Gérer les fichiers du Finder avec HyperCard

Si HyperCard est assez limité dans sa gestion du contenu des disques, il est tout de même capable de rendre certains services bien pratiques. De plus, en utilisant les capacités des commandes externes, il devient possible d’automatiser des tâches qui pourraient prendre beaucoup de temps.

Manage Finder files with HyperCard

Sans aucune commande externe, il est possible d’ouvrir un fichier et de lire son contenu avec une pile HyperCard :

on mouseUp
  global lefichier, lavariable
  answer file "Fichier à ouvrir ?"
  put it into lefichier
  open file lefichier
  repeat until it is empty
    read from file lefichier for 500
    put it after lavariable
  end repeat
  close file lefichier
end mouseUp

Le script précédent déclare deux variables, demande à l’utilisateur de choisir un fichier, puis ouvre le fichier et copie son contenu, par paquets de 500 caractères, dans une variable. Ensuite, il referme le fichier. À partir de ce moment, il est possible d’utiliser le contenu de la variable et de le modifier comme n’importe quelle suite de caractères. Ensuite, on peut inscrire le contenu de la variable dans le fichier précédent. Si la variable est vide, alors le fichier sera vidé !

open file lefichier
write lavariable to file lefichier
close file lefichier

Avec ces quelques lignes, il devient possible de créer des fichiers texte (de type SimpleText, HTML…) et même des fichiers de tout autre type (JPEG, Mov…) à condition de connaître le format de données correspondant !

Ensuite, pour améliorer encore la gestion des fichiers, il faut utiliser des XCMD (commandes externes) qui permettent de dépasser les limites d’HyperTalk. Parmi les externes indispensables, on trouve GetDir et SetFInfo de Frédéric Rinaldi. Voici par exemple un script qui permet de transformer tous les documents “.htm” d’un dossier en documents GoLive, quel que soit leur format d’origine (Explorer, HomePage…) :

on mouseup
  answer folder "Quel dossier voulez-vous modifier ?"
  put it into ledossier
  put getdir(ledossier,f) into lesfichiers
  repeat with i = 1 to number of lines in lesfichiers
    if line i of lesfichiers contains “.htm” then SetFInfo ledossier & line i of lesfichiers,"t=" & TEXT,"c=" & GoMk
    end if
  end repeat
end mouseup

Remarquez la quatrième ligne qui utilise la XCMD GetDir et qui permet de connaitre le contenu d’un dossier. La septième ligne, de son côté, permet de modifier le type et le créateur d’un fichier. Et voilà comment, après avoir créé 500 pages HTML avec une pile HyperCard, on les modifie en documents GoLive qui, d’un simple double-clic, s’ouvrent dans l’éditeur HTML plutôt que dans SimpleText !

La pub du dimanche – Écrire sur Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de décembre 1985 pour le Macintosh. Tandis qu’Apple peaufine son Macintosh Plus qui sortira le mois suivant, une série de publicités vante les capacités du Mac 128k et du Mac 512k, les deux seuls modèles alors disponibles. « Voilà ce qui arrive à ceux dont le métier est d’écrire. – Alors les autres – », annonce la marque, en présentant les manuscrits de  Flaubert, Zola, Proust et Tolstoï. « Dommage que Victor Hugo n’ait pas connu Apple, Macintosh, Mac Write, Microsoft Word ou Page Maker d’Aldus », poursuit la réclame, avant de recommander un logiciel de fusion à Chateaubriand (sans accent circonflexe, s’il-vous-plaît) pour envoyer des « lettres d’amour type »  à chacune de ses futures conquêtes…

Apple 1985 Ad

Les trucs-avec-une-pomme-dessus d’eBay

À force de chercher des perles rares sur eBay, on finit toujours par croiser des trucs qui voudraient bien, mais qui n’en sont point.

Par exemple, il y a ces enceintes Kenwood-Apple ultra-rares. Tellement rares qu’en vrai, elles n’existent même pas. Pour 400 dollars, ça fait cher le décalcomanie sur des enceintes de 1995 qui s’échangent ailleurs pour une poignée de dollars…

Kenwood AS-3 Apple speakers (fake)

On peut aussi croiser nombre de boîtes de rangement de disquettes, des modèles de premier prix simplement affublées d’un autocollant Apple… Comptez 22 dollars pour un modèle à grand autocollant ; ou 60 dollars pour un autre modèle à petit autocollant.

Apple floppy drive storage box with apple logo

Pas mal aussi, ces deux présentoirs pour disquettes. Deux autocollants collés à la va-vite sur des boîtes lambda, et le tour est joué.

Dans un tout autre style, voici une lampe aux formes du logo Apple, dont le vendeur précise qu’elle peut faire office également de tirelire grâce à la fente située en haut. On espère que le circuit électrique est correctement isolé à l’intérieur… Le tout, pour 100 dollars tout de même.

Apple lampe tirelire

On reste dans l’électroménager avec ce téléphone des années 70, un téléphone à cadran en bakélite noire, dont l’étiquette centrale a simplement été remplacée par un autocollant d’iPhone. Le vendeur a au moins l’honnêteté de le reconnaître dans l’annonce. L’idée est d’autant plus sympathique que le téléphone est originaire d’ex-URSS !

Apple logo bakelite telephone

Dans la rubrique « La grande classe », on signalera cette cravate à plus de 110 euros, qu’il ne nous semble pas avoir croisée sur les catalogues officiels de la marque. La pomme n’y est même pas tout à fait conforme à l’originale !

Apple logo cravate

On aime bien aussi ces tongs de la plus belle espèce, avec les logos en miroir. On imagine que la machine à découper la mousse était programmée pour découper automatiquement la chaussure droite symétriquement à celle de gauche… Et cela coûte plus de 200 euros !

Apple tongs flip flop

En voici un autre exemple : le iHome, une mini-chaîne hi-fi, avec dock pour iPod. Le plus fort, c’est qu’elle s’appelle vraiment iHome ! Son fabricant existe toujours et propose toujours une gamme sous le même nom. Les logos Apple, eux, ne sont pas d’origine…

iHome, not from Apple

Et pour terminer, un faux-faux : alors qu’on pourrait penser que l’objet ci-dessous est un simple bloc-note hawaiien auquel on aurait ajouté un logo Apple prélevé sur un Macintosh, il semblerait qu’il s’agisse d’un souvenir d’une petite virée de l’équipe Apple II (Personal Computer Systems Division) à l’hôtel Waikiki Sheraton d’Honolulu en octobre 1983, en marge du grand congrès organisé par Steve Jobs pour présenter le Macintosh, comme le raconte ici David Fradin, qui pilotait le projet Apple III.

Apple PCSD Hawai

Les photos d’Apple in Depth 1980 (2)

En 1980, Apple se cherchait encore, n’ayant encore à son catalogue que deux ordinateurs (le vieillissant Apple II+ et son successeur putatif l’Apple III) et une ribambelle d’accessoires. Pour présenter cette gamme, Apple a édité quelques exemplaires d’un catalogue semestriel « Apple in Depth », illustré de très belles photos, de l’époque où ces visuels n’étaient pas encore réalisés en 3D mais photographiés en studio avec un soin particulier apporté aux éclairages. Après la première série d’hier, voici la suite et la fin !

Apple in Depth catalog, fall/winter 1980 : Apple II, Apple III

Apple in Depth catalog, fall/winter 1980 : Apple II, Apple III

Apple in Depth catalog, fall/winter 1980 : Apple II, Apple III

Le mode sombre de MacOS X 10.2 en 2002

Le mode sombre de macOS Mojave ? Très chic, c’est sûr ! Mais regardez plutôt ce qu’on arrivait à faire avec cette astuce publiée dans la revue A Vos Mac en 2002, sous MacOS X 10.2 !

Mode sombre iTunes MacOS X 10.2

En trois clics, vous pouviez transformer l’apparence de votre Mac, au profit d’un thème tout en niveaux de gris et en négatif. Il suffisait de lancer le panneau de préférence « Accès universel » et de cliquer sur « Passer sur blanc sur noir ».

Réglage blanc sur noir, MacOS X

Si cela n’avait absolument aucun intérêt esthétique au-delà les premières minutes de découverte, cela permettait en tout cas de découvrir une option d’accès pour les malvoyants sur Mac !

Un prototype d’eMate 300 sur eBay

Voilà un cadeau qui ne sera pas livré pour Noël. Mais pour « seulement » 9999,99 dollars, vous pourrez vous offrir un prototype d’eMate 300, le fameux ordinateur portable dérivé de la plateforme Newton.

eMate 300 prototype

D’après le vendeur, qui ne donne pas beaucoup d’informations sur l’origine de cette machine, elle n’est plus en état de fonctionner. On remarque évidemment que le clavier et le stylet sont gris au lieu de vert, et que le capot ne porte que la pomme multicolore, sans le nom du modèle. Au verso, l’étiquette précise bien qu’il s’agit d’un prototype, interdit à la revente (hum hum…).

Apple eMate 300 prototype

[mise à jour du 28/12/2018] : l’annonce est de retour sur eBay, à 2500 dollars « seulement » !

La pub du dimanche – Lisa

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1983 pour le Lisa. On imagine à peine à quel point cet ordinateur était révolutionnaire à sa sortie : à l’époque, ni la souris, ni l’interface graphique, n’étaient connues du grand public, et leur existence dans les laboratoires de recherche n’était connue que des passionnés d’informatique. Imaginez qu’en ce temps-là, même les agences de publicité découpaient aux ciseaux une copie d’écran pour (mal) l’inclure dans la photo de l’ordinateur ! Au passage, remarquez les deux lecteurs Twiggy de ce premier Lisa, qui seront rapidement remplacés par un seul lecteur 3″1/2 sur le Lisa 2.

Apple 1983 ad for the Lisa

Bon anniversaire MacOS 7.6 !

Décidément, le mois de janvier est riche en anniversaires chez Apple ! Six ans avant la présentation de Keynote, Apple proposait le 7 janvier 1997 la mise à jour 7.6 de son système d’exploitation. Sous le nom de code « Harmony », cette version prenait pour la première fois officiellement le nom de « Mac OS ». Cette mise à jour était tout de même facturée 700 Francs TTC, voire 1200 francs avec une souscription permettant de bénéficier des mises à jour de 1997 (Mac OS 8 sortira en juillet). Pour l’occasion, voici deux publicités de l’époque. Sobres, élégantes, et discrètes… ou pas.

Mac OS 7.6 publicité France par Claris et Apple

Avant de jouer au jeu des 7 différences, vous remarquerez que cette publicité est signée Claris, qui distribuait les logiciels Apple à l’époque. Apple n’est citée qu’en marge… On comprend que les utilisateurs aient été un peu perdus, et que Steve Jobs (qui commençait à faire le tour du propriétaire à l’époque) ait souhaité simplifier l’organisation et la communication de l’entreprise…

Mac OS 7.6 publicité France par Claris et Apple

 

Le configurateur de Macintosh II

Avec l’avènement d’Internet, on a vu fleurir les configurateurs, ces sites web qui permettent de configurer son ordinateur (ou sa voiture) étape par étape, en choisissant les différentes options. Mais comment cela se passait-il en 1988 ? Sur une brochure papier, tout simplement ! Il suffisait de suivre le trait du bout du doigt, du haut vers le bas, et de noter la référence de chaque option souhaitée : M0218 pour passer de 1 à 2 Mo de mémoire vive ; M0213 pour l’extension de mémoire vidéo permettant d’afficher 256 gris ou 256 couleurs ; M0115F pour le clavier étendu. Il y avait même une configuration-type pour utiliser A/UX, le système UNIX développé par Apple à l’époque. Une révolution pour une marque qui avait conçu le Macintosh sans la moindre option !

Macintosh II configurations Apple 1987

Macintosh II configurations Apple 1987

Macintosh II configurations Apple 1987

Des System Saver de Kensington sur eBay

Vous vous souvenez de cet article sur les ventilateurs dédiés aux premiers Macs ainsi qu’à différents Apple II ? Eh bien il se trouve qu’on peut en dégoter quelques-uns sur eBay ces temps-ci, si le cœur vous en dit…

On trouve tout d’abord plusieurs versions pour le Macintosh original et ses petits frères 128K, 512K et Macintosh Plus comme celui-ci, celui-là ou encore celui-là, . Les modèles d’Apple qui leur ont succédé étant équipés de leur propre ventilateur interne, cet accessoire était devenu ensuite tout à fait inutile.

Ventilateur Mac vintage Kensington System Saver pour ordinateur Macintosh

Plus rare, on trouve aussi des modèles pour l’Apple IIGS comme celui-ci et celui-là. Ils avaient les dimensions exactes de cet Apple II sorti en 1986 et prenaient place entre l’ordinateur et l’écran.

Ventilateur refroidisseur vintage Kensington System Saver modèle # 62314 pour ordinateur Apple IIGS

Mais ce n’est pas tout ! On peut aussi trouver un modèle dédié aux premiers Apple II (ainsi qu’un autre ici). Il se plaçait sur le côté de la machine et forçait la ventilation du transformateur électrique qui avait tendance à faire un peu surchauffer la machine.

Kensington System Saver Cooling Fan For Apple II Computers

Comme toujours sur eBay, en fouillant un peu, on peut finir par trouver d’autres modèles plus anecdotiques, comme ce Super Fan II, qui n’est pas signé Kensington mais R.H. Electronics, Inc, et daté du 28 avril 1982.

Un peu d’archéologie informatique permet d’en trouver la trace dans le magazine InfoWorld du 18 octobre 1982. Page 48, on apprend que RH Electronics, implantée au 566 Irelan à Buelton, Californie, proposait ce Super Fan II (un ventilateur silencieux avec un interrupteur marche/arrêt pour prévenir la surchauffe et les pannes d’interrupteur…) pour 69 dollars, et la Super Ram II, une carte de 16 Ko de mémoire vive pour Apple II, facturée 140 dollars.

Encore quelques badges Apple (et d’autres)

Le lecteur sympa qui a retrouvé un vieux badge d’HyperCard nous a aussi fait parvenir des photos de quelques autres pièces de sa collection. On commence avec ces deux merveilles, d’une époque où Apple se permettait d’écrire des choses dans sa pomme… contrairement à toutes les recommandations de sa charte graphique ! Les plus observateurs auront remarqué que ces deux badges des années 70 étaient déjà aux couleurs des futurs iBook de 1999 !

Badges Apple 70's orange/blue

Pas mal aussi, ce badge « Apple Multimédia », le slogan d’Apple Expo au début des années 90 (pour tout savoir sur Apple Expo, il y a une page sur l’Aventure Apple).

Badge Apple Expo

Dans ses boîtes à souvenirs, notre lecteur a aussi retrouvé des badges d’After Dark, le fameux économiseur d’écran avec ses grille-pains volants, et de la première version d’Internet Explorer sur Mac :

Internet Explorer and After Dark badges

On trouve aussi quelques outils du monde HyperCard, comme HyperScan, une pile HyperCard qui permettait d’utiliser son premier scanner, l’Apple Scanner. Cette pile avait été développée par Bill Atkinson, comme on l’a déjà raconté par ailleurs. Un autre badge porte les couleurs d’HyperAnimator, un outil développé en 1988 par Bright Star Technology, et qui permettait d’animer à l’écran des assistants virtuels capables de synchroniser le texte prononcé et les animations faciales. Quant à SuperCard, il s’agit de l’un des premiers clones d’HyperCard : présenté en 1989, il en reprenait les concepts, avec quelques améliorations, comme la gestion de la couleur, des fenêtres de taille variable, et l’intégration de ressources multimédia.

Badges Hyperscan, SuperScan, Hyper Animator

Merci Erik !

Un Performa 275 aux enchères

En ce moment, sur le site d’enchères de Yahoo! Japon, vous pouvez admirer (ou acquérir) un Performa 275. Il s’agit de la dénomination commerciale du Color Classic II pour l’Asie, un marché où l’on apprécie les modèles compacts.

Performa 275 (Classic Couleur II) sur Yahoo Japon

Ce modèle partage la même architecture interne que plusieurs de ses contemporains, comme le LC III (en format « boîte à pizza ») ou le LC 550 (avec son écran 14 pouces intégré). Il était animé par un processeur Motorola 68030 à 33 Mhz et pouvait accueillir de 4 à 36 Mo de mémoire vive. Son écran dix pouces affichait 256 couleurs en 512 x 384 pixels. Une extension de mémoire vidéo permettait de passer à 65.000 couleurs !

Performa 275 (Classic Couleur II) sur Yahoo Japon