Des traces du PowerBook 3500c

Dernièrement, nous avons fureté dans le CD qu’Apple avait distribué à ses revendeurs en novembre 1997, sous le nom de Apple Reference, Performance and Learning Expert. Ce CD contenait des démos de logiciels, des fiches techniques, des argumentaires de vente, des images, des films QuickTime… Bref, de quoi mieux connaître Apple et sa gamme.

ARPLE Apple CD provider 1997

Et au milieu de tout cela, nous avons croisé un produit Apple dont le nom a été modifié au dernier moment. De manière tellement précipitée que le nom utilisé durant sa phase de développement n’a même pas été modifié partout dans le CD : le PowerBook 3500c, remplaçant du PowerBook 3400c, et finalement dénommé « PowerBook G3 », tout simplement.

Apple PowerBook 3500c

Et ce n’est pas une erreur isolée : tous les fichiers traitant du nouveau PowerBook G3 ont conservé leur nom d’origine. On trouve même une photo du PowerBook 3500c, avec l’étiquette à ce nom (si, si, regardez de plus près !), mais dans un dossier nommé PowerBook 5300, du nom du modèle pourtant supprimé du catalogue un an plus tôt. Pour le coup, il s’agissait sûrement d’une simple erreur de frappe…

Apple PowerBook 3500c

Le Lisa en 3D : à l’écran, en livre, ou en miniature

Les amateurs de Lisa ont aujourd’hui le choix : soit ils achètent le modèle original qui coûte une fortune, soit ils se contentent de répliques. Dans ce domaine, on trouve deux écoles : ceux qui se contentent de rendu 3D, et ceux qui passent au stade de l’impression 3D.

Dans la première catégorie, on trouve le magnifique travail de Jinwoo Lee, un étudiant qui a eu la chance exceptionnelle de travailler avec le meilleur enseignant dans ce domaine : Bill Dresselhaus, qui n’est autre que le designer à l’origine du Lisa. Ses rendus 3D créés avec Autodesk Fusion 360 sont d’une qualité à couper le souffle et offrent une nouvelle jeunesse au premier ordinateur à interface graphique d’Apple.

Lisa 3D rendering
Designed by Bill Dresselhaus – Modeled by Jinwoo Lee
Lisa 3D rendering
Designed by Bill Dresselhaus – Modeled by Jinwoo Lee

Bill Dresselhaus a édité un livre sur l’histoire du Lisa, en utilisant ces rendus 3D parmi des documents d’époque. On ne peut qu’en recommander la lecture (livre disponible sur iBooks).

Le livre de Bill Dresselhaus, le créateur du Lisa d'Apple

Dans la seconde catégorie, on peut aujourd’hui imprimer en 3D une reproduction miniature du Lisa, pour y intégrer les éléments d’un nano-ordinateur Raspberry Pi. L’auteur de ce modèle le proposait pour 225$ sur Etsy tout équipé, y compris le microscopique écran LCD, et un lecteur de carte SD caché dans la fente d’un des deux lecteurs Twiggy. Malheureusement, le modèle est actuellement épuisé. Il est toujours possible de redécouvrir l’histoire de modèle miniature ici.

3D-printed Apple Lisa
http://vintagemacmuseum.com/remembering-the-lisa-with-a-pixl/

A défaut de ce modèle miniature fonctionnel, il reste possible de bricoler un hub USB et un lecteur de carte SD pour les intégrer dans cet autre modèle dont il était question sur le site Cultofmac il y a quelques temps :

3D-printed Lisa usb Hub SD-card reader
https://www.cultofmac.com/431250/retro-apple-fan-makes-3d-miniatures-of-classic-macs/

Steve Jobs et l’échec

Cette interview de Steve Jobs n’est pas la plus connue, sauf peut-être des amateurs de développement personnel ou de management. Elle est extraite du journal de 20H d’Antenne 2, diffusé le 7 avril 1984, que l’on trouve sur le site de l’INA. « Il a vingt-neuf ans, et son nom appartient déjà à la légende dorée des réussites économiques américaines », le présentait alors Christine Ockrent, rappelant que le président François Mitterrand l’avait rencontré en Californie. La France se prêtait-elle à l’époque à des réussites économiques comme la sienne ? Voici sa réponse.

Il semble qu’en Europe la recherche soit d’un bon niveau. Mais les faiblesses viennent des applications concrètes, une étape qui est, en elle-même, une source d’innovation. Cela, je pense, vient d’un manque de sociétés prêtes à risquer pour entreprendre. Ce que nous appelons le « développement », c’est rarement les grandes entreprises qui le font, c’est plus les petites ou les moyennes entreprises.

Alors, ce qu’il faut, c’est beaucoup de petites entreprises avec des étudiants doués, des capitaux à risque, plus efficaces entre les mains du secteur privé, et aussi des champions que l’on prenne pour modèles en disant : « L’innovation, c’est ça ».

Mais il y quelque chose de plus subtil, c’est le facteur culturel. En Europe, l’échec, c’est très grave. Si, en sortant de l’université, vous loupez votre coup, cela vous suit toute votre vie. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence.

Ce qu’il faut pour que l’industrie informatique se développe en Europe, et en France, c’est une solide industrie du logiciel. Parce que le logiciel, c’est le pétrole des années 80 et 90 de cette révolution informatique. Il faut des centaines de mini-entreprises de logiciels, et la France pourrait dominer l’Europe dans le logiciel. Elle a les étudiants les plus brillants, une bonne maîtrise de la technologie. Ce que nous devons faire, c’est encourager les jeunes à créer des sociétés de logiciel. Nous, nous ne voulons pas mettre la main dessus. Le gouvernement ne doit pas non plus tenter de le faire. Elles doivent appartenir à ceux qui prennent des risques.

Publicité – Le Performa 630 DOS Compatible

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1995 pour le Performa 630 DOS Compatible. Il s’agissait d’un Performa 630 tout à fait classique, parfois appelé LC 630 ou Quadra 630 selon ses caractéristiques (le Quadra 630 disposait du processeur le plus puissant, un 68040, quand les deux autres n’embarquaient que sa version privée de FPU, le 68LC040). À l’intérieur, Apple avait ajouté une carte intégrant un processeur Intel 486 DX2/66.

Publicité Apple Performa 630 DOS Compatible de 1995

Pour gérer cette deuxième puce, Apple avait créé un tableau de bord « Réglages PC », pour choisir le disque de démarrage, les caractéristiques de l’écran et de la carte son, ou encore le partage de fichiers. Et d’un simple appui sur la touche Pomme et la touche Entrée, on basculait entre les deux environnements, du Système 7 à Windows 3.1, sans le moindre souci de compatibilité : les deux systèmes tournaient en parallèle, continuant chacun ses taches en arrière-plan (on pouvait ainsi lire de la musique sur un système tout en travaillant sur l’autre). Grâce au génie des ingénieurs d’Apple, le copier-coller était même partagé entre les deux systèmes !

Publicité : Les Apple Enterprise Awards de 1995

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici un appel à projets pour le concours des Apple Entreprise Awards, lancé en avril 1995. « Votre super application permet à tant de monde d’obtenir des compliments. Peut-être est-ce à votre tour ? ».

Apple Enterprise Awards 1995

Avec les Apple Entreprise Awards, la marque voulait montrer sa reconnaissance aux développeurs qui permettent aux autres de se dépasser, d’être plus efficaces et plus productifs. « Developers, Developers, Developers », comme dira l’autre quelques années plus tard.

Les résultats avaient été annoncés lors de la PC Expo de New-York, le 19 juin 1995, et présentés dans un supplément d’été de Computerworld. Pour ne pas faire durer le suspens, voici la liste des lauréats, dans des rubriques carrément pas glamour :

Apple Enterprise Awards

•Communication and Collaboration (Business, Education and Government) :
– Bergen Brunswig Corporation, AccuSource

•Cross-Platform (Business, Education and Government) :
– The Naval Air Systems Command (Information Management  Department), Naval Aviation Wick Area Network (NAVWAN)

• Departmental/Workgroup Client/Server :
– Alex, Brown & Sons Incorporated, Alex, Brown Trading System (ABS Trading System)

• Education/Government Client/Server :
– University College Dublin, WEST (Web Educational Support Tbols) 1.0

•Enterprise Client/Server :
– Control Data Systems, Inc., Control Data Advisor

•Mobile Computing (Business, Education and Government) :
– Centric Systems Corporation, The Mortgage Market

•Multimedia Kiosk (Business):
– Andersen Windows, Inc., The Andersen Window of Knowledge” System

•Multimedia Kiosk (Education and Government):
– Penn State University, Penn State Alumni Association Information Kiosk 1.0

•Publishing (Business, Education and Government):
– Second Look Computing of the University’ of Iowa, Arachnid 1.0

Un iPod nano d’un mètre de haut !

Nous poursuivons notre exploration des bonnes idées de cadeaux à découvrir sur eBay… Après l’exceptionnel Lisa 1 pour 76.000 dollars, la sélection de cadeaux divers et les souris de Lisa dans leurs cartons, voici les iPod nano de 91 centimètres de haut ! Une trouvaille plutôt rare, puisqu’il s’agit de matériel publicitaire qui avait été confié à un Apple Store.

Apple Store iPod promo

Il s’agit de modèles 2008 et 2009, qui n’avaient d’ailleurs pas du tout la même taille en réalité. Vu qu’il y en a cinq et qu’ils pèsent quatre kilo chacun, le vendeur n’a malheureusement pas prévu l’expédition vers la France. De toute façon, à 2.600 dollars le lot, il y a de quoi réfléchir avant d’enchérir… Et encore, on a trouvé un vendeur encore plus motivé, qui propose son unique exemplaire à pas moins de 4500 dollars !

iPod nano promo

Une application de Bill Atkinson sur iPad

Depuis qu’il a quitté Apple après avoir créé QuickDraw, MacPaint et HyperCard, Bill Atkinson n’est pas resté inactif. Se consacrant à son autre passion, la photographie, il a pris son temps pour sillonner le monde et poser son trépied de-ci, de-là. Vous pouvez retrouver toutes ses photos sur son site.

Photos de Bill Atkinson

Puis il s’est souvenu qu’il n’était pas mauvais en programmation, et il a décidé de marier ses deux passions, avec l’aide de sa compagne de toujours, Sioux. Ainsi est né PhotoCard, un logiciel disponible sur l’App Store pour iOS, dédié à la conception de cartes postales qui peuvent ensuite être envoyées par mail, ou imprimées et postées pour vous (comptez environ deux euros par envoi).

Photocard de Bill Atkinson, sur iPad

Sans vouloir être mauvaise langue, on se dit quand-même en voyant l’interface bariolée de PhotoCard, qu’HyperCard a peut-être eu de la chance d’être limité au noir et blanc…

Comment protéger un dossier par un mot de passe ?

En fouillant dans les archives d’articles rédigés pour feu la revue A Vos Mac, j’ai retrouvé ce grand classique publié en 2011, qui n’a pas pris une ride en dix ans ! Comme à l’époque, en utilisant l’application « Utilitaire de disque », vous pouvez transformer un dossier en fichier crypté par un mot de passe : l’image disque.

Lancez l’application « Utilitaire de Disque » qui se trouve dans votre dossier « Applications > Utilitaires ». Choisissez le menu « Nouvelle image disque du dossier… », sélectionnez votre dossier, donnez un nom à votre image, et choisissez le format « lecture/écriture » et le chiffrement « AES 256 ». Validez en cliquant sur « Enregistrer ». L’application vous demande ensuite d’indiquer un mot de passe, à entrer deux fois pour être sûr de ne pas se tromper… Décochez bien la case « Mémoriser le mot de passe ».

Utilitaire de disques, image disque, dossier secret

Vous pouvez ensuite quitter « Utilitaire de Disque ». Dans le Finder, là où vous l’avez enregistrée, vous trouverez une icône portant le nom de votre disque. Double-cliquez dessus : le Finder vous demande alors le mot de passe. Si vous l’indiquez, un nouveau disque apparaît sur votre bureau. Vous pouvez maintenant glisser sur ce disque les fichiers à cacher. N’oubliez pas ensuite d’éjecter le disque (menu « Fichier > Ejecter le disque ») quand vous quittez la pièce…

Le design d’Apple en trois boîtes

Certains produits d’Apple ont connu plusieurs vies, passant d’une gamme à l’autre sans se voir remplacés au catalogue. C’est le cas du Joystick A2M2002 destiné à l’origine à l’Apple IIe, dont nous avons déjà parlé dans un article relatif à cette belle couleur orange des années 80. Il a ensuite été décliné dans un modèle compatible avec le IIe et le IIc, puis a bénéficié de la nouvelle image de la marque, abandonnant l’orange pour un gris platine plus moderne sous la référence A2M2012.

Apple A2M2002 et A2M2012 joystick for Apple IIc IIe

En trois boîtes, ce joystick résume l’évolution du design Apple dans les années 80 : celui de l’Apple IIe utilise encore l’ancienne présentation de la marque, avec un carton nu, et la mention « The Personal Computer » sur la pomme. Lors de la sortie de l’Apple IIc en janvier 1984, la boîte devient blanche, avec la marque Apple écrite dans une police sans empattement. Dès 1986, celle-ci sera remplacée par la police Apple Garamond qui accompagnera Apple durant près de vingt ans.

Apple A2M2002 et A2M2012 joystick for Apple IIc IIe

 

Le DivX sur Mac… en 2003

En termes de vidéos DivX, le Mac n’avait pas à rougir face aux PC. La preuve avec cet article publié en 2003 dans la revue A Vos Mac.

Avec la sortie de mises à jour de quelques logiciels indispensables, le Mac sait devenir une vraie plate-forme de production de films DivX. Précisons tout de suite qu’il n’est pas question ici d’encourager le piratage : le DivX sait aussi enregistrer vos DVD personnels afin de vous permettre, par exemple, d’économiser la batterie lors d’un voyage en n’utilisant pas le lecteur DVD. Du côté de la lecture, deux logiciels continuent de s’affronter dans une saine concurrence qui les a vus s’améliorer rapidement. MPlayer et VLC sont tous les deux issus des communautés Linux, et ont été portés sur MacOS X. Les dernières versions de ces deux logiciels sont maintenant capables de lire un grand nombre de formats de DivX, même parmi les moins académiques, et tournent de façon satisfaisante sur des « petites » machines, notamment les G3.

2003 DivX sur Mac

Les progrès combinés de ces logiciels et de MacOS X permettent maintenant de lire sans hoquet des DivX de taille respectable sur des machines datant d’il y a quelques années. Le lecteur QuickTime est toujours privé de l’accès aux DivX, malgré l’ajout du codec MPEG4 dont est dérivé le DivX. Cependant, un petit logiciel tel Avi2Mov fait parfois merveille en permettant de traduire en quelques minutes un film Avi en fichier Mov parfaitement lisible avec QuickTime. Un autre logiciel du même type, DivX Doctor, permet de transformer les fichier DivX Avi en fichiers 3ivx QuickTime (qui nécessitent le téléchargement du codec correspondant). Le site officiel du DivX propose aussi sa propre solution, DivX Validator, proposé avec son codec DivX 5 pour QuickTime, toujours en version Alpha, et semble-t-il moins au point…

DivX software for Macintosh MacOS X

Enfin, sachez que vous pouvez même encoder sans peine vos propres DVD dans le format DivX, grâce au logiciel Forty-Two. Il suffit de glisser le DVD sur la fenêtre du logiciel, de choisir la langue et les sous-titrages, la qualité du film, et quelques longues heures plus tard, le film est prêt !

Des mouchoirs publicitaires pour Apple

Le concept du « paquet de mouchoirs publicitaire », forcément, il fallait que ça vienne du Japon. Là-bas, cela n’étonne personne. Il faut dire qu’un paquet de mouchoirs, c’est bien pratique, et au moins, ça ne finit pas dans la poubelle comme une brochure ou un porte-clés. Enfin si, ça finit dans la poubelle, mais entre-temps, ça a été bien utile.

Bref, la filiale japonaise d’Apple s’est pliée à cette coutume locale à plusieurs reprises. Dans la collection de l’Aventure Apple, on en trouve deux exemples, pour la gamme Performa et pour le Système 7.5, dénommé là-bas Macintosh KanjiTalk 7.5 (le Journal du Lapin en a déjà touché un mot). Les paquets français sont là pour donner l’échelle : les mouchoirs japonais sont plus fins, et pliés plus larges, dans une pochette souple où ils se trouvent plus à leur aise que leurs cousins européens, tout écrasés.

Paper tissues from Apple Japan

Et forcément, si vous voulez vous en procurer quelques-uns, et en découvrir de nouveaux, c’est sur le site d’enchères de Yahoo Japon que ça se passe…

Paper tissues from Apple Japan