Souvenir – L’Album

Et vous, avez-vous connu l’époque où le menu Pomme contenait un Album ? C’était une idée révolutionnaire, à l’époque du lancement du Macintosh. En effet, ce système était purement monotâche : un seul logiciel pouvait être lancé, il fallait donc le quitter pour en lancer un autre. Pour faciliter la vie des utilisateurs, Apple avait intégré plusieurs « Accessoires de Bureau » (« Desk Accessories » en version originale) accessibles à tout moment depuis le menu Pomme : une calculette, le Tableau de Bord, le Sélecteur et, donc, l’Album (Scrapbook à l’origine).

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album permettait de conserver autant de données que la disquette de démarrage pouvait en contenir, simplement en les copiant dans un logiciel avant de les coller dans l’Album. Images et textes étaient acceptées dans les premières versions jusqu’au Système 6, avant que l’Album ne s’ouvre avec le système 7 aux formats plus modernes : QuickDraw 3D, sons, etc.

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album survivra jusqu’à MacOS 9, bien que son intérêt ait diminué avec la généralisation du multitâche. Son avantage était de conserver les données même après un redémarrage, contrairement au simple copier-coller. Lors du passage à Mac OS X, Apple tuera le concept même des Accessoires de Bureau, et laissera d’autres développeurs concevoir des outils susceptibles de gérer de multiples copier-coller à la place de l’Album

Publicité : Performa, l’ordinateur qui stimule votre esprit

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Comme la semaine dernière, nous vous présentons aujourd’hui une page de 1995, pour la gamme Performa. Cette fois-ci, il est question d’un ordinateur qui stimule vos yeux et vos oreilles, pour que votre esprit puisse apprendre plus facilement et plus rapidement. Comme le disait Walter Mossberg dans Le Wall Street Journal, « en général, les utilisateurs de Macintosh rencontrent très peu de problèmes pour utiliser des logiciels multimédia, car une seule compagnie a fait de la vidéo, des graphiques et du son une priorité : Apple ».

Apple 1995 ad Performa Mind

Pourquoi le Lisa coûte-t-il si cher ?

On a tous entendu parler de ces « Apple-1 » qui s’arrachent à prix d’or aux enchères : 905.000 dollars en 2014, 815.000 dollars en 2016, ou « seulement » 110.000 euros en 2017. Avec moins de 200 unités produites, dont une soixantaine aujourd’hui recensés dans le monde, et seulement quelques unités en état de marche, ce modèle mythique attire en effet musées et collectionneurs fortunés.

Mais comment expliquer que le prix des « Lisa-1 » (en réalité, des Lisa tout court) s’envole également ? En mars dernier, un exemplaire s’est vendu pour 55.300 dollars sur eBay, alors que les modèles suivants plafonnent à une fraction de ce prix.

First Lisa with twiggy drives on eBay
Un Lisa 1 en vente sur eBay

Tout simplement parce qu’on ne trouve presque plus aujourd’hui de Lisa original dans la nature. Lors de la sortie du Lisa 2, Apple proposa de « mettre à jour » gratuitement les Lisa d’origine, grâce au remplacement des deux lecteurs Twiggy 5″1/4 par un seul lecteur 3″1/2 et à l’installation d’une nouvelle façade. Il faut dire qu’il fallait bien ça pour éviter la colère des utilisateurs, qui avaient payé leur Lisa près de 10.000 dollars avant que le nouveau modèle ne soit proposé pour la moitié de ce prix. Autant dire qu’il fallait être un peu fou, ou très distrait, pour passer à côté de l’aubaine. Le coup de grâce fut donné en 1986 : chaque propriétaire de Lisa fut invité à échanger sa machine contre un Macintosh Plus équipé d’un disque dur externe de 20 Mo, moyennant une participation de 1500 dollars. Et voilà pourquoi le Lisa d’origine est devenu introuvable.

Au passage, savez-vous pourquoi le disque dur ProFile vendu avec plusieurs modèles de Lisa n’avait ni la couleur, ni le design, ni même la largeur du Lisa ? Tout simplement parce qu’il avait été conçu en 1981 pour l’Apple III, avec lequel il s’accordait parfaitement.

Les dessins vectoriels d’Apple

Se plonger dans de vieux documents CD d’Apple est souvent un peu déprimant quand on veut faire vivre un blog plutôt visuel. Jusqu’au début des années 2000, la marque se donnait peu de mal pour proposer de belles images d’illustration. Sur des écrans en 800×600, n’importe quelle image lilliputienne paraissait déjà tout à fait convenable. Ce n’est qu’à partir de l’iMac que la marque a vraiment pris soin de communiquer des images en haute définition de ses produits. Et quand elle proposait un document PDF, elle compressait généralement les photos pour qu’elles s’affichent à la résolution de l’écran de l’époque, interdisant tout réemploi sur nos écrans gigantesques et hautement définis.

PowerBook 2400c

Mais parfois, on a une bonne surprise : dans certains de ses documents, Apple avait recours à des illustrations vectorielles, qui ont traversé le temps (presque) sans encombre et s’affichent en pleine résolution sur nos écrans Retina. Voici par exemple le PowerBook G3 et le Power Macintosh 6500 de 1997 :

PowerBook G3 vectorielle

Power Macintosh 6500

Souvenir de l’époque où Apple apposait son logo sur des imprimantes fabriquées par des spécialistes du secteur pour mieux les vendre à ses clients, voici les Color StyleWriter 2500 et 4100 :

Apple StyleWriter imprimantes

Moins connue, voici la LaserWriter 800/810, un monstre basé sur la Fuji Xerox XP 20, avec ses trois bacs à papier. Un modèle de 1993, atteignant les 800 points par pouces et les 20 pages par minute, au prix d’une consommation de 560 watts et d’un poids de 36 kg !

LaserWriter 810

Autre monstre, le Quadra 950, fleuron de la gamme avant le passage aux processeurs PowerPC. Celui-ci était équipé d’un Motorola 68040 à 33 Mhz, il pouvait accepter 256 Mo de mémoire vive, et avait accueilli en son temps le premier disque dur de 1 Go !

Apple Macintosh Quadra 950

Et pour finir, voici l’emblématique tout-en-un du milieu des années 90, le Power Macintosh 5500, dernier représentant de cette gamme qui a fait le bonheur de tant de familles et d’établissements scolaires avant l’arrivée de l’iMac.

Power Macintosh 5500

Gérer les fichiers du Finder avec HyperCard

Si HyperCard est assez limité dans sa gestion du contenu des disques, il est tout de même capable de rendre certains services bien pratiques. De plus, en utilisant les capacités des commandes externes, il devient possible d’automatiser des tâches qui pourraient prendre beaucoup de temps.

Manage Finder files with HyperCard

Sans aucune commande externe, il est possible d’ouvrir un fichier et de lire son contenu avec une pile HyperCard :

on mouseUp
  global lefichier, lavariable
  answer file "Fichier à ouvrir ?"
  put it into lefichier
  open file lefichier
  repeat until it is empty
    read from file lefichier for 500
    put it after lavariable
  end repeat
  close file lefichier
end mouseUp

Le script précédent déclare deux variables, demande à l’utilisateur de choisir un fichier, puis ouvre le fichier et copie son contenu, par paquets de 500 caractères, dans une variable. Ensuite, il referme le fichier. À partir de ce moment, il est possible d’utiliser le contenu de la variable et de le modifier comme n’importe quelle suite de caractères. Ensuite, on peut inscrire le contenu de la variable dans le fichier précédent. Si la variable est vide, alors le fichier sera vidé !

open file lefichier
write lavariable to file lefichier
close file lefichier

Avec ces quelques lignes, il devient possible de créer des fichiers texte (de type SimpleText, HTML…) et même des fichiers de tout autre type (JPEG, Mov…) à condition de connaître le format de données correspondant !

Ensuite, pour améliorer encore la gestion des fichiers, il faut utiliser des XCMD (commandes externes) qui permettent de dépasser les limites d’HyperTalk. Parmi les externes indispensables, on trouve GetDir et SetFInfo de Frédéric Rinaldi. Voici par exemple un script qui permet de transformer tous les documents “.htm” d’un dossier en documents GoLive, quel que soit leur format d’origine (Explorer, HomePage…) :

on mouseup
  answer folder "Quel dossier voulez-vous modifier ?"
  put it into ledossier
  put getdir(ledossier,f) into lesfichiers
  repeat with i = 1 to number of lines in lesfichiers
    if line i of lesfichiers contains “.htm” then SetFInfo ledossier & line i of lesfichiers,"t=" & TEXT,"c=" & GoMk
    end if
  end repeat
end mouseup

Remarquez la quatrième ligne qui utilise la XCMD GetDir et qui permet de connaitre le contenu d’un dossier. La septième ligne, de son côté, permet de modifier le type et le créateur d’un fichier. Et voilà comment, après avoir créé 500 pages HTML avec une pile HyperCard, on les modifie en documents GoLive qui, d’un simple double-clic, s’ouvrent dans l’éditeur HTML plutôt que dans SimpleText !

Publicité : Le LC 475

Le dimanche, c’est publicité ! Il y a quinze jours, nous vous présentions une offre plutôt intéressante sur le LC 475. En voici une autre, pour la même machine, mais diffusée quelques mois plus tôt. Le LC 475 était alors présenté en mode économique : l’écran Performa Plus, de sinistre mémoire, n’avait pas encore laissé sa place à l’écran Apple Trinitron, et la compatibilité avec le processeur PowerPC n’était pas encore mise en valeur. Remarquez également qu’il s’agissait encore de l’ancien boîtier, avec le lecteur de disquettes rectiligne et le nom du modèle inscrit directement sur le plastique.

Publicité LC 475 petit prix

New Macintosh : il faut le voir pour le croire

Aujourd’hui, nous exhumons de notre collection une brochure publiée par Apple Grande-Bretagne et datée de septembre 1997. C’est un petit dépliant vantant les mérites du « New Macintosh », selon le slogan qu’Apple avait adopté en Europe à l’époque. On sentait que quelque chose commençait à se passer : il y avait bien sûr le Spartacus, l’ordinateur des vingt ans d’Apple, mais aussi cette utilisation un peu malhabile d’une nouvelle police d’écriture venant compléter la traditionnelle Apple Garamond accompagnant la marque depuis 1986 (et qui fera encore de la résistance durant près de dix ans).

Apple UK New Macintosh ad 1997

Dans la brochure, on croisait Mac OS 8, première grosse mise à jour depuis 1991, attendue depuis longtemps et signe de la reprise en main du Macintosh par Apple après l’éviction des cloneurs. On trouvait aussi les Power Macintosh 8600 et 9600, le tout-en-un 5500 (en version beige et dans sa très belle version noire), son frère en mini-tour le 6500, le PowerBook 3400 et son petit frère le 1400, ou encore QuickTime et ses différents modules.

Apple UK New Macintosh ad 1997

Une fois la brochure dépliée, Apple profitait de cette grande page A3 pour expliquer tout ce que le Macintosh faisait mieux que tout le monde : l’intégration à Internet, les outils de connexion comme Netscape Navigator 3 et Microsoft Internet Explorer 3, la compatibilité avec les disquettes PC et les cartes de compatibilité Intel, les réseaux LocalTalk, AppleTalk et TCP/IP, le nouveau Finder optimisé PowerPC, ou le design de ses nouvelles tours particulièrement accessible…

Apple UK New Macintosh ad 1997

Apple UK New Macintosh ad 1997

Finalement, dans le New Macintosh, il n’y avait rien de vraiment neuf, à part Mac OS 8. On retrouvait même les dénominations habituelles de la marque, comme le Power Mac Web Authoring Solution ou l’Apple Creative Studio. « Only new Macintosh could be this new », concluait le dépliant : Seul le Nouveau Macintosh peut être aussi nouveau !

Publicité : Mac OS 8

Le dimanche (parfois), c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une belle double-page de 1997, annonçant l’arrivée de Mac OS 8. Performances supérieures, multi-tâche, personnalisation sans égal, outils intégrés pour internet (Netscape Navigator et Internet Explorer), QuickTime… Même si seule Apple était capable de produire un tel système, la marque en venait à se demander si ce système d’exploitation ne venait pas d’un autre monde — bref, une rencontre du huitième type !

Publicité Mac OS 8 ovni UFO

Nos lecteurs les plus attentifs auront sûrement remarqué la mention « only apple » apposée en filigrane sur la page de droite. Il s’agit d’une éphémère campagne qu’Apple avait tenté de mener avant d’avoir l’idée de Think Different. C’était l’époque des plus beaux flops de la marque : Spartacus, Newton, eMate et QuickTake ! De notre côté de l’Atlantique, la campagne avait été « traduite » en « New Macintosh ».

Publicité : le PowerBook 1400

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une publicité d’octobre 1996 pour le PowerBook 1400. Celui-ci disposait d’une caractéristique tout à fait unique : son capot était personnalisable, grâce à une coque transparente derrière laquelle il était possible de glisser une feuille de papier : logo d’entreprise, reproduction de tableau, post-it ou carte postale, tout était envisageable ! Pour le reste, c’était un sympathique petit portable aux caractéristiques assez proches de son prédécesseur le PowerBook 5300, les soucis en moins.

Publicité Apple PowerBook 1400 1996

Bon anniversaire Mac OS 8 !

Le 26 juillet 1997, Apple présentait la principale mise à jour de son système d’exploitation, après six années passées sous le Système 7. On l’a un peu oublié, mais Mac OS 8 révolutionnait véritablement l’interface du système d’Apple, ce qui était nécessaire face à la déferlante de Microsoft Windows 95. Dans MacOS 8, on retrouvait beaucoup des technologies qui avaient été espérées pour Copland, notamment l’interface Platinum et ses menus contextuels… mais pas la mémoire protégée ni le multitâche  préemptif.

Pour plus de détails, voici une brochure de l’époque, éditée par Claris !

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

Apple vendra 1,2 millions d’exemplaires de son système d’exploitation en deux semaines, le meilleur démarrage de tous les temps pour la marque. Pour comparer, Microsoft avait écoulé un million de copies de Windows 95 en quatre jours seulement.

Source : Wikipedia

L’Apple Store, avant l’Apple Store

Dans le « Dossier du candidat revendeur » de 1984, dont nous avons déjà parlé, Apple explique comment agencer une surface de vente pour être agréé « Revendeur Apple ». Bien sûr, il faut vendre des produits Apple à l’exclusion de toute autre marque d’ordinateur, mais aussi aménager des espaces spécialisés : présentation de matériel, présentation de logiciels, accessoires, périphériques, journaux et livres… sans oublier des espaces de « démonstration debout », des bureaux fermés et un espace S.A.V. Bref, une boutique professionnelle « nette, mais sans luxe ostentatoire ». Quant à l’organisation générale, elle faisait l’objet de cette sympathique maquette, hélas à cheval sur la reliure :

Maquette du revendeur agréé Apple en 1984

Sachez qu’Apple n’était déjà pas tendre à l’époque avec ses revendeurs, exigeant un certain niveau de compétence technique des vendeurs, décidant de la disposition des produits, et prévoyant des pénalités en cas de paiement tardif des stocks commandés. Des conditions que l’on retrouve aujourd’hui chez les « Apple Premium Reseller », et déjà justifiées par la nécessité « d’assurer au client utilisateur des produits Apple le meilleur service avant, pendant et après la vente ».

Gros plan de la Maquette du revendeur agréé Apple en 1984

L’Apple Store et la Peugeot 104 de 1987

Voici une trouvaille inattendue. Pensez donc : un poster présentant la Peugeot 104, devant une boutique Apple ! Et entre les deux, un client ravi de charger des cartons Apple — dont un Apple IIc – dans son coffre ! Si l’on en croit la petite ligne en bas à droite, le modèle présenté est une 104 ZA de 1987. Quant à la boutique Apple, elle présentait un Apple IIe et son écran, un autre carton d’Apple IIc, quelques posters, et un carton de Macintosh. Comptez tout de même 400 euros pour ce souvenir.

Poster pour la Peugeot 104, devant un Apple Store !
Image : eBay

La Peugeot 104 Z était la déclinaison « coupé » de la petite Peugeot 104. La version ZA, plus précisément, en était la version commerciale, sans banquette arrière. 3,30 mètres de longueur, moins de 800 kg sur la balance, et un moteur de 50 chevaux. Le Monde nous l’apprend, la Peugeot 104 partageait quelques éléments, comme le moteur ou la boîte de vitesse 4 vitesses, avec la Renault 14 surnommée « La Poire », ça ne s’invente pas !

Lien : 104&Samba