Une brève histoire de QuickTime
Dès que les processeurs de nos Macs ont été suffisamment puissants pour traiter des images animées, Apple a travaillé à la mise au point d’une technologie capable d’harmoniser la gestion des vidéos, comme elle l’avait fait avec le premier Macintosh pour la gestion du texte et des images : copier-coller entre applications, affichage identique sur tous les Macs, ressource disponible pour toutes les applications, etc. C’est ainsi que QuickTime naît en décembre 1991, disponible gratuitement chez tous les revendeurs, uniquement pour Mac dans un premier temps. Cette technologie est intégrée au plus profond du système Mac OS, et rendue disponible pour tous les logiciels qui y sont développés.
Une version Windows apparaît en 1993, en mode « lecture seule », sans possibilité d’édition. L’année suivante, QuickTime 2.0 intègre la technologie MIDI et les instruments virtuels. Puis vient QuickTime VR, en 1996, avec son rendu de scènes à 360 degrés. La version 3.0, en 1998, amène des capacités d’interactivité et d’animation. L’année suivante, la version 4.0 apporte une nouvelle interface en aluminium brossé, et la capacité de diffuser des vidéos en direct sur internet : on parle du « streaming », notion popularisée par Real.
La version 5.0, en 2001, marque une amélioration des performances, notamment l’édition de flux DV en temps réel. La version 6.0, en 2002, s’adapte à l’interface de Mac OS X et marque l’avènement du format MPEG-4, qui restera la référence jusqu’à l’arrivée du H.264 dans QuickTime 7.0, en 2005.
En 2009, avec Mac OS X 10.6 « Snow Leopard », Apple lance QuickTime X, une version totalement revue de son moteur qui devient pleinement adapté aux processeurs 64-bits et multi-cœurs, grâce à un développement en Cocoa (QuickTime 7 est conservé en parallèle pour assurer la compatibilité des anciennes applications). L’interface du logiciel se fait toute discrète, presque effacée, comme pour mieux mettre en valeur la seule chose qui compte vraiment : la vidéo !