Vous disposez d’une vidéo dans un format différent du 4/3 habituel (par exemple, une bande-annonce en 16/9ème). Vous souhaitez la transformer en format DV pour l’intégrer à un projet iMovie, mais quand QuickTime l’exporte, il se contente d’en changer la taille, sans respecter le rapport hauteur/largeur. Comment faire pour créer des bandes noires en haut et en bas de la vidéo, afin de conserver l’aspect d’origine de la vidéo ?
La réponse nous est apportée par, une fois n’est pas coutume, un logiciel Microsoft : PowerPoint 2001. Lancez ce dernier, créez un nouveau document, une première diapositive vide, et sélectionnez le menu “Arrière-plan” pour choisir la couleur noire. Ensuite, importez votre vidéo et aggrandissez-la de sorte à ce qu’elle occupe toute la largeur de votre diapo. Il vous suffit maintenant d’utiliser le menu “Faire une vidéo”, de régler les paramètres (la taille de la vidéo en 720 pixels sur 576, la meilleure qualité).
Ouvrez le fichier ainsi créé avec QuickTime Player, et exportez-le à nouveau, en choisissant le format “DV”. Vous obtiendrez ainsi une vidéo au format DV, avec les marges noires traditionnelles du format cinéma ! Vos actrices préférées vous remercieront !
Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2001.
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de décembre 1985 pour le Macintosh. Tandis qu’Apple peaufine son Macintosh Plus qui sortira le mois suivant, une série de publicités vante les capacités du Mac 128k et du Mac 512k, les deux seuls modèles alors disponibles. « Voilà ce qui arrive à ceux dont le métier est d’écrire. – Alors les autres – », annonce la marque, en présentant les manuscrits de Flaubert, Zola, Proust et Tolstoï. « Dommage que Victor Hugo n’ait pas connu Apple, Macintosh, Mac Write, Microsoft Word ou Page Maker d’Aldus », poursuit la réclame, avant de recommander un logiciel de fusion à Chateaubriand (sans accent circonflexe, s’il-vous-plaît) pour envoyer des « lettres d’amour type » à chacune de ses futures conquêtes…
Quand on regarde la gamme d’Apple, de la sortie du Lisa en 1983 jusqu’à la sortie du PowerMacintosh en 1994, on s’aperçoit qu’Apple a décliné dans ses ordinateurs presque chaque génération de processeurs Motorola.
Evidemment, on connaît bien le 68000, présenté par Motorola en 1979, et qui équipa le Lisa, puis le Macintosh et tous ses descendants jusqu’au Macintosh Classic en 1990.
On connaît moins le 68020, qui ne fut utilisé que pour le Macintosh II en 1987 et le Macintosh LC en 1990. Le 68030, qui en était une version améliorée par une gravure plus fine et une mémoire cache plus importante, fut en revanche un modèle très répandu, présent dans une grande partie de la gamme Macintosh II, puis le SE/30, le Classic II, le LC II et ses successeurs, et la plupart des PowerBooks.
Le 68030 du Macintosh LC III
Enfin, le 68040 équipa les modèles haut-de-gamme de la marque : on pense bien sûr aux Quadra (qui lui doivent leur nom, quadra signifiant quatre en latin), mais aussi aux Centris (qui remplaçaient les Macintosh II), ou aux derniers PowerBooks (190 et série 500).
Présentation du Quadra 950 dans Apple Magazine de Mai/Juin 1992
Dans cette longue série, Apple a donc passé son tour pour le 68010, qui était un 68000 amélioré, moins sensible aux erreurs et plus efficace sur les instructions répétitives. Il faut dire qu’au moment de la sortie du Macintosh en 1984, Motorola présentait déjà son nouveau 68020 !
Quant au 68060, présenté en 1995, il arrivait trop tard pour Apple, qui avait entamé son passage au PowerPC et ne pouvait pas se permettre de poursuivre son investissement sur un processeur très différent des précédents. C’était pourtant un processeur moderne, assez proche du Pentium, avec une approche semblable au concept RISC, décomposant les instructions complexes en instructions simples, ajoutant un deuxième pipeline et améliorant sa vitesse de calcul. Il inaugurait également chez Motorola le concept de prédiction de branchement, déjà connu chez les fabricants de serveurs : le processeur tentait de deviner le résultat d’un calcul et enchaînait sur les opérations suivantes. Si le résultat était le bon, il avait gagné du temps. À défaut, il oubliait ses calculs et les reprenait avec le bon résultat. Pour la petite histoire, c’est d’ailleurs cette fonctionnalité de prédiction, généralisée à tous les processeurs, qui a ouvert la porte à la faille Spectre vingt-trois ans plus tard…
Circuit intégré du Motorola 68060. Image Pauli Rautakorpi sur Wikipedia
« Et le 68050 ? » demande le lecteur attentif… Hé bien le 68050 n’a jamais existé, tout simplement. Il aurait dû être une version améliorée du 68040, visant notamment à corriger quelques bugs. Motorola préféra lui conserver son nom de 68040.
Le 26 juillet 1997, Apple présentait la principale mise à jour de son système d’exploitation, après six années passées sous le Système 7. On l’a un peu oublié, mais Mac OS 8 révolutionnait véritablement l’interface du système d’Apple, ce qui était nécessaire face à la déferlante de Microsoft Windows 95. Dans MacOS 8, on retrouvait beaucoup des technologies qui avaient été espérées pour Copland, notamment l’interface Platinum et ses menus contextuels… mais pas la mémoire protégée ni le multitâche préemptif.
Pour plus de détails, voici une brochure de l’époque, éditée par Claris !
Apple vendra 1,2 millions d’exemplaires de son système d’exploitation en deux semaines, le meilleur démarrage de tous les temps pour la marque. Pour comparer, Microsoft avait écoulé un million de copies de Windows 95 en quatre jours seulement.
Ces dernières années, Apple ne nous simplifie pas la vie avec ses noms de modèles. Actuellement, deux modèles d’iPhone coexistent : l’iPhone Xr
et l’iPhone Xs, avec le r et le s écrits en « petites majuscules ».
Comme le rappelait MacGénération il y a quelques mois, ce type de caractère n’est pas toujours accessible dans les éditeurs de texte, et Apple elle-même s’en dispense parfois. Pourtant, l’utilisation des petites majuscules par la marque n’est pas récente. Nous en avons retrouvé plusieurs occurrences dans nos archives… Tenez, pas plus tard qu’hier, nous vous parlions des Quadra 840av et Centris 660av. Regardez donc comment Apple écrivait ces deux lettres signifiant Audio et Vidéo, sur cette image empruntée au site Worthpoint :
Image : Worthpoint
On retrouvait le même symbole sur son successeur, le PowerMacintosh 6100/60av. Mais pas sur le Performa 6110CD qui avait droit à de vraies majuscules.
Image : Flickr par MIKI Yoshihito (#mikiyoshihito)
Avant eux, le Macintosh IIcx avait eu le droit au même traitement. Ce n’était pas le cas des autres modèles : le IIfx ou le IIci, par exemple, étaient écrits en minuscules. Le X désignait les modèles de Macintosh équipés d’un processeur 68030 (le SE/30 aurait ainsi dû s’appeler… le SEx !), et le C un modèle plus compact (comme le IIc). Si vous avez un petit doute sur ce C de CX, allez donc vérifier sur le catalogue de polices de caractères DaFont, qui dispose de l’Apple Garamond utilisée à l’époque.
On remarque que le C de “CX” n’est pas le même que dans “Macintosh”
Si on remonte encore le temps, jusqu’en 1986, on peut retrouver le même type de graphie avec l’Apple IIgs. GS, comme Graphic & Sound. Le IIe et le IIc, de leur côté, étaient écrits en minuscules.
Encore un trouvaille extraite des archives de Mike, l’un de nos lecteurs. Cette fois-ci, c’est un grand poster vantant les mérites du Macintosh IIvi et de son grand frère le Macintosh IIvx, les premiers Macs offrant un lecteur de CD interne (en option sur le IIvi). Après leur courte carrière dans la gamme professionnelle, ils rejoindront la gamme familiale sous le nom de Performa 600.
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une réclame de 1994 pour le PowerBook Duo 270c. La gamme Duo, vous la connaissez sûrement : nous vous avons déjà présenté la brochure de cette gamme ici et leur grosse prise spécifique PowerLatch là. Le PowerBook 270c faisait partie de la deuxième fournée, sortie en octobre 1993 : c’était un modèle avec écran en couleurs, accompagné d’un modèle moins coûteux en noir et blanc, le Duo 250.
Nous avons déjà parlé de la couleur chez Apple ici ou là. Aujourd’hui, nous vous faisons découvrir le lent travail effectué par Apple pour imposer ses codes en matière de design.
En 2003, Apple lance une grande opération marketing autour d’iPod + iTunes, au travers d’une campagne bien connue : une silhouette noire, portant un iPod blanc, sur un fond coloré (bleu, violet, jaune, vert ou rose).
iPod+iTunes en cinq couleurs
Ces mêmes couleurs se retrouvent, sans le violet, sur la boîte de l’iPod 4G lancé en juillet 2004. Il faudra cependant attendre l’été 2006 et le lancement de la seconde génération d’iPod Nano pour retrouver ces teintes, sur l’aluminium anodisé de ces petits nouveaux. Et là, surprise, les couleurs sont au plus proches de celles utilisées depuis 2003.
Depuis 2003 ? En fait, 1998. Car si on y regarde de plus près, ces couleurs sont déjà présentes au lancement de l’iMac révision C : myrtille, raisin, mandarine, citron vert et framboise. Cinq couleurs qu’Apple n’a eu de cesse de décliner en deux décennies.
La page Wikipedia de l’ITT 2020 nous apprend qu’il s’agissait d’un clone fabriqué sous licence dès 1979, spécialement pour le marché européen, avec une alimentation en 220V. Grâce à quelques modifications en profondeur, il offrait une sortie vidéo PAL (là où l’Apple II était limité au NTSC) et se payait même le luxe de corriger quelques bugs de jeunesse de l’Apple II.
En réalité, les modifications étaient tellement profondes qu’aucun logiciel graphique prévu pour l’Apple II ne pouvait fonctionner sur ce clone. Il va sans dire que dès la sortie de l’Apple II europlus quelques mois plus tard, l’ITT 2020 tira sa révérence.
Voici une sympathique publicité de 1992 pour la gamme Performa, représentée par les Performas 200, 400 et 600, qui étaient encore sagement numérotés à l’époque, ce qui ne durera pas longtemps durant les années 90… Dans cette publicité, le Performa est présenté comme l’ordinateur pour toute la famille : Richard, 6 ans, avec ses programmes artistique et éducatifs ; Lisa, 8 ans, qui utilise ClarisWorks pour ses devoirs d’école ; John, 14 ans, gagne du temps grâce au correcteur automatique, avant de jouer au simulateur de golf ; Maman l’utilise pour les factures et le journal du boulot ; Papa, qui s’occupe un peu des enfants, se connecte au réseau du boulot pour finir son travail le soir. Quant à Rex, le chien, qui en a marre que personne ne s’occupe de lui, il a trouvé un nouveau moyen d’attirer l’attention !
Signe des temps, Apple était obligée de préciser dans sa publicité où les futurs clients pouvaient trouver la gamme Macintosh : Circuit City, Dayton’s & Hudson’s, Incredible Universe, Lechmere, Office Depot, et quelques autres magasins. Pas d’Apple Store, en ligne ou en dur, en 1992 !
C’est plutôt rare pour être signalé : si vous rêvez d’ajouter à votre collection une souris plus ancienne que celles du Lisa et du Macintosh, alors il va falloir casser la tirelire pour l’un des deux modèles disponibles sur eBay. C’est non seulement la plus vieille souris commercialisée, mais aussi une souris très avancée, avec un capteur optique là où Apple avait préféré à l’époque conserver un mécanisme à boule moins coûteux.
Si le coeur et le portefeuille vous en disent, alors n’hésitez plus, appelez votre banquier et craquez pour cet exemplaire parfaitement conservé et fourni avec son carton d’origine, pour la coquette somme de 3300 dollars (le propriétaire fait actuellement une offre à 2475 euros aux utilisateurs qui enregistrent l’objet en favori).
Aujourd’hui, voici une simple carte postale extraite de notre collection. Datée de 1992, elle vante les mérites de la gamme Macintosh Duo : l’alliance du petit portable PowerBook Duo, et de son Dock permettant d’en faire un véritable ordinateur de bureau. « Le meilleur des deux mondes est maintenant disponible », assurait alors la marque.