Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici la suite de la publication de la semaine dernière : le second numéro du *Bulletin de Mac OS*, publié en 1997. Alors qu’Apple travaillait dur pour marier ses technologies et celles acquises avec le rachat de NeXT, ce deuxième (et dernier bulletin) présentait les nouveautés de Mac OS 8 : nouvelle interface, Finder multitâche, menus contextuels, accès simplifié à Internet grâce aux tableaux de bord TCP/IP et PPP… Et en attendant le futur Rhapsody, Mac OS 8 était fourni avec Netscape Navigator, Internet Explorer, ainsi qu’un support natif de Java (une intégration dont Windows 95 était bien incapable, comme le rappelle Apple). Et le mieux, c’est que si vous tapez http://www.macos.apple.com dans votre navigateur, vous arrivez toujours sur la page dédiée au système d’Apple !
Le WPC Bridge, puisque c’est ainsi que s’appelait cet ordinateur fabriqué par Cordata, était une grosse machine organisée autour d’un écran 12 pouces monochrome, deux processeurs 8088 (pour l’IBM) et 65C02 (comme l’Apple IIc ou l’Apple IIe enhanced), 512 à 768 Ko de mémoire vive, deux lecteurs de disquettes 5”1/4, trois ports d’extension, et une prise Joystick Apple II. Le tout coûtait 1.695 dollars. Il était possible de lui adjoindre un lecteur externe de disquettes Apple ou IBM, ainsi qu’une carte d’extension pour disposer d’un écran couleurs IBM. Les deux interfaces restaient cependant indépendantes : il n’y avait pas de copier-coller partagé comme le proposait le MacCharlie, ce mélange d’IBM-PC et de Macintosh apparu à la même époque, et dont nous avons déjà parlé.
Image : 1000bit.it
Le WPC Bridge connaîtra une évolution du monobloc vers un modèle de bureau moins coûteux en 1988, comme le prouve cette publicité retrouvée au fin fond de YouTube :
Une nouvelle fois, c’est Wikipedia qui nous apprend que Cordata (à l’origine Corona Data Systems) était une entreprise américaine, fondée en 1982 pour produire un compatible PC. Elle sous-traitait sa production au coréen Daewoo, qui la rachètera en 1986 après un procès perdu contre IBM pour contrefaçon des ROM du PC.
Le 1er mai 2001, Apple présentait son tout nouvel iBook. Après deux ans de bons et loyaux services, l’iBook coloré et rondouillard laissait la place à un modèle simple et sobre, mais aussi moitié plus compact et 30 % plus léger (2.2 kg contre 3 auparavant). Apple en profitait pour lui ajouter un deuxième port USB (on parle ainsi souvent d’iBook dual-USB pour le désigner) et pour améliorer la définition de son écran (1024 x 768 au lieu de 800 x 600, toujours sur un écran 12.1 pouces).
Sous l’iBook blanc, la coque en polycarbonate offre une légère transparenceL’intérieur de l’iBook blanc n’est pas si blanc, justement : il tire légèrement sur un gris métallisé du plus bel effetDerrière l’écran, la grande pomme blanche joue avec la profondeur et les transparences
Ce design général sera adapté pour accueillir un modèle 14 pouces en 2002, puis maintenu lors du passage au processeur PowerPC G4 en 2003, processeur qui animera la gamme jusqu’à sa disparition en 2006, lors du lancement du MacBook.
Merci Pierre pour cette trouvaille : un exemplaire original du BookcaSE est actuellement en vente sur Yahoo Japon, au prix de 234 000 yens, soit un peu moins de 2000 euros. Si vous ne connaissez pas ce bidule, sachez qu’il s’agit d’une sorte de coque permettant de transformer un ordinateur portable PowerBook (modèles 5300 ou 190) en modèle de bureau à écran plat. Les grandes lignes étaient directement inspirées du Macintosh SE, d’où son nom…
Durant sa commercialisation débutée à la toute fin de l’année 1997, le BookCase s’achetait vide (pour l’équivalent de 2500 francs, soit 400 euros), et c’était à l’utilisateur d’y installer toutes les pièces prélevées sur un PowerBook, soit deux bonnes heures de travail. Le boîtier mesurait 34 centimètres de hauteur, et seulement 7 de profondeur.
Le BookcaSE était conçu comme une série spéciale fêtant les dix ans de son fabricant Uchishiba Manufacturing Co., Ltd. Peu des produits de cette entreprise ont vraiment fait parler d’eux… En cherchant bien, on peut tout de même trouver une série de petits haut-parleurs assortis à l‘iMac en 5 couleurs et proposés comme celui-ci en 1999.
Connaissez-vous le QuickTake 100 ? Il s’agit du premier appareil photo numérique d’Apple, mais également du premier appareil photo numérique grand-public. Dans ce domaine, Apple avait réellement un coup d’avance, qu’elle a rapidement perdu ensuite.
Voici une publicité américaine pour cet appareil, « qui rend plus beau tout ce que vous faites ». Pour illustrer ce slogan, on voit un QuickTake prendre une scène en photo, scène qui est utilisée pour illustrer une brochure reproduite en haut de la page. Apple promet une image en « couleurs vives 24-bits » en quelques minutes, sans pellicule et sans attente.
Pour ce qui est de l’absence de pellicule et de la rapidité du machin, pas de soucis. Mais pour les couleurs vives, on a quand-même une objection à présenter. Faute de poteries antiques, nous avons pris un pommier en photo, à la lumière du soleil couchant. Même en poussant un peu la saturation, pas sûr qu’on s’en servirait pour illustrer un catalogue de vente… Et la photo est présentée ici dans sa résolution maximale : 640 x 480 pixels !
Il y a 13 ans, le 10 janvier 2006, Apple présentait son premier MacBook Pro, remplaçant la gamme PowerBook qui régnait en maître dans le catalogue d’Apple depuis 1991. Ce nouveau nom marquait le passage aux processeurs Intel, en remplacement des processeurs PowerPC. C’était le second modèle de Macintosh à passer aux processeurs Intel, après l’iMac.
Son design en aluminium était très proche de celui de son prédécesseur, le PowerBook G4. Il intégrait un processeur Intel Core Duo à 1,67 ou 1,83 Ghz*. À l’époque, il y avait encore un lecteur SuperDrive, qui gravait des CD et des DVD. Apple ayant souhaité affiner un petit peu son design, son lecteur optique avait perdu la capacité de graver des DVD double-couche. On trouvait également de l’USB 2, et ce bon vieux FireWire 400, alors que le PowerBook G4 disposait de la version 800 !
* Surprise ! Au moment d’annoncer la disponibilité du MacBook Pro, le 14 février 2006, Apple annonce également qu’elle a revu à la hausse la fréquence des processeurs : 1,83 et 2 Ghz, voire 2.16 Ghz pour un modèle en option ! Ce qui fait du MacBook Pro 1.67 Ghz l’un des rares produits Apple, si ce n’est l’unique, annoncés mais jamais commercialisés, comme le note Everymac.com.
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une publicité de 1990 pour le Macintosh LC et son prix de 14 200 francs (hors taxes…), pour un modèle avec 2 Mo de mémoire vive, 40 Mo de disque dur SCSI, et un moniteur 12 pouces. Un prix qui tient un peu de la magie, mais surtout de la haute technologie !
On dit souvent qu’Apple n’a pas publié beaucoup de jeux, et c’est vrai. Si l’on excepte les accessoires tels que le Puzzle du système 7 ou quelques jeux pour Apple II, il n’y a guère eu qu’un seul vrai jeu publié par la marque à la pomme : Through the Looking Glass (en français, De l’autre côté du miroir), commercialisé en 1984, pour accompagner la sortie du Macintosh et démontrer ses capacités graphiques. Comme son nom le laisse deviner, ce jeu était inspiré de l’univers imaginé par Lewis Carroll dans son roman Alice au Pays des Merveilles.
Fait plutôt inhabituel, l’auteur du jeu était crédité sur la boîte du jeu et sur la disquette elle-même : Steve Capps, membre des équipes Lisa et Macintosh. Il avait commencé à travailler sur ce jeu en 1981, lors du développement du Lisa, avant de le porter sur Macintosh, puis d’y apporter des améliorations, à la demande de l’équipe. Steve Capps rejoindra d’ailleurs l’équipe Macintosh à la demande pressante de Steve Jobs, après la sortie du Lisa en janvier 1983. Il y travaillera notamment sur le Finder et ResEdit.
La boîte du jeu est en elle-même une curiosité. C’est un livre, tout à fait réaliste, avec une couverture en tissu et des pièces contrastées. À l’intérieur, on trouve une présentation du jeu, et la disquette insérée dans un logement découpé dans l’épaisseur des « pages ». Sur cette disquette, se trouvent également deux autres logiciels de Steve Capps : « Clock », une horloge numérique en plein écran, et « Amazing », un générateur de labyrinthes à résoudre du bout de la souris.
Quant au jeu lui-même, il s’agit d’une sorte de jeu d’arcade sur un plateau d’échecs. Vous êtes Alice, et vous vous déplacez comme la pièce que vous choisissez en début de partie (du simple Pion jusqu’à la Reine). Dans tous les cas, vous apparaissez à l’écran sous la forme du personnage d’Alice. Vous cliquez sur une case pour vous y rendre, selon les possibilités de la pièce dans le jeu d’échecs. Si un personnage de l’ordinateur s’y trouve, vous capturez cette pièce : le but est évidemment de capturer toutes les pièces de l’ordinateur. Mais voilà : l’ordinateur déplace lui-aussi ses pièces ! Si Alice se trouve sur une case quand l’ordinateur y pose une pièce, votre score est amputé ! Dans le même temps, des cases du damier disparaissent, laissant à leur place un trou béant : gare aux pièces qui s’y trouveraient !
Comme tout cela est un peu théorique, voici une vidéo dégotée sur YouTube, qui vous permettra de comprendre un peu mieux le fonctionnement de ce jeu. Les deux autres logiciels de Steve Capps y sont également présentés. Le générateur aléatoire de labyrinthes est une application impressionnante : pensez que tout ceci n’est géré qu’avec 128 ko de mémoire vive, par un processeur à 8 Mhz !
Voici une sympathique publicité de 1992 pour la gamme Performa, représentée par les Performas 200, 400 et 600, qui étaient encore sagement numérotés à l’époque, ce qui ne durera pas longtemps durant les années 90… Dans cette publicité, le Performa est présenté comme l’ordinateur pour toute la famille : Richard, 6 ans, avec ses programmes artistique et éducatifs ; Lisa, 8 ans, qui utilise ClarisWorks pour ses devoirs d’école ; John, 14 ans, gagne du temps grâce au correcteur automatique, avant de jouer au simulateur de golf ; Maman l’utilise pour les factures et le journal du boulot ; Papa, qui s’occupe un peu des enfants, se connecte au réseau du boulot pour finir son travail le soir. Quant à Rex, le chien, qui en a marre que personne ne s’occupe de lui, il a trouvé un nouveau moyen d’attirer l’attention !
Signe des temps, Apple était obligée de préciser dans sa publicité où les futurs clients pouvaient trouver la gamme Macintosh : Circuit City, Dayton’s & Hudson’s, Incredible Universe, Lechmere, Office Depot, et quelques autres magasins. Pas d’Apple Store, en ligne ou en dur, en 1992 !
Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait reconstruire le bureau des disques et des disquettes ? Pour y parvenir, il fallait appuyer sur les touches Pomme et Option (on dirait aujourd’hui Commande et Alt) au moment d’insérer une disquette, ou juste avant l’apparition du disque dur à l’écran à la fin du démarrage.
Cette méthode permettait au système de redéfinir les liens entre les fichiers et leurs applications, enregistrés dans deux fichiers invisibles à la racine de chaque disque : Desktop DB et Desktop DF. La reconstruction du bureau était l’un des réflexes les plus élémentaires face à un Mac présentant des troubles du comportement, comme le refus d’ouvrir un fichier au prétexte que « l’application qui l’a créé est introuvable ».
Au passage, vous vous souviendrez peut-être que jusqu’au système 7.5.2, la reconstruction du bureau provoquait la disparition des commentaires de la fenêtre « Lire les informations » de chaque fichier.
Lors du passage à Mac OS X, durant les quelques années où ce nouveau système a cohabité avec l’ancien, rebaptisé Classic, il était possible de reconstruire le bureau du disque de démarrage sans toucher au clavier : un bouton spécialement dédié à cette tâche se trouvait dans les Préférences Système « Classic » (panneau des options avancées).
Quand Apple présente son MessagePad 2000 en mars 1997, ce fleuron de la gamme Newton propose pour la première fois deux emplacements PCMCIA, le format de carte d’extension à la mode à l’époque (nous en avons déjà montré un exemple précédemment). Cependant, alors que les emplacements PCMCIA bénéficiaient généralement d’une petite porte qui s’effaçait à l’introduction de la carte, Apple avait fait un choix différent pour son PDA : elle le fournissait avec de fausses cartes en plastique, destinées à obstruer le lecteur en l’absence de véritable carte. Ainsi, le design était préservé, et les introductions accidentelles de pièces de monnaie ou de trombones étaient évitées.
La solution se rapproche de ce qu’Apple proposait à la même époque sur certains de ses portables. Le PowerBook 3400 et le G3 proposaient des baies vides, ou « Weight-Saving Device », à utiliser à la place de la batterie ou du lecteur CD. Dans les deux cas, le principe était d’insérer un dispositif factice pour éviter de laisser une baie d’extension vide sur l’appareil.
C’est l’été, le soleil brille, c’est le moment de sortir le peroxyde d’hydrogène pour une opération « blanchiment de plastique » ! Car le vieillissement et le jaunissement des plastiques de nos ordinateurs et de leurs périphériques n’est pas une fatalité : avec un peu de temps, un bon produit de nettoyage, de l’huile de coude et de l’eau oxygénée fortement concentrée (on parle aussi de peroxyde d’hydrogène), on peut offrir une seconde jeunesse au plastique d’un vieux Mac ou d’un Apple II.
Ce week-end, j’ai choisi de m’attaquer à quelques claviers et plusieurs souris qui prenaient un peu la poussière : le clavier et la souris du Lisa (de vraies pièces de musée !), et plusieurs générations de claviers et de souris ADB. Ce sera aussi l’occasion d’observer de plus près dans un prochain article l’évolution de leur conception, qui couvre une période de 1982 à 1998.
Première étape : démonter chaque appareil, en prenant soin de repérer les vis parfois cachées sous les étiquettes. Pour les souris, on trouvait quatre vis sur les modèles les plus anciens, et une seule sur les modèles les plus récents. Retirer la bille (à nettoyer soigneusement), démonter l’électronique (souvent solidaire du câble, qu’il faudra nettoyer sans humidifier les composants), et nettoyer tout ça avec une bonne crème à récurer, une brosse à dents, une éponge à vaisselle, ou encore une gomme magique. Le plastique ne craint pas grand chose à cette étape, évitez simplement les éponges métalliques qui laisseraient de disgracieuses rayures.
Après cette étape, il convient de bien rincer les coques plastique. N’hésitez pas à y aller à grandes eaux, dans l’évier rempli d’eau, afin d’éviter de mélanger les produits entre eux. Laissez égoutter un peu, sans attendre que ce soit parfaitement sec : l’eau oxygénée contient de toute façon un bon pourcentage… d’eau !
À partir de maintenant, travaillez en parfaite sécurité : protégez toutes les parties de votre corps, double épaisseur de gants et lunettes de protection, et évitez à tout prix les éclaboussures. Le peroxyde d’hydrogène, surtout à une concentration de 35%, est un produit dangereux qui provoque des irritations cutanées immédiates, et peut endommager gravement les yeux et les muqueuses.
Disposez les pièces à blanchir sur un plateau qui ne craint rien (comme une grande plaque de bois ou de polystyrène) et badigeonnez-les avec un pinceau à l’ombre. Exposez-les ensuite en plein soleil, et répétez l’opération plusieurs fois, toujours avec beaucoup de précautions et en tournant le plateau d’un quart de tour à chaque fois pour que chaque face soit exposée au soleil. Dix à quinze minutes d’attente permettent d’éviter que la solution s’évapore et que des gouttes se forment, qui provoqueraient un blanchiment irrégulier.
Une fois cette exposition au soleil terminée, toujours bien protégé, récupérez vos pièces blanchies, dans un grand seau ou un saladier qui ne craint rien. Rincez avec précaution le support, puis rincez les pièces en plastique dans une grande quantité d’eau. Laissez-les ensuite sécher longuement, car l’eau s’est insinuée dans tous les coins et recoins. Quand vous êtes sûr que toute trace d’eau oxygénée a été éliminée, séchez sommairement (pour éviter que les saletés se redéposent) puis laissez évaporer longuement à l’ombre ou dans un l’intérieur bien ventilé.
Il ne restera plus qu’à remonter tout cela patiemment, sans se tromper… et à apprécier le résultat ! L’association d’un nettoyage qui décrasse fortement, et d’un blanchiment qui efface le temps passé, donne souvent des résultats époustouflants !