Ces appareils qui se vendent plus cher d’occasion

Un collectionneur a rarement l’occasion de dépenser plus d’argent pour un produit Apple d’occasion que son prix d’origine. Par exemple, on trouve aisément un PowerBook 3400c pour 50 à 100 euros, quand celui-ci coûtait l’équivalent de 6.000 euros à l’époque. On a vu passer dernièrement un Spartacus dans son carton pour 1300 dollars. On peut aussi acheter un iPhone Edge dans sa boîte pour 200 euros. Même le premier Macintosh de 1984 se trouve dans son carton aux alentours de 2000 euros, moins cher que son prix en dollars à l’époque. Seules les machines sous blister voient leurs prix s’envoler.

iPod shuffle stainless steel
Image : cool-vintagegeneration sur eBay

Mais il y a quelques exceptions notables. On connaît les prix délirants de l’Apple I ou du Lisa, mais ils ne sont pas les seuls. En septembre 2009, Apple a offert à sa gamme iPod Shuffle une édition spéciale. Alors que les modèles 4 Go colorés étaient vendus 79 dollars, les Apple Store proposaient une édition spéciale en acier inoxydable poli, pour 99 dollars. N’espérez plus le trouver à ce prix-là : les quelques vendeurs qui le proposent en demandent 239, 299, 329, et jusqu’à 699 euros ! Et si vous voulez une version neuve dans sa boîte en plastique scellée, préparez-vous à sortir carrément 1200 dollars …et le vendeur en a quatre de côté!

Des disquettes spéciales pour PowerBook

Voici peut-être l’une des idées les plus farfelues dans la longue liste des produits auxquels seul Apple pouvait penser. Non mais sérieusement, qui a donc bien pu avoir l’idée de créer une disquette spécialement adaptée aux ordinateurs portables ?

Apple Notebook disks

Car c’est bien ce que l’on trouve sur eBay ces jours-ci : une bête boîte de 10 disquettes 3″1/2 de 1.4 Mo. Des disquettes grises comme le PowerBook, avec une surface anti-poussière, anti-statique, et des matériaux plus résistants aux vibrations, aux chocs et aux changements de température et d’humidité…

Apple Notebook disks

Attention cependant : à 650 euros la boîte, on approche des 45 millions d’euros le Téraoctet, ce qui n’est pas forcément une bonne affaire… Mais quand on aime, on ne compte pas !

Les disquettes les plus rares de la Terre

Vous connaissez déjà les disquettes Twiggy d’Apple : nous en avons déjà parlé il y a quelques temps.  Pour résumer : il s’agit d’un format de disquettes dénommé « FileWare », spécialement développé par Apple, utilisé uniquement par le lecteur interne du premier modèle de Lisa. Or le Lisa a été un échec commercial, et Apple a même gratuitement remplacé son lecteur de disquettes par un modèle 3″1/2 classique l’année suivante. Bref, ce format de disquettes a existé au catalogue, en tout et pour tout, un an.

Disquettes FileWare par 3M sur eBay

Alors quand Monsieur Tout le monde, en fouillant dans son grenier, tombe sur une boîte de 10 disquettes 3M à ce format, il la met sur eBay. Et pas donné : 1500 dollars en achat immédiat ! 871 Ko par disquettes, dix disquettes dans la boîte, ça nous fait 172 dollars par mégaoctet ou 172 millions de dollars par téraoctet. On bat à plate couture les disquettes pour PowerBook présentées hier ! Petite compensation : pour l’achat de cinq boîtes, 3M vous offre une calculatrice au format carte de crédit, la grande classe !

Disquettes FileWare par 3M sur eBay

Toutes les marques déposées d’Apple

Sur son site web, Apple propose une liste (non exhaustive) de ses marques déposées. Cette longue page est à elle toute seule une machine à voyager dans le temps. Songez ainsi que Apple CarPlay voisine avec Apple Cinema Display, tandis que l’Apple TV succède à AppleTalk. On y trouve aussi l’interface utilisateur Aqua, la technologie de réseau Bonjour, les polices d’écriture Monaco, Charcoal et Chicago, la marque Claris (devenue entre-temps FileMaker, avant de se rebaptiser à nouveau Claris cet été)… On y croise aussi Final Cut Pro et DVD Studio Pro, HyperCard à côté du HomePod, l’ImageWriter juste en-dessous de l’iMac Pro, puis l’iPad, l’iPod, l’iPhone et iPhoto… Le Mac Pro y côtoie MacTCP (une vieille technologie pour se connecter à internet), tandis que le Newton précède de peu Night Shift. PowerBook (tout attaché), Power Mac (en deux mots), QuickTime, QuickDraw, Think Different, Velocity Engine, ou encore le Xserve, ils sont tous au rendez-vous. On dirait la table des matières de ce blog !

Nous avons comparé cette liste à celle qu’Apple présentait au début des années 2000. Bien sûr, il y a les nouvelles marques, mais certaines plus anciennes ont été écartées, car jugées moins importantes qu’il y a vingt ans (ce qui ne signifie pas pour autant qu’Apple n’ait pas conservé leurs droits). Ainsi, exit l’Apple IIGS et son système GS/OS, AppleFax, A/UX (l’Unix d’Apple), Cyberdog (un navigateur web), eMate (un cousin du Newton), Macintosh Centris, Macintosh Duo et Macintosh Quadra, Pippin, ProDOS (le système des Apple II), ResEdit… À l’époque, on trouvait même « Moof» et le logo Dogcow parmi les marques déposées mises en avant !

Le site a également conservé la page des marques déposées de NeXT, mais elles sont moins nombreuses. On y retrouve NeXT et NextStep, mais aussi OpenStep et ses variantes. Peu de marques, donc, malgré l’héritage incontournable de la marque, présent jusque dans le langage de programmation de mac OS et iOS, dont les objets, les classes et les fonctions commencent par les deux lettres « NS », comme NextStep.

Macintosh, l’anti-standard

La semaine dernière, nous vous avons présenté un article extrait de l’éphémère revue L’Ordinateur Personnel, datant de février 1984, et présentant le tout nouveau Macintosh comme « l’ordinateur nommé plaisir ». Aujourd’hui, voici un autre article, extrait cette fois-ci de L’Ordinateur Individuel daté de janvier 1987. Trois ans après sa présentation, et alors que la gamme s’était élargie avec l’arrivée du Macintosh Plus (en attendant le Macintosh II et le Macintosh SE), le Macintosh était encore présenté comme l’anti-standard, l’ordinateur-passion, celui qui s’opposait à la vague IBM-PC qui emportait tout sur son passage.

Macintosh anti-standard

Tout comme l’article de L’Ordinateur Personnel précédemment cité, ce dossier spécial nous rappelle aujourd’hui à quel point le Macintosh était révolutionnaire. Trois ans après son lancement, le journaliste rappelait encore la qualité de l’environnement icône / souris / menus déroulants. Il citait aussi l’écran « qui affiche un texte en noir sur blanc comme une vraie page », ce qui était encore rare dans le monde de la micro-informatique (l’Atari ST et l’Amiga tentaient de se faire une place au soleil sur ce marché, tandis que l’IBM PC était toujours livré sans Windows, que Microsoft peaufinait doucement en version 1.03).

Macintosh est sur un bateau
À l’époque, on savait illustrer les dossiers des magazines !

L’auteur de l’article, Jean-Christophe Krust, expliquait à nouveau le concept de la souris, prolongement de la main de l’utilisateur : « en la déplaçant sur la table, on dirige une petite flèche sur l’écran avec laquelle on opèrera très aisément des choix ou des sélections avec les logiciels utilisés ». Et l’auteur de poursuivre : « Grâce à cet exceptionnel environnement graphique-souris, le Macintosh dispose d’une capacité de dialogue exemplaire pour un ordinateur, capacité d’ailleurs imposée par Apple à tous ses développeurs d’applications ». On pense évidemment aux Guides de l’Interface Utilisateur (Human Interface Guidelines) dont nous vous avons déjà parlé.

Le journaliste s’attardait ensuite sur le fleuron de la gamme, le Macintosh Plus, grâce auquel  « Apple a finalisé à un niveau enfin confortable l’ensemble des concepts Macintosh. Avec une bibliothèque de logiciels qualitativement équivalente et souvent supérieure à ce dont on peut disposer dans d’autres environnements, Macintosh a maintenant gagné sons pari. Il est devenu aujourd’hui un “autre” standard, y compris dans certains grands comptes, autrefois clients traditionnels d’IBM. Le trio Mac Plus / PageMaker / LaserWriter est certainement l’initiateur de cette percée remarquable due à l’explosion de l’édition électronique ».

Une pochette de CD pour l’Apple Expo 1997

Ce n’est pas la première fois qu’on vous trouve des souvenirs des Apple Expos, ces grands rendez-vous annuels du Mac qui ont accompagné Apple France jusqu’en 2007, auxquels nous consacrons une page de l’Aventure Apple : une publicité de 1985 et un programme de 1994, des invitations diverses, des souvenirs de la version allemande et des versions marseillaise et lyonnaise, des badges de 1988, et même une vidéo complètement vintage de 1985.

Aujourd’hui, c’est la pochette de CD de 1997 que nous vous proposons. Techniquement, elle n’a rien de spécial, c’est une bête pochette de chez Addex, avec une sérigraphie personnalisée…

Apple Expo 1997 cd holder Addex

Apple Expo 1997 cd holder addex

Les liens entre Apple et Canon

Si vous deviez citer les liens qui unissent Apple et Canon, le spécialiste japonais des produits optiques, combien en trouveriez-vous ?

Oui, Canon avait embauché Jef Raskin, l’un des papas du Macintosh, qui avait quitté Apple en 1982. Chez Canon, il développa le Canon Cat, un drôle d’ordinateur sans souris sorti en 1987.

Oui, Apple a utilisé un système développé par Canon dans sa première imprimante laser, la LaserWriter de 1985. Il s’agissait du LBP-CX, également utilisé par Hewlett-Packard dans sa LaserJet quelques mois plus tôt.

Canon LBP-CX laser
Image extraite de PC Magazine, 17 septembre 1985

Oui, en 1989, Canon a investi 100 millions de dollars pour monter au capital de NeXT, l’autre entreprise de Steve Jobs, qui n’avait pourtant encore rien commercialisé mais qui prévoyait d’utiliser un lecteur CD conçu par Canon, ainsi que le même LBP-CX que dans la LaserWriter. C’est d’ailleurs à Canon que NeXT cédera sa division matérielle quand elle se recentrera sur le logiciel en 1993.

Oui, Apple a réhabillé des imprimantes Canon pour constituer sa propre gamme, sous le nom de StyleWriter, de 1991 à 1996, avant de se tourner vers Hewlett-Packard.

Oui, il s’est dit au milieu des années 90, quand Apple était moribonde, que Canon était sur le point de la racheter, ce que la firme japonaise avait démenti.

Mais ce n’est pas tout : l’imposante firme japonaise a été pour Apple un simple revendeur de 1983 à 1998. On trouve ainsi des brochures d’époque, vantant la gamme d’Apple, avec les logos de Canon et d’Apple côte à côte. La branche Canon Sales, en charge de cette activité, avait choisi en janvier 1998 de s’éloigner d’Apple et de ses ventes déclinantes, pour se rapprocher de Compaq. Huit mois plus tard, Apple lançait l’iMac, tandis que Compaq s’apprêtait à sombrer (son PDG Eckhard Pfeiffer démissionnera à l’été 1999). Y’a des jours, comme ça, il vaudrait mieux se casser une jambe…

Brochure Apple Canon JaponBrochure Apple Canon Japon

Brochure Apple Canon Japon

Sources :
ComputerWorld, 24/10/1983 : “a contract that will allow Canon to sell Apple microcomputers”
NY Times, 13/06/1989 : “The Tokyo-based company already sells the Apple Macintosh”
Japan Times, 30/01/1998 : “We have been selling Apple’s products for nearly 15 years”

Bon anniversaire les Power Mac 6100, 7100 et 8100 !

Ils nous ont fait rêver, ils fêtent aujourd’hui leur vingt-sixième anniversaire : les Power Macintosh 6100, 7100 et 8100 de 1994. De bien belles machines, cadencées de 60 à 80 Mhz. Ces Power Macs disposaient de 8 à 16 Mo de mémoire vive, et de disques durs de 160 Mo à 1 Go. Certains modèles étaient équipés d’un lecteur de CD, et d’autres, non. Quant aux tarifs, ils s’échelonnaient de 13000 à 47000 francs environ, comme l’indique cette brochure du magasin Computer Bench.

Power Macintosh 6100 7100 8100 Computer Bench

Le code source de Breakout pour Apple II

On le sait, le jeu Breakout est un élément fondamental dans l’histoire d’Apple. La création de ce jeu est le premier travail commun de Steve Jobs, qui est chargé de sa mise au point par son employeur Atari, et de Steve Wozniak, son ami travaillant chez Hewlett-Packard, qui vient l’épauler sur son temps libre. L’argent gagné par Steve Jobs, très inégalement réparti entre les deux comparses, sert à financer la création d’Apple quelques mois plus tard.

C’est ensuite ce même jeu qui sert de référence à Steve Wozniak quand il conçoit son premier Apple et le langage Basic qui l’accompagne. Il veut pouvoir le programmer de manière logicielle (là où Atari avait conçu des puces électroniques dédiées à ce jeu) et le faire bénéficier d’un affichage en couleurs (quand l’écran de la borne Atari était noir et blanc, avec des scotchs colorés sur les lignes de briques).

Voici donc, extrait du manuel de l’Apple II de janvier 1978, le code-source de la version Basic de Breakout et la description du programme.

Le code source du jeu Breakout par Steve Wozniak, pour Apple et Apple II

Le code source du jeu Breakout par Steve Wozniak, pour Apple et Apple II

La première mouture du code source, développée pour l’Apple, était différente dans le “Mini manuel” diffusé avec les premiers Apple II produits. On peut la trouver sous forme numérisée sur le site ManualsLib.

Une astuce pour ajouter un fond de fenêtre sous Mac OS X

Aujourd’hui, dans notre rubrique d’astuces, voici comment personnaliser un fond de fenêtre du Finder à l’aide d’une image, ce qui était jusqu’à présent une fonction réservée à des extensions ou tableaux de bord.

Fond de fenêtre personnalisé dans le Finder

Ouvrez une fenêtre dans le Finder, puis choisissez “Afficher les options de présentation” dans le menu “Présentation”. Cliquez sur l’onglet “Fenêtre”. Tout en bas, cliquez sur “Image” pour choisir un fichier qui sera affiché en arrière-plan de la fenêtre. Si vous souhaitez que toutes les fenêtres du Finder arborent la même image, il suffit de cliquer sur l’onglet “Global” au lieu de “Fenêtre”.

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.

Publicité : le poids du son

A l’heure des abonnements Apple Music, Deezer, Spotify et des autres, la musique ne pèse plus rien. Associé au Cloud, même la capacité de stockage des appareils connectés n’est plus un facteur déterminant du nombre de morceaux que vous pouvez écouter. Il est donc amusant de voir dans cette brochure de l’iPod de 4ème génération cette allusion au poids de la musique que peut contenir le petit baladeur de 176 grammes seulement :

40 Go, 10 000 chansons, 255 kg de vinyles, 73 kg de cassettes, 48,5 kg de CD.

Brochure de l'iPod 4G

Un MacStation sur eBay (avec son Macintosh de 1984)

Le hasard fait parfois bien les choses… Nous vous parlions il y a quelques jours du MacStation, ce support permettant d’intégrer un Mac, une imprimante ImageWriter un lecteur de disquettes, des manuels et bien d’autres choses encore, pour gagner de la place sur le bureau. Il se trouve que le propriétaire – américain – d’un tel accessoire le cède justement sur eBay pour la rondelette somme de 2170 dollars (1920 euros).

MacStation Mac 128 ImageWriter

Pour ce prix-là, vous obtiendrez également le Macintosh 128 de 1984 (mis à jour en 512K, de première main), avec son clavier et sa souris, mais aussi l’imprimante, le lecteur externe de disquettes de 400 Ko, un lecteur externe de cartouches 5 Mo (Tecmar MacDrive), et le sac de transport pour le Mac. Sans oublier quelques logiciels et manuels. Attention cependant, il faudra prévoir un intermédiaire aux États-Unis car l’expédition en Europe n’est pas prévue.

Pour la petite histoire, on se souviendra que le propriétaire de ce lot l’a acheté en tant que revendeur Apple, dès sa présentation par Steve Jobs en 1984, grâce à une offre d’Apple destinée à familiariser ses revendeurs avec la nouvelle machine.