Publicité : les Workgroup Servers de 1993

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1993. « Tout ce que vous attendiez de serveurs de travail d’Apple… et même ce que vous n’attendiez pas », promettait Apple en présentant ses Workgroup Servers 60 et 80, à un prix tout à fait inattendu : 2949 $ pour le premier, 5489 $ pour le second. Un petit modèle idéal pour les écoles et les PME, un second plus puissant, pour les clients exigeants, avec son système de sauvegarde sur bande DAT. Tous deux étaient livrés avec le Système 7.1 et AppleShare 4. Et n’oublions pas le Workgroup Server 95, sous A/UX, l’Unix d’Apple, dont le prix était soigneusement oublié (entre 7500 et 9300 dollars selon everymac.com).

Apple Workgroup Server 60 et 80 1993 ad

Mac VS PC, en 1987

La guerre entre Mac et PC ne date pas d’hier. Même Apple l’a mise en scène dans ses spots publicitaires « Get a Mac » de 2006 à 2010. Nous nous sommes replongés dans un PC Magazine de novembre 1987, qui proposait un dossier complet « Mac vs PC » opposant le Macintosh II au plus gros PC d’IBM, l’abominable PS/2 Model 80.

Apple assumait clairement le rôle de « nouveau Mac » attribué au Macintosh II. Un nouveau Mac, prêt à s’attaquer au marché professionnel qu’IBM avait saturé avec son PC. De son côté, IBM tentait de créer une nouvelle norme avec son PS/2. Bien que compatible DOS, son ordinateur s’envisageait plutôt avec le système dédié OS/2 disposant lui aussi d’une souris, le rendant plus convivial et plus ergonomique. La lecture de l’article permet d’ailleurs de se rendre compte de l’échec immédiat de ce projet : s’il est bien question d’interface graphique tout au long de l’article, ce n’est pas d’OS/2 qu’il s’agit, mais bien de Microsoft Windows, alors simple sur-couche s’installant sur DOS !

Le journaliste Jim Seymour rappelait tout d’abord les points communs des deux machines : même conception ouverte, nouvelles normes de cartes d’extension (NuBus sur Mac, Micro Channel Architecture sur le PS/2), écran 640×480 en couleurs, processeurs deux à trois plus rapides (Motorola 68020 sur le Mac, Intel 80386 sur le PS/2)…

Côté prix, l’IBM PS/2 équipé de son système OS/2 optionnel était un peu plus cher que le Macintosh II. Du côté des performances, le PS/2 s’avérait 10 à 15% plus rapide dans les tests théoriques, mais 25 à 50% plus lent dès que l’interface graphique était activée.

Du côté des logiciels, les différences étaient encore très marquées entre les deux mondes. Par exemple, Word 4 sur PS/2 bénéficiait des touches de fonctions du clavier IBM, permettant de sauter de page en page ou du début à la fin du document, tandis que Word 3 sur Mac obligeait à utiliser l’ascenseur, plus lent et moins précis. PaintBrush, lui, offrait sur PC la même interface que MacPaint, mais pouvait aussi fonctionner sur un PC avec écran en couleurs, ce que seul CricketDraw permettait avec le Macintosh II… En revanche, le Mac reprenait le dessus grâce à Illustrator, le petit dernier d’Adobe Systems, qui révolutionnait le dessin assisté par ordinateur. D’autant plus que le système d’interface graphique d’Apple, mieux intégré, s’avérait plus réactif, et que sa gestion de la mémoire vive en un seul bloc (là où le PC obligeait à segmenter les usages) était plus simple pour les développeurs.

Les auteurs notaient d’ailleurs qu’en cette année 1987, le Mac commençait à disposer d’une bibliothèque de logiciels sérieux. Certes, DOS menait la danse en terme de quantité, mais le Mac se défendait largement en terme de qualité. Qui a besoin de centaines de traitements de texte, quand il dispose de Microsoft Word, MindWrite, WriteNow, et bientôt WordPerfect et FullWrite ? Ah oui, et MacWrite aussi, pour des petits mémos… Du côté des tableurs, Microsoft Excel faisait oublier le fameux Lotus 1-2-3 qui faisait la fierté des utilisateurs de PC. Il était tellement bon que Microsoft envisageait même de le porter sur PC, et en couleurs s’il-vous-plaît ! En revanche, Lotus Jazz, le logiciel prometteur annoncé lors de la sortie du Macintosh 512K, s’avérait déjà être un échec commercial.

Microsoft Windows, surtout, s’annonçait comme un moteur important du portage de logiciels du Mac vers le PC, en tout cas sur les PC suffisamment puissants pour encaisser la surcharge de travail. Aldus, qui venait d’inventer la publication assistée par ordinateur sur le Mac, s’apprêtait à la proposer pour Windows, tandis que Microsoft s’apprêtait à le faire avec Excel. « Avant longtemps, nous verrons les grands succès du Mac ou du PC mis à jour simultanément sur les deux systèmes » prédisait l’auteur.

Macintosh II, IBM PS/2

Parmi les avantages conservés par le Macintosh en 1987, on comptait aussi les Accessoires de Bureaux, ces petits logiciels accessibles à tout moment depuis le menu Pomme (calculatrice, calendrier, bloc-note, album, horloge…), inconnus sur Windows (et que Mac OS Catalina enterrés définitivement). La mise en réseau par AppleTalk, permettant d’ajouter un Mac ou une imprimante au réseau pour une cinquantaine d’euros et sans réglages, était aussi un avantage important.

Bien sûr, le PC gardait pour lui sa bibliothèque logicielle bien plus fournie, et des prix tirés par le bas par la concurrence des compatibles-PC. Un principe alors fermement interdit par Apple. « Ça vous dirait, un clone, John ? » avait-on un jour proposé à John Sculley, PDG d’Apple. « Ça vous dirait, un procès ? », avait-il répondu du tac-au-tac. Une ligne de conduite qui ne sera rompue qu’au milieu des années 1990

Bref, au moment du bilan, en 1987, le Mac était gagnant en termes de simplicité, de convivialité et d’innovation. Mais dans le camp d’en-face, si IBM semblait encore à la manoeuvre, entre les lignes, c’est bien Microsoft et son Windows qui s’apprêtaient à renverser le piédestal.

Surveiller son langage, de l’Apple IIc à Siri

Trente-cinq ans séparent ces deux images. La première est extraite des « questions / réponses » du manuel de l’Apple IIc, dans sa version française imprimée en 1983. La seconde est évidemment une capture d’écran de Siri sur un iPhone.

Brochure de l'Apple IIc : parler à mon Apple IIc

Siri : dire des gros mots à son iPhone

Clic, j’achète ma Peugeot sur Macintosh II !

Aujourd’hui, cela n’étonne plus personne n’acheter une voiture sur Internet, après l’avoir configurée directement sur le site du constructeur. Mais en 1988, c’était encore – presque – de la science-fiction, comme le rappelle cet article déniché dans un vieux SVM de 1988. Il y est question de l’installation en cours de centaines de Macintosh II, le fleuron de la gamme à l’époque, dans les concessions Peugeot, pour aider les clients à configurer et financer leur nouvelle voiture.

Peugeot Macintosh II

Comme toujours à l’époque, c’est l’incontournable et regretté logiciel HyperCard qui était à la manœuvre, avec l’aide d’un modem permettant de connecter la pile aux serveurs du constructeur. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’on fait un lien entre les deux marques dans notre blog : nous avions déniché en 2018 un poster Peugeot de 1987 mettant en scène une 104 devant une boutique Apple.

Le clavier et la souris USB de l’iMac en 1998

Lors de la sortie du iMac, en 1998, il était impensable que cette machine au design révolutionnaire puisse être accompagnée du clavier et de la souris habituels d’Apple. Ces deux éléments subissent donc, comme tout le reste, un relookage complet. En fait, ce n’est pas seulement au design que se sont attaqués les équipes de Jonathan Ive et Steve Jobs : c’est bien le principe même de la souris qui a été revu. Avant, pour utiliser une souris, il fallait bouger tout le bras jusqu’à l’épaule : en effet, le poignet était immobilisé sur la souris. Avec la nouvelle souris ronde, le poignet ne repose plus sur la souris mais sur la table, et il devient possible de déplacer la souris du bout des doigts, sans se fatiguer. Le clavier, de son côté, est raccourci et aminci pour occuper moins de place et être mieux assorti avec l’iMac.

1998 iMac with keyboard and mouse

Voilà pour la théorie… En pratique, les premiers utilisateurs rapportent que la souris est particulièrement difficile à apprivoiser. Trop petite, elle est difficile à prendre en main. Toute ronde, on ne peut pas savoir si on la tient correctement sans la regarder, et il arrive fréquemment qu’on la tienne sur le côté en pensant la tenir droite. Si certaines personnes l’apprécient tout de même car elle est plus réactive et moins fatigante qu’une souris classique, de nombreux utilisateurs, et particulièrement les graphistes, ne la supportent pas et s’en débarrassent au profit de produits d’autres fabricants. Pour le clavier, ce n’est pas mieux : il manque des touches par rapport aux claviers étendus classique, d’autres ont été déplacées, et les touches de fonctions sont trop petites… Le pire, c’est que les équipes d’Apple avaient prédit ces problèmes, comme le raconte Leander KAHNEY, dans son livre Jony Ive – Le génial designer d’Apple : « Steve Jobs avait été informé que la souris serait un problème, mais, dans sa hâte de mettre l’ordinateur sur le marché, il ignora le conseil »…

En plus, la rumeur avait annoncé que la souris et le clavier puissent s’allumer, comme on le voyait sur les images de la présentation de l’ordinateur par Steve Jobs ! Cette perspective intéressait beaucoup les acheteurs potentiels, mais il n’en était rien : en fait, ce qui s’allumait, c’était la table, sur laquelle Steve Jobs avait posé la machine lors de sa présentation…

Image : Pinterest

Bref, pendant deux ans, tous les utilisateurs de Mac utilisèrent une souris et un clavier complètement inadaptés, et ce, même sur la version haut-de-gamme des G4 ! Jusqu’à ce qu’en juillet 2000, Apple abandonne discrètement ces deux ustensiles et les remplace par des versions “Pro”, beaucoup plus proches des périphériques conventionnels.

Souvenir : les bulles d’aide

Et vous, avez-vous connu les bulles d’aide ? Inaugurées avec le Système 7, elles ont accompagné les utilisateurs du Macintosh jusqu’à Mac OS 9. On les activait à tout moment depuis le menu d’aide de la barre des menus, et elles apparaissaient au passage de la souris sous forme de phylactères, ces bulles de texte utilisées dans les bandes dessinées. Elles expliquaient le rôle de chaque élément d’interface : icônes, menus, boutons…

Bulle d'aide Système 7

Les bulles expliquaient chaque élément de l’interface, jusqu’au moindre détail comme cette bulle précisant l’utilisation de la mémoire vive par le système (rappelons qu’à l’époque, cette gestion calamiteuse occupait une bonne partie du temps des utilisateurs).

Bulle d'aide Système 7

Le système fut conservé à l’identique jusqu’aux dernières versions de Mac OS 9. Mac OS X, en revanche, ne proposera jamais ce type de fonction.

Bulle d'aide Mac OS 9
Montage de bulles d’aides sous Mac OS 9 (une seule bulle pouvait être affichée à l’écran)

40 ans du Macintosh : le troisième standard

Au moment de présenter son Macintosh le 24 janvier 1984, Apple ne s’était pas contentée d’attaquer son concurrent IBM, représenté sous forme d’un Big Brother auquel une nouvelle vision de l’informatique allait permettre d’échapper. Apple avait aussi reconnu la réussite du PC, en le considérant comme le deuxième standard de l’industrie, après l’Apple II. Le Macintosh, lui, devait se poser en troisième standard. Un pari complètement fou pour beaucoup d’observateurs de l’époque. Mais après tout, quarante ans plus tard, n’est-ce pas en effet la philosophie du Macintosh qui vit aujourd’hui dans tous les ordinateurs du monde ?

En bonus, vous pouvez lire, avec presque quarante ans de retard, les notes manuscrites d’un revendeur invité à une formation à la vente à la maison mère.

Macintosh Sales Training : Third standard

Les slogans abandonnés par Apple

Vous connaissez forcément le slogan « Think Different » adopté par Apple de 1997 à 2002. Vous connaissez peut-être aussi « Give your dreams a chance » utilisé juste avant. Mais savez-vous qu’Apple a également déposé de nombreux autres slogans au fil du temps, parfois sans même les utiliser ?

Ainsi, l’office américain des brevets a conservé les traces de quelques idées de la marque. En août 1996, à l’époque des Performa 5400 et 6400, Apple dépose « You, a Mac, the World », littéralement « Vous, un Mac, le Monde ». C’était l’époque où la marque se cherchait, ayant connu plusieurs échecs dans la conception de ses nouveaux système Pink puis Copland, et voyant sa part de marcher reculer face au rouleau-compresseur Windows 95 de Microsoft. Le slogan ne sera utilisé que sur une publicité et pour quelques accessoires vestimentaires, comme des t-shirts et des badges, avec des petits dessins rappelant la simplicité du logo Picasso associé au Macintosh. Apple abandonnera ses droits sur la marque dès l’année suivante.

Image : eBay

Difficile de ne pas faire le rapprochement avec la boîte de Mac OS 8.5. Vous, un Mac, le Monde, tout y est sur cette grosse boîte cartonnée qui nous rappelle qu’avant de télécharger gratuitement les systèmes d’Apple sur Internet, on allait les acheter dans les rayons de la Fnac…

Dans le même temps, elle dépose le slogan « Expect the impossible », Attendez-vous à l’impossible, qu’elle ne conservera que cinq mois dans son escarcelle. Il n’était destiné qu’à accompagner la sortie du film Mission Impossible, le premier de la série. Là encore, on n’en trouve trace que sur des t-shirts distribués par la marque en 1996.

Image : eBay

Si on remonte dans le temps, on peut trouver un slogan dédié au Macintosh : « Wheels for the mind », qu’on traduirait par « De l’énergie pour l’esprit », sans pouvoir rendre la finesse de la version originale, où wheel ne désigne pas seulement la roue, mais aussi le gouvernail, les pirouettes, et même une forme conjuguée des verbes diriger ou pousser. Celui-là, Apple s’y est accroché plus longtemps, de 1986 à 2007 pour être précis, bien qu’on n’en trouve de trace officielle qu’au tout début de la période, dans le cadre du programme universitaire de la marque, comme sur cette brochure éditée par l’université de Boston en 1987. Il était lui aussi accompagné d’un logo dans le style du logo Picasso du Macintosh.

Image : eBay

De 1998 à 2012, Wheels for the Mind a été réutilisé par l’AUC, le consortium universitaire d’Apple Australie comme titre de son journal. Depuis, la marque s’est séparée de ce consortium qui a poursuivi son activité sous forme associative.

Les croquis du Mac Plus

Le Macintosh Plus a été vendu par Apple de 1986 à 1990, accompagnant les modèles plus puissants pour maintenir un modèle peu coûteux au catalogue. C’est le Macintosh Classic qui le remplacera dans ce rôle. Le guide de l’utilisateur évoluera avec le temps : hier, nous vous présentions les photographies illustrant les têtes de chapitres du premier manuel. Aujourd’hui, voici les croquis illustrant les versions plus récentes du manuel.

Le manuel du Macintosh Plus

Le manuel du Macintosh Plus

Le manuel du Macintosh Plus

La pub du dimanche – PowerMac G3 bleu

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1999 pour le PowerMac G3 « Bleu et blanc ». Steve Jobs le présenta officiellement en janvier 1999, six mois après le lancement du premier iMac et sept mois avant la présentation de l’iBook. Le PowerMac G3 se distinguait par sa porte latérale donnant accès à l’ensemble des composants, à l’opposée des conceptions fermées et collées qu’Apple adoptera quelques années plus tard.

Publicité Apple pour le PowerMac G3 bleu et blanc

Bon anniversaire Snow Leopard !

Tiens tiens, on a failli oublier de fêter l’anniversaire de Mac OS X 10.6 dit « Snow Leopard ». Parmi les nouveautés les plus visibles, la Pomme avait franchi une étape dans la prévisualisation des documents : même plus besoin d’appuyer sur la barre d’espace, car les icônes étaient devenues capables d’afficher le contenu du fichier. Pour une image, c’était relativement logique. Pour un fichier PDF, il suffisait de passer la souris sur l’icône pour naviguer dans son contenu à l’aide de flèches qui apparaissent. Et pour les fichiers vidéo ou sonore, il était possible de les lire d’un clic, directement dans l’icône !

Mac OS X Snow Leopard

Snow Leopard avait aussi amélioré l’expérience utilisateur en précisant quelle application utilisait un disque qu’on souhaitait éjecter. Parfois, quand aucun logiciel n’utilisait le disque mais que Mac OS X rencontrait un problème pour l’éjecter, il vous proposait de contourner ce problème et de forcer l’éjection.

Mac OS X Snow Leopard

Parmi les autres petites nouveautés, Snow Leopard avait ajouté au système une fonction déjà connue des utilisateurs de Word ou Open Office : le remplacement automatique de textes. Par exemple, si vous deviez souvent taper un mot compliqué comme « ratatouille », il était plus simple de taper « rtt » et laisser le système remplacer cette abréviation par le mot complet. Pour cela, il fallait se rendre dans les Préférences Système (menu Pomme), puis « Langue et texte » et cliquer sur l’onglet « Texte ». La touche « + » située en bas de la fenêtre permettait d’ajouter des règles de substitution s’appliquant aux logiciels Mail, Text Edit, ou iChat. D’autres logiciels, comme Keynote ou Pages, n’avaient pas immédiatement adopté la fonction.

Publicité : Les Apple Enterprise Awards de 1995

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici un appel à projets pour le concours des Apple Entreprise Awards, lancé en avril 1995. « Votre super application permet à tant de monde d’obtenir des compliments. Peut-être est-ce à votre tour ? ».

Apple Enterprise Awards 1995

Avec les Apple Entreprise Awards, la marque voulait montrer sa reconnaissance aux développeurs qui permettent aux autres de se dépasser, d’être plus efficaces et plus productifs. « Developers, Developers, Developers », comme dira l’autre quelques années plus tard.

Les résultats avaient été annoncés lors de la PC Expo de New-York, le 19 juin 1995, et présentés dans un supplément d’été de Computerworld. Pour ne pas faire durer le suspens, voici la liste des lauréats, dans des rubriques carrément pas glamour :

Apple Enterprise Awards

•Communication and Collaboration (Business, Education and Government) :
– Bergen Brunswig Corporation, AccuSource

•Cross-Platform (Business, Education and Government) :
– The Naval Air Systems Command (Information Management  Department), Naval Aviation Wick Area Network (NAVWAN)

• Departmental/Workgroup Client/Server :
– Alex, Brown & Sons Incorporated, Alex, Brown Trading System (ABS Trading System)

• Education/Government Client/Server :
– University College Dublin, WEST (Web Educational Support Tbols) 1.0

•Enterprise Client/Server :
– Control Data Systems, Inc., Control Data Advisor

•Mobile Computing (Business, Education and Government) :
– Centric Systems Corporation, The Mortgage Market

•Multimedia Kiosk (Business):
– Andersen Windows, Inc., The Andersen Window of Knowledge” System

•Multimedia Kiosk (Education and Government):
– Penn State University, Penn State Alumni Association Information Kiosk 1.0

•Publishing (Business, Education and Government):
– Second Look Computing of the University’ of Iowa, Arachnid 1.0