Forcer une application à quitter avant Mac OS X

Le raccourci-clavier Cmd-alt-Esc, ou Pomme-Option-Esc sur les Macs plus anciens, permet de forcer une application à quitter. Depuis Mac OS X, cela se fait de manière chirurgicale, avec une fenêtre permettant de choisir l’application à quitter, et ça marche à tous les coups.

Mais avant, jusqu’à Mac OS 9, c’était une toute autre paire de manches. Tout d’abord, on ne pouvait quitter que l’application active, celle au premier plan. Et quand une application était bloquée, cela ne marchait JAMAIS ! En fait, cette commande ne fonctionnait que pour forcer à quitter une application bien-portante, ce qui n’avait aucun intérêt. Dans tous les autres cas, le blocage de l’application se propageait à cette fenêtre, puis à l’ensemble de l’ordinateur. Il ne restait plus qu’à appuyer sur Pomme, Control, et la touche de démarrage, pour relancer le Mac…

Forcer à quitter le Finder sous Mac OS 9

Si vous vous souvenez d’avoir déjà vu fonctionner cette manipulation, et que ce n’était pas un rêve, alors témoignez dans les réactions à l’article !

Un micro-casque Apple

Les micro-casques étaient très à la mode dans les années 90. Avec chaque PC « multimédia », on trouvait un micro-casque qui finissait invariablement au fond d’un tiroir. Apple, de son côté, se contentait de fournir son micro PlainTalk : d’abord un modèle tout rond avec son support à coller sur le côté de l’écran, puis le modèle à poser au-dessus de l’écran. Car avant l’invention des écrans plats, on pouvait poser des choses au-dessus des écrans…

Mais d’où vient donc ce modèle particulier, qui traîne sur eBay depuis plusieurs mois maintenant ? On reconnaît bien la prise PlainTalk incompatible avec les prises micro traditionnelles, mais pour le reste, impossible de trouver une trace officielle. Le vendeur précise : « Vendu avec quelques machines réservées à l’éducation de la série PowerPC 5000 (AIO) ou aussi quelques machine de la série 7000/8000 ».

Apple PlainTalk microphone

Si vous pouvez nous renseigner, les commentaires vous sont grand ouverts ! Et si vous voulez nous offrir cet objet (ou un autre), rendez-vous sur la page de contact !

Publicité – Sylvain Guyomard

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une publicité de 1993 pour les « Trophées Apple », un concours visant à récompenser les meilleurs développeurs de logiciels pour Macintosh. Parmi les récompenses : un Macintosh, ou une semaine au contact d’ingénieurs d’Apple.

Publicité pour les Trophées Apple, avec Sylvain Guyomard

Ce que l’histoire n’a pas retenu, c’est le choix de ce nom, Sylvain Guyomard, par l’agence CLM/BBDO. Un simple nom imaginaire pour illustrer le propos ? Un développeur complice et heureux du clin d’œil ? Un employé d’Apple ou de l’agence de publicité prête-nom pour la campagne ? Si vous avez votre idée sur la question, renseignez-nous en commentaire !

L’interrupteur de stockage à long terme du PowerBook 100

À une époque où les produits Apple sont fournis avec une batterie inamovible, et où la plupart de nos appareils ne sont jamais vraiment éteints, il peut être surprenant de constater que le premier « vrai » ordinateur portable d’Apple, le PowerBook 100, disposait d’un interrupteur dédié au stockage à long terme. Pas possible de le rater, une grande étiquette sur le plastique d’emballage invitait à changer sa position au déballage.

PowerBook 100 Battery Switch Long-Term Storage

Et en effet, on trouvait à l’arrière de la machine un interrupteur unique dans l’histoire des portables d’Apple, à manipuler avec le bout d’un stylo. Cet interrupteur permettait de déconnecter physiquement la batterie, opération rendue nécessaire par la nature même de celle-ci. Le PowerBook 100 embarquait en effet une batterie au plomb, alors que ses grands frères numérotés 140 et 170 étaient équipés d’une batterie Nickel-Cadmium.

PowerBook 100 Battery Switch Long-Term Storage

Comme on le découvre dans le manuel de l’utilisateur, le PowerBook 100, même éteint, continuait d’utiliser une petite quantité de courant, risquant donc d’épuiser totalement la batterie. Or les batteries au plomb détestent être totalement déchargées, cela fait partie de leurs principales causes de dégradations. Pour un stockage de longue durée, Apple recommandait donc de déconnecter la batterie au moyen de cet interrupteur, en avertissant toutefois que les informations en mémoire vive seraient perdues, tout comme les réglages de l’horloge du système. Il fallait aussi éviter de dépasser les six mois de stockage, au risque sinon de ne pas pouvoir recharger à nouveau la batterie !

PowerBook 100 Battery Switch Long-Term Storage

Macintosh II, la plus sage décision en entreprise

Aujourd’hui, nous vous présentons une brochure de 1988 pour le Macintosh II, présenté comme « la décision la plus sage en entreprise ». Comment en est-on arrivé là ? se demande la marque.

Macintosh II, safest decision in business foldout

Pour y parvenir, Apple a commencé par répondre aux exigences de ses clients : un processeur rapide, un écran en millions de couleurs, de la mémoire vive par mégaoctets, un disque dur conséquent, des capacités à travailler en réseau… Toutes les options sont envisageables : seule la sécurité n’est pas en option, elle est de série !

Macintosh II, safest decision in business foldout

Bref : après avoir répondu aux exigences de ses clients, Apple les a dépassées, avec un ordinateur de nouvelle génération. Grâce au MultiFinder, il devient possible de faire tourner plusieurs logiciels et plusieurs tâches en parallèle ; avec HyperCard, chacun peut créer ses propres programmes pour gérer idées et informations ; et avec les ports d’extension NuBus, il n’y a plus de limites au développement de nouvelles fonctions. Sans compter tout ce qu’Apple avait déjà mis au point pour le Macintosh : une interface partagée par tous les logiciels, un affichage WYSIWYG, le copier-coller partagé entre tous les logiciels…

Macintosh II, safest decision in business foldout

Et si vous avez besoin d’un deuxième avis, lisez donc le rapport rédigé par Peat, Marwick, Main & Co, qui venait à l’époque de fusionner avec KMG pour former le cabinet KPMG. Au risque de spoiler la conclusion, vous pourrez y découvrir que le Macintosh permet en moyenne un gain de productivité de 25%. Appelez le 800-446-3000 pour en recevoir un exemplaire !

Macintosh II, safest decision in business foldoutPost-Scriptum : avez-vous remarqué que l’écran présenté sur cette brochure porte le nom de « Macintosh II » (alors qu’il n’avait pas de nom en réalité), et que l’ordinateur lui-même n’est pas du tout présenté ?

Quand Apple France ouvrait des bureaux à Metz

En feuilletant un exemplaire du magazine SVM (Science & Vie Micro) de juin 1984, je suis tombé sur cet article, qui rappelle un épisode de l’histoire d’Apple France que j’ignorais totalement, bien qu’étant originaire de Lorraine : Apple France a installé en 1984 un « centre de conception et d’adaptation de logiciels » à Metz, en Moselle. D’après cette brève, Steve Jobs avait fait de la France son pôle européen pour le logiciel (on se rappelle de l’interview qu’il avait alors consacrée à Antenne 2, et que l’INA propose sur son site à ce sujet).

Apple France Technopole Metz

L’installation d’Apple France à Metz avait coïncidé avec la création du Technopôle (qui existe toujours), un parc d’activité imaginé par le maire Jean-Marie Rausch, et regroupant autour de l’école Supélec, une quinzaine d’entreprises, parmi lesquelles Bull, Hewlett-Packard, Thomson ou encore Polaroïd, comme le racontait l’historien Pierre Miquel dans son ouvrage « Vive la France ! ».

À l’époque, la Lorraine vivait une crise sans précédent, liée à l’agonie de la sidérurgie entraînant des dizaines de milliers de licenciements. Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, le patron d’Apple France de l’époque, Jean-Louis Gassée, avait expliqué les dessous de cette implantation :

Pourquoi Metz ? Ce n’est pas nous qui avons choisi. En France, si vous avez une entreprise, vous êtes toujours amené à faire des deals un peu crasseux avec la puissance publique. C’est triste mais c’est ainsi. Or vous savez que la Datar a un droit régalien de décision. Elle nous a dit : si vous voulez avoir plus de mille mètres carrés de bureaux sans qu’on vous exile à Evry ou ailleurs, ouvrez un établissement à Metz. Coup de chance, il y avait là un maire qui comprenait ce que nous faisions et qui met tout en œuvre pour nous aider.

La pub du dimanche – PowerMac G3 bleu

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1999 pour le PowerMac G3 « Bleu et blanc ». Steve Jobs le présenta officiellement en janvier 1999, six mois après le lancement du premier iMac et sept mois avant la présentation de l’iBook. Le PowerMac G3 se distinguait par sa porte latérale donnant accès à l’ensemble des composants, à l’opposée des conceptions fermées et collées qu’Apple adoptera quelques années plus tard.

Publicité Apple pour le PowerMac G3 bleu et blanc

La New World ROM de l’iMac

On le sait, l’iMac a marqué une grande rupture dans l’histoire du design informatique, avec ses formes rondes et colorées. On sait aussi qu’il a marqué un vrai renouvellement du matériel, avec l’abandon du lecteur de disquettes ou l’apparition de la prise USB. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a aussi inauguré une profonde évolution de la conception même du système et de la carte-mère du Macintosh, qui n’avait guère évolué depuis 1984. En effet, depuis l’apparition de la gamme, chaque Macintosh disposait sur sa carte-mère d’une puce de mémoire morte, comme on disait à l’époque (ROM signifiant read-only memory, cette puce étant programmée en usine et ne pouvant plus être modifiée ensuite). Dans cette ROM, se trouvait la Toolbox, la boîte à outils du Macintosh, contenant toutes les routines logicielles nécessaires au fonctionnement du système, depuis la coordination des éléments électroniques entre eux, jusqu’aux ressources et interfaces nécessaires à l’affichage et au fonctionnement des logiciels. La plus connue est sans doute QuickDraw, responsable de l’affichage des formes géométriques à l’écran (lignes, cercles, rectangles, coins arrondis…).

Apple Macintosh LC III motherboard ROM chips
Les deux puces de ROM du Macintosh LC III. Remarquez le copyright 1983-1992.

Au milieu des années 1990, Apple travaille sur un projet de Network Computer, un simple terminal dont toutes les ressources sont disponibles en-ligne. Si le système d’exploitation ne se trouve plus dans l’ordinateur, mais sur un serveur, il n’est plus nécessaire d’intégrer une puce de ROM : les données de celles-ci peuvent être disponibles sur le réseau, et chargées au démarrage de l’ordinateur. Ainsi, ses données sont toujours à jour, et il devient possible d’en corriger les erreurs au fil du temps. Le Macintosh NC ne verra finalement jamais le jour, mais l’idée de supprimer la puce de mémoire morte est conservée. Ainsi, la Toolbox ne sera plus gravée dans le marbre d’une puce électronique, mais stockée avec le système sur le disque dur, puis chargée en mémoire vive au cours du démarrage. L’iMac de 1998 est le premier Mac à bénéficier de cette innovation. Suivront le Power Macintosh G3 blanc-bleu, puis l’iBook, et bientôt toute la gamme sera ainsi convertie.

MacOS New World ROM

Sur les Macs de type « New World Rom », le numéro de version se trouvait non seulement dans la fenêtre d’informations sur le fichier, mais aussi dans la fenêtre « À propos de votre ordinateur ». Sur les anciens Macs, dits « Old World Rom », il n’était rien indiqué à cet endroit-là…

MacOS New World ROM A propos

Avec cette évolution, Apple déplaçait une partie du système de la ROM vers la mémoire vive. Elle précisait donc dans ses fiches techniques que 3 Mo de mémoire vive étaient monopolisés par ces données, le système pesant donc plus lourd que sur les précédents modèles de Macintosh. Une petite partie de cette mémoire était cependant économisée par l’absence de patchs correctifs qui étaient auparavant chargés en mémoire vive pour contourner les erreurs et les limites de la ROM.

Un Lynx et un Cougar chez Apple

Vous connaissez bien le puma, le jaguar, la panthère, le tigre, le léopard et le lion, tous ces gros chats qui ont donné leur nom aux versions de Mac OS X, de 2001 à 2012. Mais savez-vous qu’Apple aurait pu aussi utiliser les noms de Lynx et Cougar, qu’elle a même déposés en 2003 ? On trouve leur enregistrement sur le site de l’office américain des marques déposées : ici pour le Lynx, et là pour le Cougar (qu’on appelle d’ailleurs Puma en France, mais pas au Québec, d’après Wikipedia). Faute d’avoir été renouvelés, ces dépôts sont caducs depuis 2007 et 2008.

On ne sait pas vraiment pourquoi Apple a utilisé des noms de félins pour désigner les mises à jour majeures de son système d’exploitation. Il y a peu de doutes sur le fait qu’il s’agissait à l’origine d’un nom de code interne, puisque la mention « Cheetah » de Mac OS X 10.0 n’apparaît nulle part dans la communication interne d’Apple. Ce n’est qu’avec la version 10.2 qu’Apple commencera à accoler le nom du félin au numéro du système, allant même jusqu’à habiller le logo du système avec le pelage de l’animal.

Mac OS X 10.2 Jaguar

Lors du lancement de MacOS X Mavericks, Craig Federighi plaisantera à ce sujet, expliquant avoir été contraint de renoncer à utiliser les noms de félins pour son système, ne souhaitant pas être la première équipe de développeurs retardée par un manque de gros chats, après avoir un temps envisagé de poursuivre la série du Lion et du Mountain Lion (qui est aussi un puma en France, où l’on manque décidément d’imagination), avec le Sea Lion (lion de mer), pas très vendeur…

C’était il y a 21 ans : Adieu, Newton…

Le 27 février 1998, c’est par le biais d’un communiqué de presse laconique qu’Apple annonçait sa décision de cesser le développement de NewtonOS, son système d’exploitation dédié aux appareils mobiles MessagePad et eMate.

RIP NewtonOS

On se souvient que moins d’un an plus tôt, le même Steve Jobs, interrogé lors de la conférence mondiale des développeurs (WWDC) de mai 1997, avait indiqué que si ça ne tenait qu’à lui, Apple abandonnerait ce système pour se concentrer sur MacOS et Rhapsody (le futur remplaçant de MacOS, abandonné lui aussi ensuite).Durant les quelques mois qui avaient suivis, il avait fait évincer Gil Amelio du conseil d’administration, avait obtenu les pleins pouvoirs, et avait pu commencer le grand ménage afin de concentrer tous les efforts de l’entreprise dans une même direction.

Dans ce communiqué de presse, la marque précisait que 1999 verrait apparaître des appareils mobiles, basés sur MacOS, et que tout serait fait pour faciliter la transition des clients et des développeurs d’une plate-forme à l’autre. En réalité, NewtonOS était tellement peu utilisé que rien ne sera fait : l’iBook qui sortira en 1999 ne sera rien d’autre qu’un PowerBook d’entrée de gamme.

Le seul héritage de NewtonOS dans MacOS est la technologie InkWell, un système de reconnaissance d’écriture intégré à MacOS X depuis la version 10.2. Pour le reste, en adoptant les bases de NeXTSTEP pour son futur MacOS X, Apple a renoncé à toutes les technologies de NewtonOS, qui était pourtant son premier système dédié aux puces ARM, bien avant l’iPhone !

L’étiquette “Test drive a Macintosh”

Pour accompagner sa campagne publicitaire « Test drive a Macintosh » dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire, Apple avait diffusé des étiquettes à bagage aux couleurs de l’opération. Il s’agissait d’un simple porte-étiquette plastifié, accompagné de la fiche cartonnée à renseigner, et d’un collier de serrage en plastique, certes, mais « Made in USA » tout de même !

Test drive a Macintosh - Luggage tag