Un boîtier transparent pour votre Macintosh SE

Vous connaissez bien le Macintosh SE et son successeur, le Macintosh SE/30 (mais si, celui qui a failli s’appeler le Macintosh SEx)… Les amateurs éclairés de MacEffects mènent actuellement un projet Kickstarter pour offrir au SE et au SE/30 un boîtier transparent du plus bel effet, à la manière des prototypes conçus par Apple. Près de 13.000 dollars ont déjà été récoltés sur les 15.000 recherchés par les porteurs du projet.

Injection Molded Clear Case for Apple Macintosh Mac SE/30
Image : Kickstarter

Si l’idée vous plaît, vous pouvez bien sûr participer au financement de ce projet, avant le dimanche 12 mai. Le ticket d’entrée est à 175 dollars pour un dos transparent ; comptez 225 dollars pour obtenir en plus un ventilateur équipé de leds, et plus encore pour disposer de différents modèles colorés accompagnés d’accessoires pour embellir l’intérieur de la machine. Si le projet atteint 27.500 dollars, l’avant du boîtier transparent sera mis en production (avec un seul emplacement pour disquette). Et pour 30.000 dollars, c’est la souris ADB qui bénéficiera de son boîtier transparent.

Jusqu’à cette nuit, il était possible d’acquérir le prototype développé par l’équipe de MacEffects, puisqu’ils l’avaient mis en vente sur eBay. La vente est aujourd’hui terminée, peut-être car celui-ci venait de baisser de 4500 à 1800 dollars : une affaire, d’autant plus que le Macintosh SE/30 était fourni, avec un disque dur qui marche quand il veut

MacEffects Prototype Apple Computer Macintosh Mac SE/30
Image : eBay

Pour se consoler d’être arrivé trop tard, il reste une solution. La même équipe propose également à la vente le tout premier prototype de sa série, fabriqué au moyen d’une imprimante 3D. Cette pièce unique est proposée aux enchères pendant encore une petite semaine et dépasse déjà les 5.600 dollars !

MacEffects Prototype Case for Apple Computer Macintosh Mac SE/30
Image : eBay

L’équipe de MacEffects n’en est pas à son coup d’essai : nous avions déjà parlé d’elle puisqu’elle propose à la vente sur eBay des rubans neufs pour l’imprimante ImageWriter II, et en couleurs s’il-vous-plaît !

📣 Petite annonce : je vends un Apple Studio Display de 1998 !

Ayant eu la chance et le plaisir de dégoter deux Apple Studio Display, modèles originaux de 1998, j’en propose un aux enchère sur eBay ces jours-ci. Pour le coup, outre l’opportunité de posséder le premier (vrai) écran plat d’Apple, c’est aussi l’occasion de me soutenir un petit peu dans mon activité bénévole de vingt ans : vous raconter la belle aventure Apple !

Certes, c’est pas donné, mais si vous trouvez moins cher ailleurs, n’hésitez pas à me le signaler 😉 Pour ce prix-là, je vous garantis le meilleur carton de l’histoire des postes.

Apple studio display 1998

Plus qu’un écran parmi d’autres, ce premier Apple Studio Display marquait le tournant entre l’époque du tout-beige et le futur iMac. À sa sortie, on s’était vraiment interrogés sur son drôle d’air qui n’allait avec rien dans la gamme de l’époque.

Apple studio display

Un de ces jours, je prendrai le temps de numériser proprement une très belle brochure d’Apple UK où cet écran joue le rôle central. En voici justement la page centrale, pour patienter…

Apple Studio Display brochure

Bon anniversaire, l’iPod mini 2G !

Le 23 février 2005, Apple présentait une version rajeunie de son iPod mini, ce baladeur qui avait mis un coup de vieux à l’iPod, avec sa Click Wheel et son microscopique disque Microdrive 4 ou 6 Go. Il avait repris les couleurs de la première génération, juste un peu plus vives, et les avait reportées sur les boutons de la roue cliquable quand son prédécesseur se contentait de logos gris.

iPod mini 1G et 2G

Taligent, ou le bourbier du Macintosh en 1994

À l’occasion de recherches au sujet de Taligent, une filiale commune à Apple et IBM, créée en 1992 pour développer un nouveau système d’exploitation, nous avons parcouru un article court mais très révélateur de la revue InfoWorld, parue le 27 juin 1994. Imaginez-vous qu’à l’époque, les Macs étaient fournis avec la version 7.1.2 du Système 7, apparu en mai 1991 : trois ans déjà et presque aucune nouveauté à se mettre sous la dent, malgré le travail de réécriture de portions entières du système par les développeurs.

Tout le contraire de la division matérielle d’Apple, qui venait de lancer sa gamme Power Macintosh, des monstres de puissance qui n’attendaient qu’une chose : un système à la hauteur.  Tom Chavez, le PDG de Taligent, ne venait-il pas de déclarer « dorénavant, les ordinateurs sont incroyablement rapides, mais les systèmes traditionnels ralentissent les utilisateurs » ? Et il savait de quoi il parlait : les équipes de Taligent travaillaient sur des stations de travail IBM RS-6000 équipées du processeur PowerPC 601.

Bref, à l’époque, Taligent avait déjà renoncé à créer un système d’exploitation universel mais venait de présenter une version inachevée de son environnement orienté-objet, une sorte de « sur-couche » destinée à s’installer au-dessus des systèmes d’exploitation des autres constructeurs, pour y offrir des fonctionnalités modernes.  Cette « sur-couche » avait pris le nom de TalAE (pour Taligent Application Environnement) puis CommonPoint.

Apple Taligent IBM

Mais voilà : pour pouvoir s’installer sur le système, CommonPoint devait y trouver quelques fonctions minimales, comme la mémoire protégée et le multitâche préemptif. Autant de caractéristiques modernes que le Système 7, héritier d’une grosse mise à jour du Système 6, était incapable d’offrir. Or il n’y avait plus de projet valable en interne pour créer un nouveau système d’exploitation : Taligent avait absorbé les équipes de développement du système « Pink » démarré en 1988, et les équipes dédiées au Système 7, sous le nom de code « Blue », avaient pour seule mission d’y intégrer des technologies modernes (QuickDraw GX, Open Transport, OpenDoc, PowerTalk…) sans réécriture du noyau. Résultat : non seulement le cœur du système n’était pas plus moderne, mais il devenait de plus en plus instable à cause des « briques » qui lui étaient ajoutées. Taligent était devenue à l’époque la réponse « botte en touche » quand Apple était interrogée sur sa capacité à faire face au futur remplaçant de Windows 3, connu sous le nom de Chicago. L’article note d’ailleurs l’incertitude de la marque, quant à la manière de supporter TalAE, sans abandonner pour autant l’héritage de son système 7 et d’un éventuel successeur.

Apple Taligent IBM

La situation était d’autant plus vexante pour Apple que de son côté, IBM avait non seulement parfaitement intégré les technologies CommonPoint dans son système d’exploitation AIX dédié au PowerPC (PowerOpen), mais elle pouvait même y faire tourner les applications du Macintosh grâce au Macintosh Application Environnement. Au final, dès l’année suivante, Apple quittera le projet Taligent pour se lancer dans le développement d’un nouveau système, surnommé Copland, qui finira lui aussi dans le mur et conduira au rachat de NeXT par Apple. Quant à CommonPoint, il disparaîtra en quelques mois du catalogue d’IBM. Au moment même où Microsoft dévoilera le résultat du projet Chicago : Windows 95, avec le succès que l’on connaît.

Source : MacTech (article sur la conférence SFA Atlanta 1994), Wikipedia (article sur Taligent et article sur Copland), Les Échos (article sur la fermeture de Taligent), WikiMili (article sur Taligent)

L’évolution de la mémoire Flash

En une image, tout est dit, ou presque… À votre gauche, la carte mémoire du Newton MessagePad, deux méga-octets sur la balance ; à votre droite, une carte SD comme nous en avons tous aujourd’hui dans nos appareils photos, contenant trente-deux-mille fois plus de données…

Newton 2MB flash memory card VS SD Card

Le Newton et ses différentes déclinaisons, jusqu’à l’eMate 300, utilisaient des cartes mémoire PCMCIA, mais dans un format incompatible avec les autres appareils ou les PowerBooks de l’époque.

On aurait bien sûr pu aggraver la comparaison avec une carte SD de 512 Go, ou une carte micro-SD de 400 Go, mais bon, on n’en avait pas sous la main, et puis là comme ça, vous avez l’idée, non ?

Cyberdog, ou le mariage d’Internet et OpenDoc

Nous avons déjà parlé d’OpenDoc sur ce blog : il s’agissait d’une technologie développée par Apple, visant à créer un format de fichier « universel », lié non pas à une application, mais à une multitude de composants chargés chacun d’une fonction spécifique : dessin, mise en page, visualisation de page web… L’intérêt était de permettre à chaque utilisateur de choisir librement ses composants, tout en garantissant la compatibilité du document avec les autres systèmes et leurs propres composants concurrents.

Mais voilà, OpenDoc a fait long feu. À son retour, Steve Jobs a mis fin à cette technologie — et à beaucoup d’autres. On l’a un peu oublié, mais Apple avait développé en 1996 son propre navigateur Internet basé sur OpenDoc : il s’agissait de Cyberdog. Bien plus qu’un navigateur, c’était un véritable couteau suisse, permettant bien sûr de naviguer sur Internet, mais aussi de créer des documents intégrant des liens et des éléments provenant d’internet en temps réel (graphiques, images, données, textes…), tout en donnant accès aux e-mails et aux forums. Cyberdog, comme OpenDoc, ne manquait pas d’arguments techniques, mais son abandon fut rendu inévitable par les difficultés financières d’Apple et la volonté de Steve Jobs de se concentrer sur un nombre réduit de projets, quitte à adopter par ailleurs des standards existants.

Présentation de CyberDog par Apple (english)

Présentation de CyberDog par Apple (english)

Quand Apple était fière de ses 100 premiers millions

Si l’on en croit les derniers chiffres qu’elle a diffusés, Apple engrange actuellement un milliard de dollars de chiffre d’affaire chaque jour. Ce qui fait cent millions toutes les deux heures et quelques. Bref, cent millions de dollars, aujourd’hui, pour Apple, c’est un détail. Mais en 1980, alors qu’elle s’apprête à souffler ses quatre bougies plantées dans le boîtier en fonte d’un Apple ///, la marque se vante d’avoir écoulé pas moins de 100.000 Apple II, lui ayant rapporté, justement, 100 millions de dollars !

Tel est en tout cas le sens de la mention que l’on trouve en bas de cette publicité de 1980 repérée sur eBay, diffusée par le revendeur microsense, distributeur exclusif de l’Apple II au Royaume-Uni à l’époque. À l’époque, dans un marché naissant où la concurrence était féroce et les constructeurs, encore peu connus, étaler son chiffre d’affaire était un gage de sérieux. Imaginerait-on aujourd’hui Apple annoncer fièrement son chiffre d’affaire sur une publicité ?

Apple 1980 ad first bite

Publicité : l’important n’est pas ce que l’ordinateur peut faire

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1996 présentant l’impact de la puissance du Power Macintosh sur votre travail. Que vous soyez ingénieur, architecte, chercheur, théoricien, imprimeur, graphiste, votre Power Mac vous permet de tester, dessiner, simuler, retoucher, sans attendre. Remarquez le slogan, qui sonne comme une excuse : L’important n’est pas ce que l’ordinateur peut faire, mais ce que vous pouvez en faire. Nous l’avions déjà rencontré dans une publicité pour le petit Performa 5200. Face à un Power Macintosh équipé d’un PowerPC 604 à 132 Mhz, ses six ports PCI, ses douzes emplacements de mémoire, ses 512 Ko de mémoire cache, difficile pourtant d’imaginer qu’Apple avait honte de ses performances !

Publicité Apple France Power Macintosh 9600

Un disque dur – sac à dos pour le Macintosh

On vous a déjà présenté des sacs pour transporter le Macintosh : c’était un classique avant qu’Apple ne crée un Macintosh Portable puis une gamme PowerBook. Mais un sac à dos pour le Macintosh lui-même, avouez que c’est plus rare. C’était l’idée du Jasmine BackPac, un subtil jeu de mot associant BackPack (le sac à dos) et le Mac. Une manière, comme le disait la publicité, de laisser derrière soi ses problèmes de stockage !

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Le BackPac était donc un disque dur SCSI de 20 à 100 Mo qui s’intégrait parfaitement avec le Macintosh. Là où la plupart des autres constructeurs prévoyaient de positionner leur disque dur externe sous le Mac, Jasmine Technologies avait eu l’idée de le fixer derrière la machine. Pour l’installer, il n’y avait rien de plus simple : il suffisait de débrancher le Mac, d’ôter deux vis et la pile de sauvegarde, et de fixer le disque en tournant ses vis avec une pièce de monnaie. Le port SCSI était parfaitement positionné, tout comme l’alimentation électrique, permettant d’allumer le Mac et le disque dur d’un seul geste.

Jasmine BackPac for Macintosh hard driveGrâce à une vente actuellement proposée sur eBay, on peut apprécier de près le travail des ingénieurs de Jasmine Technologies (qui avaient même pensé aux petits logements pour les vis retirées du Macintosh), et le manque d’originalité de leur graphiste qui avait (comme d’autres avant lui) repiqué le dessin « Picasso » accompagnant le premier Macintosh. Comme Apple avait tout à la fois déplacé le port SCSI et l’interrupteur et fait disparaître la pile de sauvegarde en passant du Macintosh Plus au Macintosh SE, on remarquera que Jasmine Technologies avait adapté son boîtier lors du changement de modèle…

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Apple Music et Volkswagen, à nouveau

Avez-vous remarqué, ces jours-ci, les publicités qui vous promettent six mois d’Apple Music offerts pour l’achat d’une voiture Volkswagen équipée des services en-ligne Car-Net ?

Apple Music and Volkswagen 2019

Apple et Volkswagen,  c’est une histoire qui ne date pas d’hier. Nous avons déjà parlé dans ce blog de l’offre de 2003 qui permettait aux acheteurs d’une New Beetle de repartir avec un iPod (et son adaptateur pour auto-radio-cassette, toute une époque !).

Apple iPod and Volkswagen 2003
Ils ressemblent à ces couples insupportables où chacun finit les phrases de l’autre…

Dans un tout autre style de partenariat, il se murmurait il y a un an qu’Apple avait jeté son dévolu sur les fourgons T6 Transporter de Volkswagen pour mettre au point ses navette autonomes.

La documentation de The Cortland, prototype de l’Apple IIgs

Nous avons eu l’occasion de passer un peu de temps dans l’impressionnante documentation de développement de l’Apple IIgs, connu sous le nom de Cortland avant son lancement le 15 septembre 1986. Pourquoi Cortland ? Peut-être tout simplement parce qu’il s’agissait d’une variété de pomme, connue pour avoir détrôné les variétés qui l’avaient précédées, notamment la fameuse McIntosh !

Cortland documentation (Apple IIgs)

Ce nom de code, on le retrouve partout dans les documents que nous avons pu consulter, répartis dans six gros classeurs. Une somme de plus de deux-mille pages, distribuée aux développeurs avides de tout savoir sur ce nouveau représentant de la famille Apple II. Un dernier représentant, reprenant plusieurs des caractéristiques de ses prédécesseurs, et faisant quelques pas dans la direction ouverte par le Macintosh, commercialisé deux ans plus tôt.

La présentation du petit nouveau était présenté ainsi par la marque : un ajout à haute performance dans la famille Apple II. “Comme Janus, le dieu des portes, Cortland regarde dans deux directions. D’abord, il regarde vers le futur : avec ses nombreuses fonctionnalités performantes, comme l’affichage amélioré en couleurs, la gestion moderne du son, le microprocesseur 16-bit, et sa mémoire élargie, Cortland permet aux futurs logiciels d’être plus puissant. Ensuite, Cortland regarde vers le passé : comme il dispose des fonctions de l’Apple IIe et de l’Apple IIc, il peut faire tourner la plupart des logiciels écrits pour ces ordinateurs”.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Si les classeurs portent la marque d’Apple Computer France et le nom du futur modèle, toute la documentation émane de la maison mère, elle est rédigée en anglais, et ne se réfère au futur ordinateur que par son nom de code. Si la plupart des documents sont datés des derniers mois précédant la sortie de la version définitive, tous ne sont pas au même stade de leur rédaction : certains sont en version finale, voire déjà mis en page selon les standards de la marque à l’époque, tandis que d’autres ne sont que des version alpha, voire de simples messages rédigés à la machine à écrire ou à l’imprimante matricielle.

Cortland documentation (Apple IIgs)
Ici on est proche de la version finale : on reconnaît la mise en page classique des manuels Apple
Cortland documentation (Apple IIgs)
Là, on est plus proche du brouillon, sans doute imprimé sur une imprimante à marguerite ou une machine à écrire.
Cortland documentation (Apple IIgs)
Ces pages ont sûrement été rédigées sur MacWrite et imprimées sur une imprimante matricielle telle que l’ImageWriter
Cortland documentation (Apple IIgs)
Quant à celles-ci… Peut-être directement sorties d’un vieux traitement de texte d’Apple II ?

 

 

Évidemment, on trouve ça et là des paragraphes ou des illustrations à compléter. Des “TBD” (to be done, à faire), des “TBC” (to be completed, à compléter), et même quelques révisions manuscrites de dernière minute ! Certains rédacteurs (car ils étaient nombreux à se partager la tâche) partageaient même des avis personnels, des questions, ou des suggestions.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs)
Emplacement pour un graphique représentant le Memory Manager comme un comptable, à moins que ça ne soit trop gentillet ou anthropomorphique ?
Cortland documentation (Apple IIgs)
Front Desk Bus, qui ne s’appelait pas encore Apple Desktop Bus (ADB)
Cortland documentation (Apple IIgs)
Quand on aura le temps, on ira vérifier à qui appartiennent ces marques déposées…
Cortland documentation (Apple IIgs)
Ici, on apprend que le rédacteur est opposé à l’idée d’un “ram disk” permanent en raison du risque de ralentissement. “Et on aura sans doute déjà assez de soucis de vitesse avec Cortland comme ça” précisait-il !

Ici ou là, on trouvait aussi des textes et des illustrations qui relevaient plus de l’ébauche, attendant sans doute que les personnes dont c’est le métier les reprennent de manière plus professionnelle.

Cortland documentation (Apple IIgs)
QuickDraw II : écrire avec audace là où personne n’a écrit auparavant

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs)

D’autres parties étaient clairement recopiées d’autres manuels de la marque, et sans doute en attente d’une actualisation ou d’une adaptation pour le petit dernier, comme les pages sur l’interface graphique, directement issues des manuels du Macintosh.

Cortland documentation (Apple IIgs)

A ce sujet on remarque aussi que le système d’exploitation n’a pas tout de suite bénéficié d’un nom à lui. Apple a-t-elle pensé à un moment garder le nom de Cortland, comme elle avait gardé le nom de Macintosh deux ans plus tôt ? Peut-être, comme semble le prouver ce paragraphe, qui traite à égalité “le Macintosh” et “le Cortland”.

Cortland documentation (Apple IIgs) Cortland and Macintosh

En tout cas, au moment où le système d’exploitation prend finalement le nom de ProDOS 16, le terme de Finder, un temps envisagé pour nommer l’interface de ce système comme sur le Macintosh, disparait de la documentation.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs) Finder ProDOS 16
Modifications depuis la précédente parution : (…) toutes les références au Finder de Cortland ont été supprimées du manuel.

Une lecture attentive permet aussi de voir apparaître quelques secrets de fabrication, comme la puce Mega II, une sorte d’Apple II complet rétréci à l’échelle d’une seule puce électronique, chargée notamment d’assurer la compatibilité avec les logiciels 8-bits.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Bien sûr, les développeurs n’échappaient pas aux petits bugs et autres soucis, comme cette puce de gestion du son qui nécessitait une modification manuelle sur les premières cartes-mères de pré-production (reconnaissables à leur couleur verte contrairement aux prototypes en général de couleur rouge). Une manipulation qu’Apple réservait aux bricoleurs compétents. “Si vous ne l’êtes pas, trouvez quelqu’un qui l’est” !

Cortland documentation (Apple IIgs)

Et si vous vous posez la question : oui, on trouve aussi des chapitres entiers auxquels on ne comprend rien, mais qu’il a bien fallu que quelqu’un rédige, et que d’autres lisent pour s’approprier le fonctionnement de ce nouvel Apple II.

Cortland documentation (Apple IIgs) Cortland and Macintosh

NB : Si ces documents vous intéressent ils sont aux enchères sur eBay ici : https://www.ebay.com/itm/166139332398

 

Un ordinateur plus simple et plus puissant que le Mac ?

Le dimanche, c’est publicité ! Et pour changer un peu, nous allons commencer à taper dans le stock de publicités américaines d’Apple. Pour commencer, voici une publicité parue dans le numéro de juillet 1991 de la revue MacWorld. Voici le premier ordinateur de l’histoire qui est plus simple à utiliser et plus puissant qu’un Macintosh…

1991 Apple ad - easier to use and more powerful than a Macintosh

Félicitations : vous l’avez déjà. Le système 7 est là : la plus grand progrès pour le Macintosh, depuis le Macintosh. Apple expliquait ensuite que son nouveau système était disponible pour la plupart des Macs commercialisés depuis 1986, à condition qu’ils disposent de 2 Mo de mémoire vive et d’un disque dur. Et le système n’arrivait pas tout seul : les développeurs ont travaillé aussi, pour créer une nouvelle génération de logiciels, pour faire ce qu’aucun autre ordinateur personnel n’a encore fait. Une manière pour Apple d’avancer, sans laisser l’utilisateur sur le bord de la route, grâce à deux kits de mises à jour pour les particuliers ou les gestionnaires de parc informatique. The power to be your best, comme Apple disait à l’époque.

1991 Apple ad - easier to use and more powerful than a Macintosh