans ce magazine Apple News de novembre-décembre 1995. À l’époque, le PowerMacintosh 9500/120 s’affichait tout de même à 53 000 francs TTC…

Gamme Apple Performa 1995

Pour accompagner votre Macintosh, vous pouviez choisir quelques périphériques dans la large gamme d’Apple : un écran 14 pouces pour 2 490 francs, ou 17 pouces pour 5 420 francs ; l’appareil photo numérique QuickTake 150 pour 3 680 francs, ou encore une imprimante laser très haut de gamme pour 6 150 francs. Ou bien le modem-fax Apple Djinn, pour 2 160 francs.

Gamme périphériques Apple 1995