Une astuce pour l’About Box

Aujourd’hui dans notre rubrique d’Astuces : comment personnaliser l’écran d’informations secret qui apparaît dans Mac OS 9 ?

Secret about box Mac OS 8.5

Vous avez toujours rêvé de travailler chez Apple ? C’est — presque — possible, grâce à ResEdit et MacOS 8.5 (minimum)… Ouvrez dans ResEdit une copie du Finder, puis localisez la ressource “SABT”. Toutes les ressources contenues dans celle-ci correspondent aux phrases qui apparaissent quand on demande “A propos de l’équipe de MacOS 8.5” dans le menu Pomme en maintenant les touches Pomme, Option et Ctrl appuyées. Vous pouvez à loisir remplacer les titres et les noms contenus dans chaque ressource, en prenant garde de ne modifier ni le nombre de caractères, ni les emplacements des chaînes de caractères « ^ ^ » qui correspondent aux retours à la ligne. Si jamais vous tapez plus de caractères qu’il n’y en avait à l’origine, vous risquez de voir apparaître des caractères fantaisistes dans l’écran de l’About Box.

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.

Dans l’usine de l’Apple IIe

Il y a quelques semaines, nous vous avions emmenés visiter quelques usines d’Apple et de NeXT, au gré des portes qu’Apple ouvre parfois aux journalistes. En voici un autre exemple, avec cette impressionnante photographie en couverture du magazine Softalk de février 1983 repéré sur eBay.

SoftTalk Apple IIe 1983
Image : The Softalk Apple Project

Malheureusement, l’unique exemplaire proposé sur le site d’enchères se trouve en Australie… Nous vous proposons donc aujourd’hui uniquement cette photo de couverture, qui donne déjà l’échelle.

Softalk était un magazine américain consacré à l’Apple II, publié de 1980 à 1984, tout d’abord sous forme d’offre gratuite aux clients d’Apple, puis avec abonnement payant. Un groupe de passionnés a pris l’initiative de numériser toute la collection (soit 9300 pages) pour rendre accessible à chacun la richesse de ses contenus particulièrement approfondis et innovants à l’époque. Ce travail est toujours en cours…

Publicité : le Power Macintosh G4

Le dimanche, c’est publicité ! Après le Power Macintosh 9500/200 de la semaine dernière, on reste dans le haut de gamme avec cette page A4 vantant les mérites du Power Mac G4. On remarque un style très inhabituel pour la marque, qui ressemble plus à un communiqué de presse qu’à une publicité : Le Power Mac G4 est tout simplement l’ordinateur le plus rapide jamais conçu pour l’utilisation des applications graphiques. Il tire son incroyable puissance du processeur PowerPC G4 avec Velocity Engine.

Apple Publicité Power Mac G4

Bon anniversaire l’iPod Shuffle !

Le 11 janvier 2005, Apple présentait un (tout) petit nouveau dans sa gamme iPod : l’iPod shuffle. « Plus petit qu’un paquet de chewing-gums, mais beaucoup plus sympa », comme le disait la marque !

2005 iPod shuffle Apple

L’iPod shuffle était le premier baladeur de la marque à abandonner le disque dur, pour adopter le stockage flash de type SSD. C’était encore un pari novateur à l’époque, mais qui finira par s’imposer dans toute l’industrie informatique.

2005 iPod shuffle Apple

L’autre pari de cet iPod shuffle, c’était que les utilisateurs pourraient apprécier un lecteur musical privé d’écran, et destiné à lire les morceaux au hasard. Cette fonction inspirera quelques années plus tard des graphistes facétieux, imaginant un iPhone shuffle destiné à appeler des contacts au hasard… On en trouve même une version, très travaillée et plutôt rigolote, sur le site Désencyclopédie.

iPhone shuffle projects

Les disques durs Conner d’Apple

Vous ne le savez peut-être pas, mais si vous êtes un utilisateur Apple depuis longtemps, vous avez sûrement participé à l’aventure commerciale de Conner Peripherals. Créée en 1985 par des anciens de Seagate et de MiniScribe, cette société californienne fabriquait des disques durs pour différents clients, au premier rang desquels se trouvait Compaq, son principal investisseur.

SCSI hard drive CP3040A Conner for Apple Macintosh

Les disques durs de Conner différaient de leurs concurrents par l’utilisation d’un véritable système d’exploitation embarqué dans l’électronique de l’appareil, chargé notamment de la gestion des pistes, du pilotage de la tête de lecture, et de l’échange avec le port SCSI le reliant à l’ordinateur. Ce système d’exploitation était même capable de s’auto-tester sur la chaîne de production, économisant l’étape de la connexion à un ordinateur de test !

SCSI hard drive CP3040A Conner for Apple Macintosh

Conner avait également décidé d’inverser l’ordre habituel des étapes de commercialisation d’un nouveau produit. Au lieu de fabriquer son disque dur pour chercher ensuite à le vendre, la marque avait commencé par signer des contrats avec des fabricants de PC, lui permettant de s’adapter parfaitement à leurs exigences, avant de concevoir les disques correspondants et de les construire. La marque avait également innové en achetant un maximum de pièces existantes pour économiser sur les frais de recherche ; et en louant des usines plutôt que de construire les siennes.

Plusieurs modèles furent fréquemment utilisés dans nos Macintosh jusqu’au milieu des années 90. Il y avait bien sûr des références en 3,5 pouces pour les modèles de bureau :  CP3040A (40 Mo), CP30085E (80 Mo), CP30175E (160 Mo), CFS270A (270 Mo), CFA540S (500 Mo). Mais il y avait également des modèles en 2.5 pouces pour les PowerBooks : CP2045 (40 Mo), CFN250S (240 Mo)…

SCSI hard drive CP3040A Conner for Apple Macintosh

En 1990, Conner fut désignée « société américaine à la croissance la plus rapide » par le magazine Fortune, dépassant le milliard de dollars de chiffre d’affaire moins de quatre ans après sa création. En 1991, Conner fabriquait 85% des disques durs de 2.5 pouces vendus dans le monde. Conner fut racheté par Seagate en 1996.

Les fournisseurs de disques durs en 1991, dans InfoWorld.
Les fournisseurs de disques durs en 1991, selon le magazine InfoWorld. En 2018, seuls ont survécu Western Digital, Seagate et Toshiba.

Sources : Wikipedia ; Fortune ; FundingUniverse ; InfoWorld via GoogleBooks

La pub du dimanche – QuickTime

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de juillet 1992 pour QuickTime. Car oui, pour distribuer cette technologie toute nouvelle, bien avant la démocratisation d’Internet, Apple avait trouvé une solution toute simple : copier gratuitement QuickTime sur une disquette vierge chez le revendeur le plus proche !

Grâce à QuickTime, apparu en décembre 1991, il devenait possible de copier-coller des vidéos et du son aussi simplement que du texte ou des images. De quoi rendre fous les utilisateurs de PC ! Ironie de l’histoire, la même année, Apple portera le lecteur QuickTime 1.0 (sans fonction de copier-coller) sous Windows, avant d’engager un immense chantier pour y adapter toute la technologie QuickTime 2.0.

Différentes versions de QuickTime se succèderont jusqu’en août 2009, où QuickTime X, qui ne partage plus que son nom avec son prédécesseur, prendra la relève sous MacOS. Apple cessera le support de QuickTime sous Windows en 2006, sans jamais avoir tenté d’y adapter QuickTime X.

Publicité Apple de 1992 pour QuickTime

Bon anniversaire le Macintosh 512K !

Le 10 septembre 1984, quelques mois après la sortie de son premier Macintosh, Apple proposait un modèle mieux doté en mémoire vive. Identique à l’extérieur, mais équipé de 512 Ko de mémoire vive, contre 128 Ko seulement pour le modèle original. Il y a quelques mois, nous vous en avons présenté la brochure interne, destinée aux revendeurs, qui avaient alors dû faire face au mécontentement des premiers acheteurs…

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Publicité : Le LC 475

Le dimanche, c’est publicité ! Il y a quinze jours, nous vous présentions une offre plutôt intéressante sur le LC 475. En voici une autre, pour la même machine, mais diffusée quelques mois plus tôt. Le LC 475 était alors présenté en mode économique : l’écran Performa Plus, de sinistre mémoire, n’avait pas encore laissé sa place à l’écran Apple Trinitron, et la compatibilité avec le processeur PowerPC n’était pas encore mise en valeur. Remarquez également qu’il s’agissait encore de l’ancien boîtier, avec le lecteur de disquettes rectiligne et le nom du modèle inscrit directement sur le plastique.

Publicité LC 475 petit prix

Publicité : Apprendre, créer, communiquer, oser

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici les Performa familiaux de 1996, dans les trois configurations préparées par Apple : un Studio de Création, un Macintosh de la famille, et un Bureau à domicile. Autrement dit, les Power Macs 5400 et 6400 dans différentes configurations. La semaine dernière, c’était le Power Macintosh 8600 qui devenait « Web Authoring Studio » grâce au même artifice.

Le storyboard de 1984

Le 20 mars dernier, la maison RRauction a adjugé  aux enchères deux très beaux posters reproduisant des images du storyboard de 1984, la fameuse publicité d’Apple. Ces objets sont iconiques à plusieurs titres : non seulement ils célèbrent cette publicité que beaucoup considèrent comme l’une des plus importantes de l’histoire, mais ils sont issus de la collection de Clément Mok, l’un de ces acteurs méconnus de l’histoire d’Apple dont nous vous avions déjà parlé. On appréciera aussi les graphismes façon Apple II du second poster ainsi que la femme très inspirée de notre Marianne et donc de La Liberté guidant le peuple de Eugène Delacroix.

Le premier poster est parti à 21.000 dollars, et le second, à 13.000.

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Apple Chiat/Day Storyboard Photostat Display for the 1984 Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Ridley Scott Storyboard Display for the Apple Chiat/Day '1984' Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Ridley Scott Storyboard Display for the Apple Chiat/Day '1984' Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Ridley Scott Storyboard Display for the Apple Chiat/Day '1984' Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok Ridley Scott Storyboard Display for the Apple Chiat/Day '1984' Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Ridley Scott Storyboard Display for the Apple Chiat/Day '1984' Macintosh Television Commercial - From the Collection of Clement Mok

Publicité : Le Macintosh du futur

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page de 1991, publiée à l’occasion de la sortie du Système 7. « Le Macintosh du futur, c’est celui qui est sur votre bureau », clamait Apple, pour signifier que la plupart des Macs déjà commercialisés étaient compatibles avec la mise à jour de son système d’exploitation.

Apple 1991 ad : the Macintosh of the future is the Macintosh on your desk

Parmi les nouveautés du Système 7, on trouvait, en vrac : les bulles d’aide, l’intégration de polices vectorielle TrueType, un menu Pomme personnalisable, l’intégration du MultiFinder pour passer d’une application à l’autre, la gestion de la mémoire virtuelle, le mécanisme publier/s’abonner (une sorte de copier-coller automatique)…

Une interview de Bill Atkinson sur HyperCard

En parcourant la vaste collection numérisée de la revue InfoWorld, disponible sur Google Books, nous avons retrouvé une interview qu’avait accordée Bill Atkinson, l’un des créateurs du Macintosh, et papa d’HyperCard.

En introduction, le journaliste rappelait le succès d’HyperCard en ce début d’été 1988 : 700.000 utilisateurs, des versions internationales et une version 1.2 largement accélérée. Malgré cela, l’objectif de Bill Atkinson restait inchangé : « permettre aux gens d’être à leur meilleur niveau ». Un objectif dépassé selon l’auteur du logiciel, tant Apple en a vanté les mérites (alors même qu’elle ne l’avait pas commandé à l’origine) : confier HyperCard aux utilisateurs, c’était un peu comme leur confier une clé à molette et les observer s’en servir de mille manières, jusqu’à enfoncer des clous avec ! Avec HyperCard, l’ordinateur devient utile, l’utilisateur reprend le contrôle sur la machine. Et le même logiciel permet également de diffuser des informations présentées de manière interactive ! HyperCard, c’est à la fois l’application (et ses fonctions) et le document (et ses informations).

Le journaliste interrogeait ensuite Bill Atkinson sur la possibilité de voir arriver un jour une version pour l’IBM PC ou le PS/2. Bill Atkinson l’espérait. Pour lui, il aurait été normal que d’autres éditeurs copient HyperCard, car lui-même s’était inspiré du travail de tant d’autres créateurs ! Il reconnaissait tout de même que la tâche serait difficile, tant HyperCard s’appuyait sur les avancées logicielles et matérielles uniques du Macintosh.

Au détour d’une question sur l’influence d’HyperCard dans le milieu de l’éducation, Bill Atkinson rappellait que le logiciel avait été diffusé à Stanford avant même sa sortie, quand il s’appelait encore Wildcard (on a vu ici pourquoi ce nom a finalement été abandonné). Il défendait ensuite le caractère professionnel de son logiciel, dans un monde où il était devenu indispensable d’interagir avec les informations dans des formes variées, comme le texte et l’image. La question suivante abordait d’ailleurs la question de l’affichage à l’écran, au moment où Apple venait de rempiler avec sa création Quickdraw, écartant le recours au nouveau moteur Display PostScript défendu par NeXT et Adobe. Une réussite logicielle, selon Bill Atkinson, mais trop gourmande pour les ordinateurs de l’époque (l’avenir lui donnera raison, puisque Mac OS X adoptera en 2001 un système Quartz dérivé du PDF et du PostScript, capable d’afficher aisément les fenêtres de Mac OS 9 encore basées sur Quickdraw).

Le journaliste abordait ensuite la question du procès intenté à Microsoft par Apple, en raison des emprunts de Windows au système du Macintosh. Bill Atkinson répondait par une image toute simple : « si quelqu’un dessine Mickey Mouse sur une balle et vend celle-ci, tout le monde comprendra qu’il doive payer une licence à Disney »… Puis l’interview se terminait autour du concept de Knowledge Navigator, une vision de l’informatique portable par John Sculley, dont Bill Atkinson ne se gêne pas pour dire qu’il s’inspirait largement de son Magic Slate, une tablette tactile pilotée par stylets, imaginée dès 1983 mais jamais concrétisée. Un outils de communication, permettant notamment d’échanger par écrit, de manière moins intrusive qu’avec le téléphone. Un outil qu’il aurait aimé pouvoir garder sur lui en permanence…