Les options d'enregistrement de site web dans Internet Explorer

Quand Internet Explorer enregistrait le web

Parmi les nouveautés offertes par Internet Explorer 5, présenté en janvier 2000, figurait en bonne place sa capacité à enregistrer une page web complète, voire carrément un site complet, pour en permettre la lecture ultérieure, hors connexion. À l’époque, moins d’un foyer sur cinq dispose d’un accès à Internet (source Wikipedia), l’ADSL est encore une technologie de niche, et Internet sans fil est un doux rêve (la 3G vient d’être inventée, et l’iBook est le seul ordinateur à disposer du Wi-Fi au monde — sous le nom d’AirPort). Bref, l’idée d’enregistrer un site web sur son disque dur pour le consulter ultérieurement paraît à l’époque pleine de bon sens. Et voici comment cela fonctionne.

Face à une page web chargée, il vous suffit de taper Pomme-S pour faire apparaître la fenêtre d’enregistrement. Si vous souhaitez conserver le texte de la page (sans mise en forme, à la manière de SimpleText), choisissez « Texte brut » dans le menu déroulant. Si vous voulez conserver la mise en forme du document, mais sans les images, choisissez « Source HTML » : le document enregistré pourra être lu par n’importe quel navigateur sur toute plate-forme.

Enregistrement de site dans Internet Explorer

Enfin, choisissez « Archive Web » pour enregistrer non seulement le texte mis en forme, mais aussi toutes les images correspondantes. En cliquant sur le bouton « Options », vous pourrez spécifier le type de médias à enregistrer (vidéo, son, images). Il est même possible d’enregistrer les pages accessibles en 1 à 4 clics (des « niveaux ») depuis la page où vous vous trouvez ! Prévoyez un temps d’enregistrement d’autant plus long que le nombre de niveaux est élevé… Notez également que l’archive web ainsi enregistrée ne pourra être lue qu’avec Internet Explorer.

Les options d'enregistrement de site web dans Internet Explorer

40 ans du Mac : un exemplaire de pré-production vendu aux enchères

Fêter les quarante ans du Macintosh, c’est aussi se souvenir qu’avant d’être un produit fini, le Macintosh a été une idée, un projet, quelques prototypes et des exemplaires de pré-production. C’est justement l’un de ces derniers qui a été vendu aux enchères l’année dernière. Un modèle très proche du modèle final, au point qu’on ne pourrait sans doute même pas atteindre les 7 erreurs !

D’après les précisions fournies par RRAuction, ce modèle aurait appartenu à Joanna Hoffman, qui faisait partie de l’équipe de développement du premier Macintosh. On constate que le boîtier ne porte pas encore le nom de l’ordinateur à l’arrière, mais uniquement la mention « Apple ». Il manque également des mentions définitives sur les étiquettes de l’ordinateur, du clavier et de la souris.

Ce modèle a été vendu 16.500 dollars, soit à peu près autant d’euros. L’heureux acquéreur a emporté par la même occasion un horrible sac de transport en cuir, réalisé à la main, qu’Apple avait distribué aux rares salariés ayant bénéficié de ces modèles de pré-production.

Publicité pour le PowerBook 100

Publicité – Le PowerBook 100

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, découvrez la première publicité française pour le PowerBook, réalisée en 1991 par CLM/BBDO. Le message est très simple : le PowerBook est parfaitement adapté à votre manière de travailler, puisque les idées vous viennent brusquement, c’est-à-dire n’importe où, n’importe comment.

Publicité pour le PowerBook 100

Publicité pour le PowerBook 100

Newton 2MB flash memory card VS SD Card

L’évolution de la mémoire Flash

En une image, tout est dit, ou presque… À votre gauche, la carte mémoire du Newton MessagePad, deux méga-octets sur la balance ; à votre droite, une carte SD comme nous en avons tous aujourd’hui dans nos appareils photos, contenant trente-deux-mille fois plus de données…

Newton 2MB flash memory card VS SD Card

Le Newton et ses différentes déclinaisons, jusqu’à l’eMate 300, utilisaient des cartes mémoire PCMCIA, mais dans un format incompatible avec les autres appareils ou les PowerBooks de l’époque.

On aurait bien sûr pu aggraver la comparaison avec une carte SD de 512 Go, ou une carte micro-SD de 400 Go, mais bon, on n’en avait pas sous la main, et puis là comme ça, vous avez l’idée, non ?

Jake Harms iLamp iMac G4

Que faire avec un vieil iMac ?

Comme tous les ordinateurs, les iMacs finissent par vieillir, par tomber en panne, et ne plus rien valoir (ou presque) sur le marché de l’occasion. Alors plutôt que de les déposer à la déchetterie, certains préfèrent leur offrir une deuxième vie. En voici quelques exemples pour vous donner des idées !

Jake Harms, par exemple, a transformé son ancien iMac G4 (le fameux Tournesol) en une lampe de bureau du plus bel effet. Il en a fait un véritable business, et a étendu le concept, puisqu’il propose sur son site non seulement sa lampe (399 dollars), mais aussi un iMac G3 aquarium (à partir de 349 dollars) et une petite horloge basée sur le cache-CD de l’eMac (35 dollars). Il vend même un kit pour transformer soi-même un iMac G3 en aquarium !

Jake Harms iLamp iMac G4

iMac aquarium

Si vous n’avez pas de poissons, vous avez peut-être un chat. Celui-ci mérite la plus belle des niches, et quoi de mieux alors qu’un bel iMac débarrassé de son écran pour y glisser une couverture ? En voici un modèle remarqué sur le site de partage d’images Imgur. Ca marche aussi avec les hamsters !

iMac cat house

Vous pouvez également vous servir de quelques coques d’iMacs colorés pour faire un peu de home staging, comme on dit maintenant. La photo ci-dessous a fait (plusieurs fois) le tour du monde depuis qu’elle a été publiée à l’époque où les iMacs avaient encore une bordure épaisse en aluminium…

iMac G3 lamps

Le site Kiwidee, de son côté, vous propose de transformer votre iMac, au choix, en machine à expresso, en dock pour iPhone et iPad, ou en boîte aux lettres… Quant au G4 Cube, il le transforme en caisson de basses pour les petites enceintes Apple Pro Speakers (ça change du traditionnel distributeur de mouchoirs en papier…). Le site n’ayant pas été mis à jour depuis 2010, prenez contact avant toute commande !

iMac coffee

Plus classique, voici un iMac G4 Tournesol transformé en support pour iPad, remarqué sur Reddit. Il en existe de nombreuses versions, réalisées avec plus ou moins de goût et de finesse. Certains conservent le cadre de l’ancien écran pour y intégrer l’iPad ; d’autres ne conservent que le pied articulé, comme celle-ci.

iMac G4 iPad stand

Autre possibilité avec l’iMac G4 tournesol : n’en conserver que la coque, et installer à l’intérieur un Mac mini récent. Nombreux sont ceux qui ont essayé ce bricolage de haut niveau, là aussi avec plus ou moins de patience. Vous trouverez par exemple ces jours-ci sur Leboncoin un iMac G4 17 pouces équipé d’un Mac mini fin 2009 (Core2Duo à 2,26 GHz, SSD de 250Go, 8Go de mémoire vive). Petits raffinements de ce modèle : les enceintes Apple Pro Speakers d’origine, normalement incompatibles avec le Mac mini, sont alimentées par un amplificateur intégré, et connectées par un port USB modifié (le fameux port USB tronqué qu’Apple utilisait comme rallonge pour son clavier) et le lecteur SuperDrive du Mac mini est accessible par la trappe du lecteur CD de l’iMac. Beau boulot PML (un fidèle lecteur) !

Mac mini G4 iMac G4

 

Pomme expo ou Apple expo ?

Si vous êtes de passage en Lorraine ces jours-ci, peut-être profiterez-vous de l’occasion pour visiter l’Apple Expo la Pomme expo organisée par les Jardins Fruitiers de Laquenexy, près de Metz. C’est en tout cas le sous-titre indiqué sur les visuels annonçant les festivités de ce week-end.

Évidemment, seuls les plus acharnés parmi les fans français d’Apple repèreront le clin d’œil au logo Apple expo des années 2000 : même police, mêmes couleurs, et même thème (enfin, presque).

Haanadar • CC BY-SA 3.0

L’année dernière, les organisateurs de cet événement avaient recréé un véritable Apple Store présentant de vraies pommes, dans un décor plus vrai que nature (si l’on peut dire).

Lecteur de disquettes Apple HDI-20 et lecteur du PowerBook 2400c

Les lecteurs de disquettes pour PowerBook

De 1991 à 1997, la gamme PowerBook était accompagnée par un lecteur de disquettes spécialement adapté, équipé d’une prise HDI-20. Celle-ci se connectait directement sur le PowerBook 100 ou sur le fameux PowerBop (un PowerBook 180c dont le lecteur interne était remplacé par un modem sans-fil Bi-Bop), ou par l’entremise du Mini Dock ou du Micro Dock pour la gamme PowerBook Duo. En 1997, la gamme PowerBook Duo est retirée du catalogue, et le PowerBook 2400c s’installe à sa place dans le segment « ultraportable ».

Lecteur de disquettes Apple HDI-20 et lecteur du PowerBook 2400c

Le PowerBook 2400c est accompagné d’un nouveau lecteur externe. Celui-ci ne reprend pas la connectique précédente, mais un format de prise spécifique à IBM, à qui Apple a sous-traité la conception et l’assemblage de ce nouveau modèle. Le concept est parfaitement identique, avec un capot qui, ouvert, surélève légèrement le lecteur et libère la fente. Côté design, on sent poindre l’influence « New Macintosh », avec des courbes qui le rapprochent du Twentieth Anniversary Macintosh ou de l’eMate 300, sortis la même année. Jonathan Ive, à la tête du Groupe de Design Industriel d’Apple depuis l’année précédente, commence à prendre ses marques…

Lecteur de disquettes Apple HDI-20 et lecteur du PowerBook 2400c

Publicité Apple Macintosh PowerPC, Dark Forces de LucasArts

Publicité : Dark Forces sur Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une nouvelle réclame vantant la quantité et la qualité des jeux disponibles sur Macintosh. Après Infogrames la semaine dernière, c’est LucasArts (et Ubi Soft) qui s’y colle, avec Dark Forces et Dark Vador qui songe à se retirer en Ardèche… Les autres titres sont présentés en miniatures : Full Throttle, Rebel Assault, X-Wing, Day of the Tentacle et Sam & Max Hit te road.

Publicité Apple Macintosh PowerPC, Dark Forces de LucasArts

Les boîtes d'iPod mini 2G, et d'iPod mini+HP

iPod+hp

Aujourd’hui, on parle PC ! Petit rappel : nous sommes le 8 janvier 2004, l’iPod fonctionne sur PC depuis un an et demi, et iTunes depuis un an. L’iPod en est à sa troisième version, et l’iPod mini a été dévoilé 2 jours auparavant. Mais aujourd’hui, on parle PC. Hewlett-Packard présente en effet son HP Digital Music Player, un petit appareil doté d’un disque dur, d’une molette tactile, de boutons déportés, le tout dans un boitier en aluminium pour le dos, et en plastique gris-bleu pour la face avant. Le tout est griffé du sigle HP. Mais une fois allumé, c’est bien une pomme qui s’affiche, car il ne s’agit que d’un iPod 3G camouflé.

Cet iPod 3G, inutile de le chercher sur eBay, car il n’a jamais été commercialisé. Par contre, HP proposera bien chez ses revendeurs des iPod 4G 20 et 40GB, puis des iPod mini, photo, et shuffle (à peine plus faciles à trouver sur eBay…). Tous sont identiques aux iPod vendus par Apple, mais comportent au dos le sigle HP en plus de la pomme, et sont proposés dans des boîtes aux couleurs différentes, mais de même volume.

Les boîtes d'iPod mini 2G, et d'iPod mini+HP
Un iPod  mini+HP, et son cousin, l’iPod mini 2G gris.
iMac G5 gif animé

Bon anniversaire l’iMac G5 !

Le 31 août 2004, Apple présentait sa dernière création : un ordinateur tout-en-un, se résumant à un simple écran LCD, à l’arrière duquel disparaissaient un processeur PowerPC G5 et tous les éléments de l’unité centrale. Un véritable tour de force, quand on connaît la chaleur que dégageait le processeur G5 et les systèmes de refroidissement qu’Apple avait conçus pour celui-ci dans son PowerMacintosh.

https://www.youtube.com/watch?v=3yIRCxvgF6w

C’est ce design, à la fois sobre et compact, qui définira la gamme durant les années suivantes : jusqu’en janvier 2006 en mode PowerPC, puis jusqu’au mois d’août 2007 en mode Intel, avant de laisser la place aux iMacs en aluminium que l’on connaît encore aujourd’hui.

iMac G5 gif animé

Et vous savez le plus beau ? C’est à Paris que ce nouveau modèle avait été présenté, lors de l’Apple Expo. C’est Phil Schiller qui était monté sur scène pour présenter l’iMac G5, successeur du fameux iMac G4 surnommé « Tournesol ». Steve Jobs, convalescent, était empêché.

Apple ad modem 19885

Publicité – Les modems Apple en 1985

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, une réclame de décembre 1985 pour les trois modems de la gamme Apple : le Modem 300 bauds, le Modem Full Duplex 1200 bauds, et le Modem Universel 1200/75 Vidéotex 300 bauds. « Nous avons les moyens de vous faire parler », affirmait Apple. La marque promettait que son premier modèle permettait « à n’importe quel étudiant de chercher partout des renseignements pour son interrogation du lendemain ». Oui, de chercher, pas de trouver. Le World Wide Web restait encore à inventer. Et les moteurs de recherche, aussi.

Apple ad modem 19885

À l’époque, en revanche, il y avait  Mac Terminal, ou Mac Tell 2 de Hello Informatique, qui permettait « d’émuler un Minitel avec tous les avantages d’un Macintosh ». Et puis Calvados, bien sûr, « messagerie électronique française qui peut vous faire rencontrer beaucoup plus de monde que sur la place de l’Opéra aux heures de pointe ». Maintenant, décidez-vous, décidez en étant au courant de tout, ou décidez en étant au courant de rien.

Apple TimeBand Prototype 1990

Le TimeBand, vingt-cinq ans avant l’Apple Watch

Vingt-cinq ans avant de commercialiser son Apple Watch, la marque à la pomme travaillait déjà sur un projet d’appareil à porter au poignet. Évidemment, à l’époque, les technologies ne permettaient pas encore d’intégrer l’écran, la batterie et les commandes dans le format d’une montre, alors ça débordait un peu… Ce projet était mené par Robert Brunner, du groupe de design industriel d’Apple, en décembre 1990. En avance sur son temps, il intégrait déjà une connexion cellulaire pour échanger des messages et tenir à jour l’agenda de l’utilisateur.

Apple TimeBand Prototype 1990

Cette image est extraite  de l’excellent livre Apple Design : The Work of Apple Industrial Design Group, dont nous avons déjà présenté quelques bonnes pages : un prototype de Macintoshquelques projets d’ADB Mouse II et un prototype de bureau de change !

Borne AirPort Apple en 1999 : produit soumis à déclaration et/ou autorisation auprès de l'Autorité de Régulations des Télécommunications

La première borne AirPort en France

Et vous, aviez-vous acheté la première borne AirPort d’Apple, commercialisée en 1999 avec le premier iBook ? À l’époque, la norme Wi-Fi IEEE 802.11b était encore confidentielle, et les produits qui l’utilisaient étaient soumis à déclaration et/ou autorisation auprès de l’Autorité de Régulations des Télécommunications (devenue en 2005 l’ARCEP). Cette obligation était rappelée par Apple au moyen d’une étiquette apposée sur le carton.

Borne AirPort Apple en 1999 : produit soumis à déclaration et/ou autorisation auprès de l'Autorité de Régulations des Télécommunications

En pratique, il fallait donc s’adresser à l’ART au moyen d’un formulaire, qui ne valait que pour un lieu précis ! La réponse pouvait être transmise par fax, à l’issue d’un délai de plusieurs jours à plusieurs semaines. L’ART avait d’ailleurs autorisé tacitement, dès octobre 1999, l’usage malgré une absence de réponse de sa part, dans les villes de plus de 50.000 habitants, et soumettait les autres demandes aux Ministère de la Défense, s’agissant d’une bande de fréquences habituellement utilisée par les militaires.

Cette obligation (peu suivie en pratique) durera finalement peu de temps, puisqu’elle sera levée dès le 12 juillet 2000, sous la pression des professionnels utilisant la norme Bluetooth, qui commençait à pointer son nez sur la même bande de fréquences.

Pour en savoir plus : un article du Monde de 2000 sur la concurrence des réseaux civils et militaires ; un article de ZDNet de 2000 sur la libération de la bande des 2,4 Ghz.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Souvenir : Sherlock et l’indexation de Mac OS 8.5

Et vous, avez-vous connu les débuts de l’indexation sur Macintosh ? On s’en souvient, les premières versions du Mac, jusqu’à la fin des années 90, n’offraient qu’un outil de recherche rudimentaire. Puis vint Mac OS 8.5 à la fin de l’année 1998, et avec lui Sherlock, un outil de recherche amélioré capable d’interroger des bases de données sur Internet, mais aussi d’indexer le contenu des disques durs, et d’y rechercher ensuite des informations, classées par pertinence.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Tout commençait donc pas une (longue) phase d’indexation. Celle-ci était traitée par une application dédiée, puisque Mac OS 8.5 ne gérait pas encore les « processus » comme le fera plus tard MacOS X. Cette application était cependant masquée : il n’était pas possible d’y accéder en navigant dans le disque dur. En revanche, durant l’indexation, elle apparaissait bien comme une application autonome dans le sélecteur d’applications.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Pour accéder aux réglages de l’indexation, il fallait passer par le menu « Recherche » de Sherlock. Là, il était notamment possible de choisir des disques à indexer, et programmer cette indexation à un horaire moins contraignant.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Philippe Diaz, Apple Macintosh

Didier Diaz, un français chez Apple

Dernièrement, quand nous avons décidé de faire disparaître l’ancienne version de l’Aventure Apple au profit d’un nouveau design plus épuré, nous avons décidé de ne pas reprendre les biographies qui occupaient une place de choix sur le site. Depuis le lancement du site en 2000, de l’eau a coulé sous les ponts, Wikipédia est apparue, et l’on trouve aujourd’hui des ouvrages par dizaines au sujet de la plupart des acteurs de l’histoire d’Apple.

Sur ce blog, nous pouvons dorénavant nous concentrer sur des personnages moins connus, mais qui ont cependant oeuvré dans l’ombre pour faire d’Apple ce qu’elle a été à différentes époques. Voici le premier d’entre eux, que nous avons redécouvert grâce à nos articles précédents, au sujet des Macs ouverts de 1987, et de l’AppleTalk PC Card.

En 1987, L’Ordinateur Individuel interviewait Didier Diaz, chef de produit pour le Macintosh II chez Apple. Voilà ce que disait de lui l’encadré dédié à sa biographie : timide et modeste, sorti de l’École Supérieure de Commerce du Havre, Didier Diaz s’était fait remarquer pendant un stage durant lequel il était chargé de traduire en français l’interface du Lisa. Il s’était ensuite vu confier la responsabilité de faire émerger un marché de logiciels et de périphériques pour le Macintosh à travers le monde.

Didier Diaz Apple

Philippe Diaz, Apple Macintosh

Nous avons extrait une phrase emblématique de son entretien de 1987 au sujet du Macintosh II. Interrogé sur le prix du Macintosh II, qui le plaçait au-dessus de l’IBM PC/AT, haut-de-gamme de la marque, Didier Diaz répondait que le but d’Apple n’était pas d’être le moins cher. Attendre que d’autres inventent des produits et les mettent sur le marché pour ensuite les imiter, ce n’est pas dans l’identité d’Apple. Remplacez “AT” par n’importe quel produit récent (téléphone portable, ordinateur, tablette…) et “Macintosh II” par n’importe quel des produits Apple, et ce credo s’appliquera avec la même actualité.

Didier Diaz interview

Le voici dans l’émission Computer Chronicles dont nous avons déjà parlé l’année dernière. Dans cet épisode daté de 1987, les chefs de produits Apple se succédaient : tout d’abord Charlie Oppenheimer, chef de produit pour le Macintosh SE, puis Didier Diaz qui présentait son Macintosh II aux animateurs Stewart Cheifet et Gary Kildall. Il expliquait que le Macintosh II allait bien sûr répondre aux besoins existants (traitement de texte, tableur…) mais aussi ouvrir la voie à de nouveaux usages scientifiques ou universitaires grâce au système Unix supporté nativement par le processeur 68020. Didier Diaz expliquait également les avantages du format NuBus, dont les cartes étaient identifiées par une puce permettant au système de se configurer sans intervention de l’utilisateur, puis de prendre le contrôle sur l’ensemble de la machine, autorisant la création future de cartes-processeurs plus puissantes. Il présentait fièrement la carte graphique capable d’afficher simultanément 256 couleurs parmi les 16 millions disponibles, et le disque dur atteignant un taux de transfert de 1,2 MB/s… Au passage, il lançait une démonstration de calcul de courbes, à l’aide d’un logiciel prenant en charge le nouveau coprocesseur mathématique 68881 de Motorola. Et si vous poursuivez un peu la vidéo, vous pourrez admirer quelques vues de l’usine où était fabriqué le Macintosh, à Fremont en Californie.

Comme tous les chefs de produits, Didier Diaz n’a pas connu que de bons moments. Le magazine InfoWorld, en mars 1987, racontait ainsi comment un modèle de démonstration du Macintosh II avait planté en pleine présentation, à cause de la puce audio qui était encore en phase de développement. Impossible de redémarrer à l’aide du bouton Reset : il lui avait fallu débrancher le câble de la prise murale, devant un parterre de journalistes médusé…

Didier Diaz a quitté Apple en 1997, avant d’enchaîner plusieurs postes de direction chez CIDCO, OmniSky,AT&T, Aliph et Access. S’il nous lit, nous serions ravis d’avoir de ses nouvelles et de raconter ses souvenirs !

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

Souvenir – L’Album

Et vous, avez-vous connu l’époque où le menu Pomme contenait un Album ? C’était une idée révolutionnaire, à l’époque du lancement du Macintosh. En effet, ce système était purement monotâche : un seul logiciel pouvait être lancé, il fallait donc le quitter pour en lancer un autre. Pour faciliter la vie des utilisateurs, Apple avait intégré plusieurs « Accessoires de Bureau » (« Desk Accessories » en version originale) accessibles à tout moment depuis le menu Pomme : une calculette, le Tableau de Bord, le Sélecteur et, donc, l’Album (Scrapbook à l’origine).

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album permettait de conserver autant de données que la disquette de démarrage pouvait en contenir, simplement en les copiant dans un logiciel avant de les coller dans l’Album. Images et textes étaient acceptées dans les premières versions jusqu’au Système 6, avant que l’Album ne s’ouvre avec le système 7 aux formats plus modernes : QuickDraw 3D, sons, etc.

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album survivra jusqu’à MacOS 9, bien que son intérêt ait diminué avec la généralisation du multitâche. Son avantage était de conserver les données même après un redémarrage, contrairement au simple copier-coller. Lors du passage à Mac OS X, Apple tuera le concept même des Accessoires de Bureau, et laissera d’autres développeurs concevoir des outils susceptibles de gérer de multiples copier-coller à la place de l’Album

Sun Remarketing Fall Catalog 1990

Le Lisa chez Sun Remarketing

Les passionnés d’Apple le savent bien : le Lisa, aussi révolutionnaire qu’il était, n’a pas rencontré un grand succès commercial. Dès 1986, après trois ans de commercialisation, la gamme fut supprimée du catalogue d’Apple. Elle resta cependant disponible chez un spécialiste du matériel reconditionné, l’entreprise Sun Remarketing. Si l’on en croit Wikipedia, Apple fit cesser la commercialisation des derniers Lisa en 1989 pour les détruire. Nous avons pourtant retrouvé un catalogue de la marque, datant de l’automne 1990. Comme on le voit, Sun Remarketing proposait toujours le Lisa, « maintenant aussi bon qu’un Mac Plus » ! En effet, la marque le proposait avec l’émulateur MacWorks Plus, qui offrait au Lisa le support de la ROM améliorée du Mac Plus, ainsi qu’un kit de modification d’écran (pour passer de 720 x 360 pixels rectangulaires à 608 x 432 pixels carrés). Comptez 395$ pour la version dotée d’un seul lecteur 400K, ou 895$ pour disposer d’un lecteur 800K et d’un disque dur interne de 40 Mo.

Sun Remarketing Fall Catalog 1990

Office X Mac VS Keynote 1.0

Bon anniversaire Keynote !

Le 7 janvier 2003, Apple présentait son logiciel Keynote, un concurrent très modernisé du PowerPoint de Microsoft. Pour les utilisateurs de Mac, c’était une vraie révolution: Keynote était rapide et élégant, et jonglait sans difficultés avec les polices de caractères, les images, les transparences, les films QuickTime, et les effets visuels. Voici les conseils que nous avions proposés aux lecteurs d’A Vos Mac en 2003.

Office X Mac VS Keynote 1.0

Le logiciel de présentation d’Apple, comme son concurrent PowerPoint de Microsoft, offre des possibilités très étendues de création de diaporamas et de présentations. Cependant, seul un usage raisonné des fonctionnalités disponibles vous permettra de concevoir des présentations de qualité. En deux mots, voici quelques conseils qui sauront vous être précieux.

De l’uniformité :  Si Keynote fonctionne sur un système de Thèmes, ce n’est pas un hasard : l’un des points forts d’une présentation réussie est d’offrir une unité entre les diapositives, laissant une impression d’uniformité tout au long de la présentation. Les éléments équivalents doivent bénéficier d’un aspect visuel similaire : les titres de parties, de paragraphes, les légendes, les illustrations… Évitez de changer de fond entre chaque diapositive et préférez un fond unique, éventuellement modifié pour les diapositives de transition entre les différentes parties de votre présentation, la trame de votre discours n’en sera que plus claire. Conservez également une ou deux polices de texte uniquement, et variez leur taille et leur graisse, pour différencier les niveaux de titres et de sous-titres.

Sobriété : Fondu-enchaîné, volets, damiers, diagonales, iris, rebond… Les transitions entre diapositives et les modes d’apparition d’éléments ne manquent pas ! Sachez faire le tri, sélectionnez un type de transition simple et appliquez le à toutes vos diapositives, avec là-aussi la possibilité d’en choisir un moins sobre pour vos changements de parties. Évitez de faire apparaître chaque illustration et chaque ligne de texte avec un effet visuel, notamment les arrivées par glissement qui deviennent vite lassantes et finissent par prendre beaucoup de temps dans votre présentation… Pour garder une efficacité visuelle, l’effet doit être rare et en rapport avec l’objet auquel il se rapporte : par exemple, vous utiliserez un effet visuel pour le résultat d’une réflexion, mais vous laisserez apparaître simplement les étapes y conduisant.

Les goûts et les couleurs… Il est vrai que tous les goûts sont dans la nature, et qu’une fois le logiciel payé, on est libre d’en faire ce que bon nous semble… Mais n’oubliez pas que l’assemblée qui vous écoute a besoin du support de votre présentation pour suivre votre raisonnement et son déroulement, et que les « oh ! » et les « ah ! » qui accompagnent une image virevoltante ou un titre ondulant ne sont pas forcément gage d’attention…

Apple Japanese Language kit for Mac OS 7.5

Les autocollants pour clavier japonais d’Apple

En 1995, quand Apple commercialise sont kit logiciel permettant de taper et d’afficher du texte en japonais dans son Système 7, elle fait le choses bien. Elle intègre tout le nécessaire dans une belle boîte comme elle savait le faire à l’époque, avec un CD ou 12 disquettes d’installation.

Apple Japanese Language kit for Mac OS 7.5

Dans la boîte, outre les épais modes d’emploi (également typiques de cette époque où les modes d’emploi en PDF n’étaient pas encore la norme), ou pouvait trouver une feuille d’autocollants transparents à installer sur son clavier. Après avoir bien nettoyé chaque touche, il suffisait d’y apposer chaque autocollant, dans l’ordre indiqué (pour le clavier US). Apple précisait que les autocollants étaient amovibles, mais non-réutilisables.

Apple Japanese Language kit for Mac OS 7.5

Un peu de culture pour finir : voilà ce que dit Wikipedia au sujet des Kanas : les kanas sont des caractères de l’écriture japonaise qui notent chacun une more (unité de rythme différente de la syllabe). Ils ne sont donc pas similaires aux lettres de l’alphabet latin qui, elles, notent théoriquement des phonèmes. Les kanas s’utilisent conjointement aux kanjis (les caractères d’origine chinoise). Ils permettent de noter phonétiquement la langue, ce qui n’est pas en usage avec les kanjis — sauf dans le cas des ateji.

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Network Server, le serveur Apple qu’on peut oublier

Nous poursuivons notre série de brochures publiées par Apple France. Aujourd’hui, voici un beau dépliant qui vous apprend que, grâce au Network Server d’Apple, « vous pouvez enfin faire ce que vous avez toujours voulu faire avec un serveur… l’oublier ! ». Et il faut dire que cette gamme tournant sous AIX, l’Unix d’IBM, avait tout ce qu’il fallait pour simplifier la vie des administrateurs réseau : des baies remplaçables à chaud (tout comme les ventilateurs et les alimentations redondantes), un accès aisé à la carte-mère, et un astucieux système de porte qui pouvait laisser l’accès aux lecteurs amovibles tout en interdisant le retrait des périphériques internes.

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Lentille macro Apple QuickTake

17 février : bon anniversaire le QuickTake 100 !

Il y a 27 ans, le 17 février 1994, Apple présentait son premier appareil photo numérique, le fameux QuickTake 100. C’était à l’occasion de la MacWorld Expo de Tokyo, dans le pays de Nikon et Canon — et le journaliste de MacUser mettait en garde les fabricants d’appareils photos, promettant une nouvelle ère, celle de la photographie numérique. À 750 dollars (5000 francs français), l’appareil de 0,3 mégapixels n’a pas trouvé son public, mais il a ouvert la voie à la démocratisation de la photo numérique, qui a balayé la photographie argentique — et qui, pleinement intégrée dans le moindre téléphone portable, met aujourd’hui en difficulté les grands noms de l’optique.

Apple QuickTake

Si vous n’avez pas encore pris votre abonnement sur le club iGen, c’est le moment d’y penser : nous avons justement échangé quelques mots avec le designer de ce premier QuickTake, Marc van de Loo, qui a partagé ses souvenirs avec nous. Ce sera pour vous l’occasion de découvrir le QuickTake 1000, projet avorté de successeur à la gamme originale.

Mais tant que vous êtes sur l’Aventure Apple, nous vous rappelons que nous vous avions déjà présenté des publicités pour cet appareil ici et , et en voici deux nouvelles pour fêter cet anniversaire ! Vous remarquerez que ces deux publicités mettent en scène un QuickTake 100 connecté à un PC : le QuickTake était l’un des rares périphériques Apple commercialisé dès l’origine en deux versions séparées, pour Mac ou pour Windows.

Apple QuickTake ad 1994

Apple QuickTake ad 1994

Apple 1985 Ad

La pub du dimanche – Écrire sur Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de décembre 1985 pour le Macintosh. Tandis qu’Apple peaufine son Macintosh Plus qui sortira le mois suivant, une série de publicités vante les capacités du Mac 128k et du Mac 512k, les deux seuls modèles alors disponibles. « Voilà ce qui arrive à ceux dont le métier est d’écrire. – Alors les autres – », annonce la marque, en présentant les manuscrits de  Flaubert, Zola, Proust et Tolstoï. « Dommage que Victor Hugo n’ait pas connu Apple, Macintosh, Mac Write, Microsoft Word ou Page Maker d’Aldus », poursuit la réclame, avant de recommander un logiciel de fusion à Chateaubriand (sans accent circonflexe, s’il-vous-plaît) pour envoyer des « lettres d’amour type »  à chacune de ses futures conquêtes…

Apple 1985 Ad

Le manuel du Macintosh Plus

Les croquis du Mac Plus

Le Macintosh Plus a été vendu par Apple de 1986 à 1990, accompagnant les modèles plus puissants pour maintenir un modèle peu coûteux au catalogue. C’est le Macintosh Classic qui le remplacera dans ce rôle. Le guide de l’utilisateur évoluera avec le temps : hier, nous vous présentions les photographies illustrant les têtes de chapitres du premier manuel. Aujourd’hui, voici les croquis illustrant les versions plus récentes du manuel.

Le manuel du Macintosh Plus

Le manuel du Macintosh Plus

Le manuel du Macintosh Plus

Apple Djinn brochure France Télécom

La brochure de l’AppleDjinn, avec France Télécom

Il y a quelques semaines, nous vous avons présenté les photographies de notre AppleDjinn, le petit modem conçu par Apple et France Télécom. Puis nous vous avons rappelé que la marque Djinn a été utilisée à de nombreuses reprises par France Télécom pour des modems, mais pas seulement. En cherchant bien, nous avons aussi retrouvé cette brochure d’époque, avec quelques captures d’écran et des informations techniques.

Apple Djinn brochure France Télécom

Certains des noms cités dans la capture d’écran du Répertoire sont des anciens de chez Apple France : Pascale BIDET, Gérard BUFFONE, Clément DE LA JONQUIERE (chez Apple de 1987 à 1997), Jean-Luc FARAT (chez Apple depuis 1982, décédé en 2008) et Jean-Louis NAUDIN (chez Apple entre 1989 et 1995). Si certains nous lisent, racontez-nous vos souvenirs !

Apple Djinn brochure France Télécom

Cette brochure avait été réalisée en 1993 par l’agence de publicité Huitième Jour.

La brochure anglaise de QuickTime

Alors que l’on a fêté il y a quelques jours les trente ans de QuickTime sur MacGénération, c’est l’occasion de sortir de la naphtaline la brochure diffusée en 1992 par la filiale anglaise d’Apple. Un très beau document, qui affirmait que QuickTime était un logiciel puissant basé sur l’idée simple que les actions parlent plus fort que les mots (en anglais, « actions speak louder than words » est une expression qui n’a pas d’équivalent chez nous et qui signifie que ce que l’on fait, nos gestes, nos actions, en disent plus long à notre sujet que nos paroles).

Brochure Apple 1992 - QuickTime

La première page intérieure indiquait qu’avec le Macintosh et QuickTime, il n’avait jamais été aussi simple de passer des pensées aux actions – là encore, avec un jeu de mot sur action, à la fois l’action au sens de ce que l’on fait, et l’action au sens de ce qui est animé.

Brochure Apple 1992 - QuickTime

En dépliant encore la brochure, on arrivait à une longue quadruple-page, qui renseignait le lecteur sur les moyens de faire bouger ses idées (et toujours un jeu de mot, puisque « bouger », to move en anglais, a donné le nom movie, qui désigne les films de cinéma). Commencer avec le CD QuickTime, installer l’extension système, lire les fichiers d’exemple, puis créer ses propres films par exemple en les important avec la carte VideoSpigot de SuperMac Technology (dont le logiciel venait d’être racheté par Adobe pour donner naissance à Premiere). Parce que voilà : si vous saviez copier-coller, alors vous pouviez monter vos propres films ! Souvenir d’une époque qui n’avait pas encore démocratisé le vidéoprojecteur, Apple proposait de projeter les films au moyen d’un bon vieux rétroprojecteur sur lequel pouvait être positionné un écran LCD transparent, le PC Viewer d’InFocus Systems.

Brochure Apple 1992 - QuickTime

Et au moment de refermer cette brochure panoramique, Apple promettait qu’il était facile de faire un départ lancé grâce au Starter Kit contenant l’extension, le logiciel MoviePlayer, Picture Compressor pour réduire la taille des fichiers PICT, mais aussi Movie Converter, Movie Recorder et bien sûr QuickClips avec toute une sélection de vidéos.

Brochure Apple 1992 - QuickTime

iPod Web Page Automator

Automator, le Web et l’iPod

En 2006, l’iPhone n’avait pas encore été présenté, et dans nos poches, on trouvait plutôt des iPods. Des petits bidules avec un écran à peine plus grands qu’un timbre-poste, tout à fait incapables de se connecter à Internet. Alors pour poursuivre sur son iPod la lecture d’une page web débutée sur son Mac, il fallait ruser, par exemple en ayant recours à Automator comme nous le proposions dans les colonnes d’A Vos Mac en avril 2006.

iPod Web Page Automator

Lancez Automator, qui crée automatiquement un nouveau projet vide. Sélectionnez « Safari » dans la première colonne, puis glissez « Obtenir la page web actuelle de Safari » de la seconde colonne vers l’espace de droite, puis « Obtenir le texte d’une page web ». Ces deux premières commandes ne nécessitent aucune précision, et vous voyez qu’elles sont déjà liées par une flèche. Cliquez ensuite sur « iTunes » à la place de « Safari » et glissez enfin la commande « Nouvelle note iPod » à la suite des deux précédentes.

iPod Web Page Automator

Là aussi, les commandes s’enchaînent au moyen d’une flèche, indiquant que le script est opérationnel. Sélectionnez les réglages comme indiqué sur l’illustration (notamment pour permettre de donner un nom à chaque note). Enfin, choisissez le menu « Enregistrer sous », donnez un nom à votre script, et sélectionnez le format « Application » afin que votre script s’exécute d’un simple double-clic. Placez-le sur le bureau ou dans le Dock afin de faciliter l’accès. Et avant de l’exécuter, vérifiez que votre iPod est connecté et qu’il apparaît sur le bureau (réglage « Activer l’utilisation comme disque dur » dans les Préférences « iPod » d’iTunes). Dans le cas contraire, le script échouera.

La mission Handicaps d’Apple France (1997)

Nous poursuivons notre exploration de brochures spécifiques à Apple France, avec ce très rare document sur la « Mission Handicaps » de la marque. Ce groupe, intégré au département santé, avait pour but de promouvoir l’idée que l’utilisation des ordinateurs Apple par les personnes handicapées, quelles que soient leurs déficiences, était source d’amélioration de la qualité de vie, d’insertion professionnelle ou scolaire, et de contrôle de son environnement. On y apprenait ainsi que la marque avait créé dès 1985 son premier département dédié aux solutions pour les personnes handicapées.

Et il est vrai qu’en cette année 1997, le Macintosh disposait déjà de sérieux atouts pour faciliter son usage par des personnes atteintes de différents handicaps : le tableau de bord CloseView permettait de zoomer en permanence sur une partie de l’écran (en suivant le curseur de la souris) et au besoin d’inverser les couleurs, tandis que Easy Access simplifiait le déplacement de la souris avec le clavier (Mouse House), permettait d’éviter des frappes involontaires au clavier (Slow Keys), et autorisait à décomposer les raccourcis claviers en plusieurs appuis consécutifs (Sticky Keys).

La brochure s’ouvrait sur un témoignage de Marie-Christine Agon, psycho-sociologue et elle-même atteinte d’un sévère handicap physique : « Grâce à l’ordinateur, j’ai pu conserver mon emploi et ma vie a été agréablement bouleversée par ma réussite professionnelle. Mon intégration sociale et l’autonomie acquise à mon poste de travail ont été facilitées par l’outil informatique et les périphériques d’accès qui pallient à mon handicap physique évolutif ». Mme Agon est décédée en 2007, non sans avoir poursuivi son œuvre en faveur des personnes handicapées.

Apple France brochure Mission Handicaps 1997

Au verso, la brochure  proposait plusieurs contacts destinés à venir en aide aux personnes souffrant de différents types de handicaps : physiques, visuels, ou de communication. Ces associations et instituts étaient à même de proposer des périphériques et logiciels adaptés à chacun de ces « utilisateurs extraordinaires », auxquels Apple réservait un espace dédié lors de l’Apple Expo annuelle à Paris. Catherine Papouin, contact pour cette thématique, a passé vingt-deux ans chez Apple d’après sa fiche Linkedin et a poursuivi ensuite son engagement sous d’autres formes.

Apple France brochure Mission Handicaps 1997

Combien vaut un Spartacus dans son carton ?

Si vous vous demandez ce que peut bien valoir un Twentieth Anniverary Macintosh (ou Spartacus) dans sa boîte d’origine, alors voici la réponse : 1375 $. Un tel modèle vient en effet de se vendre sur le fameux site d’enchères eBay.  Cet ordinateur d’exception a marqué les vingt ans de la marque à la pomme, en 1997 (la commercialisation avait pris un peu de retard, puisqu’Apple avait  fêté ses 20 ans en 1996…). Vendu à l’origine 7500 dollars, il fut rapidement bradé. 12.000 exemplaires furent produits, avant que le moule soit volontairement détruit pour garantir le caractère limité de cette série.

Un Spartacus sur eBay

Ce type de vente n’est pas exceptionnel : rien que ces dernières semaines, on a vu passer sur eBay un modèle upgradé en G3 400 Mhz, remporté aux Pays-Bas pour 1750 euros, et un autre aux Etats-Unis pour 840 dollars. Un vendeur a même proposé un Spartacus dans son carton neuf, jamais ouvert, en février dernier : les enchères sont montées à 3350 dollars !

Un Spartacus sur eBay

[mise à jour du 30/05/2019] Un autre Spartacus en très bon état vient de se vendre sur eBay, complet avec son carton, son manuel utilisateur et deux stylos. Il a atteint 1675 dollars, soit environ 1500 euros.

QuickTime 4 codec in QuickTime 2.5 interface

Une astuce pour QuickTime 4

Dans notre rubrique d’Astuces aujourd’hui, comment contourner l’hideuse interface de QuickTime Player 4, tout en continuant à bénéficier des nouveaux codecs de ce format ?

QuickTime 4 codec in QuickTime 2.5 interface

Vous le savez, l’interface “aluminium brossé” de Lecture QuickTime version 4 ne fait pas l’unanimité. Si vous faites partie des utilisateurs qui ne l’aiment pas, voici une astuce qui vous ravira sûrement : il n’y a rien à modifier ni à jeter. Il vous suffit de trouver une ancienne version de Lecture QuickTime (la version 2.5 marche parfaitement) : sur un CD de magazine, des disquettes d’installation du système, chez un ami qui a gardé un vieux Mac sans le mettre à jour… QuickTime étant gratuit, vous n’encourez aucune sanction : il ne s’agit pas de piratage. Copiez ensuite l’application seule sur votre disque dur (ne remplacez aucune extension ou tableau de bord). Vous pouvez maintenant lire vos films QuickTime avec l’ancien lecteur, en conservant une parfaite compatibilité avec QuickTime 4 et en évitant les inconvénients de son lecteur.

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.

Un kit de transfert sur t-shirt pour Macintosh

Vous cherchez une solution simple et élégante pour transférer les plus belles images de votre Macintosh vers un T-Shirt ? Alors cette annonce publiée sur eBay est faite pour vous ! Vous y trouverez un kit commercialisé en 1984 par la marque Diversions : l’Underware Ribbon. Une solution très ingénieuse, puisqu’elle ne nécessitait pas de papier spécial. C’est le ruban encreur de l’imprimante ImageWriter qui était remplacé par un modèle spécial, qui déposait sur du papier standard une encre pouvant ensuite être transférée sur du tissu.

Ensuite, il ne restait plus qu’à appliquer un bon coup de fer à repasser sur la feuille de papier positionnée sur le vêtement, pour y transférer ce que vous y aviez imprimé. Le fabricant recommandait d’utiliser des tissus 50% coton et 50 polyester : tout en coton, le tissu absorbait mal le transfert ; tout en polyester, il fondait sous la chaleur du fer à repasser…

Une image extraite du magazine Color Computer Users d’avril 1986

À part son packaging, ce kit n’avait rien d’exclusif au Macintosh, puisque la marque proposait également le même kit de transfert pour différentes imprimantes de l’époque : IBM, Epson, Okidata, Nec ou encore Star Gemini. Évidemment, seules les imprimantes matricielle étaient concernées, et non les modèles laser et jet d’encre. Et puis il fallait disposer d’un logiciel capable d’afficher ou d’imprimer « en miroir » l’image à transférer.

Pour égayer un peu le t-shirt, il était possible d’acquérir un kit avec des Underware ColorPens qui ajoutaient (à la main) un peu de couleur. Plus tard, à l’arrivée des imprimantes matricielles en couleurs, la marque avait même proposé des Underware Ribbons en couleurs.

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

Bon anniversaire Mac OS 8 !

Le 26 juillet 1997, Apple présentait la principale mise à jour de son système d’exploitation, après six années passées sous le Système 7. On l’a un peu oublié, mais Mac OS 8 révolutionnait véritablement l’interface du système d’Apple, ce qui était nécessaire face à la déferlante de Microsoft Windows 95. Dans MacOS 8, on retrouvait beaucoup des technologies qui avaient été espérées pour Copland, notamment l’interface Platinum et ses menus contextuels… mais pas la mémoire protégée ni le multitâche  préemptif.

Pour plus de détails, voici une brochure de l’époque, éditée par Claris !

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

Apple vendra 1,2 millions d’exemplaires de son système d’exploitation en deux semaines, le meilleur démarrage de tous les temps pour la marque. Pour comparer, Microsoft avait écoulé un million de copies de Windows 95 en quatre jours seulement.

Source : Wikipedia

Préférences Exposé MacOS X

Astuce : Exposé en glissé-déposé

Nous continuons d’explorer nos archives de vieilles astuces, publiées dans la revue A Vos Mac en 2003. En voici une qui est toujours aussi efficace et pertinente, et qui réjouira ceux qui ont l’habitude de jongler entre plusieurs applications : par exemple pour passer une image d’un mail à un traitement de texte, pour glisser une icône sur une fenêtre de logiciel, pour déposer un texte depuis un document vers un autre…

Avant Exposé, il fallait obligatoirement que les deux fenêtres soient visibles. Maintenant, ne vous souciez plus d’ordonner votre écran : si votre fenêtre est ouverte, elle est accessible ! L’astuce consiste tout d’abord à régler, dans les Préférences Système, l’utilisation d’un ou deux coins de l’écran pour Exposé. Ainsi, passer la souris sur le coin sélectionné permet d’activer Exposé. Dans l’exemple, le coin supérieur droit a pour fonction d’afficher toutes les fenêtres de l’écran.

Préférences Exposé MacOS X

 

Ensuite, il suffit d’attraper un objet (sur la photo d’écran, une image dans un e-mail), de le glisser tout d’abord vers le coin de l’écran, pour afficher toutes les fenêtres, puis, sans avoir relâché la souris, vers la fenêtre souhaitée (dans l’exemple, un traitement de texte). Laissez la souris, toujours appuyée, quelques instants sur la miniature de la fenêtre : celle-ci clignote, puis reprend sa taille normale, au premier plan de l’écran ! Il n’y a plus qu’à relâcher la souris juste à l’endroit où vous voulez déposer votre image. Magique, non ?

Exposé sur Mac OS X en 2003

iPod Mini

Bon anniversaire l’iPod Mini !

L’iPod Mini souffle ses 15 bougies, le temps tourne pour le petit baladeur ! Il reste aux yeux de la rédaction de l’Aventure Apple comme la production emblématique de la gamme : développement de la molette cliquable qui restera inchangée dans son fonctionnement jusqu’à l’arrêt de la production des iPod à molette en 2017 par exemple. Ou encore apparition des couleurs, dont on vous a parlé ici. Sa robustesse, grâce à sa robe métallique anodisée, était également appréciée par tous. Les passages sous les roues des voitures ne l’effrayaient pas !

iPod Mini

Le plus vieil iPod de l'histoire de l'humanité

L’iPod, dans un manuel de 1966

Qui a inventé l’iPod, et notamment sa fameuse roue de navigation ?  Jonathan Ive, Tony Fadell, Moby, Kane Kramer ? Hé bien non : notre surprise fut grande de découvrir dernièrement que le véritable créateur du design de l’iPod original, reconnaissable entre tous, est Pierre Poignon, un dessinateur industriel, créateur d’un ouvrage de référence dont l’édition de 1966 ne laisse aucun doute sur ses talents de visionnaire. Tout y est : la forme aux bords arrondis, l’écran, la molette et son bouton central…

Le plus vieil iPod de l'histoire de l'humanité

Nike + iPod box

Bon anniversaire, Nike+iPod !

Le 13 juillet 2006, Apple commercialisait un petit accessoire en partenariat avec Nike, une forme de co-branding plutôt inhabituelle pour la marque (qui ne se gêne pas, à l’inverse, pour rebadger des produits concurrents sous sa propre bannière). Le traqueur Nike + iPod se présentait sous la forme d’une capsule ovale destinée à prendre place dans une chaussure : certains modèles Nike étaient équipés d’un emplacement dédié ; pour les autres chaussures, il fallait se débrouiller. Équipé d’un petite batterie (non rechargeable et non remplaçable…), il dialoguait avec un récepteur fixé à l’iPod par la prise Dock, ou directement avec certains modèles d’iPods ou d’iPhones pré-équipés du récepteur en interne.

Nike + iPod box

Une fois équipé, le sportif pouvait visualiser ses temps et distances de parcours, le nombre de pas et de calories, dans une application dédiée sur l’iPod, également chargée d’annoncer les étapes de la course, selon les réglages fixés par l’utilisateur. Ce capteur n’étant pas basé sur les signaux GPS mais uniquement sur un signal piézoélectrique, une calibration sur cent mètres était nécessaire pour obtenir les meilleurs résultats…

Nous avons déjà parlé de la boîte de ce kit, dans un précédent article remarquant son réemploi pour d’autres produits plus récents de la marque.

Le Newton de Siemens sur eBay

Avis aux amateurs de Newton : on trouve ces jours-ci, sur le site d’enchères eBay, un Siemens NotePhone. Si ce nom de modèle ne vous dit rien, c’est simplement parce qu’il s’agit de la déclinaison du Newton MessagePad imaginée par le constructeur allemand.

Siemens NotePhone

Le matériel et le système étaient identiques à ceux du modèle d’Apple, mais Siemens y avait ajouté sa petite touche, notamment en créant une station d’accueil qui faisait aussi fax et téléphone. Ainsi, il était possible de préparer un fax sur le NotePhone en déplacement, et celui-ci était automatiquement expédié au moment de poser le NotePhone sur sa base. Siemens avait donc adapté un modem dans un format adapté au PDA lui-même (c’est la partie située à droite sur cette photo). Les deux pouvaient s’emporter ensemble, pour pouvoir connecter le NotePhone à un réseau sans l’aide de sa base-téléphone.

Siemens NotePhone
Image : Rare & Old Computer Blog

Sorti en 1994, le système coûtait 2400 Deutsche Marks — soit approximativement 8000 francs français — soit à peu près 1700 de nos euros en tenant compte de l’inflation. Le prix de 199 euros paraît un peu suréavalué : un modèle du même type s’est vendu il y a quelques jours pour 52 euros, aux enchères.

Siemens NotePhone boîte

Publicité pour les PowerBooks G4 12 et 17 pouces d'Apple

La pub du dimanche – Le PowerBook G4 17 pouces

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 2003 pour les PowerBook G4 12 et 17 pouces. Epoque sympathique où l’on avait le choix entre trois tailles d’écrans dans la gamme d’Apple, sans compter les iBooks qui complétaient l’offre en 12 et 14 pouces d’entrée de gamme.

Le PowerBook G4 12 pouces démarra sa carrière à 867 Mhz, puis grimpa jusqu’à 1.5 Ghz, mais ne passa jamais aux processeurs Intel. Apple préféra faire disparaître ce modèle, en même temps que la gamme iBook, pour lancer son nouveau MacBook 13.3 pouces en 2006.

Publicité pour les PowerBooks G4 12 et 17 pouces d'Apple

Badge Apple Macintosh en la education Picasso

Des badges et des pin’s Apple sur eBay

Il y a actuellement sur eBay toute une série de badges vendus par un ancien employé d’Apple. Parmi eux, quelques-uns valent vraiment le détour. Par exemple, ce badge « Apple dans l’éducation » de 6 cm environ, aux couleurs des visuels « Picasso » accompagnant le Macintosh et le Lisa en 1984-1985. En revanche, on se demande bien ce que cet écran est censé représenter : ni un Macintosh ni un Lisa, peut-être un moniteur d’Apple II encore très en vogue dans les écoles ?

Badge Apple Macintosh en la education Picasso

Exceptionnel aussi, ce pin’s « Croix de Apple », en émail cloisonné. D’après le vendeur, ce pin’s venait récompenser un employé ayant réalisé un travail exceptionnel, autour de 1980. Il précise également qu’une autre version circule, avec le texte « Croix d’Apple ».

pin's employé apple badge Croix de Apple

Et comme on peut même apprendre des choses sur eBay, voici le badge « Silver Surfer ». Ce surfeur d’argent était le nom de code d’un projet de logiciel de base de données développé par Laurent Ribardière au milieu des années 1980, et qu’Apple devait ensuite proposer sous sa marque. Sous la pression des concurrents déjà actifs dans ce domaine, Apple avait finalement renoncé à commercialiser son propre logiciel, et l’équipe avait poursuivi son travail sous sa propre marque « 4D ».

4D silver surfer badge

Autre vague, un peu plus ancienne, la « troisième vague » qu’Apple invitait à attraper. C’était la vague de l’Apple III, ce modèle promis et reporté à plusieurs reprises jusqu’en 1981.

Apple III badge : catch the third wave

Et que dire de ce badge « Macintosh 100 days » célébrant le centième jour de commercialisation du petit Macintosh en 1984 ? Qui aurait cru que, 13 678 jours plus tard, on en parlerait encore ?

Apple Macintosh 100 days badge

On aime bien aussi ce très beau pin’s, très travaillé, aux couleurs du service après-vente « AppleCare ». AppleCare, on vous en a déjà parlé, c’est l’une des marques les plus anciennes encore utilisées au sein de l’entreprise.

Applecare pin's

Dans un autre style, voici un badge qui récompensait les employés qui acceptaient de renoncer à leur salaire du 17 novembre au profit d’actions de charité.

Apple badge giving pay 17th november

On finira ce tour d’horizon avec ce badge ironique, un « R.I.P. PCjr 1984 – 1985 » par lequel la marque présentait à IBM ses condoléances pour le décès prématuré de son modèle « PC Junior », retiré de la vente après à peine six mois de commercialisation. On peut imaginer que ce badge était une initiative d’un salarié ou d’une équipe, car on imagine mal Apple donner officiellement dans ce type d’humour noir…

Apple RIP IBM PC junior badge

Et il y en a encore des dizaines, qu’on vous invite à aller admirer, et pourquoi pas, acheter !

Apples badges

Vous méritez une promotion

Aujourd’hui, nous vous présentons un bon de réduction valable jusqu’à Noël 1982 dans le réseau de revendeurs Apple en Grande-Bretagne. Pour une fois, nous avons affaire à un jeu de mot qui marche aussi bien en anglais qu’en français : You deserve a promotion / Vous méritez une promotion. Ce n’est pas toujours aussi simple de traduire un jeu de mot… On remarque par ailleurs sur la première page la montgolfière Apple et la Porsche 935 des 24H du Mans 1980.

Apple : you deserve a promotion

Au verso, l’utilisateur découvrait ses trois bons de réduction : 200 livres pour un Apple II accompagné du lecteur de disquettes Disk II ; 50 livres pour l’achat d’un second lecteur de disquettes ; et autant pour un pack composé d’Apple Writer II, de Business Graphics II et de la carte Apple Langage Card qui offrait 16 Ko de mémoire vive, une ROM améliorée et un BASIC amélioré.

Apple : you deserve a promotion
La seconde génération d'écouteurs d'iPod

Bon anniversaire l’iPod !

Il y a dix-sept ans tout rond, Apple présentait son premier iPod. Son disque dur de 5 Go capable d’embarquer un millier de chansons était l’un des premiers modèles 1,8 pouces du marché. Au-delà de cette petite prouesse, l’iPod se démarquait aussi par sa roue de navigation, par l’intégration avec iTunes, par sa mémoire tampon de 20 minutes (contre quelques secondes pour les lecteurs de CD portables), ses dix heures d’autonomie, et le câble FireWire qui lui offrait une grande rapidité de transfert. Pour démontrer tous ces avantages justifiant son prix faramineux de 3.600 francs, Apple avait conçu un spot publicitaire d’une minute que voici :

MacG avait publié en 2013 une belle rétrospective du premier iPod, pour ceux qui aurait raté ça à l’époque. L’Aventure Apple dispose également d’une page consacrée à l’iPod et à toutes ses déclinaisons, Nano, mini, Classic, Touch… On a du mal à l’imaginer, mais lors de la présentation de l’iPod, tout le monde s’était demandé ce qu’Apple imaginait en s’attaquant à ce marché de niche, avec un modèle hors de prix…

Menu Pomme Mac OS X DP2

Le Menu Pomme à travers les âges

Le Menu Pomme, qui nous accompagne depuis 1984, a eu une existence mouvementée. Jusqu’au Système 6 (1988-1991), il était géré par l’ordinateur, on ne pouvait pas le modifier. Du Système 7 jusqu’à Mac OS 9, le menu Pomme disposait d’un dossier à son nom dans le Dossier Système. Il était possible d’y glisser des fichiers, des dossiers, des alias, et de les retrouver directement dans le menu Pomme ensuite. On pouvait même supprimer les éléments de base de ce menu, comme le raccourci vers les Tableaux de Bord ou les Applications Récentes. Nombreux étaient les utilisateurs qui y avaient glissé des raccourcis vers leurs fichiers indispensables.

Dossier Menu Pomme dans Mac OS 9

On l’a un peu oublié, mais cette fonction avait été conservée – et améliorée – lors du développement de Mac OS X. Dans les versions Developper Preview 1 et 2, la dernière commande du menu Pomme était un outil de configuration, qui donnait accès à une fenêtre de préférences où l’on pouvait gérer les éléments du menu, les réorganiser, ajouter des sous-menus, des raccourcis, des séparateurs…

Menu Pomme Mac OS X DP2

Et comme on pouvait encore décrocher un menu pour le maintenir affiché en permanence à l’écran, on disposait ainsi d’une sorte de Dock avant l’heure (le vrai Dock tel qu’on le connaît ne réapparaîtra qu’avec la version DP3 et son interface Aqua). Remarquez également qu’à cette époque, le menu Pomme donnait encore accès à la fenêtre « À propos » de l’application au premier plan, puisqu’Apple n’avait pas encore décidé d’ajouter un menu pour l’application, entre le menu Pomme et le menu Fichier…

Menu Pomme Mac OS X DP2

Plus étonnant, le Menu Pomme avait même disparu lors de la sortie de la Developper Preview 3, en janvier 2000. Plus exactement, la pomme avait migré au centre de la barre des menus, d’où elle devait en quelque sorte « irradier » tout l’écran par sa présence. Cette icône ne servait plus à rien, à part à décorer la barre des menus. D’ailleurs, si un menu venait à atteindre son emplacement, elle disparaissait, tout simplement. Contrairement aux apparences, le Menu Pomme n’avait pas été remplacé par un menu Mac OS : le premier menu était celui de l’application (comme on le voit encore aujourd’hui immédiatement après le Menu Pomme), mais il prenait à l’époque l’icône du programme, plutôt que son nom (il s’agit ici de l’icône du Finder).

Mac OS X DP3 Finder

Publicité de 1994 pour le Newton d'Apple

La pub du dimanche – Newton

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité d’octobre 1994 pour le Newton. N’hésitez pas à composer le 3615 Apple pour en savoir plus (1,27 F/mn soit environ 0,19 euros/mn).

À l’époque, le MessagePad 110 venait d’arriver en France avec sa version localisée du système et de la reconnaissance d’écriture. Comme le notait Le Monde, Apple estimait alors tenir « ce même concept technologique révolutionnaire qui a fait le succès de ses micro-ordinateurs Macintosh ».

Publicité de 1994 pour le Newton d'Apple

Brochure Apple SEEDRIN MacPaint

Une brochure extraterrestre pour MacPaint

Aujourd’hui, nous vous présentons une petite brochure de SEEDRIN, la filiale française d’Apple, dédiée à MacPaint, son logiciel de Dessin Assisté par Ordinateur. Et même le meilleur programme de création artistique sur un Ordinateur Personnel. Une brochure avec des extra-terrestres tout mignons. Et une capture d’écran réalisée avec un vrai appareil photo devant un vrai écran de Macintosh : pas de Commande-Majuscule-3 à l’époque, surtout que le simple fait de cliquer sur un menu bloquait totalement le système. Comme les extra-terrestres, le multitâche était de la science-fiction à l’époque !

Brochure Apple SEEDRIN MacPaint

Et puisqu’à l’époque il fallait tout expliquer à un public qui n’imaginait même pas ce qu’était une souris, le verso de cette brochure revenait sur les fondamentaux : outils de sélection, pinceaux, remplissage, modification de la taille des objets, miroirs, rotations, typographies, motifs… Autant de fonctions accessibles grâce à la souris et aux menus. Et il ne vous restera plus qu’à générer simplement et rapidement sur papier la reproduction fidèle de votre dessin grâce à l’imprimante ImageWriter.

Brochure Apple SEEDRIN MacPaint

Résultat de recherche d'images pour "quartzo 1/43 porsche apple" 1/43 Porsche 935 K3 - Apple Computer - Quartzo

Une toute petite Porsche Apple

Suite à notre article relatif à la Porsche 935 ayant participé aux 24 heures du Mans en 1980 sous les couleurs d’Apple, un lecteur sympa nous a fait parvenir cette reproduction au 1/43e produite par Quartzo.

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À cette occasion, nous nous sommes aperçus d’un détail qui nous avait auparavant échappé : les roues de cette voiture sont dotées de jantes aux couleurs personnalisées : bleu, jaune, orange et violet ! Après vérifications, celle ayant participé aux 24 heures du Mans avait bien les quatre roues identiques, avec des jantes à branches jaunes. En revanche, lors de ses autres apparitions, notamment au Grand Prix du Los Angeles Times de 1980, la voiture était effectivement équipée de jantes pleines et colorées.

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En tout cas, un grand merci à notre fidèle lecteur pour cette sympathique attention. Si vous aussi vous souhaitez nous faire parvenir une brochure, un accessoire, un iMac Pro tout neuf, ou vous débarrasser d’une collection Apple qui prend la poussière, visitez notre page de contact !

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Apple Workgroup Server 95

Publicité : Le Workgroup Server 95

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page publiée par Apple France en 1993. À l’honneur, le Workgroup Server 95, un Macintosh d’un genre un peu particulier, dédié à la fonction de serveur : partage de fichiers et d’imprimantes, messagerie électronique, agenda partagé, bases de données 4D ou Oracle 7, sans oublier la sauvegarde sur bande DAT 4mm. Bref, de quoi faire pour le groupe de travail ce que Macintosh a fait pour l’individu. Tout ça grâce aux logiciels AppleShare Pro et AppleShare 4.

Apple Workgroup Server 95

Apple IIc vieilli, jauni, ou blanchi

Comment blanchir les plastiques jaunis ?

Devant le succès de cet article sur la meilleure manière de blanchir les plastiques, nous avons décidé de le mettre à jour avec une version plus complète et plus pratique pour donner une deuxième jeunesse à nos appareils préférés, dont le plastique a jauni à cause du soleil. Suivez notre pas-à-pas et nos conseils pratiques pour parvenir au meilleur résultat !

I. Est-ce que ça marche vraiment ?

Oui, on peut réellement rendre bien blanc un plastique qui a jauni à cause de l’exposition prolongée au soleil. Regardez ces deux Macintosh Colour Classic : ne préférez-vous pas la version de droite ? Souvenez-vous tout de même que les premiers Macs, jusqu’au Mac Plus, étaient beiges plutôt que gris : vous ne pourrez pas changer leur couleur d’origine !

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil

Pour cet exercice pratique, nous allons nous attaquer à une imprimante Apple StyleWriter de 1991. Imaginez plutôt : presque trente ans, dont quelques années, posée sur un coin de bureau face à la fenêtre ! Déplacez le curseur sur l’image suivante pour apprécier l’évolution, en lumière naturelle et sans trucage !

 

II. De quoi a-t-on besoin ?

Pour blanchir un Macintosh jauni par le temps, vous n’avez besoin que de quatre choses :
une paire de gants et des lunettes de protection, absolument indispensables pour protéger votre peau et vos yeux, car nous allons utiliser…
– du peroxyde d’hydrogène (ou « eau oxygénée »), une solution aqueuse aux propriétés oxydantes et blanchissantes, qui peut provoquer des irritations cutanées et des lésions oculaire graves ;
– et un gros pinceau.

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil

On trouve du peroxyde d’hydrogène à différents dosages, depuis la version à 3% destinée au nettoyage des plaies (par ici sur Amazon), jusqu’à des solutions concentrées à 35% extrêmement agressives (par ici sur eBay – neuf !), en passant par l’intermédiaire à 12% (par ici sur Amazon).

III. Comment procéder ?

Après un nettoyage traditionnel, à la microfibre ou à l’éponge magique (par ici sur Amazon !), certains conseillent d’immerger l’objet à blanchir directement dans un bain de peroxyde d’hydrogène. De notre côté, faute de pouvoir toujours démonter complètement l’objet à blanchir, ou de pouvoir disposer d’un bac de taille suffisante, nous préférons utiliser un bon vieux pinceau.

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil

Seule contrainte : contrairement à l’option « bain », l’option « pinceau» impose d’intervenir à plusieurs reprises, pour badigeonner régulièrement la surface à blanchir. On trempe le pinceau dans l’eau oxygénée, et on étale sur l’objet. Évidemment, plus le peroxyde d’hydrogène est concentré, moins il faut badigeonner souvent. Ainsi, avec une solution à 35%, nous avons blanchi cette imprimante en deux heures, à raison d’un badigeon par quart d’heure. La réaction est visible à l’œil nu (ou plutôt, à l’œil bien protégé derrière les lunettes de protection) : elle provoque l’apparition de tâches plus claires, qui vont petit à petit gagner toute la surface de l’objet.

Pour accélérer la réaction, il faut exposer la pièce en plastique face au soleil. L’idéal, c’est une petite véranda, ou une vitre bien orientée. Attention aux ombres qui pourraient masquer le soleil sur une partie de l’objet : le blanchiment ne serait plus uniforme. Pensez à tourner l’objet entre chaque badigeon pour exposer tour à tour les différentes faces.

IV. Faut-il faire un test préalable ?

Globalement, les plastiques bruts, teints dans la masse, résistent très bien à l’eau oxygénée. Bien sûr, pour un objet unique ou une œuvre d’art, vous devrez prendre vos précautions et réaliser un test préalable sur une partie discrète. Plus le peroxyde d’hydrogène est concentré, plus vite le plastique pourrait s’abîmer. Regardez de plus près le logo Apple de notre imprimante : alors que le plastique a bien blanchi, et que la sérigraphie « StyleWriter » a parfaitement tenu, les couleurs de la pomme ont cloqué !

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil

Comment protéger ces zones sensibles ? Bien sûr, nous pourrions vous recommander de les couvrir de scotch, comme nous l’avons fait avec le bouton de cette souris ADB :

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil

Après badigeon, exposition au soleil, et retrait du scotch, la différence entre les deux zones était flagrante : un corps bien gris, mais un bouton encore tout jaune :

Blanchir le plastique du Macintosh, jauni par le soleil, ADB Mouse II

Cependant, vous le remarquez sur la photo : l’eau oxygéné parvient par endroits à se glisser sous le scotch et à faire son office même avec une exposition au soleil quasiment nulle. Nous ne pouvons donc vous donner qu’un seul conseil : pour préserver une pièce, il faut la démonter ! S’il n’est pas possible d’y parvenir, il faudra tourner autour très précisément avec un pinceau fin, en évitant les coulures…

Rappel : protégez toujours vos mains et vos yeux… et éloignez les enfants et les animaux domestiques !

Think Different Apple a-t-elle volé « Think Different » à Jack Kerouac ?

Le Macintosh SE/30 d'Apple Vous ne devinerez jamais comment le Macintosh SE/30 aurait dû s’appeler !

Disney Apple J.P. Drive Die Cast Car - Chaser Series - Cars 3 Des voitures Apple… et Disney !

Apple DOS 3.2 manual Richard Shacklock 1565 Des excuses du 16e siècle pour les erreurs d’Apple

Apple QuickTake 200 front with box Quel est le lien entre Apple et le DS-7 ?

Avez-vous déclaré votre écran Apple à l’État ?

En 1981, les clients du tout nouvel Apple /// font encore figure de pionniers de l’informatique. Imaginez que même en 1984, à peine 8% des foyers américains disposaient d’un ordinateur ! Il faut dire que rien n’était simple à l’époque. Les ordinateurs étaient encore complexes à appréhender, leur système était toujours basé sur des lignes de commandes à connaître par cœur, et même le simple fait de posséder un écran nécessitait une déclaration d’acquisition ! Nous avons justement retrouvé le formulaire qu’il fallait renvoyer à Apple pour être enregistré dans les fichiers prévus par le Code des Règlements Fédéraux, suite à l’achat de ce premier écran fabriqué par la marque à la pomme.

Dans le sous-chapitre J de son chapitre 21 sur l’alimentation et les médicaments, ce recueil de règles administratives aborde la question des appareils émettant des rayons X. Or les écrans à tube cathodique émettaient ce type de radiations ionisantes nocives pour la santé, certes en très petite quantité, mais suffisamment pour nécessiter un suivi particulier de leur commercialisation (qui cessera ensuite avec l’évolution de la réglementation et l’amélioration de la sécurité des écrans eux-mêmes).

Pour l’anecdote, on se souviendra qu’en France aussi, nous avions connu une situation comparable avec la première borne AirPort, soumise à déclaration ou autorisation auprès de l’Autorité de Régulation des Télécommunications, en 1999. Il s’agissait à l’époque de protéger les réseaux de télécommunications militaires, bien plus que la santé des utilisateurs…

A propos d'Hypercard - About box avec Bill Atkinson

Mais où est passé Claris HyperCard ?

Dans un billet précédent, nous évoquions la naissance de Claris, la filiale d’Apple en charge des logiciels tels que MacPaint ou MacWrite. Si elle a veillé aux destinées de ces logiciels durant plus de dix ans,  elle n’a en revanche conservé que quelques mois la pépite d’alors, j’ai nommé HyperCard, le logiciel révolutionnaire du génial Bill Atkinson.

A propos d'Hypercard - About box avec Bill Atkinson

Comme le rappelle Danny Goodman dans son guide The Complete HyperCard 2.2 Handbook, au moment où Apple crée sa filiale Claris, il est prévu de lui confier non seulement HyperCard, mais aussi d’autres technologies logicielles liées au système d’exploitation (on pense notamment à QuickTime). Mais seul HyperCard fait finalement le voyage. Et pour lui, la première conséquence est dramatique : Claris décide d’en faire un logiciel payant, alors qu’il était fourni gratuitement avec tous les Macs. Puis la direction de Claris semble se désintéresser de ce produit, d’autant plus que toute l’équipe de développement n’a pas rejoint la filiale.

Les choses sont tellement compliquées qu’en mars 1993, dans une interview de son PDG Dan Eilers, la revue Infoworld évoque une « relation embrouillée entre parent et enfant au sujet d’HyperCard ». En effet, comme la marque l’avait elle-même annoncé en janvier, Apple venait de réintégrer en son sein les équipes de développement d’HyperCard, qui planchaient sur une version en couleurs de ce logiciel. En effet, dans le même temps, une équipe chez Apple travaillait aux futurs outils de développement liés au système d’exploitation, notamment la technologie AppleScript. Il paraissait logique de les réunir « sous un même toit ».

Finalement, Apple transfèrera HyperCard à Claris sous sa version 2.1, et le récupèrera dès la version 2.2. Résultat : on ne trouve presque plus aucune trace de ce passage d’HyperCard chez Claris. Tout au plus une ou deux images en cherchant bien, comme cette photo issue de la collection de l’internet Macintosh User Group (iMUG) :

HyperCard 2.2 box by Claris

Le blog System Folder avait également exhumé il y a quelques années la fenêtre « Lire les Informations » de Claris Hypercard 2.1 :

Claris Hypercard 2.1 about box

Enfin, de notre côté, nous avons dégoté dernièrement le guide du langage HyperTalk qui a rejoint ainsi la collection de l’Aventure Apple :

Manuel Script Language Guide Hypercard par Claris

Sources : Infoworld (via Google Books) ; Museums Victoria ; MacGénération.

Apple 1993 Spartacus Pomona Concept

Ceci n’est pas un Spartacus !

On connaît bien le Spartacus, ou Twentieth Anniversary Macintosh, cet ordinateur commercialisé en série limitée en 1997, pour fêter les vingt ans d’Apple, avec un peu de retard… On connaît moins l’histoire de son développement, qui remonte à 1992, quand Apple commence à s’interroger sur la manière d’offrir un successeur au Macintosh Classic Couleur. Mais pas un simple ordinateur, non : un système qui trouverait sa place au salon, comme la télévision et la chaîne hi-fi. Cinq années de recherche s’ensuivirent, sous le nom de code Pomona. Cinq années pour boucler la boucle, imaginer dix modèles différents, et finalement reprendre le premier modèle en mousse de Robert Brunner (inspiré par le danois Bang & Olufsen), et le faire renaître en une réalisation magistrale de Jonathan Ive.

Apple 1993 Spartacus Pomona Concept

Tout cela, on l’apprend dans l’incontournable livre Apple Design : The Work of the Apple Industrial Design Group, dont on a déjà parlé ici plusieurs fois. Vous y retrouverez de nombreuses photos, parmi lesquelles celle-ci, dont la légende précise qu’il s’agit d’un concept lié au déploiement d’une famille Spartacus. Ce modèle aurait eu un petit écran de 10,5 pouces, contre 12 pouces sur le modèle de 1997.

Apple 1993 Spartacus Little Concept

Test Drive a Macintosh UK letter to tester

Test Drive a Macintosh : l’invitation UK

Hier, nous vous avons présenté la brochure anglaise de l’opération Test Drive a Macintosh. Voici justement le courrier qui l’accompagnait. Nous avons masqué le nom de son destinataire, qui travaillait pour feu l’entreprise Talbot Motor Co Ltd, en Grande-Bretagne. En tant que responsable des achats, notre homme était invité à tester le Macintosh, afin de constater par lui-même sa puissance, ses fonctionnalités et sa gamme de logiciels.

Test Drive a Macintosh UK letter to tester

« Une soirée passée avec Macintosh vous offrira une perspective totalement différente sur les ordinateurs personnels. Enfin, un ordinateur personnel puissant ET simple à utiliser », promettait le courrier, signé par David Hancock. Le prêt était gratuit, et sans obligation d’achat.

Test Drive a Macintosh UK letter to tester

iTunes Music Store iMac

Bye bye iTunes !

Voilà, c’est officiel. La prochaine version de macOS, qui s’appellera Catalina, abandonnera iTunes, au profit de trois applications Musique, Podcast et Apple TV. Quant à la synchronisation des appareils iOS, elle sera dorénavant gérée directement dans le Finder.

iTunes 2019 keynote

C’est le moment de remercier iTunes, qui venait tout juste de fêter ses 18 ans, pour tous les services rendus et toutes les découvertes offertes depuis 2001. Merci d’avoir pris soin de notre musique qu’on classait auparavant à la main dans des dossiers et des sous-dossiers du Finder, merci pour les CD gravés d’un clic, merci de nous avoir fait découvrir des radios suédoises en 32 kbps, merci d’avoir trouvé les titres des pistes tout seul sur CDDB, merci d’avoir synchronisé des listes de lecture et des podcasts sur nos iPods, merci pour les premiers achats de chansons à 99 centimes, merci pour les effets visuels psychédéliques à 9 images par seconde… Passe le bonjour à MacPaint, HyperCard et AppleWorks là-haut !

iTunes Music Store iMac

Apple CRT LCD

Les écrans cathodiques et les hémisphères terrestres

Il y a quelques mois, à l’occasion d’un article sur un Performa 5400 Director’s Edition disponible sur le site australien d’eBay, notre lecteur Pierre, du Journal du Lapin, avait rappelé que les écrans cathodiques étaient conçus pour être utilisés dans un seul hémisphère terrestre, comme le confirmait cette note technique du site d’Apple. Explications.

Les champs magnétiques terrestres sont engendrés par les mouvements du noyau externe, cette grosse masse de métal en fusion qui tourne autour du noyau interne de la Terre. Ce champ magnétique a une inclinaison, qui atteint 90 degrés aux pôles magnétiques de la terre. Le champ magnétique étant dirigé d’un pôle vers l’autre, les deux hémisphères terrestres et l’espace qui entoure notre planète sont donc balayés en permanence par des forces capables d’agir sur la matière qui nous entoure, comme on le voit avec l’aiguille d’une boussole, y compris sur les électrons.

Inside a G4 eMac of Apple

C’est donc tout logiquement que les écrans cathodiques, utilisant un faisceau d’électrons pour former une image sur la surface du tube, étaient sensibles aux champs magnétiques qui les entouraient (celui de la terre, mais aussi ceux d’aimants placés à proximité). Il n’était pas possible d’isoler les écrans de ce champ magnétique terrestre, puisqu’aucune technologie ou matière ne permet de créer l’équivalent d’une cage de faraday (qui ne fonctionne qu’avec les champs électriques). Ils étaient donc réglés en usine, selon qu’ils étaient destinés aux hémisphères nord ou sud, ou même pour la région équatoriale. Les fabricants avaient aussi inventé la fonction « Degauss », chargée de « démagnétiser » les pièces métalliques de l’écran, ou plutôt de les ramener au réglage original pour compenser le champ magnétique terrestre dans une région déterminée.

La note technique d’Apple précisait qu’un écran utilisé dans une zone géographique autre que celle pour laquelle il avait été réglé, souffrait de problèmes d’affichage et de netteté des couleurs. Il aurait été évidemment possible de le régler à nouveau, mais au prix de coûteux équipements qui n’étaient disponibles qu’en usine : des bobines de Helmholtz, capables de modifier le champ magnétique en un point déterminé, ou de simuler celui existant en un autre point de la terre.

Ce problème a été réglé avec les écrans LCD, qui n’utilisent plus de faisceau d’électrons. Apple en faisait d’ailleurs un argument commercial, comme dans cette brochure de janvier 2003 présentant la gamme d’écrans plats Apple Cinema Display et Apple Studio Display. Les champs magnétiques devenaient même responsables de différences d’affichages entre deux écrans identiques, placés dans la même pièce, mais orientés différemment ! Ils n’étaient pas les seuls incriminés : il y avait aussi le vieillissement du phosphore à la surface du tube, ou encore les vibrations. Apple suggérait ainsi de tapoter sur le bord d’un écran cathodique pour observer les distorsions apparaissant sur l’image à cause des vibrations…

Apple CRT LCD

WristMac HyperCard stack pile

La WristMac de Seiko, vingt-cinq ans avant l’Apple Watch

Il y a un an, sur le club iGen, j’ai proposé deux articles s’inscrivant dans une série dédiée à l’Apple Watch : un historique des montres intelligentes depuis leur apparition dans les bandes dessinées, et une galerie des premières montres Apple, de l’époque où il ne s’agissait que d’objets publicitaires aux couleurs de la marque.

Dans la longue litanie des montres plus ou moins intelligentes et plus ou moins connectées, il y en a une qui m’avait échappé : la WristMac, fabriquée par Seiko en 1989. Il s’agissait de la version Mac de la PC-Datagraph, également connue sous le nom de RC-4500. Une montre dotée d’un écran qui affichait l’heure, mais aussi deux lignes de 12 caractères.

WristMac Seiko RC-4500
Image : Neo Gizmo sur Twitter

Elle se connectait sur le port série du Macintosh, au moyen d’un adaptateur venant se fixer sur la montre. Le logiciel WristMac — en réalité, une simple pile HyperCard ! — venait compléter le système et permettait d’enregistrer et modifier de très courts textes stockés dans la mémoire de la montre. Le site Macintosh Repository permet de télécharger ce logiciel.

WristMac Seiko RC-4500
Image : Buxton collection

Pour voir la montre en action, direction la page Flickr de Pinot & Dita. Pour lire le mode d’emploi, rendez-vous dans la Buxton Collection, hébergée sur le site de Microsoft ! Vous y apprendrez que la  WristMac permettait d’associer des textes de 12 caractères à des alarmes, au besoin répétées chaque jour ou chaque semaine, mais aussi de créer un répertoire associant des noms et des numéros de téléphone, ou encore de créer de simples textes groupés par thèmes.

Seiko WristMac sur Macintosh Repository

La montre avait été proposée en trois modèles (la WristMac à 225 dollars, l’Executive WristMac étanche à 295 dollars et la Pocket WristMac qui avait rejoint la gamme un peu plus tard). Malgré l’enthousiasme de certains chroniqueurs, MacWorld avait élu la WristMac « produit le plus inutile de l’année » dans son édition de janvier 1990. La montre avait disparu des radars courant 1992.

WristMac HyperCard stack pile

Macintosh ED

Le Macintosh ED

Dans la collection de l’Aventure Apple, on trouve des modèles un peu particuliers, comme le Macintosh ED, un modèle de Macintosh commercialisé en 1986 et 1987.

Macintosh ED

Il ne s’agit en réalité que d’un Macintosh 512Ke, un modèle hybride entre le Macintosh 512K de 1984 (dont il a conservé la mémoire vive et l’absence de port SCSI) et le Macintosh Plus de 1986 (dont il a emprunté le lecteur de disquettes 800 Ko et le clavier étendu). Il aura un descendant, le Macintosh Plus ED, mais la série s’arrêtera ensuite : il n’y aura jamais de « Macintosh SE ED », ce qui aurait été mignon puisqu’en anglais, seed signifie « pépin » !

Macintosh Plus ED

Le Macintosh ED était destiné au marché de l’éducation. À ce titre, il s’inscrivait dans la lignée de l’Apple II « Bell & Howell », de l’eMac ou de l’eMate, et des nombreuses versions « low cost » produites pour répondre aux appels d’offres des établissements scolaires.

A propos de Mac OS 9 - Plus gros bloc inutilisé de mémoire

Souvenir – Le plus gros bloc inutilisé

Si vous avez utilisé un Mac dans les années 90, vous vous souvenez sans doute de sa gestion calamiteuse de la mémoire vive. Pour résumer : chaque logiciel réservait une certaine quantité de moire vive (qu’il en ait besoin ou non), et ne la libérait plus avant d’être quitté. Le souci, c’est qu’une fois installé sur son coin de mémoire, chaque logiciel n’en bougeait plus. En lançant puis en quittant plusieurs logiciels, on finissait par tronçonner la mémoire vive en plusieurs blocs inutilisés. Et chaque logiciel ne pouvait s’inscrire que dans un seul bloc : deux blocs de 10 Mo ne donnaient donc pas 20 Mo de mémoire libre, mais seulement 10 Mo. C’est pour cela que dans la fenêtre « À propos de votre ordinateur » sous Mac OS 9, votre Mac vous indiquait la taille du « Plus gros bloc inutilisé » et non pas la taille totale de mémoire vive disponible.

A propos de Mac OS 9 - Plus gros bloc inutilisé de mémoire

Sous le Système 7 et sous Mac OS 8, cette valeur n’était pas clairement indiquée. La fenêtre « À propos de votre Macintosh… » n’indiquait que la mémoire disponible, celle-ci n’étant pas forcément égale à la mémoire totale de laquelle on aurait soustrait la mémoire utilisée par chaque logiciel. Cette notion faisait partie des points les plus compliqués à expliquer aux néophytes, et c’était pourtant une donnée à maîtriser, notamment pour qui voulait utiliser des applications un peu gourmandes sur un Macintosh pas bien garni en mémoire vive.

A propos de votre Macintosh - 7.1

Sérieusement, il était temps que MacOS X vienne faire le ménage là-dedans en 2001, en généralisant la gestion dynamique de la mémoire vive et le recours amélioré à la mémoire virtuelle. Ainsi, chaque logiciel dispose maintenant de la quantité de mémoire vive qu’il lui faut, et les logiciels en arrière-plan ne monopolisent plus de mémoire. Quant au concept de « plus gros bloc inutilisé », il a purement et simplement disparu.

Radius Full Page Display ad

Le bricolage des premiers périphériques pour Macintosh

On l’a un peu oublié, mais les premiers Macs, malgré leur conception totalement fermée, avaient vu naître tout un marché d’extensions diverses et variées. Nous avons par exemple déjà parlé de l’HyperDrive, ce disque dur interne dédié au Macintosh 512 et au Macintosh Plus. Voici un autre exemple, avec ces écrans externes cités dans la revue L’Ordinateur Individuel de janvier 1987.

FPD MégaScreen Ecran Géant

Pour concevoir un écran capable d’étendre la surface d’affichage du Macintosh Plus, ce sont des grands noms du développement du Mac qui s’étaient mis à la tâche : Handy Hertzfeld, Burell Smith et Alan Rossman. Les deux premiers apparaissent d’ailleurs dans une vidéo interne dont nous vous avons parlé il y a quelques mois, preuve de leur implication dans le développement du premier Macintosh.

Cet écran dénommé FPD (pour Full Page Display, ou écran pleine page) offrait une résolution de 640 x 864 points et s’installait au moyen d’une carte qui venait se greffer directement au-dessus du processeur. Le site CultOfMac en a d’ailleurs conservé une publicité d’époque :

Radius Full Page Display ad

Pour fabriquer cet écran, ces anciens d’Apple avaient fondé l’entreprise Radius en mars 1986. Elle fabriquera de nombreuses extensions pour les Macs, et même des clones à partir de 1995, avant de se faire racheter en 1998.

Un autre exemple de bricolage est donné par le ThunderScan II. Imaginez plutôt : pour offrir au Mac 512 la possibilité de numériser des documents, le constructeur Thunderware avait imaginé un système optique qui prenait la place du ruban d’impression de l’imprimante ImageWriter. Alimenté par le port série qui délivraient du 5 volts sur cet ordinateur (ou par une alimentation externe à partir du Mac Plus), ce système numérisait des images jusqu’à 288 points par pouces. Animé par le moteur de cette imprimante matricielle, il était évidemment particulièrement lent : en ne numérisant qu’une ligne à chaque passage, il fallait compter jusqu’à une heure pour numériser une feuille A4 ! On en trouve parfois en vente sur eBay, comme ce modèle complet, dans son carton, pour 150 dollars.

ThunderScan II box

Andy Hertzfeld (encore lui !) se souvient sur son site Folklore.org de la naissance de ce produit, dont il avait été chargé de créer la partie logicielle. Il raconte notamment comment l’équipe avait contourné les problèmes liés à l’imprimante elle-même, conçue pour déplacer le papier par à-coups de 9 lignes (correspondant aux 9 têtes de frappe), quand le scanner ne devait se déplacer que de ligne en ligne. Il se souvient également de l’influence du travail de Bill Atkinson, le papa d’HyperCard et de MacPaint, qui était devenu un expert dans l’art d’afficher des images sur un écran en noir et blanc. Il révèle même qu’environ 100.000 scanners ThunderScan ont été vendus, lui rapportant 7,50 dollars pièce.

Des polices de caractères en boîte

De nos jours, si l’on veut disposer de nouvelles polices de caractères pour égayer la mise en page de nos documents, on peut en trouver des milliers, gratuitement et légalement, sur Internet. Mais en 1993, quand Internet n’existait pas vraiment, on faisait comment ? Hé bien on les achetait, pardi ! On allait au magasin, on en prenait une boîte, comme cet « Apple Font Pack for Macintosh », on lâchait 99 dollars à la caisse, et on retournait chez soi pour les installer sur son Macintosh…

Apple Font Pack for Macintosh 1993

Clone de Macintosh par Pioneer : le MPC-LX100

Le MPC-LX 100, un clone de Mac par Pioneer

Le site d’enchères de Yahoo Japon propose actuellement un clone de Mac fabriqué par Pioneer. C’est un modèle très rare, sûrement le seul clone de Mac équipé d’un processeur 68040 (les clones connus dans nos contrées, fabriqués par Motorola, UMAX ou PowerComputing, étaient basés sur des processeurs PowerPC). Il était équipé du Système 7.5.

Le MPC-LX 100 était le modèle d’entrée de gamme du fabricant, basé sur une carte-mère de Performa 588 (le fameux modèle tout-en-un un peu bizarre commercialisé par Apple entre 1995 et 1996). Il se démarquait de la concurrence par l’intégration d’un système sonore constitué de deux tweeters et deux woofers, le coeur de métier de Pioneer, plus connu pour ses autoradios.

Clone de Macintosh par Pioneer : le MPC-LX100

Pionneer proposait également un modèle haut-de-gamme, le MC-GX 1, similaire au PowerMacintosh 6100 avec son PowerPC 601 à 66 Mhz. Ces machines étaient accompagnées d’une souris identique à l’Apple Desktop Bus Mouse II, mais portant le logo Pioneer. Le clavier, en revanche, était un modèle propre à Pioneer.

Clone de Macintosh par Pioneer : le MPC-LX100

Actuellement, les enchères atteignent 23.000 yens, soit environ 180 euros. Il vous reste deux jours pour enchérir. D’autres modèles sont partis ces derniers temps pour moins cher, comme celui-ci à 11,200 yens ou celui-là à 10,000 yens. On trouve également, toujours aux enchères chez Yahoo Japon, le catalogue des différentes déclinaisons du modèle suivant, le MPC-LX200.

Clone de Macintosh par Pioneer : le MPC-LX200

Merci Pierre, du Journal du Lapin, pour cette trouvaille !

Inside Apple, publicité de 1983

Inside Apple… en 1983 !

Vous connaissez sans doute le livre Inside Apple, dont le sous-titre « Dans les coulisses de l’entreprise la plus secrète au monde » permet aisément de deviner le sujet. Nous avons retrouvé une publicité d’Apple, une sorte de publicommuniqué avant l’heure, publiée dans le magazine Byte d’avril 1983, sous le même nom !

Inside Apple, publicité de 1983

Dans cette publicité au format A3, Apple présente sa gamme de périphériques, qui offre une garantie de compatibilité et de service après-vente digne de la marque : Apple Dot Matrix Printer et Apple Letter Quality Printer, Apple Joysticks (le premier modèle ambidextre du marché !), Apple Hand Controller, disque dur Apple ProFile, sans oublier le pavé numérique et ses quatre touches de fonctions.