Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1987 au sujet d’AppleShare. AppleShare, c’était le système d’échanges de fichiers proposé par le réseau AppleTalk. Une bonne manière de partager ses dossiers avec les autres utilisateurs du réseau local, en lecture ou en écriture. Et toujours en permettant d’échanger des messages électroniques et de partager une imprimante LaserWriter, y compris avec les utilisateurs MS-DOS grâce à la nouvelle carte AppleTalk pour le PC d’IBM (dont nous avions déjà parlé ici). Bref, une bonne manière de faire travailler ensemble, les gens qui travaillent ensemble.
Depuis plusieurs années, Apple ne cache pas son intérêt pour le monde de la santé, sans aucun doute un domaine porteur de grandes promesses financières pour l’avenir. Dans la vidéo qui suit, vous verrez que les salles de sport et Apple, c’est une vieille histoire. Dès 1990, Apple France disposait d’un Centre Apple Forme, pour encourager ses employés à (se) bouger. Des employés qui portaient de grosses boucles d’oreilles en plastique, de grandes paires de lunettes en métal et des coiffures pas possibles. Mais le pire, c’était les tenues colorées qu’ils exhibaient à la salle de sport ! Non, le pire, c’était la musique de fond. Non, le pire, c’était le jeu d’acteur des employés obligés de jouer leur propre rôle. Non, le pire, c’était la séance de yoga pour grandir comme un fleur vers le ciel et sentir des parties inexplorées de la colonne qui s’articule… Allez hop ! hop ! hop !
Le plus étonnant, finalement, c’est de ne voir qu’un ou deux Macs dans la salle de sport. Pas d’iPod ou d’iPhone pour la musique, ni d’Apple Watch pour suivre le rythme cardiaque… Tout à la main !
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1993. « Tout ce que vous attendiez de serveurs de travail d’Apple… et même ce que vous n’attendiez pas », promettait Apple en présentant ses Workgroup Servers 60 et 80, à un prix tout à fait inattendu : 2949 $ pour le premier, 5489 $ pour le second. Un petit modèle idéal pour les écoles et les PME, un second plus puissant, pour les clients exigeants, avec son système de sauvegarde sur bande DAT. Tous deux étaient livrés avec le Système 7.1 et AppleShare 4. Et n’oublions pas le Workgroup Server 95, sous A/UX, l’Unix d’Apple, dont le prix était soigneusement oublié (entre 7500 et 9300 dollars selon everymac.com).
On continue notre exploration des archives de Mike, l’un de nos lecteurs. Voici maintenant deux affichettes au format 60×80 cm, l’une pour l’imprimante StyleWriter, « Petite, Simple, Silencieuse » et l’autre pour la Personal LaserWriter, des modèles de 1990 et 1991.
On découvre de nouvelles choses anciennes tous les jours ! Prenez un exemple tout simple : que se passe-t-il si vous appuyez longuement sur une touche de votre clavier ? Selon la version de Mac OS et vos réglages, soit la touche se répète comme si vous l’aviez pressée plusieurs fois, soit un menu local apparait pour vous permettre de choisir entre plusieurs déclinaisons du caractère.
Cette fonction de répétition d’une touche est prévue depuis le tout premier Macintosh. On trouvait dans les Tableaux de Bord un réglage de la vitesse de répétition et du délai avant activation. En voici un exemple dans le Système 6.
Mais avant ? Bien avant ? C’était comment ? Eh bien à l’époque de l’Apple II, en 1983, un appui long sur une touche ne faisait rien de particulier. Rien de plus qu’un appui court. On pouvait appuyer pendant cinq minutes sur la touche A, ça ne faisait toujours qu’un seul A à l’écran. Sauf… sauf si on avait acheté et installé le module Apple Bunny de la société Accessory Products Company !
Ce n’était pas juste un logiciel, mais bien une véritable carte électronique à installer à l’intérieur de l’ordinateur, juste sous le clavier. Elle venait s’interfacer avec la grosse prise qui permettait de relier le clavier et la carte-mère et provoquait une répétition de l’appui en répétant le message électrique transmis par la touche. On trouve sur le site applefritter le témoignage d’un passionné qui a reproduit cette carte avec des composants modernes.
Avant le grand ménage de 1998 et l’apparition de l’Apple Store en-ligne, Apple avait déjà une petite boutique sur le web : AppleDesigns, un site dédié à la vente d’objets publicitaires aux couleurs de la marque et de ses différentes branches, du Newton à Mac OS.
A partir de la fin de l’année 1998, le site avait disparu et laissé a place à un message annonçant l’arrivée prochaine de l’Apple Store Merchandise, qui n’a finalement jamais vu le jour.
Encore un anniversaire à souhaiter en janvier ! Aujourd’hui, 16 janvier, c’est au Macintosh Plus de souffler ses bougies. 1986 – 2019, déjà trente-trois ans, le temps passe, pour cette petite machine emblématique.
Le Macintosh Plus, c’était le Macintosh parvenu à maturité, près de deux ans après le premier Macintosh. Enfin, il était équipé de suffisamment de mémoire vive pour faire oublier le Lisa qui l’avait précédé et qui était jusqu’alors nécessaire pour développer des programmes pour le Macintosh. Enfin, il obtenait un port SCSI à même de lui ouvrir les portes de tout un monde de périphériques additionnels. Avec l’imprimante Laser Writer présentée l’année précédente, avec son lecteur de disquettes 800 Ko, avec son nouveau format de fichiers HFS, avec son clavier étendu, il disposait enfin d’arguments solides pour s’attaquer au marché de l’entreprise.
Du SCSI, oui, mais pas encore d’ADB : on branchait le clavier en façade !
Comme nous l’avons rappelé en décembre dernier, le Macintosh Plus a été la machine Apple restée le plus longtemps au catalogue : 1826 jours avant d’être remplacée par le Macintosh Classic en 1990. Seul le Mac Pro a fait mieux depuis… Le Macintosh Plus a notamment connu le passage du beige au gris platinum qui accompagnera la gamme Apple de 1988 à 1998.
Yum ! Des iMacs de toutes les couleurs ! (votez !)
En ce matin de Pâques, dimanche oblige, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une série de brochures et de publicités pour les iMacs colorés commercialisés par Apple en 1999 : fraise, citron vert, mandarine, raisin et myrtille. Avec une question existentielle, qui nous taraude depuis vingt ans : mais pourquoi diable Apple n’a-t-elle jamais traduit l’interjection « Yum ! » par son équivalent français « Miam ! », tellement plus adapté en la matière ?
De nombreuses publicités avaient accompagné la commercialisation de ces modèles. Ce premier exemple filait la métaphore culinaire avec l’iMac disponible en cinq parfums.
Ce deuxième exemple, basé sur le même visuel, demandait de faire le choix entre cinq réponses, toutes se révélant exactes puisque l’iMac était simple à installer, facile à utiliser, abordable (8852 francs TTC) et disponible en cinq couleurs.
Enfin, ce dernier exemple mettait l’accent sur la facilité d’accès à Internet. Remarquez la pomme colorée en rouge, une facétie très rare que l’on ne retrouve que sur quelques rares publicités, comme celle qui vantait le PowerMacintosh G3 bleu à la même époque.
Parmi les fonctions vraiment innovantes d’Office 98, l’une des plus utiles était le système de réinstallation automatique. Disons que vous avez subi une panne de disque dur, ou que vous avez été obligé de procéder à une réinstallation de votre système. Ou simplement que vous avez un peu bricolé dans votre système pour une raison quelconque. Avec les versions 5 et 6 des logiciels Microsoft, c’était la catastrophe assurée. Chaque logiciel exigeait la présence de nombreuses extensions dans le Dossier Système. Qu’une seule vienne à manquer, et le logiciel refusait de se lancer.
Avec Office 98, tout était plus simple : contrairement à ses prédécesseurs (et à la plupart des logiciels sérieux sur Mac), Office acceptait de démarrer même en l’absence d’éléments indispensables à son fonctionnement (extensions, police de caractères, préférences…). Mieux : il les réinstallait lui-même ! Autant dire que cette fonction a ravi toute une génération de pirates…
Quand Steve Jobs présente son Macintosh en 1984, il insiste sur le silence exceptionnel de cet ordinateur tout-en-un. Il avait déjà fait le coup avec l’Apple III, mais la conception de celui-ci, avec sa dissipation thermique par une lourde base en fonte, s’était avérée inadaptée. Pour le Macintosh, l’erreur ne sera pas reproduite : le Macintosh se ventilera par convection naturelle, l’air chaud s’échappant par les grilles situées en haut de la machine, remplacé par l’air frais provenant des grilles du bas. Il faut croire que ce n’était pas toujours suffisant, puisque des fabricants d’accessoires proposeront rapidement des dispositifs destinés à ventiler le Macintosh en aspirant l’air chaud par les ouïes situées sous la poignée de transport. C’est ainsi que naîtront le MacFan de Blowhard Industries qui coûtait 120 dollars, ou le Kensington Saver, disponible pour 99 dollars.
Ces boîtiers, en évitant la surchauffe du Macintosh, permettaient d’éviter certains soucis liés à sa carte graphique ou à son alimentation. Mieux : dans le boîtier, en plus du ventilateur, on trouvait également un fusible destiné à protéger l’ordinateur des surtensions. Le boîtier disposait donc d’un câble d’alimentation branché sur le secteur, et d’une courte rallonge destinée à alimenter le Mac lui-même (et également un disque dur externe dans le cas de Kensington). On en trouve dorénavant quelques-uns sur eBay, comme ce MacFan pour 30 euros, ou cet autre MacFan, au même prix, ou bien ce Kensington Saver pour 60 dollars seul, ou 140 dollars avec un Macintosh Plus.
Image : eBay
Apple ayant peu modifié le boîtier de son Macintosh, les mêmes ventilateurs sont compatibles avec les différents modèles qui lui ont succédé : Plus, SE, Classic, Classic II, Performa 200… L’intérêt est cependant limité, puisqu’un ventilateur interne apparaîtra dès le Macintosh SE.
Les développeurs qui ont vécu la transition de Mac OS 9 à Mac OS X ont pu utiliser l’interface Aqua bien avant le commun des mortels. Si les premières version DP (pour Developper Preview) de Mac OS X affichaient encore en 1999 une interface proche de celle de Mac OS 9, connue sous le nom de Platinum, la troisième version présentée par Steve Jobs le 5 janvier 2000 inaugurait la nouvelle interface toute en rondeur, en rayures, en couleurs et en transparence.
Pourtant, tout n’était pas encore parfait. Sans même parler des icônes carrées du Dock ou de cette pomme inutilement placée au milieu de la barre des menus, on pouvait encore croiser quelques traces de l’interface Platinum, comme cette icône représentant une main actionnant le bouton de réduction de la fenêtre.
La DP4, sortie quelques mois plus tard, avait commencé à mettre de l’ordre dans la barre des menus, notamment en normalisant l’utilisation du menu portant le nom de l’application (un usage qui est toujours en vigueur), mais sans toucher à la pomme. Le Dock avait déjà pris l’apparence qu’il gardera ensuite, mais quelques éléments d’interface restaient à corriger, comme cette fenêtre « À propos de la calculatrice » directement héritée de la DP1.
C’est un courrier qui est devenu viral en 2011. Une simple lettre adressée par Sean Connery à Steve Jobs le 11 décembre 1998, dans laquelle l’acteur ayant incarné l’agent secret James Bond de 1962 à 1971, priait Steve Jobs de ne plus insister pour le voir apparaître dans une publicité de la marque (on pense évidemment à la campagne Think Different qui battait son plein à l’époque).
Bien évidemment, il s’agit d’un faux. Imagine-t-on vraiment Sean Connery écrire sur du papier à lettre portant le logo 007, et rétorquer à Steve Jobs, s’il comprend l’anglais, qu’il ne le répétera pas : il n’est pas intéressé pour « changer le monde » et ne vendra pas son âme à Apple ni à quelqu’autre entreprise. « Vous êtes un vendeur d’ordinateurs, je suis un p*tain de JAMES BOND ! » écrit-il, avant de conclure : « Je ne vois pas de manière plus rapide de détruire ma carrière que d’apparaître dans une de vos vulgaires publicités. Ne me contactez plus ».
Bien évidemment, il s’agissait d’un canular, réalisé par le défunt site Scoopertino.com (en voici une version sauvegardée sur web.archive.org), dédié aux nouvelles satiriques sur la firme à la pomme. Mais cette information avait été reprise par plusieurs médias peu attentifs à la crédibilité de leurs sources… Venant d’un site qui relatait le recrutement de Michael Dell comme Fou du Roi auprès du conseil d’administration d’Apple, ou la réduction du logo Apple à une simple feuille minimaliste par Jony Ive, il y avait quand-même de quoi se méfier…