La présentation du Macintosh par SEEDRIN (5)

Ce matin, nous vous présentons une brochure spécifique à la France, éditée par SEEDRIN, la filiale française d’Apple. Elle fait partie d’une série de brochures A4 recto-verso publiées à l’occasion de la sortie du Macintosh, pour présenter cet ordinateur, son système, son matériel et ses logiciels. Elles vont nous accompagner quelques jours… Après le matérielle Système, puis les extensions et la compatibilité et MacWrite, voici MacPaint. La suite demain !

Brochure Macintosh SEEDRIN : MacPaint

Brochure Macintosh SEEDRIN : MacPaint

[edit] La série complète : le matérielle Systèmeles extensions et la compatibilitéMacWriteMacPaintles outils de développementMicrosoft Multiplan et Charts.

Publicité – Échange Apple II contre LC

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une réclame de 1991 concernant la reprise d’un Apple II usagé en échange de l’achat d’un Macintosh LC neuf. 5 000 francs de remise, soit 30% de réduction tout de même sur un LC avec son écran 12 pouces, ses 2 Mo de mémoire vive et ses 40 Mo de disque dur. Le LC présentait surtout l’intérêt de disposer d’une carte optionnelle permettant d’utiliser les logiciels et périphériques de l’Apple II, pour 1174 francs.

Mais la publicité vaut aussi son pesant de cacahouète pour ceux qui prendront le temps de lire les petites annonces de la page : RECHERCHE la goutte d’eau qui fait déborder le vase, CHERCHE belle-mère tolérante pour déjeuners dominicaux enjoués, SI TU AIMES les fraises et les palourdes, retrouve-moi à 12h devant le Louvre…

Publicité Apple : échange Apple II usagé contre LC neuf

La FCC ? Rien à faire !

Quand on retourne la plupart des appareils Apple, on remarque immédiatement le logo de la FCC, la toute-puissante Commission Fédérale des Communications (ou « Federal Communications Commission »). C’est une autorité administrative indépendante,  chargée de réguler les télécommunications aux États-Unis. À ce titre, elle autorise la mise sur le marché de tous les appareils susceptibles d’émettre des ondes électromagnétiques, même s’il ne s’agit pas de leur fonction première. Or, dans le domaine informatique, à peu près tous les appareils émettent ce type d’onde : même en quantités négligeables, elles peuvent perturber les autres appareils situés à proximité, notamment les télévisions. C’est pour cela que l’on trouve une certification de la FCC sous la plupart des appareils Apple, comme ce simple lecteur de disquettes externe pour Macintosh.

Apple 800K External Drive FCC approval

Quand elle commercialise son Apple III en 1981, Apple décide de lui adjoindre un lecteur de disquettes, et ne s’embête pas avec de telles considérations. Si l’on retourne le périphérique, voici ce que l’on peut lire : « Cet appareil ne présente pas de garantie de conformité avec les nouvelles règles de la FCC limitant les interférences avec les appareils de radio et de télévision. Utiliser cet appareil dans une zone habitée peut causer des interférences intolérable avec les communications radio, nécessitant l’intervention immédiate de l’utilisateur pour les corriger ». À notre connaissance, c’est non seulement le seul appareil d’Apple à présenter un tel avertissement, mais un cas rarissime dans l’électronique grand-public.

Apple III external drive, not tested for FCC compliance
This equipment has not been tested to show compliance with new FCC rules (47 CFR part 15).

Le DogCow n’a pas été oublié

Nous avons déjà parlé de Clarus le Dogcow sur ce blog. Il s’agit de ce drôle d’animal, mi-chien mi-vache, apparu sur le Macintosh à l’occasion de la modification un peu hâtive d’une icône de chien. L’icône de base avait été créée par Susan Kare, créatrice d’une grande partie des icônes et des polices du premier Mac. Devenu une véritable star auprès des développeurs d’Apple, le Dogcow fait régulièrement des apparitions dans le monde du Macintosh. Un petit site personnel, le Moof Museum, retrace ces apparitions successives, depuis le dialogue d’impression de la LaserWriter en 1986 jusqu’au Jardin des Icônes de l’ancien siège d’Apple à Cupertino.

Clarus, Apple Icon Garden, Cupertino
Image : 512pixels.net

Même si Steve Jobs a fait disparaître ce Jardin des Icônes peu après son retour aux affaires, le souvenir de Clarus ne s’est jamais vraiment éteint. La preuve avec son apparition la plus récente. En 2014, quand Apple documente son nouveau langage de programmation Swift, l’un des rédacteurs du chapitre dédié aux variables utilise un exemple très parlant pour expliquer comment les variables peuvent s’écrire avec n’importe quel caractère unicode, y compris des émoticones :

 

Clarus dogcow SwiftCe n’est pas le seul clin d’œil au passé repéré dans l’univers de Swift. L’une des icônes utilisées par les projets créés avec ce langage rend un discret hommage à la publicité « Think Different » de 1997, en citant quelques extraits du texte « Here’s to the crazy ones ». Nous vous en avions parlé en septembre dernier dans cet article.

MacStation, le tout-en-un Macintosh-Imprimante

Si la place est limitée sur votre bureau, peut-être serez-vous intéressé par le MacStation, de chez MicroRain : un support accueillant un Macintosh, une imprimante ImageWriter, un lecteur de disquettes, et plein d’autres petites choses. Pas sûr que l’entreprise ait vraiment fait fortune avec ce concept.

Microrain MacStation

Souvenir – L’Album

Et vous, avez-vous connu l’époque où le menu Pomme contenait un Album ? C’était une idée révolutionnaire, à l’époque du lancement du Macintosh. En effet, ce système était purement monotâche : un seul logiciel pouvait être lancé, il fallait donc le quitter pour en lancer un autre. Pour faciliter la vie des utilisateurs, Apple avait intégré plusieurs « Accessoires de Bureau » (« Desk Accessories » en version originale) accessibles à tout moment depuis le menu Pomme : une calculette, le Tableau de Bord, le Sélecteur et, donc, l’Album (Scrapbook à l’origine).

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album permettait de conserver autant de données que la disquette de démarrage pouvait en contenir, simplement en les copiant dans un logiciel avant de les coller dans l’Album. Images et textes étaient acceptées dans les premières versions jusqu’au Système 6, avant que l’Album ne s’ouvre avec le système 7 aux formats plus modernes : QuickDraw 3D, sons, etc.

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album survivra jusqu’à MacOS 9, bien que son intérêt ait diminué avec la généralisation du multitâche. Son avantage était de conserver les données même après un redémarrage, contrairement au simple copier-coller. Lors du passage à Mac OS X, Apple tuera le concept même des Accessoires de Bureau, et laissera d’autres développeurs concevoir des outils susceptibles de gérer de multiples copier-coller à la place de l’Album

Les premiers écrans plats d’Apple

Depuis quand utilisez-vous un écran plat pour votre ordinateur ? Dix ans ? Quinze ans ? Si je vous pose la question, c’est que nous fêtons aujourd’hui les 21 ans du premier écran plat de la marque à la pomme : l’Apple Studio Display, présenté le 17 mars 1998, cinq mois avant le tout premier iMac. À cette époque, toute la gamme Apple était encore beige, et cet écran détonait au milieu des PowerMac G3.

Apple Studio Display 1998 M6356LL

Côté fiche technique, il s’agissait d’un écran de 15,1 pouces de diagonale visible, de technologie TFT, 16 millions de couleurs, taux de contraste à 200:1 et luminosité à 200 cd/m2. Pas de liaison numérique à l’époque, mais des prises 15 broches, S-video ou composite. Bref, pas de quoi se vanter aujourd’hui, mais c’était une véritable révolution à l’époque. Tout comme son pied à hauteur variable, et son écran inclinable dans quatre directions. Rapidement remplacé par un modèle bleu (adapté au G3 de janvier 1999) puis par un modèle gris (adapté au G4 d’août 1999), ce premier modèle est aujourd’hui quasiment introuvable.

Apple Studio Display 1998 M6356LL

On me fait signe, au fond, que ce n’était pas tout à fait le premier écran plat d’Apple. En effet, la marque proposait déjà, en 1984, un écran LCD spécialement adapté à l’Apple IIc. Il y en a justement un en vente actuellement sur eBay, pour quelques heures encore. Comptez 600 dollars (et un bon nettoyage) tout de même.

Apple IIc LCD Display

Souvenir : le Puzzle de Mac OS

Et vous, avez-vous connu l’époque où chaque Macintosh était livré avec un petit jeu de puzzle (ou « Jigsaw Puzzle » en version originale) ? Ce puzzle traditionnel représentait un planisphère centré sur l’Europe (y compris dans la version américaine du système). C’est le même planisphère que l’on retrouvait dans l’Album, également accessible depuis le Menu Pomme.

Apple Macintosh System 7.5 Jigsaw puzzle

Un menu « Créer un nouveau puzzle » offrait le choix entre 3 tailles : 6, 18 ou 45 pièces. Il était même possible de copier-coller n’importe quelle image pour créer un puzzle personnalisé !

Apple Macintosh System 7.5 Jigsaw Puzzle with iPhone Xs wallpaper
24 ans séparent le logiciel Puzzle du Système 7.5 (1994) et le fond d’écran créé pour l’iPhone Xs (2018)…

En cas d’hésitation, il y avait une antisèche : un menu « Voir l’image » permettait de découvrir l’image dans une fenêtre flottante à l’écran. Il y avait aussi un menu « Résoudre le puzzle » qui animait les pièces à l’écran pour reformer l’image d’origine.

Astuce – Des raccourcis dans le Dock

Sous MacOS 8 ou MacOS 9, il était aisé d’ajouter de raccourcis dans le menu Pomme, pour garder ses applications ou ses fichiers préférés à portée de clic. Rien de tel en revanche sur Mac OS X. Il faut alors utiliser le Dock.

Raccourcis dans le Dock de Mac OS X

Il vous suffit de créer un nouveau dossier, et d’y glisser des alias (raccourcis) de vos applications préférées, puis de glisser ce dossier sur le Dock, où l’icône du dossier apparaît. Il vous suffira ensuite de cliquer une seconde dessus pour faire apparaître un menu avec la liste de vos raccourcis.

Cette astuce avait été publiée dans la revue A Vos Mac en 2002

Le jeu Apple Formation

Retrouvé dans son grenier par un collectionneur, voici le “Trivial Pursuit” des techniciens d’Apple, le jeu Apple Formation ! Diffusé aux alentours de 1989 et créé par la société Zéphir, il reprend les règles du célèbre jeu de culture, adapté aux connaissances du monde Apple. De plus, on ne remplit pas un petit “camembert” avec des pions colorés, mais on reconstitue le mot “Apple” en collectionnant les lettres remises suite à trois bonnes réponses sur cinq questions posées dans chaque case d’angle du plateau.

Sur chaque carte, on trouvait des questions relatives à l’utilisation de l’ordinateur et des logiciels, sur Mac mais aussi dans les autres univers auxquels les techniciens Apple pouvaient être confrontés. Une question de culture générale servait de Jocker.

Plein de goodies Apple aux enchères

Ces derniers temps, la maison Drouot a vendu aux enchères plusieurs séries de petits objets publicitaires aux couleurs d’Apple (1, 2, 3, 4). De bien jolies petites choses ! Entre autres, vous pouvez chercher dans les photos suivantes une pochette de CD du réseau Apple Consultants, un marque-page en laiton, un porte-mine « Macintosh for Design », des stylos Newton, des stylos « Learn & Earn Program » (qui formait les revendeurs à mieux vendre les produits Apple et les récompensait par des cadeaux à mesure qu’ils progressaient), des souvenirs du Macintosh, du Macintosh Plus, du Lisa, de l’iMac, de l’Apple IIc, du PowerBook 5300, des MacWorld et AppleFest, du Company Store, de l’Apple Support, du système 7.5, d’HyperCard et At Ease, du Power Macinotsh, de QuickTime, de l’Apple IIe, de Wheels for the Mind, Apple Tutorial, AppleCare, Apple Insider, Apple Service, Test Drive a Macintosh, You, a Mac, the World, mais aussi des lacets de chaussures, des pin’s, des trombones, des lanières, des porte-clés, des autocollants, des cartes de vœux, un cendrier (qui est une « œuvre d’art » plutôt qu’un goodies officiel), un coffret scellé de 20 CD audio de la biographie de Steve Jobs par Walter Isaacson…

Gazette Drouot Apple Enchères

Gazette Drouot Apple Enchères Gazette Drouot Apple Enchères Gazette Drouot Apple Enchères

 

Des disquettes FileWare Twiggy vendues aux enchères

Encore un beau souvenir de l’histoire d’Apple vendu par RRauctions cette année. Il s’agit d’un lot de 30 disquettes 5,25 pouces d’Apple contenant des programmes liés au développement du tout premier Macintosh. Avant l’adoption du lecteur Sony 3,5˝ assez tard dans le développement du Macintosh, le Lisa et les premiers prototypes de Macintosh utilisaient en effet le lecteur FileWare surnommé Twiggy.

Ces disquettes proviennent de la collection de Dennis Grimm, un ingénieur qui a rejoint Apple en 1982. Membre de l’équipe Macintosh, il a mis au point les bancs de test du Mac 128K, contribué au disque dur HD20, à l’imprimante LaserWriter et au Macintosh SE. Après Apple et NeXT, il travailla aussi chez Radius puis lança sa propre société, avant de se consacrer à ses projets personnels et à son atelier d’électronique jusqu’à son décès en 2022. Les étiquettes manuscrites de ces disquettes en disent long sur cette période fondatrice : “Boot Disk,” “Lisa Write,” “Mac Release 1.00,” ou encore “Logic Bd Tester.” Véritables témoins matériels de la gestation du Macintosh, elles illustrent le passage de l’univers Lisa aux premiers Mac 128K.

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks