Le manuel de Test Drive a Macintosh

Il y a quelques semaines, nous vous avions raconté l’histoire de la campagne publicitaire « Test Drive a Macintosh », au cours de laquelle Apple avait prêté ses premiers Macs à d’hypothétiques futurs clients, à la fin de l’année 1984. Nous vous avions aussi présenté l’étiquette à bagages fournie par Apple à ses testeurs, dont nous disposons dans notre collection.

Aujourd’hui, nous vous présentons le manuel distribué pour l’occasion par Apple à ses testeurs. À l’aide de cette brochure, et éventuellement d’une cassette audio prêtée pour la durée du test, les clients pouvaient découvrir le Macintosh, mais aussi MacWrite, MacPaint, MacProject, ainsi que Multiplan et Charts de Microsoft (qui deviendront Excel après leur fusion).

Cliquez sur l’image pour naviguer en 3D dans cette brochure !

Comme vous le découvrirez si vous parlez un peu anglais, le testeur était invité à vivre le lancement d’un nouveau produit, par la création de mémos, de tableaux, de budget, et d’un planning de lancement. Au passage, il découvrait l’ordinateur, la souris, les menus, le copier-coller, et toutes ces nouveautés du Macintosh qui nous paraissent aujourd’hui tellement naturelles.

Apple précisait que ce livret pouvait être conservé par l’utilisateur, qui devait cependant ramener à la boutique les disquettes, la cassette, la sacoche de transport et, hélas, le Macintosh…

Dernier détail intéressant : le copyright de la marque « Macintosh » était encore crédité, en dernière page, à McIntosh Laboratory, et utilisé par Apple avec l’autorisation de son propriétaire. Nous avons déjà raconté ici l’histoire de cette reprise de la marque par Apple.

Bon anniversaire les PowerBook 500

Le 16 mai 1994, Apple présentait sa nouvelle gamme d’ordinateurs portables. Remplaçant les PowerBooks 165 et 180 (et leurs version avec écran couleurs, le 165c et le 180c), cette nouvelle gamme était composée du PowerBook 520 (processeur 68LC040 à 25 Mhz) et du PowerBook 540 (33 Mhz), tous les deux disponibles en écran 9.5 pouces (matrice passive pour le premier, matrice active pour le second), en noir et blanc ou en couleurs (versions 520c et 540c). Ils seront rejoints plus tard, mais uniquement au Japon, par le PowerBook 550c qui troquait le processeur à basse consommation Motorola 68LC040 par un véritable 68040 et gagnait un écran 10.4 pouces. Pour la première fois, un Macintosh portable disposait de haut-parleurs stéréo, d’un trackpad (à la place du trackball) et d’un processeur sur carte-fille, permettant son remplacement futur (les processeurs PowerPC commençaient à infuser dans la gamme Macintosh de bureau).

Powerbook 540c. Photographie par Danamania (Wikipedia)

Les PowerBooks de la série 500 bénéficieront en 1996 d’une mise à jour sous forme de carte PowerPC optionnelle. Ainsi équipés de processeurs PowerPC 603e à 100 Mhz (carte Apple) voire 117 puis 167 et même 183 Mhz (Newer Technology), ils resteront dans la course face au PowerBook 5300 !

L’Apple III, la grande classe !

Pour beaucoup d’entreprises, « professionnel » rime avec « austère ».  En 1980, quand Apple présente son Apple ///, orienté vers le marché de l’entreprise et les grands comptes, elle prend le contrepied des règles de l’époque, et décore sa gamme avec le plus grand soin. Voici quelques photos du déballage d’un logiciel choisi au hasard dans notre collection. Admirez la qualité du coffret qui contient les disquettes et les manuels, et cette sérigraphie du logo Apple sur fond, noir, toute en discrétion…

Unboxing Apple III software from 1980

Unboxing Apple III software from 1980

À l’intérieur de la boîte, la marque avait repris le même motif, moulé en relief dans le plastique de la garniture. Les disquettes bénéficiaient également d’un habillage sombre exclusif.

Unboxing Apple III software from 1980

Dernière petite touche des plus chics : à l’arrière des pochettes de disquettes, on découvrait le logo de l’Apple ///. A défaut d’être un succès commercial, l’Apple /// aura au moins été l’occasion pour Apple de travailler la présentation de ses produits !

Unboxing Apple III software from 1980

Un (faux) iPod plus petit que le nano

Vous vous souvenez de ces iPod nano d’un mètre de haut qu’on avait dégotés en décembre dernier ? Eh bien nous venons de dégotter sur eBay leur tout-petit frère, un iPod moins vrai que nature, grand comme un demi-pouce (un demi vrai pouce, ça doit faire justement un pouce en système anglais).

Ebay iPod micro

Si l’on en croit le titre de l’annonce sur eBay, par ailleurs assez peu explicite, ce mini faux iPod est aussi capable d’enregistrer. Il a d’ailleurs une icône de micro sur son écran d’accueil, où l’on découvre aussi une petite radio et… un marteau !

faux iPod eBay

 

Bon anniversaire l’iPhone 3G !

Le 11 juillet 2008, il y a tout juste douze ans, l’iPhone 3G apparaissait dans les boutiques de vingt-deux pays à travers la planète. C’était évidemment le premier modèle d’iPhone équipé d’une puce 3G, mais aussi le premier à intégrer le nouvel iPhone OS 2.0 avec l’App Store. Cet anniversaire est l’occasion de redécouvrir la publicité qui avait accompagné sa sortie, et que l’on a un peu oubliée…

D’autres publicités plus rythmées avaient pris le relai, pour démontrer les nouvelles capacités de l’iPhone 3G : deux fois plus rapide pour télécharger, deux fois plus rapide pour géolocaliser, deux fois plus rapide pour travailler. La musique de fond est You, Me and the Bourgeoisie, des Submarines.

DigiSign, la signature électronique d’Apple

Il y a quelques jours, au détour d’une brochure sur le Système 7.5, nous sommes tombés sur la mention de DigiSign, la technologie de signature électronique embarquée par ce système. N’ayant pas le souvenir d’en avoir déjà entendu parler, nous sommes allés nous replonger dans nos vieux magazines. Dans un SVM Mac de 1994, Jean-Pierre Curcio nous apprend que DigiSign s’intégrait depuis le Système 7 Pro dans l’Apple Open Collaboration Environment, cet ensemble de technologie dont la clé de voute était l’extension PowerTalk.

PowerTalk

Grâce à l’Apple Open Collaboration Environment, le Macintosh permettait aux développeurs d’application de doter celles-ci de facultés de communication, en prenant en compte toutes les basses-œuvres nécessaires aux échanges de fichiers ou de messages sur le réseau, y compris le trousseau de mots de passe et l’outil de messagerie. Si tout cela nous paraît tout à fait naturel aujourd’hui, il en allait autrement en 1993, avant la démocratisation d’Internet, quand la quasi-totalité des flux de transmission d’informations en entreprise reposait encore sur le papier.

Apple Office

DigiSign était la brique de cet ensemble en charge de s’assurer que les données échangées n’étaient pas altérées entre l’expéditeur et le destinataire. Chaque utilisateur PowerTalk pouvait donc disposer d’une signature, sous forme d’un fichier dont les données étaient combinées avec les informations à transmettre, permettant au destinataire de s’assurer tout à la fois de l’identité de l’expéditeur et de l’intégrité des données. L’encryptage reposait sur l’algorithme RSA, qui était encore sous brevet du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à l’époque et commercialisé par RSA Data Security Inc. sous le nom de Public Key Cryptosystem. Et voici comment MacUser expliquait cette technologie en avril 1994 :

Tout comme une véritable signature permet de vérifier la validité d’un chèque, les signatures électroniques de PowerTalk permettent de vérifier qu’un message ou un fichier n’a pas été modifié depuis son expédition. Après avoir obtenu une signature avec l’application DigiSign, vous pourrez l’utiliser pour signer vos messages (en cochant la case adéquate) ou vos fichiers (en les glissant sur l’application). Le destinataire devra cliquer sur le bouton « Vérifier » pour les authentifier.

Pour en savoir un peu plus, on peut se reporter à cet ancien article dans les archives de MacTech : on y trouve une explication technique très précise rédigée par Pablo Calamera, développeur chez Apple (et qui passera ensuite chez WebTV, AT&T et Danger, avant de revenir gérer MobileMe). Il y est question du Digital Signature Manager et de son API (interface de programmation), de clé privée et de clé publique, de somme de contrôle sur 16 octets obtenue à l’aide de la fonction de hachage MD5, et de signature enregistrée dans les resources du fichier. Bref, de la littérature pour développeurs motivés.

Petit détail intéressant : les technologies d’encryptage des données n’étaient à l’époque pas autorisées en France, et l’AOCE des versions françaises du Système 7 était donc privé de l’AppleTalk Secure Data Stream Protocol. Les échanges de messages et de fichiers étaient possibles, mais sans ces fonctions.

L’Apple Card, avant l’Apple Card

Depuis quelques jours, l’Apple Card est disponible aux États-Unis. Il s’agit d’une carte de crédit, adossée à une application qui permet de suivre ses dépenses et d’obtenir des ristournes en échange de certains achats. Comme nous aimons bien tendre des liens entre le passé et le présent, nous sommes allés dans nos cartons, et voici ce que nous avons trouvé…

En 1983, Apple diffuse l’une de ses publicités « Inside Apple » dont nous avons déjà parlé. Dans celle-ci, il est largement question de l’Apple Credit Card, qui était toute noire à l’époque. Disponible auprès des revendeurs, elle permettait de repartir avec son matériel Apple sans le payer. On la recevait ensuite par courrier. En 1983, il fallait encore acheter au moins un ordinateur personnel pour en bénéficier, mais cette restriction sera supprimée dès 1984 pour s’étendre à tous les produits disponibles chez le revendeur. Il était possible d’utiliser ensuite la carte pour tout nouvel achat. Bien sûr, il fallait rester dans la limite du crédit octroyé : « nos revendeurs deviennent un peu nerveux quand quelqu’un commande à crédit la moitié de leur stock. Ça se comprend ». Aucune cotisation annuelle n’était exigée.

1983 Apple Credit Card

En 1984, dans une brochure que nous vous avons déjà présentée, on trouvait à nouveau en dernière page quelques lignes sur l’Apple Credit Card. Pour l’obtenir, il suffisait de présenter une autre carte de crédit (Visa, Mastercard, American Epress…) et une pièce d’identité. « Et voici notre cadeau de Noël : vous n’avez pas besoin de rembourser votre crédit. On s’en moque… Jusqu’en février. Et là, on ne s’en moquera plus. Mais alors plus du tout…».

Apple Credit Card

En 1987, il était encore possible d’acheter un Apple II à crédit à l’aide de l’Apple Credit Card devenue toute blanche. Les revendeurs Apple pouvaient octroyer jusqu’à 2.500 dollars de crédit à leurs clients, comme à John Appleseed, le fameux nom générique utilisé par Apple dans de nombreuses publications.

Apple Credit Card 1987

En 1988, Apple proposait également à ses clients professionnels une carte de crédit dite Apple Business Credit Card. Son slogan : Si vous achetez un ordinateur, ne le payez pas… En tout cas, pas pendant trente jours. Dans les petites lignes qui accompagnaient cette brochure, on apprenait que le taux annuel de remboursement s’élevait à 18% tout de même… Cette carte s’appuyait sur les services de General Electric Financial Corporation, la filiale de GE fédérant les activités financières du groupe.

Apple - If you buy a Computer, don't pay for it

Deux belles brochures pour l’iPod

Aujourd’hui, nous vous présentons deux belles brochures au format carte postale, pour les iPods de 2004 : le modèle de quatrième génération, disponible en 20 et 40 Go avec son écran en noir et blanc, et le modèle « Photo », disponible en 30 et 60 Go, avec le tout premier écran en couleurs de la gamme.

La brochure du modèle en noir et blanc était prédécoupée, de sorte qu’il était possible de détacher l’iPod (représenté en taille réelle) pour le tenir en main. Les clients connaissaient déjà bien le principe de cet appareil présenté en 2001, alors la marque avait choisi de mettre en avant une fonction secondaire : le mode de lecture aléatoire. La vie n’est pas prévisible, pourquoi votre musique devrait-elle l’être ?

Brochure iPod 4G 2004 Apple

 

Brochure iPod 4G 2004 Apple

Quant à l’iPod Photo, il apportait enfin la réponse à cette question : pourquoi seules les oreilles auraient-elle le droit de s’amuser ? La couleur a changé le cinéma, la télévision, et l’informatique. Et maintenant, elle va changer la musique.

Brochure iPod Photo 4G 2004 Apple

 

Brochure iPod Photo 4G 2004 Apple

La vie était belle en numérique… en 2003

Voici une brochure que les nostalgiques de l’Apple des années 2000 apprécieront à sa juste valeur. Elle n’est pas bien grande, puisqu’elle occupe le tiers d’une feuille A4, mais elle présente certains des produits les plus emblématiques de l’époque : le magnifique iMac G4 « Tournesol », le tout petit PowerBook 12 pouces, l’iPod (de deuxième génération), le grand iBook 14 pouces, un Mac OS X encore tout velu, la borne AirPort Extreme en format OVNI, et même l’eMac, dernier écran cathodique de l’histoire d’Apple !

Brochure Apple 2003, la vie est belle en numérique

Brochure Apple 2003, la vie est belle en numérique

Pourquoi le PowerBook est populaire

De temps en temps, nous aimons bien vous présenter une publicité américaine d’Apple. Apple France s’étant longtemps appuyée sur l’agence CLM/BBDO, nous n’avons pas profité des mêmes campagnes que les autres utilisateurs dans le monde. Aujourd’hui, c’est une double-page de 1993 que nous vous présentons : elle explique pourquoi le PowerBook est tellement apprécié par ceux qui n’y connaissent rien en informatique… et par ceux qui sont des experts de la matière.

PowerBook popular Ad

Si le PowerBook est l’ordinateur portable le plus vendu aux États-Unis, c’est parce qu’il suffit de l’ouvrir pour se mettre au travail. Pas de commandes à apprendre, pas de fichier système à configurer. Plus facile à utiliser, donc utilisé plus souvent, il rend l’utilisateur plus efficace. Mieux connecté grâce à AppleTalk, il permet de garder le contact avec ses fichiers, ses messages et même ses fax. Pas besoin de s’y connaître, quand on a la bonne machine, compatible avec les disquettes et les logiciels MS-DOS (grâce à SoftPC). QuickTime n’est pas oublié, pour des vidéos, des animations et des musiques impressionnantes.

PowerBook Apple Publicité

Et si le PowerBook est aussi populaire parmi les experts, c’est qu’il est plus qu’un ordinateur miniaturisé. Son design tient compte des différences d’utilisation entre le bureau et l’extérieur. Parce qu’il est simple à utiliser, il réduit les coûts de support aux utilisateurs. Avec PowerBook/DOS Companion, il devient compatible avec le monde MS-DOS, ses fichiers, ses écrans et ses imprimantes. Grâce à ses quatre modèles, du noir et blanc à la couleur, il est sur-mesure pour chaque utilisateur, même le patron !

Ce qui ne change pas…

GraphicConverter fait partie des logiciels les plus anciens sur Macintosh. Pensez donc : quand Thorsten Lemke l’a diffusé pour la première fois en 1992, le Système 7 était encore tout neuf, et le Macintosh le plus puissant était le Quadra 950, avec son processeur Motorola 68040 à 33 Mhz.

Dans sa version 2.0 de 1995, GraphicConverter proposait déjà un module de correction de luminosité, contraste et teinte (en anglais, Brightness, Contrast et Hue). En vingt-cinq ans, l’interface de ce module n’a presque pas évolué : c’est bien dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures !

Graphic Converter Luminosité, Contraste, Teinte

Graphic Converter Luminosité, Contraste, Teinte