Souvenir : les bulles d’aide

Et vous, avez-vous connu les bulles d’aide ? Inaugurées avec le Système 7, elles ont accompagné les utilisateurs du Macintosh jusqu’à Mac OS 9. On les activait à tout moment depuis le menu d’aide de la barre des menus, et elles apparaissaient au passage de la souris sous forme de phylactères, ces bulles de texte utilisées dans les bandes dessinées. Elles expliquaient le rôle de chaque élément d’interface : icônes, menus, boutons…

Bulle d'aide Système 7

Les bulles expliquaient chaque élément de l’interface, jusqu’au moindre détail comme cette bulle précisant l’utilisation de la mémoire vive par le système (rappelons qu’à l’époque, cette gestion calamiteuse occupait une bonne partie du temps des utilisateurs).

Bulle d'aide Système 7

Le système fut conservé à l’identique jusqu’aux dernières versions de Mac OS 9. Mac OS X, en revanche, ne proposera jamais ce type de fonction.

Bulle d'aide Mac OS 9
Montage de bulles d’aides sous Mac OS 9 (une seule bulle pouvait être affichée à l’écran)

Apple a aussi dû racheter le nom Lisa

On connaît bien l’histoire mouvementée de la marque déposée « Macintosh », pour laquelle Apple a finalement dû envoyer un chèque de deux millions de dollars à McIntosh Laboratory. Nous avions même retrouvé une mention explicite de l’utilisation de cette marque sous simple licence, dans un manuel de l’époque. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’Apple a rencontré les mêmes difficultés avec le nom Lisa, son ordinateur sorti un an plus tôt.

C’est au détour d’un article de la revue SoftTalk parue en février 1983, que nous sommes tombés sur ces deux petits paragraphes, expliquant qu’une nouvelle fois, une bonne fée s’était préoccupée du sort d’Apple. L’article relatait que les négociations s’étaient passées de manière particulièrement apaisées entre la marque et Randy Hyde, développeur du logiciel Lisa, et son éditeur Sierra On-Line.

Comme on a le sens du détail, chez l’Aventure Apple, nous sommes allés chercher un peu plus loin dans les archives, et nous avons découvert que l’histoire est brièvement citée dans le livre Not All Fairy Tales Have Happy Endings: The rise and fall of Sierra On-Line de Ken Williams (disponible ici chez Amazon). Elle est confirmée, avec davantage de détail, dans le blog de Keith Kaisershot : ce développeur y raconte ses échanges avec Al Lowe, célèbre créateur de jeux vidéos chez Sierra.

Tandis que Steve Jobs insistait pour que le futur super-ordinateur d’Apple soit appelé Lisa, les juristes de l’entreprise avaient remarqué que Sierra On-Line proposait un logiciel de développement pour Apple II (un assembleur en langage processeur 6502) du même nom. Pour le coup, c’était bien un acronyme : il signifiait Lazerware’s Interactive Symbolic Assembler, il avait été racheté par Sierra à Programma International, et se trouvait à l’époque en version 2.5. Le site Internet Archive a conservé sa première notice de 1981, et on en trouve aisément la trace dans des publications de 1982 à 1984 :

Lisa 2.5 assembler (trademark by Sierra On-Line) - Apple Lisa

Ce que raconte Keith Kaisershot, et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, c’est le détail de l’accord passé entre les deux marques : en échange de l’autorisation d’utiliser le nom Lisa, Sierra avait obtenu la promesse d’être livré de plusieurs exemplaires de la nouvelle machine (dont le coût flirtait avec les 10.000 dollars), mais aussi plusieurs prototypes du futur ordinateur de la marque, qu’on n’appelait pas encore officiellement Macintosh. Un accord qui permettra à Sierra de développer très tôt des logiciels pour cette nouvelle plate-forme, notamment Frogger, un lointain ancêtre de Crossy Road.

 

On notera, en conclusion, que Lisa n’est pas citée parmi les marques déposées protégées par Apple actuellement. Dans la longue liste tenue à jour sur le site de la marque, on trouve bien Macintosh, LaserWriter, ImageWriter, ou encore HyperCard, mais il n’y a plus aucune trace de Lisa…

Un (faux) iPod plus petit que le nano

Vous vous souvenez de ces iPod nano d’un mètre de haut qu’on avait dégotés en décembre dernier ? Eh bien nous venons de dégotter sur eBay leur tout-petit frère, un iPod moins vrai que nature, grand comme un demi-pouce (un demi vrai pouce, ça doit faire justement un pouce en système anglais).

Ebay iPod micro

Si l’on en croit le titre de l’annonce sur eBay, par ailleurs assez peu explicite, ce mini faux iPod est aussi capable d’enregistrer. Il a d’ailleurs une icône de micro sur son écran d’accueil, où l’on découvre aussi une petite radio et… un marteau !

faux iPod eBay

 

Achat malin : le MacTilt

Aujourd’hui, nous vous présentons un accessoire indispensable pour votre Macintosh : le MacTilt, commercialisé en 1984. Il s’agissait d’une création d’Ergotron, une entreprise créée deux ans plus tôt par Harry Sweere et qui existe toujours. En surélevant l’écran et en permettant de l’orienter du bout du doigt, ce support articulé permettait d’obtenir la meilleure visibilité sur les icônes et de réduire les reflets, pour seulement 99,95 dollars.

1984 Mac Tilt Ad

L’Apple IIc et l’iPad Pro, même migraine

On l’a lu sur MacGénération lors de la sortie de l’iPad Pro en juin 2017 : son écran file la nausée. En cause : le taux de rafraîchissement de 120 Hz lié à la technologie ProMotion, le double des écrans classiques. On appelle cela la « cinétose » (ou mal des transports), liée à l’écart entre les mouvements que perçoivent nos yeux et ceux que ressentent nos oreilles internes. D’ailleurs ce fil de discussion du forum d’Apple, qui débute en 2010, rappelle que certains utilisateurs n’avaient pas attendu les 120 Hz de l’écran de l’iPad Pro pour se sentir mal face à leur écran.

Trente ans plus tôt, en 1984, Apple avait analysé autrement les maux de tête et les fatigues visuelles qui apparaissent après avoir regardé l’écran un peu trop longtemps. Voici l’explication et le remède donnés par Apple à l’époque, page 105 du Guide de l’Apple IIc : « On pense généralement que ces symptômes sont causés par le fait de rester assis trop longtemps dans la même position plutôt que par l’affichage lui-même. De toute façon, il est préférable de faire des pauses fréquentes afin de reposer vos yeux et de dégourdir vos jambes ».

Manuel de l'Apple IIc page 105 : est-il mauvais pour les yeux de regarder l'écran trop longtemps ?

La brochure du Macintosh Portable

Très sympa, cette brochure pour le Macintosh Portable de 1989. Elle était agrafée de sorte à imiter l’ouverture du premier ordinateur portable d’Apple : d’un côté, on découvrait le clavier et l’écran (Ta da !), et de l’autre, on pouvait apercevoir l’emplacement pour la carte d’extension et la batterie.

 

Brochure Macintosh Portable

 

Dans les autres pages, on pouvait lire la prose habituelle de ce type de brochures : le Macintosh Portable y était décrit dans le détail, avec son écran LCD à matrice active, sa compatibilité avec tous les logiciels du Mac, sa batterie capable de tenir le temps d’un vol New-York-Paris (en Concorde ?), son trackball intégré, sa connectivité complète (avec SCSI, ADB, sortie vidéo, prise casque…) et son clavier pleine taille…

Macintosh Portable 1989 pamphlet

Dans un style plus simple, la marque a aussi utilisé le principe de la brochure qui s’ouvre comme l’ordinateur, vingt ans plus tard pour son iBook coloré. On en trouve un exemplaire orange et bleu ces jours-ci sur eBay

iBook booklets

La fiche technique du Power 100 de PowerComputing

Sur l’Aventure Apple, on essaye de ne pas oublier les clones, ces jumeaux légaux de nos Macs, tolérés par Apple au milieu des années 90. Aujourd’hui, voici justement une fiche technique du Power 100 de Power Computing, premier modèle proposé par cette marque choisie par Apple pour ouvrir le grand bal des cloneurs.

Power Computing Power 100 fiche technique

Ce premier ordinateur compatible Mac était basé sur les spécifications de la gammes Power Macintosh (modèles 7100 et 8100), mais Power Computing avait réduit la taille de la carte-mère pour utiliser des éléments standards du monde PC. Autre spécificité : Power Computing s’était orienté vers la vente directe, permettant une expédition vers le client le jour même de la commande.

Pour en savoir plus, on vous renvoie vers notre dossier « 1995-1997, La Guerre des Clones » publié il y a deux ans sur le Club iGen !

Les boîtes noires

L’une des nouveautés de l’iPhone 11 Pro, c’est bien sûr son emballage tout de noir vêtu, quand ses prédécesseurs se contentaient, depuis quelques années, de cartons blancs. Une belle boîte noire, comme l’iPhone original de 2007 et son successeur l’iPhone 3G de 2008. Apple est tellement fière de son triple capteur que c’est lui qui représente le téléphone ! Steve Jobs avait plaisir à rappeler que l’arrière des produits Apple est plus joli que l’avant de ses concurrents !

iPhone 11 Pro et iPhone 3G

Si les derniers modèles d’iPhone X, XS, XR étaient présentés de face sur le carton (comme l’iPhone 3G et l’iPhone 6), les iPhones 7 et 8 étaient représentés de dos (l’appareil photo était déjà un argument de vente pour ces modèles). Quant aux iPhones 4 et 5, ils étaient présentés de trois-quarts, pour mettre en valeur leur cadre en aluminium.

Bon anniversaire le Magic Trackpad !

Le 27 juillet 2010, Apple présentait un nouvel accessoire pour sa gamme Macintosh : un trackpad sans fil, visant à remplacer la souris pour les utilisateurs préférant ce mode de pointage jusque-là réservé au monde des ordinateurs portables.

Magic Trackpad d'Apple posé sur un PowerBook

Ce trackpad en verre et en aluminium utilisait une astuce toute simple pour repérer le « clic » de l’utilisateur : c’est l’ensemble du trackpad qui s’abaissait sous la pression, appuyant sur deux capteurs situés sous le dispositif. Ce premier modèle a été remplacé le 13 octobre 2015 par le Magic Trackpad 2. Ce modèle s’alignait sur le nouveau design de la gamme, et sur sa nouvelle tarification, avec un prix bondissant à 149 dollars…

MacOS 8 sur 29 disquettes

On l’a un peu oublié, mais en 1997, au moment de distribuer son nouveau système Mac OS 8, Apple avait prévu une solution pour ses clients n’ayant pas encore franchi le pas du CD. Mac OS 8 était en effet compatible avec quelques vieux Mac, comme les petits LC 475 ou PowerBook 190 à base de processeur Motorola 68040, mais dépourvus de lecteur de CD. Pour ces clients, il était possible de commander le système sur disquettes ! Il fallait pas moins de 29 disques pour venir à bout de l’installation qui nécessitait plus de 100 Mo libres sur le disque de destination.

Mac OS 8 on floppies

Il y a justement une telle série de disques actuellement en vente sur eBay, si vous avez envie de jongler avec des disquettes durant une heure de mise à jour sans pouvoir quitter votre écran… Fort heureusement, il est aussi possible de les télécharger gratuitement sur de nombreux sites, comme sur l’excellent Macintosh Repository.

Mac OS 8 floppies images

Savez-vous cliquer ?

Savez-vous cliquer ? Voilà une question que vous devez trouver étrange… Et pourtant, le clic est tout un art ! À l’origine, il n’y avait pas de souris. On se contentait de taper des commandes au clavier, pour ouvrir, fermer, activer, copier ou supprimer toutes sortes de chose.

Et puis l’interface graphique est apparue, et avec elle la souris et son petit bouton qui est longtemps resté solitaire sur Mac. Au premier abord, l’objet est simplissime : on appuie, on relâche, « clic » ! Mais en réalité les choses sont bien plus compliquées, et ne se sont pas arrangées avec le temps.

Apple ADB and USB mice

Il y a d’abord le clic ou simple clic pour être précis. Il s’agit d’un appui immédiatement relâché, qui produit le son en question. Il y a ensuite le double-clic, qui consiste à répéter deux fois de suite le geste précédent, produisant ainsi le traditionnel « clic-clic ». Logiquement, ça, vous maîtrisez, sinon il est toujours temps de vous entraîner. Et pour les acharnés, il y aussi le triple, le quadruple, et le quintuple clic

Remarque :
On a souvent tendance à abuser du double-clic : par exemple, en naviguant sur Internet, un clic simple suffit toujours à activer un lien, quel que soit le navigateur. Associez toujours Internet à simple-clic, ça simplifie la navigation ! De même, le Dock se contente toujours d’un clic simple, le deuxième clic ne sert absolument à rien… Il en va de même pour les boutons de fermeture et redimensionnement des fenêtres (les boutons tricolores). Et dans le Finder en mode de présentation par colonnes, un simple clic suffit à afficher le contenu d’un dossier. Parfois, en revanche, cliquer un peu plus peut vous simplifier la vie. Par exemple, pour utiliser dans AppleWorks le même outil de dessin plusieurs fois de suite sans avoir à le sélectionner à nouveau, double-cliquez dessus pour verrouiller sa sélection. De même, un double-clic dans la barre de titre d’une fenêtre permet d’envoyer celle-ci dans le dock, sans avoir à aller chercher le tout petit bouton jaune. Et si vous voulez aller plus loin, c’est là qu’interviennent les clics multiples. Faites l’essai dans un éditeur de texte : presque tous les logiciels savent interpréter 3 clics pour sélectionner un paragraphe complet. Sauf AppleWorks, qui innove avec la sélection d’une ligne, réservant la sélection du paragraphe au quadruple clic…

Apple Lisa Mouse US patent 4,464,652
Illustration du brevet US patent 4,464,652 de la souris du Lisa

Les choses se compliquent quand on ajoute des moitiés de clics… Il y a tout d’abord le « glisser-déposer », qui consiste à appuyer le bouton, puis déplacer la souris tout en gardant le bouton enfoncé, avant de le relâcher un peu plus loin… Cela permet de déplacer des éléments à l’écran mais aussi d’utiliser les menus. Une variante, appelée « clic long », oblige à ne pas déplacer la souris tout en appuyant : dans ce cas, il se passe quelque chose après quelques instants (par exemple, l’apparition d’un menu à côté d’une icone du Dock). Le « clic et demie » consiste à cliquer une première fois puis à appuyer le bouton sans le relâcher. L’intérêt principal de la manœuvre consiste à naviguer dans la hiérarchie d’un disque du Finder. Tant que vous ne relâchez pas le bouton, les dossiers survolés s’ouvrent pour vous permettre de voir leur contenu. Et quand vous relâchez, toutes les fenêtres ouvertes sauf la dernière se referment. L’astuce n’est pas encore revenue sous MacOS X mais continue de rendre bien des services sous MacOS 9 !

Si vous trouvez que c’est déjà compliqué, pensez un instant aux possesseurs de portables, qui peuvent utiliser le pavé tactile (ou trackpad) comme souris. Si le clic et le double-clic restent inchangés, les demis-clics sont en revanche modifiés puisqu’il faut rajouter un clic. Par exemple, le glisser-déposer est nécessairement précédé d’un premier clic, puisque dans le cas contraire l’ordinateur se contenterait de déplacer le curseur à l’écran…

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2003. Quinze ans plus tard, elle est toujours d’actualité !

Publicité : Le Macintosh du futur

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page de 1991, publiée à l’occasion de la sortie du Système 7. « Le Macintosh du futur, c’est celui qui est sur votre bureau », clamait Apple, pour signifier que la plupart des Macs déjà commercialisés étaient compatibles avec la mise à jour de son système d’exploitation.

Apple 1991 ad : the Macintosh of the future is the Macintosh on your desk

Parmi les nouveautés du Système 7, on trouvait, en vrac : les bulles d’aide, l’intégration de polices vectorielle TrueType, un menu Pomme personnalisable, l’intégration du MultiFinder pour passer d’une application à l’autre, la gestion de la mémoire virtuelle, le mécanisme publier/s’abonner (une sorte de copier-coller automatique)…