Lisa is now Macintosh XL

Vous vous souvenez de cette galerie d’autocollants que nous vous avons présentée il y a peu ? Elle reprenait les nombreux stickers ajoutés sur les boîtes de logiciels Apple, pour préciser la compatibilité avec tel ou tel système ou tel ou tel matériel. Plusieurs autocollants concernaient l’évolution entre le Lisa, le Macintosh original et le modèle 512K. Nous venons d’en repérer un autre sur le site eBay, tout à fait dans le même genre. Collé sur le manuel du Lisa 2, il disait, tout simplement : « Lisa est maintenant Macintosh XL ».

Image : eBay

Le voici en gros plan, avec son logo dans le style du Logo Picasso du Macintosh. Merci Fabrice !

Image : eBay

Achat malin : le MacTilt

Aujourd’hui, nous vous présentons un accessoire indispensable pour votre Macintosh : le MacTilt, commercialisé en 1984. Il s’agissait d’une création d’Ergotron, une entreprise créée deux ans plus tôt par Harry Sweere et qui existe toujours. En surélevant l’écran et en permettant de l’orienter du bout du doigt, ce support articulé permettait d’obtenir la meilleure visibilité sur les icônes et de réduire les reflets, pour seulement 99,95 dollars.

1984 Mac Tilt Ad

La gamme Apple en 1998 (avec le premier Apple Studio Display)

Si je vous demande quel produit a révolutionné la gamme Apple en mai 1998, il y a de fortes chances que vous me parliez de l’iMac, présenté le 6 de ce mois-là. Rien de tel dans cette brochure, certainement imprimée quelques jours trop tôt… Alors on se console avec l’une des seules apparitions publiques du magnifique écran « Apple Studio Display », premier du nom, qui était encore tout gris : il ne deviendra bleu qu’avec la sortie du Power Macintosh G3 « Blue and White » en janvier 1999, puis graphite à la sortie du Power Macintosh G4 en août 1999.

La gamme Apple en Mai 1998 : avec l'Apple Studio Display !

Pour le reste, la gamme était d’une sobriété absolue. Un seul Power Macintosh, disponible en format mini-tour ou bureau ; un PowerBook Serie G3 et son prédécesseur resté au catalogue ; un serveur G3, une imprimante laser haut-de-gamme et trois écrans. Steve Jobs était passé par là, avec sa volonté de rationaliser le catalogue pour assurer la survie de la gamme. Les lecteurs les plus observateurs auront peut-être remarqué que l’appareil photo numérique QuickTake, pourtant supprimé du catalogue, était encore cité parmi les copyrights de la brochure.

La gamme Apple en mai 1998

La fiche technique du Power 100 de PowerComputing

Sur l’Aventure Apple, on essaye de ne pas oublier les clones, ces jumeaux légaux de nos Macs, tolérés par Apple au milieu des années 90. Aujourd’hui, voici justement une fiche technique du Power 100 de Power Computing, premier modèle proposé par cette marque choisie par Apple pour ouvrir le grand bal des cloneurs.

Power Computing Power 100 fiche technique

Ce premier ordinateur compatible Mac était basé sur les spécifications de la gammes Power Macintosh (modèles 7100 et 8100), mais Power Computing avait réduit la taille de la carte-mère pour utiliser des éléments standards du monde PC. Autre spécificité : Power Computing s’était orienté vers la vente directe, permettant une expédition vers le client le jour même de la commande.

Pour en savoir plus, on vous renvoie vers notre dossier « 1995-1997, La Guerre des Clones » publié il y a deux ans sur le Club iGen !

Ceci n’est pas un Spartacus !

On connaît bien le Spartacus, ou Twentieth Anniversary Macintosh, cet ordinateur commercialisé en série limitée en 1997, pour fêter les vingt ans d’Apple, avec un peu de retard… On connaît moins l’histoire de son développement, qui remonte à 1992, quand Apple commence à s’interroger sur la manière d’offrir un successeur au Macintosh Classic Couleur. Mais pas un simple ordinateur, non : un système qui trouverait sa place au salon, comme la télévision et la chaîne hi-fi. Cinq années de recherche s’ensuivirent, sous le nom de code Pomona. Cinq années pour boucler la boucle, imaginer dix modèles différents, et finalement reprendre le premier modèle en mousse de Robert Brunner (inspiré par le danois Bang & Olufsen), et le faire renaître en une réalisation magistrale de Jonathan Ive.

Apple 1993 Spartacus Pomona Concept

Tout cela, on l’apprend dans l’incontournable livre Apple Design : The Work of the Apple Industrial Design Group, dont on a déjà parlé ici plusieurs fois. Vous y retrouverez de nombreuses photos, parmi lesquelles celle-ci, dont la légende précise qu’il s’agit d’un concept lié au déploiement d’une famille Spartacus. Ce modèle aurait eu un petit écran de 10,5 pouces, contre 12 pouces sur le modèle de 1997.

Apple 1993 Spartacus Little Concept

Ajouter de la mémoire vive à un Apple IIgs

Aujourd’hui, quand on veut ajouter de la mémoire vive à un Macintosh, c’est impossible : la mémoire vive est directement soudée à la carte mère. Avant, c’était plus simple : il suffisait de glisser une ou plusieurs barrettes de mémoire vive dans les fiches correspondantes, sur la carte-mère. Mais encore avant, c’était un peu différent : prenez l’Apple IIGS de 1986, par exemple. Celui-ci ne disposait pas d’emplacement pour ajouter de la mémoire vive sur sa carte-mère, et ses 256 kilo-octets standards étaient soudés. Pour ajouter de la mémoire vive, il fallait donc installer une carte d’extension, laquelle disposait de 256 kilo-octets supplémentaires, et d’emplacements libres pour ajouter soi-même d’autres puces de mémoire.

Apple IIgs memory expansion card 256k

Il s’agissait bien d’emplacements pour des puces, et non pas pour des barrettes comme nous les connaissons maintenant. Le format SIMM, prédécesseur du DIMM, était encore peu répandu à l’époque, puisque le Macintosh Plus apparu la même année était le premier modèle Apple à en bénéficier. Pour passer de 256 à 512 Ko, ou à 1 Mo de mémoire vive, il fallait donc ajouter 8, ou 24 puces de 32 ko chacune.

Apple IIgs memory expansion card 256k

Deux connecteurs situés à droite de la carte permettaient d’activer les puces supplémentaires. Il fallait les relier au moyen de cavaliers : un cavalier en bas (J2) pour 512 Ko, deux cavaliers pour 1 Mo.

Apple IIgs memory expansion card 256k 512 1024 jumper

Le Lisa en 3D : à l’écran, en livre, ou en miniature

Les amateurs de Lisa ont aujourd’hui le choix : soit ils achètent le modèle original qui coûte une fortune, soit ils se contentent de répliques. Dans ce domaine, on trouve deux écoles : ceux qui se contentent de rendu 3D, et ceux qui passent au stade de l’impression 3D.

Dans la première catégorie, on trouve le magnifique travail de Jinwoo Lee, un étudiant qui a eu la chance exceptionnelle de travailler avec le meilleur enseignant dans ce domaine : Bill Dresselhaus, qui n’est autre que le designer à l’origine du Lisa. Ses rendus 3D créés avec Autodesk Fusion 360 sont d’une qualité à couper le souffle et offrent une nouvelle jeunesse au premier ordinateur à interface graphique d’Apple.

Lisa 3D rendering
Designed by Bill Dresselhaus – Modeled by Jinwoo Lee
Lisa 3D rendering
Designed by Bill Dresselhaus – Modeled by Jinwoo Lee

Bill Dresselhaus a édité un livre sur l’histoire du Lisa, en utilisant ces rendus 3D parmi des documents d’époque. On ne peut qu’en recommander la lecture (livre disponible sur iBooks).

Le livre de Bill Dresselhaus, le créateur du Lisa d'Apple

Dans la seconde catégorie, on peut aujourd’hui imprimer en 3D une reproduction miniature du Lisa, pour y intégrer les éléments d’un nano-ordinateur Raspberry Pi. L’auteur de ce modèle le proposait pour 225$ sur Etsy tout équipé, y compris le microscopique écran LCD, et un lecteur de carte SD caché dans la fente d’un des deux lecteurs Twiggy. Malheureusement, le modèle est actuellement épuisé. Il est toujours possible de redécouvrir l’histoire de modèle miniature ici.

3D-printed Apple Lisa
http://vintagemacmuseum.com/remembering-the-lisa-with-a-pixl/

A défaut de ce modèle miniature fonctionnel, il reste possible de bricoler un hub USB et un lecteur de carte SD pour les intégrer dans cet autre modèle dont il était question sur le site Cultofmac il y a quelques temps :

3D-printed Lisa usb Hub SD-card reader
https://www.cultofmac.com/431250/retro-apple-fan-makes-3d-miniatures-of-classic-macs/

Bon anniversaire les G3 !

Le 10 novembre 1997, Apple présentait l’une des premières machines de « l’ère Steve Jobs », le PowerMacintosh G3. En réalité, tout avait été préparé avant son retour : le processeur G3 devait intégrer la gamme d’Apple, en remplacement du PowerPC 603e, tout en laissant le champ libre au PowerPC 604 dans le haut-de-gamme. Mais voilà, la puce s’avèrera tellement puissante que Steve Jobs décidera d’en faire l’unique processeur de la gamme PowerMacintosh, et renommera donc les PowerMacintosh 7300 et 9700 en PowerMacintosh G3, tout simplement. C’était la première étape d’un renouvellement complet de la marque, qui donnera naissance ensuite au PowerBook G3, à l’iMac, puis à l’iBook. Pour certains, être différent, c’est un risque. Pour d’autres, c’est une vocation.

Publicité Apple 1998 PowerMacintosh G3
Dans cette publicité de 1998, le PowerBook G3 a déjà rejoint la famille

Sources : Wikipedia, Le Journal du Lapin,

New Macintosh, avant Think Different

Durant quelques mois de 1997, Apple France organisa sa communication autour du leitmotiv « New Macintosh ». C’était pour la marque l’occasion de mettre en valeur le design et la philosophie de ses produits de l’époque : le Spartacus, l’eMate, le Newton, ou encore l’excellent PowerBook 3400 propulsé par un processeur à 240 Mhz.

New Macintosh était l’équivalent français (si l’on ose dire…) de la campagne « Only Apple »  aux États-Unis : Apple avait donc traduit le titre, mais en anglais… Si on se souvient que New Macintosh succédait lui-même à Give your Dreams a chance, on peut dire qu’on était vraiment dans la grande époque de la francophonie chez Apple…

Le PowerBook 3400 fut d’ailleurs l’une des seules machines à avoir survécu au grand ménage effectué par Steve Jobs à son retour, avant le lancement de la campagne « Think Different » (décidément…) le 27 septembre 1997 (date de la première diffusion du spot télévisé conçu par l’agence Chiat/Day). On retrouve donc ce PowerBook dans des publicités de plusieurs époques successives : le voici en mode « Give your dreams a chance » puis « New Macintosh ».

Apple PowerBook 3400 240 Mhz french Ad

Apple PowerBook 3400 240 Mhz french Ad

Apple + BMW, la brochure de 1997

Au coeur de ce mois d’août, voici une très belle brochure de 1997, dans la série des Masters of Media, l’une de ces lubies de l’Apple qui cherchait alors des lignes directrices tous azimuts. Sur vingt pages de papier blanchi au chlore, Apple vantait son savoir-faire dans tous les domaines : texte, photos, vidéos, 3D, réalité virtuelle et pages internet. Plus précisément, cette brochure expliquait comment BMW et ses partenaires avaient tiré parti des technologies Apple : ColorSync, AppleScript, QuickTime, sans oublier la puissance du processeur PowerPC intégré dans les Network Server, les Workgroup Server, les Power Macintosh et les PowerBook.

101 secrets pour réussir votre site web

Connaissez-vous le site Internet Archives Wayback Machine, disponible à l’adresse web.archives.org ? C’est un extraordinaire outil géré par une fondation à but non lucratif, qui stocke des copies de millions de sites web depuis vingt-cinq ans. Près de 600 milliards de pages sont ainsi librement accessibles, via un outil de navigation dans le temps plutôt bien fichu, bien que carrément lent.

Dernièrement, j’y ai retrouvé une brochure PDF diffusée par Apple en 1996, et intitulée « Apple vous livre 101secrets pour réussir votre site Web ». C’est une véritable mine d’or, entre conseils totalement périmés et remarques pleines de bon sens.

Rien que l’introduction permet de se replonger dans le contexte de l’époque, que les moins de trente ans n’ont pas pu connaître :

Même si vous n’avez jamais eu l’occasion de surfer vous-même sur le Web, vous en avez certainement entendu parlé. Le Web est la partie d’Internet qui connaît la plus grande croissance et, de l’avis de beaucoup, c’est aussi la plus intéressante puisqu’elle vous permet de communiquer avec le monde entier pour présenter votre société, vos services et vos produits, voire diffu- ser votre publicité.

Apple proposait alors à ses lecteurs d’analyser les sites existants pour s’en inspirer, puis d’évaluer ses besoins de bande passante : de 64 Ko/s pour un petit site, jusqu’à 512 Ko pour un trafic plus important. Oui, on parler bien du serveur. Et on parle bien de kilo-octets par secondes. Des millièmes de méga-octets.

Apple proposait ensuite les services de ses serveurs Workgroup Servers, des Power Macintosh améliorés. Parmi les solutions logicielles, Apple recommandait WebSTAR, BBEdit pour modifier les pages HTML, et AppleSearch :

La marque prodiguait de nombreux conseils sur l’organisation du site, les informations à publier, le ciblage des clients et, bien sûr, les réflexes à adapter pour tirer partie de ce nouveau média :

Enfin, la question des images était l’objet d’une attention toute particulière. Nous étions en 1996, il fallait souvent encore de longues secondes pour charger le moindre petit GIF :