l'iPod mini 1G, dans ses cinq coloris

Les timides essais de couleurs de l’iPod Mini

Si Apple est connue pour avoir redonné au blanc ses lettres de noblesse dans l’univers du design industriel, on associe également la marque à la pomme à toute une palette de couleurs plus ou moins vives : logo Apple utilisé de 1977 à 1998, boutons orange du joystick de 1983 à 1986, iMac Bondi Blue lancé en 1998, rapidement mis à jour et décliné en 5 couleurs acidulées.

L’iPod suivra le même mouvement. Dès septembre 2003, la couleur s’invite dans les publicités iPod+iTunes, avant d’être testée, de façon moins franche, sur l’iPod Mini en janvier 2004. Les quatre couleurs et le gris utilisés sur les visuels des boîtes sont très proches des publicités de 2003, mais les teintes des iPod en sont assez éloignées. Est-ce une raison technique, liée à l’anodisation de l’aluminium ? Ou bien une raison marketing, les utilisateurs étant encore peu habitués à des teintes saturées sur leurs appareils ?

l'iPod mini 1G, dans ses cinq coloris
La première génération d’iPod mini

Les deux générations présentent ainsi des teintes assez proches de vert, bleu et rose (et un très léger doré, abandonné après la première génération). Malgré une légère saturation de la photo, on peut penser qu’un iPod sur deux a simplement décoloré. Un indice pour les reconnaître ? L’iPod Mini de seconde génération se reconnait facilement, les indications de la molette cliquable reprennent la teinte de l’appareil.

iPod mini 1G et 2G

Power Mac G4 cube internet

Bon anniversaire le G4 Cube !

Comme on est le 19 juillet 2019, il est temps de fêter les 19 ans du PowerMacintosh G4 Cube. Une merveille de design et d’ingénierie, mais un échec commercial certain dans l’histoire d’Apple. Pourquoi payer plus cher pour disposer d’une machine certes jolie et silencieuse, mais moins évolutive ? Peut-être pour disposer d’un lecteur CD vertical imitant un grille-pain… ou pour pouvoir ouvrir sa machine à l’aide d’une simple poignée… ou pour bénéficier des enceintes exclusives Harman Kardon Pro Speaker toutes rondes ? Des raisons sympathiques, mais pas suffisantes pour assurer la pérennité de ce modèle, qui sera supprimé de la gamme deux ans plus tard.

Le petit modèle de Power Mac disposait de sa page dédiée sur le site web de la marque. Il y était décrit comme « aussi silencieux qu’une bibliothèque »…

Power Mac G4 cube internet

Fond de fenêtre personnalisé dans le Finder

Une astuce pour ajouter un fond de fenêtre sous Mac OS X

Aujourd’hui, dans notre rubrique d’astuces, voici comment personnaliser un fond de fenêtre du Finder à l’aide d’une image, ce qui était jusqu’à présent une fonction réservée à des extensions ou tableaux de bord.

Fond de fenêtre personnalisé dans le Finder

Ouvrez une fenêtre dans le Finder, puis choisissez “Afficher les options de présentation” dans le menu “Présentation”. Cliquez sur l’onglet “Fenêtre”. Tout en bas, cliquez sur “Image” pour choisir un fichier qui sera affiché en arrière-plan de la fenêtre. Si vous souhaitez que toutes les fenêtres du Finder arborent la même image, il suffit de cliquer sur l’onglet “Global” au lieu de “Fenêtre”.

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.

Publicité What is Newton

Bon anniversaire Newton !

Le 16 août 1993, Apple commercialisait un produit révolutionnaire, le premier PDA ou « Assistant Personnel Numérique » de l’histoire. Durant les cinq années qui suivront, le MessagePad et la gamme Newton tenteront de porter une nouvelle vision de l’informatique. Un rôle que l’histoire leur déniera.

Publicité What is Newton

Finalement, c’est l’iPhone et l’écosystème iOS qui répondront le mieux, deux décennies plus tard, à la définition qu’Apple donnait de Newton : numérique, personnel, aussi puissant qu’un ordinateur, aussi simple qu’une feuille de papier, communiquant, Newton devait même vous aider à téléphoner, à envoyer des e-mails, à organiser votre journée… Newton était là, et Newton devait rapidement être partout !

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Souvenir : Sherlock et l’indexation de Mac OS 8.5

Et vous, avez-vous connu les débuts de l’indexation sur Macintosh ? On s’en souvient, les premières versions du Mac, jusqu’à la fin des années 90, n’offraient qu’un outil de recherche rudimentaire. Puis vint Mac OS 8.5 à la fin de l’année 1998, et avec lui Sherlock, un outil de recherche amélioré capable d’interroger des bases de données sur Internet, mais aussi d’indexer le contenu des disques durs, et d’y rechercher ensuite des informations, classées par pertinence.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Tout commençait donc pas une (longue) phase d’indexation. Celle-ci était traitée par une application dédiée, puisque Mac OS 8.5 ne gérait pas encore les « processus » comme le fera plus tard MacOS X. Cette application était cependant masquée : il n’était pas possible d’y accéder en navigant dans le disque dur. En revanche, durant l’indexation, elle apparaissait bien comme une application autonome dans le sélecteur d’applications.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Pour accéder aux réglages de l’indexation, il fallait passer par le menu « Recherche » de Sherlock. Là, il était notamment possible de choisir des disques à indexer, et programmer cette indexation à un horaire moins contraignant.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Apple super-radin

Apple nous a habitués depuis longtemps à ses petites mesquineries. La télécommande de l’iMac qui devient une option, les versions colorées ou noires plus chères que la version blanche, la rallonge de l’adaptateur secteur qui disparaît de la boîte des MacBook Pro, le modèle 32 Go de l’iPhone remplacé par un modèle 16 Go au catalogue…

Mais que penser alors de ce PowerBook 190 de 1995 : il s’agissait certes de l’entrée de gamme, sorte de PowerBook 5300 privé de processeur PowerPC, mais pour plus de 1600 dollars tout de même, Apple s’était abaissée à ne proposer le port infrarouge qu’en option. La version de base était donc livrée avec quelque chose qui ressemblait à un port infrarouge, mais qui n’en était pas un…

35 Macintosh Advantages Apple 1993

35 avantages du Macintosh (1)

Cette semaine, c’est la brochure « 35 Macintosh advantages », diffusée par Apple en 1993, qui va nous accompagner. Nous allons passer en revue quelques extraits des comparaisons opposant le Mac aux PC sous Windows 3, que l’on appelait encore à l’époque des « Compatible IBM-PC ».

35 Macintosh Advantages Apple 1993

Dans son introduction, Apple entrait toute de suite dans le vif du sujet : face à la démocratisation des PC offrant une interface graphique, les utilisateurs de Macs sont plus productifs et plus heureux. D’où l’intérêt de présenter ces 35 raisons concrètes, précises et démontrées.

35 Macintosh Advantages Apple 1993
D’ailleurs les utilisateurs ne s’y trompent pas, puisqu’ils sont deux fois plus nombreux à préférer le Macintosh, quand ils ont l’occasion d’utiliser les deux systèmes.

35 Macintosh Advantages Apple 1993

Vient ensuite la première raison de préférer le Macintosh : le logiciel et le matériel du Macintosh fonctionnent ensemble, un argument qui est toujours valable vingt-cinq ans plus tard.

35 Macintosh Advantages Apple 1993

Sans oublier que le système du Macintosh est unifié, quand Windows se compose en réalité de trois éléments : le Program Manager, le File Manager, et l’ancien DOS omniprésent.

35 Macintosh Advantages Apple 1993

Puis viennent ensuite quelques comparaisons entre les deux systèmes, comme la correspondance entre les icônes et leurs fonctions, ou l’usage de la Corbeille qui permet de jeter et de retrouver des fichiers.

35 Macintosh Advantages Apple 1993

35 Macintosh Advantages Apple 1993

Allez, la suite demain !
[tous les épisodes :  12, 34, et 5]

iPod Radio Remote on eBay

Bon anniversaire l’iPod Radio Remote

Le 10 janvier 2006, Apple présentait un nouvel accessoire pour sa gamme iPod, qui alliait « le confort de la télécommande filaire à de nouvelles fonctionnalités radio FM pour iPod nano et iPod cinquième génération ». Comme le soulignait alors Greg Joswiak, vice-president of Worldwide iPod Product Marketing d’Apple : « iPod Radio Remote, c’est à la fois la meilleure télécommande disponible et la meilleure expérience radio FM pour iPod ».

iPod Radio Remote

Pour 55 euros, cet accessoire permettait à l’iPod d’afficher la station et les informations du morceau à l’écoute pour les stations qui prenaient en charge la norme RDS (Radio Data System). Il évoluera avec la gamme d’écouteurs iPod, dont nous avons déjà présenté les évolutions dans ce blog.

iPod Radio Remote
Tout le génie d’Apple : le visuel du nouveau casque reprend très exactement le positionnement du fil de son prédécesseur… à croire qu’ils n’ont changé que l’iPhone et les oreillettes sur la photo !

Si vous en cherchez, on en trouve régulièrement sur eBay, parfois même dans leur emballage d’origine, comme sur cette offre à 76,90 euros (premier modèle) ou celle-ci, à 65 £ (deuxième modèle).

iPod Radio Remote on eBay
Image : eBay
Bookcase for PowerBook

Un BookCaSE pour Macintosh SE en vente au Japon

Merci Pierre pour cette trouvaille : un exemplaire original du BookcaSE est actuellement en vente sur Yahoo Japon, au prix de 234 000 yens, soit un peu moins de 2000 euros. Si vous ne connaissez pas ce bidule, sachez qu’il s’agit d’une sorte de coque permettant de transformer un ordinateur portable PowerBook (modèles 5300 ou 190) en modèle de bureau à écran plat. Les grandes lignes étaient directement inspirées du Macintosh SE, d’où son nom…

Bookcase for PowerBook

Durant sa commercialisation débutée à la toute fin de l’année 1997, le BookCase s’achetait vide (pour l’équivalent de 2500 francs, soit 400 euros), et c’était à l’utilisateur d’y installer toutes les pièces prélevées sur un PowerBook, soit deux bonnes heures de travail. Le boîtier mesurait 34 centimètres de hauteur, et seulement 7 de profondeur.

BookcaSE for PowerBook

Le BookcaSE était conçu comme une série spéciale fêtant les dix ans de son fabricant Uchishiba Manufacturing Co., Ltd. Peu des produits de cette entreprise ont vraiment fait parler d’eux… En cherchant bien, on peut tout de même trouver une série de petits haut-parleurs assortis à l‘iMac en 5 couleurs et proposés comme celui-ci en 1999.

hauts-parleurs iMac

 

Disquettes FileWare par 3M sur eBay

Les disquettes les plus rares de la Terre

Vous connaissez déjà les disquettes Twiggy d’Apple : nous en avons déjà parlé il y a quelques temps.  Pour résumer : il s’agit d’un format de disquettes dénommé « FileWare », spécialement développé par Apple, utilisé uniquement par le lecteur interne du premier modèle de Lisa. Or le Lisa a été un échec commercial, et Apple a même gratuitement remplacé son lecteur de disquettes par un modèle 3″1/2 classique l’année suivante. Bref, ce format de disquettes a existé au catalogue, en tout et pour tout, un an.

Disquettes FileWare par 3M sur eBay

Alors quand Monsieur Tout le monde, en fouillant dans son grenier, tombe sur une boîte de 10 disquettes 3M à ce format, il la met sur eBay. Et pas donné : 1500 dollars en achat immédiat ! 871 Ko par disquettes, dix disquettes dans la boîte, ça nous fait 172 dollars par mégaoctet ou 172 millions de dollars par téraoctet. On bat à plate couture les disquettes pour PowerBook présentées hier ! Petite compensation : pour l’achat de cinq boîtes, 3M vous offre une calculatrice au format carte de crédit, la grande classe !

Disquettes FileWare par 3M sur eBay

Badges Apple Expo

Les badges d’Apple Expo et de MacOS

Nous vous avons déjà parlé de la longue histoire des pin’s Apple. Il y a les classiques, avec une petite pomme multicolore, récemment remis à la mode lors d’une keynote d’Apple, et les pin’s spéciaux assortis à différentes étapes de l’histoire d’Apple. Mais si vous cherchez des bidules à accrocher à vos chemises, vous devriez aussi vous intéresser aux badges à l’ancienne, avec la broche en forme d’épingle à nourrice. On trouve bien sûr le très classique « Mac OS », avec cette petite bouille sympathique, un logo inauguré en novembre 1995 pour accompagner le renouveau espéré pour le système d’Apple qui, jusqu’alors, n’avait pas vraiment de nom.

MacOS Badge

Plus ancien, et plus local, on peut aussi trouver cette série de petits badges distribués lors de l’Apple Expo 1988 à Paris. Il y a bien sûr le modèle « Bienvenue » qui reprend le logo de l’invitation à l’Apple Expo, cette pomme chaussée de quatre paires de lunettes. Il y a aussi un badge réservé aux béotiens, ces nouveaux-venus dans le monde du Macintosh. Et un « Stacks en stock » à la gloire d’HyperCard, ce logiciel unique en son genre apparu l’année précédente. Et enfin, un badge plus mystérieux, portant le slogan « Fly Macintosh ».

Badges Apple Expo

Apple 1997 Ad for Mac OS 7.6

Publicité : Mac OS 7.6

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une publicité un peu bizarre de 1997, vantant la capacité du nouveau Mac OS 7.6 à suivre votre esprit partout où il ira ! Toujours plus intuitif, le nouveau système d’Apple promettait une gestion de la mémoire virtuelle permettant de lancer plus rapidement les applications et les impressions. QuickTime, Open Transport, OpenDoc et CyberDog étaient mis en avant, et comme toujours à l’époque, Apple vantait la compatibilité avec les fichiers Windows qui, promettait-elle, pouvaient être lus sans même l’application d’origine !

Apple 1997 Ad for Mac OS 7.6

L’iPhone sans appareil photo de Veepee

Le site Veepee (anciennement Vente privée) a ces jours-ci quelques iPhones à vous proposer. On vous avait déjà parlé de ce site il y a quelques temps, puisqu’il utilisait, comme un clin d’œil, un bon vieux Macintosh Plus pour illustrer sa page d’erreur 404. Cette fois-ci, si on vous en parle (et toujours sans la moindre communication commerciale 😉 c’est parce que l’iPhone qui accueille les visiteurs est un peu particulier : il a bien un flash, mais pas d’optique pour ses appareils photo !

Comme toujours, si vous souhaitez soutenir le site, vous pouvez faire quelques emplettes en suivant un lien sponsorisé vers Amazon (par ici pour acheter quelques MacBooks tout neufs), ou vers eBay (par ici pour acheter une iBook G3 palourde, beaucoup plus classe).

L'interface de l'application ResEdit

Souvenir – ResEdit

Et vous, avez-vous connu l’époque où ResEdit était incontournable pour tout amateur de bidouille sur Mac ? Avant Mac OS X, les logiciels et leurs documents embarquaient un certain nombre d’éléments sous forme de ressources, organisées selon des règles intangibles, par opposition à leurs données, stockées selon le bon vouloir du créateur du logiciel. Ainsi, on trouvait parmi les ressources : les curseurs, icônes, les boîtes de dialogue, les menus, certains sons ou images, et les informations apparaissant dans les fenêtres « Lire les Informations » ou « À propos » du menu Pomme.

L'interface de l'application ResEdit

Avec ResEdit, l’éditeur de ressources gratuit fourni par Apple, on pouvait aisément bricoler dans ces ressources, les modifier, les copier… Certaines ressources étaient directement manipulables (comme les icônes, les menus ou les curseurs), quand d’autres étaient affichées sous forme hexadécimale. Dans tous les cas, mieux valait travailler sur une copie du document ou de l’application, pour éviter d’endommager le fichier.

Hypercard ICONs ressources dans ResEdit

ResEdit permettait aussi de modifier le « code type » et le « code créateur » de chaque fichier. Le premier décrivait la nature du fichier (APPL pour une application classique, cdev pour les Tableaux de bord,  INIT pour les extensions, TEXT pour du texte seul, MooV pour les films QuickTime, PICT, JPEG, MPG3…), tandis que le deuxième indiquait au système quel logiciel devait ouvrir le fichier (8BIM pour Photoshop, MSWD pour Microsoft Word, BOBO pour ClarisWorks et AppleWorks, ttxt pour TeachText puis SimpleText, WILD pour HyperCard…). Grâce à ces deux codes, le système savait à quel type de fichier il avait affaire, et quel logiciel devait l’ouvrir. En l’absence du logiciel d’origine, les autres logiciels compatibles savaient reconnaître le fichier.

Pour tout savoir sur ResEdit, vous pouvez encore aisément vous procurer des ouvrages d’occasion (par exemple ici sur Amazon.fr). Vous y découvrirez en détail l’utilitaire et ses secrets, avec de nombreuses copies d’écran qui fleurent bon le Système 6… Par exemple, vous (re)découvrirez la méthode pour changer le raccourci-clavier d’un menu, en modifiant la ressource « MENU ». Oui, parce qu’à l’époque, Apple n’avait pas encore inventé les Préférences Systèmes « Clavier » pour gérer les raccourcis personnalisés…

Préférences Exposé MacOS X

Astuce : Exposé en glissé-déposé

Nous continuons d’explorer nos archives de vieilles astuces, publiées dans la revue A Vos Mac en 2003. En voici une qui est toujours aussi efficace et pertinente, et qui réjouira ceux qui ont l’habitude de jongler entre plusieurs applications : par exemple pour passer une image d’un mail à un traitement de texte, pour glisser une icône sur une fenêtre de logiciel, pour déposer un texte depuis un document vers un autre…

Avant Exposé, il fallait obligatoirement que les deux fenêtres soient visibles. Maintenant, ne vous souciez plus d’ordonner votre écran : si votre fenêtre est ouverte, elle est accessible ! L’astuce consiste tout d’abord à régler, dans les Préférences Système, l’utilisation d’un ou deux coins de l’écran pour Exposé. Ainsi, passer la souris sur le coin sélectionné permet d’activer Exposé. Dans l’exemple, le coin supérieur droit a pour fonction d’afficher toutes les fenêtres de l’écran.

Préférences Exposé MacOS X

 

Ensuite, il suffit d’attraper un objet (sur la photo d’écran, une image dans un e-mail), de le glisser tout d’abord vers le coin de l’écran, pour afficher toutes les fenêtres, puis, sans avoir relâché la souris, vers la fenêtre souhaitée (dans l’exemple, un traitement de texte). Laissez la souris, toujours appuyée, quelques instants sur la miniature de la fenêtre : celle-ci clignote, puis reprend sa taille normale, au premier plan de l’écran ! Il n’y a plus qu’à relâcher la souris juste à l’endroit où vous voulez déposer votre image. Magique, non ?

Exposé sur Mac OS X en 2003

A propos d'Hypercard - About box avec Bill Atkinson

Mais où est passé Claris HyperCard ?

Dans un billet précédent, nous évoquions la naissance de Claris, la filiale d’Apple en charge des logiciels tels que MacPaint ou MacWrite. Si elle a veillé aux destinées de ces logiciels durant plus de dix ans,  elle n’a en revanche conservé que quelques mois la pépite d’alors, j’ai nommé HyperCard, le logiciel révolutionnaire du génial Bill Atkinson.

A propos d'Hypercard - About box avec Bill Atkinson

Comme le rappelle Danny Goodman dans son guide The Complete HyperCard 2.2 Handbook, au moment où Apple crée sa filiale Claris, il est prévu de lui confier non seulement HyperCard, mais aussi d’autres technologies logicielles liées au système d’exploitation (on pense notamment à QuickTime). Mais seul HyperCard fait finalement le voyage. Et pour lui, la première conséquence est dramatique : Claris décide d’en faire un logiciel payant, alors qu’il était fourni gratuitement avec tous les Macs. Puis la direction de Claris semble se désintéresser de ce produit, d’autant plus que toute l’équipe de développement n’a pas rejoint la filiale.

Les choses sont tellement compliquées qu’en mars 1993, dans une interview de son PDG Dan Eilers, la revue Infoworld évoque une « relation embrouillée entre parent et enfant au sujet d’HyperCard ». En effet, comme la marque l’avait elle-même annoncé en janvier, Apple venait de réintégrer en son sein les équipes de développement d’HyperCard, qui planchaient sur une version en couleurs de ce logiciel. En effet, dans le même temps, une équipe chez Apple travaillait aux futurs outils de développement liés au système d’exploitation, notamment la technologie AppleScript. Il paraissait logique de les réunir « sous un même toit ».

Finalement, Apple transfèrera HyperCard à Claris sous sa version 2.1, et le récupèrera dès la version 2.2. Résultat : on ne trouve presque plus aucune trace de ce passage d’HyperCard chez Claris. Tout au plus une ou deux images en cherchant bien, comme cette photo issue de la collection de l’internet Macintosh User Group (iMUG) :

HyperCard 2.2 box by Claris

Le blog System Folder avait également exhumé il y a quelques années la fenêtre « Lire les Informations » de Claris Hypercard 2.1 :

Claris Hypercard 2.1 about box

Enfin, de notre côté, nous avons dégoté dernièrement le guide du langage HyperTalk qui a rejoint ainsi la collection de l’Aventure Apple :

Manuel Script Language Guide Hypercard par Claris

Sources : Infoworld (via Google Books) ; Museums Victoria ; MacGénération.

Présentoir iPod 2001 Apple

Les présentoirs des premiers iPod sur eBay

Surprise ! Près de dix-neuf ans après la sortie de l’emblématique baladeur d’Apple, un présentoir pour les revendeurs Apple vient d’apparaître sur eBay. Sous la plaque de plexiglas, on trouve une feuille explicative, présentant les caractéristiques exceptionnelles du bidule : sa connexion FireWire ultra rapide, sa batterie, les écouteurs à aimants Néodynium, et son disque dur de 5 Go. Les lecteurs attentifs trouveront au moins six fautes dans les quatre phrases du document ! Le vendeur précise également que le papier explicatif est assez pixellisé. Il pense se souvenir qu’à l’époque, Apple Belgique imprimait ses propres documents pour s’adapter aux trois langues parlées dans le pays (et vu le nombre de fautes, le document a sans doute été rédigé par un vendeur pas très à l’aise avec la langue de Jean-Jacques Goldman).

Présentoir iPod 2001 Apple

Le vendeur belge précise que l’iPod fourni n’est pas un modèle original (il est équipé d’un disque dur de 10 Go), et qu’il est en panne. En contrepartie, le présentoir est fourni avec son carton d’origine siglé MARCOM (Marketing Communication, la branche de communication interne d’Apple), ainsi qu’avec le mode d’emploi permettant de l’assembler.

Apple MARCOM ipod présentoir

Si vous préférez les couleurs vives, vous pouvez vous tourner vers l’autre présentoir proposé par le même vendeur : le modèle dédié à l’iPod de troisième génération. Cet iPod de 2003 adoptait la nouvelles disposition de boutons, alignés sous l’écran, et le port Dock remplaçant la prise FireWire. Là encore, le carton d’origine est fourni avec le présentoir.

iPod 3G 2003 ipod

AppleCD SC Plus

Les premiers lecteurs CD d’Apple

Si Apple n’a pas inventé le CD, elle s’y est tout de même intéressée très tôt. Alors que la marque commercialisait encore certains modèles de Macs sans disque dur, elle disposait déjà en 1988 d’un premier lecteur de CD-Rom : l’AppleCD SC, au format SCSI. Ce format, représentant l’équivalent de presque 500 disquettes, était une aubaine pour Apple, qui disposait justement d’un logiciel capable de gérer l’interface nécessaire à la navigation dans une telle quantité de données : HyperCard.

AppleCD SC Plus

Ce premier lecteur de CD-Rom était du genre plutôt encombrant : il comprenait évidemment le lecteur à proprement parler, mais aussi une alimentation, un ventilateur, et l’électronique nécessaire à son utilisation par le port SCSI. Il occupait ainsi la même surface sur le bureau qu’un Macintosh monobloc, et pouvait donc aisément être placé en-dessous de celui-ci. Il disposait aussi d’une spécificité un peu ennuyeuse : il fallait insérer le CD dans un boîtier appelé Caddy, puisque le lecteur ne disposait pas de tiroir comme cela existait pourtant sur les lecteurs de CD audio de l’époque.

AppleCD SC Plus CD-Rom in caddy

L’AppleCD SC coûtait 1199 dollars et permettait aussi de lire les CD-Audio : pour cela, il était équipé de prises RCA droite/gauche et d’une sortie casque en façade (un Accessoire de Bureau, ou Desktop Accessory, sorte d’utilitaire logé dans le Menu Pomme, permettait de contrôler la lecture). Malgré son prix, il était livré sans le câble SCSI indispensable à la connexion avec le Macintosh ! Le lecteur logé à l’intérieur était un modèle CDU541 fabriqué par Sony.

Rapidement, l’AppleCD SC perdit son ventilateur interne, accusé par Apple d’être non seulement inutile, mais d’attirer à l’intérieur du lecteur toutes sortes de poussières venant se déposer sur l’optique du laser.

Après ce premier AppleCD SC, vint l’AppleCD SC Plus en 1991, quasiment identique mais compatible avec les disques de 700 Mo apparus entre-temps. Puis apparurent les AppleCD 150 et 300 (toujours à caddy), 300e et 300e Plus (à tiroir), suivis des modèles 600 et 1200 : ces nombres représentaient le taux de transfert en kilo-octets par secondes (150 étant l’équivalent de la simple vitesse ou « 1x »).

AppleCD SC Plus, 300 and 300e Plus
De bas en haut : AppleCD SC Plus, 300 et 300e Plus
Apple Catalogue Goodies

D’autres goodies Apple

Il y a plus d’un an, nous vous présentions un premier extrait du catalogue de Goodies proposé par Apple au milieu des années 90. Un peu kitsch, bien colorés, mais surtout complètement collectors, ces souvenirs marqués du logo de la pomme se trouvent aujourd’hui à prix d’or sur les sites de petites annonces. Pour le coup, nous vous en offrons carrément trois double-pages, pour la semaine, le week-end et les vacances !

Apple Catalogue Goodies

Apple Catalogue Goodies

Apple Catalogue Goodies

De temps à autre, l’un ou l’autre de ces goodies fait une apparition sur eBay. Si on avait su ça à l’époque, on en aurait acheté quelques cartons ! Ces jours-ci, on peut par exemple croiser un agenda 1996, avec sa housse en tissu et son logo multicolore, pour environ 40 dollars sur eBay.

Agenda Apple 1996
Image : eBay
Publicité de 1994 pour le Newton d'Apple

La pub du dimanche – Newton

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité d’octobre 1994 pour le Newton. N’hésitez pas à composer le 3615 Apple pour en savoir plus (1,27 F/mn soit environ 0,19 euros/mn).

À l’époque, le MessagePad 110 venait d’arriver en France avec sa version localisée du système et de la reconnaissance d’écriture. Comme le notait Le Monde, Apple estimait alors tenir « ce même concept technologique révolutionnaire qui a fait le succès de ses micro-ordinateurs Macintosh ».

Publicité de 1994 pour le Newton d'Apple

Brochure le Macintosh du Médecin

Le Macintosh du médecin

Aujourd’hui, nous vous proposons une brochure d’octobre 1996, à destination du public médical. On y voit bien sûr un Performa 5400 noir (le plus bel ordinateur d’Apple), accompagné d’un PowerBook 3400, et de toutes les raisons pour lesquelles un médecin doit les acheter : télécommunications, aide à la prescription, gestion de la future carte Vitale, garantie d’un an sur site, et l’incontournable Compatibilité PC qu’Apple nous vendait à tour de bras à l’époque…

Brochure le Macintosh du Médecin
Le Performa 5400 a beaucoup mieux vieilli que le style patriarcal de la photo, n’est-ce pas ?

Brochure le Macintosh du Médecin

Apple a aussi dû racheter le nom Lisa

On connaît bien l’histoire mouvementée de la marque déposée « Macintosh », pour laquelle Apple a finalement dû envoyer un chèque de deux millions de dollars à McIntosh Laboratory. Nous avions même retrouvé une mention explicite de l’utilisation de cette marque sous simple licence, dans un manuel de l’époque. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’Apple a rencontré les mêmes difficultés avec le nom Lisa, son ordinateur sorti un an plus tôt.

C’est au détour d’un article de la revue SoftTalk parue en février 1983, que nous sommes tombés sur ces deux petits paragraphes, expliquant qu’une nouvelle fois, une bonne fée s’était préoccupée du sort d’Apple. L’article relatait que les négociations s’étaient passées de manière particulièrement apaisées entre la marque et Randy Hyde, développeur du logiciel Lisa, et son éditeur Sierra On-Line.

Comme on a le sens du détail, chez l’Aventure Apple, nous sommes allés chercher un peu plus loin dans les archives, et nous avons découvert que l’histoire est brièvement citée dans le livre Not All Fairy Tales Have Happy Endings: The rise and fall of Sierra On-Line de Ken Williams (disponible ici chez Amazon). Elle est confirmée, avec davantage de détail, dans le blog de Keith Kaisershot : ce développeur y raconte ses échanges avec Al Lowe, célèbre créateur de jeux vidéos chez Sierra.

Tandis que Steve Jobs insistait pour que le futur super-ordinateur d’Apple soit appelé Lisa, les juristes de l’entreprise avaient remarqué que Sierra On-Line proposait un logiciel de développement pour Apple II (un assembleur en langage processeur 6502) du même nom. Pour le coup, c’était bien un acronyme : il signifiait Lazerware’s Interactive Symbolic Assembler, il avait été racheté par Sierra à Programma International, et se trouvait à l’époque en version 2.5. Le site Internet Archive a conservé sa première notice de 1981, et on en trouve aisément la trace dans des publications de 1982 à 1984 :

Lisa 2.5 assembler (trademark by Sierra On-Line) - Apple Lisa

Ce que raconte Keith Kaisershot, et qu’on ne trouve nulle part ailleurs, c’est le détail de l’accord passé entre les deux marques : en échange de l’autorisation d’utiliser le nom Lisa, Sierra avait obtenu la promesse d’être livré de plusieurs exemplaires de la nouvelle machine (dont le coût flirtait avec les 10.000 dollars), mais aussi plusieurs prototypes du futur ordinateur de la marque, qu’on n’appelait pas encore officiellement Macintosh. Un accord qui permettra à Sierra de développer très tôt des logiciels pour cette nouvelle plate-forme, notamment Frogger, un lointain ancêtre de Crossy Road.

 

On notera, en conclusion, que Lisa n’est pas citée parmi les marques déposées protégées par Apple actuellement. Dans la longue liste tenue à jour sur le site de la marque, on trouve bien Macintosh, LaserWriter, ImageWriter, ou encore HyperCard, mais il n’y a plus aucune trace de Lisa…

About box d'Hypercard par ResEdit

Changer l’About Box d’une pile HyperCard

Vous avez toujours rêvé de voir votre nom dans la fenêtre d’information “A propos d’HyperCard” ? Ou alors vous avez créé des piles et vous aimeriez bien personnaliser cette fenêtre d’information du menu Pomme ? Alors suivez ces conseils !

Tout d’abord, fermez votre pile et quittez HyperCard. Faites une copie de sauvegarde de l’application et de la pile. Nous allons en effet utiliser ResEdit, un outil très utile mais aussi très puissant, et une erreur est si vite arrivée !

Une fois cette étape préliminaire réalisée, lancez ResEdit, puis ouvrez depuis ResEdit votre pile et l’application HyperCard. Copiez les ressources suivantes depuis la fenêtre d’HyperCard et collez-les dans la fenêtre de votre pile : PICT 135 et 136 ; DITL 172 et 173 ; DLOG 172 et 173. Ensuite, vous pouvez refermer la fenêtre d’HyperCard.

About box d'Hypercard par ResEdit

Les deux ressources DITL que vous avez copiées correspondent aux descriptions des deux fenêtres d’information d’HyperCard : celle qui apparaît quand vous demandez “A propos d’HyperCard” et celle qui présente les auteurs d’HyperCard. Double-cliquez sur ces deux DITL pour modifier la taille de la fenêtre (en déplaçant la poignée noire en bas à droite), la disposition des éléments, la taille des images… Vous pouvez également ajouter des textes, des images, des icones… Les deux ressources DLOG sont rattachées aux ressources précédentes. Elles gèrent, entre autres, les couleurs et le type de la fenêtre ainsi que la position à l’écran. Si vous souhaitez personnaliser les couleurs des fenêtres, HyperCard créera pour vous deux ressources “dctb” qui garderont en mémoire vos nouvelles couleurs.

Enfin, les deux ressources PICT correspondent aux images qui s’affichent dans les deux fenêtres. Vous pouvez double-cliquer dessus pour les copier ou en coller d’autres à la place. Une fois que vous aurez modifié avec ResEdit tous les éléments des fenêtres, il ne vous restera plus qu’à entrer, dans le script de la pile, les lignes suivantes, afin de modifier le titre du menu “A propos” :

on openstack
set name of menuitem 1 of menu 1 to “Mes infos persos !”
end openstack

 

Apple System 7 Ad : work less, do more

System 7 : Work Less, Do More

Sur l’Aventure Apple, nous privilégions les contenus en français, c’est une évidence depuis bientôt 19 ans… Mais voilà, Apple est américaine, alors on fait parfois des exceptions, comme pour cette publicité en deux pages pour le Système 7. Work less, do more : travaillez moins, faites-en plus !

Apple System 7 Ad : work less, do more

Comme à chaque nouvelle version de son système, Apple pointait les avantages de cette nouvelle version, promettant de libérer l’inspiration et la motivation face à une informatique devenue trop complexe, trop agaçante. Face à Windows 3.0, Apple promouvait son Macintosh, conçu « dès la première puce » pour fonctionner comme pensent les humains, avec une interface intuitive partagée par toutes les applications. Le Système 7 facilitait la mise en réseau, offrait des Bulles d’Aides pour expliquer les éléments d’interface, et rendait le Mac encore plus simple à utiliser.

Apple System 7 Ad : work less, do more

The power to be your best, le pouvoir de donner le meilleur de vous-même, concluait cette publicité de 1991 dont les petites lignes précisaient qu’elle avait été conçue et réalisée sur Macintosh : We practice what we preach : nous faisons ce que nous disons !

John Dvorak : question d’attitude

Dans le monde du Macintosh, on connaît bien le journaliste américain John C. Dvorak. Spécialiste des questions informatiques, il s’est souvent illustré par des prises de position très tranchées, et rarement à l’avantage d’Apple. Ainsi, en 1984, peu convaincu par le Macintosh, il s’interrogeait ainsi : « Le Macintosh utilise un dispositif de pointage expérimental appelé “Souris”. Il n’y a aucune preuve que les gens veulent utiliser cette chose ». Rebelote en 2007, où il invitait Apple à ne pas commercialiser l’iPhone, mais à laisser un autre fabricant se ruiner et se ridiculiser à sa place…

Pourtant, dans une colonne extraite de l’article de 1987 « Mac VS PC » dont nous vous parlions il y a quelques jours, il faisait preuve de plus de pondération : Si l’on met de côté les questions de technologie et de marketing, écrivait-il alors, la plus grande différence entre les deux mondes est une question d’attitude : un état d’esprit qui se mesure au plaisir pris par les utilisateurs. Les utilisateurs de PC, par exemple, sont nombreux à installer des jeux sur leurs machines. Mais les jeux ne sont pas tout. Les utilisateurs de Mac, eux, préfèrent personnaliser leur système. On entend des cris d’animaux ou des ahhh-ohhh quand un message d’erreur apparaît. La personnalisation est vraiment une caractéristique du Macintosh, on le voit dès qu’on utilise le Mac de quelqu’un d’autre.  Puisque sur Mac, tout est graphique, il est toujours passionnant de regarder le bureau d’un autre Mac. Rien à voir avec les listes de fichiers bien rangés dans les dossiers du PC.

Et John Dvorak poursuivait : Ne nous méprenons pas. Il y a bien deux mondes, aux personnalités différentes. D’un côté, un monde un peu mièvre. De l’autre, un monde trop gris. Quand les utilisateurs de Macs s’amusent, ils sont un peu stupides. Et quand les utilisateurs de PC s’amusent, ils sont un peu ennuyeux. Quand les utilisateurs de Macs sont sérieux, ils sont arrogants. Quand les utilisateurs de PC sont sérieux, ils sont aussi arrogants. C’est peut-être leur seul point commun.

Apple IIe IIc mouse

Une souris de Lisa pour l’Apple IIe ?

On connaît bien la souris de l’Apple IIc, un clone de la souris du Macintosh apparu quatre mois plus tôt. Mais on connaît moins la souris de l’Apple IIe, en tout cas celle qui est vantée dans la brochure que nous vous présentons aujourd’hui. Il semble bien qu’il s’agisse d’une souris de Lisa, ce qui est étonnant puisque la souris Apple IIe, connue sous la référence A2M2050, était identique à celle de l’Apple IIc, comme on peut le voir sur cette enchère terminée

Apple IIe IIc mouse

Apple IIe IIc mouse

Alors, simple erreur de la personne en charge de préparer la photographie, ou véritable changement technologique de dernière minute ? Si vous avez eu l’occasion de voir une souris de Lisa connectée à un Apple IIe, racontez-nous ça en réagissant à l’article !

Cortland documentation (Apple IIgs)

La documentation de The Cortland, prototype de l’Apple IIgs

Nous avons eu l’occasion de passer un peu de temps dans l’impressionnante documentation de développement de l’Apple IIgs, connu sous le nom de Cortland avant son lancement le 15 septembre 1986. Pourquoi Cortland ? Peut-être tout simplement parce qu’il s’agissait d’une variété de pomme, connue pour avoir détrôné les variétés qui l’avaient précédées, notamment la fameuse McIntosh !

Cortland documentation (Apple IIgs)

Ce nom de code, on le retrouve partout dans les documents que nous avons pu consulter, répartis dans six gros classeurs. Une somme de plus de deux-mille pages, distribuée aux développeurs avides de tout savoir sur ce nouveau représentant de la famille Apple II. Un dernier représentant, reprenant plusieurs des caractéristiques de ses prédécesseurs, et faisant quelques pas dans la direction ouverte par le Macintosh, commercialisé deux ans plus tôt.

La présentation du petit nouveau était présenté ainsi par la marque : un ajout à haute performance dans la famille Apple II. “Comme Janus, le dieu des portes, Cortland regarde dans deux directions. D’abord, il regarde vers le futur : avec ses nombreuses fonctionnalités performantes, comme l’affichage amélioré en couleurs, la gestion moderne du son, le microprocesseur 16-bit, et sa mémoire élargie, Cortland permet aux futurs logiciels d’être plus puissant. Ensuite, Cortland regarde vers le passé : comme il dispose des fonctions de l’Apple IIe et de l’Apple IIc, il peut faire tourner la plupart des logiciels écrits pour ces ordinateurs”.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Si les classeurs portent la marque d’Apple Computer France et le nom du futur modèle, toute la documentation émane de la maison mère, elle est rédigée en anglais, et ne se réfère au futur ordinateur que par son nom de code. Si la plupart des documents sont datés des derniers mois précédant la sortie de la version définitive, tous ne sont pas au même stade de leur rédaction : certains sont en version finale, voire déjà mis en page selon les standards de la marque à l’époque, tandis que d’autres ne sont que des version alpha, voire de simples messages rédigés à la machine à écrire ou à l’imprimante matricielle.

Cortland documentation (Apple IIgs)
Ici on est proche de la version finale : on reconnaît la mise en page classique des manuels Apple
Cortland documentation (Apple IIgs)
Là, on est plus proche du brouillon, sans doute imprimé sur une imprimante à marguerite ou une machine à écrire.
Cortland documentation (Apple IIgs)
Ces pages ont sûrement été rédigées sur MacWrite et imprimées sur une imprimante matricielle telle que l’ImageWriter
Cortland documentation (Apple IIgs)
Quant à celles-ci… Peut-être directement sorties d’un vieux traitement de texte d’Apple II ?

 

 

Évidemment, on trouve ça et là des paragraphes ou des illustrations à compléter. Des “TBD” (to be done, à faire), des “TBC” (to be completed, à compléter), et même quelques révisions manuscrites de dernière minute ! Certains rédacteurs (car ils étaient nombreux à se partager la tâche) partageaient même des avis personnels, des questions, ou des suggestions.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs)
Emplacement pour un graphique représentant le Memory Manager comme un comptable, à moins que ça ne soit trop gentillet ou anthropomorphique ?
Cortland documentation (Apple IIgs)
Front Desk Bus, qui ne s’appelait pas encore Apple Desktop Bus (ADB)
Cortland documentation (Apple IIgs)
Quand on aura le temps, on ira vérifier à qui appartiennent ces marques déposées…
Cortland documentation (Apple IIgs)
Ici, on apprend que le rédacteur est opposé à l’idée d’un “ram disk” permanent en raison du risque de ralentissement. “Et on aura sans doute déjà assez de soucis de vitesse avec Cortland comme ça” précisait-il !

Ici ou là, on trouvait aussi des textes et des illustrations qui relevaient plus de l’ébauche, attendant sans doute que les personnes dont c’est le métier les reprennent de manière plus professionnelle.

Cortland documentation (Apple IIgs)
QuickDraw II : écrire avec audace là où personne n’a écrit auparavant

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs)

D’autres parties étaient clairement recopiées d’autres manuels de la marque, et sans doute en attente d’une actualisation ou d’une adaptation pour le petit dernier, comme les pages sur l’interface graphique, directement issues des manuels du Macintosh.

Cortland documentation (Apple IIgs)

A ce sujet on remarque aussi que le système d’exploitation n’a pas tout de suite bénéficié d’un nom à lui. Apple a-t-elle pensé à un moment garder le nom de Cortland, comme elle avait gardé le nom de Macintosh deux ans plus tôt ? Peut-être, comme semble le prouver ce paragraphe, qui traite à égalité “le Macintosh” et “le Cortland”.

Cortland documentation (Apple IIgs) Cortland and Macintosh

En tout cas, au moment où le système d’exploitation prend finalement le nom de ProDOS 16, le terme de Finder, un temps envisagé pour nommer l’interface de ce système comme sur le Macintosh, disparait de la documentation.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Cortland documentation (Apple IIgs) Finder ProDOS 16
Modifications depuis la précédente parution : (…) toutes les références au Finder de Cortland ont été supprimées du manuel.

Une lecture attentive permet aussi de voir apparaître quelques secrets de fabrication, comme la puce Mega II, une sorte d’Apple II complet rétréci à l’échelle d’une seule puce électronique, chargée notamment d’assurer la compatibilité avec les logiciels 8-bits.

Cortland documentation (Apple IIgs)

Bien sûr, les développeurs n’échappaient pas aux petits bugs et autres soucis, comme cette puce de gestion du son qui nécessitait une modification manuelle sur les premières cartes-mères de pré-production (reconnaissables à leur couleur verte contrairement aux prototypes en général de couleur rouge). Une manipulation qu’Apple réservait aux bricoleurs compétents. “Si vous ne l’êtes pas, trouvez quelqu’un qui l’est” !

Cortland documentation (Apple IIgs)

Et si vous vous posez la question : oui, on trouve aussi des chapitres entiers auxquels on ne comprend rien, mais qu’il a bien fallu que quelqu’un rédige, et que d’autres lisent pour s’approprier le fonctionnement de ce nouvel Apple II.

Cortland documentation (Apple IIgs) Cortland and Macintosh

NB : Si ces documents vous intéressent ils sont aux enchères sur eBay ici : https://www.ebay.com/itm/166139332398

 

Apple IIgs memory expansion card 256k 512 1024 jumper

Ajouter de la mémoire vive à un Apple IIgs

Aujourd’hui, quand on veut ajouter de la mémoire vive à un Macintosh, c’est impossible : la mémoire vive est directement soudée à la carte mère. Avant, c’était plus simple : il suffisait de glisser une ou plusieurs barrettes de mémoire vive dans les fiches correspondantes, sur la carte-mère. Mais encore avant, c’était un peu différent : prenez l’Apple IIGS de 1986, par exemple. Celui-ci ne disposait pas d’emplacement pour ajouter de la mémoire vive sur sa carte-mère, et ses 256 kilo-octets standards étaient soudés. Pour ajouter de la mémoire vive, il fallait donc installer une carte d’extension, laquelle disposait de 256 kilo-octets supplémentaires, et d’emplacements libres pour ajouter soi-même d’autres puces de mémoire.

Apple IIgs memory expansion card 256k

Il s’agissait bien d’emplacements pour des puces, et non pas pour des barrettes comme nous les connaissons maintenant. Le format SIMM, prédécesseur du DIMM, était encore peu répandu à l’époque, puisque le Macintosh Plus apparu la même année était le premier modèle Apple à en bénéficier. Pour passer de 256 à 512 Ko, ou à 1 Mo de mémoire vive, il fallait donc ajouter 8, ou 24 puces de 32 ko chacune.

Apple IIgs memory expansion card 256k

Deux connecteurs situés à droite de la carte permettaient d’activer les puces supplémentaires. Il fallait les relier au moyen de cavaliers : un cavalier en bas (J2) pour 512 Ko, deux cavaliers pour 1 Mo.

Apple IIgs memory expansion card 256k 512 1024 jumper

Apple 1990 changes the world poster

La PAO des années 90 sur un poster Apple

Voici encore une belle découverte sur eBay : un poster datant du tout début des années 90, à l’époque de QuarkXPress 3, du Macintosh IIcx et de la LaserWriter IINTX, toutes trois citées dans le visuel. Il faut dire que ce poster était tout à la fois une publicité et le récit de sa propre création.

Apple 1990 changes the world poster

En effet, sous le slogan « Apple change le monde. Lisez cela en détail », la marque avait détaillé le processus de création du poster lui-même, qui associait sur un planisphère des extraits de nombreuses publications créées sur Macintosh. Et ce n’était pas une mince affaire à l’époque !

Il avait fallu tout d’abord qu’un artiste californien nommé Chris Krueger dessine la carte du monde au feutre, avant de la numériser sur un scanner à plat pour en tirer un fichier PICT, pour le reprendre ensuite au format vectoriel dans Adobe Illustrator 88. Les parties du monde ainsi dessinées avaient été associées dans un document QuarkXPress de 90 x 70 cm, et le travail s’était poursuivi entre Illustrator et Adobe Photoshop, à une résolution de 28 000 x 16 000 pixels (soit un bon 448 millions de pixels tout de même, sur des ordinateurs tournant à 16 Mhz et plafonnant à 128 Mo de mémoire vive). Pour envoyer les images des magazines numérisées sur un scanner rotatif professionnel Scitex, il avait fallu les enregistrer sur un disque dur externe et envoyer celui-ci par colis ! Imaginez que le fichier final pesait 112 Mo, à une époque où le plus gros disque dur externe d’Apple n’offrait qu’une capacité de 300 Mo !

Erreur Système

Une erreur système bien classique

Allez, au coeur de l’été, on exhume du fond d’un disque dur cette copie d’écran de 2005, qui nous rappelle que Mac OS X est quand-même une belle machine. On en oublie les difficultés d’avant, quand Mac OS 9 tournait encore en arrière-plan, et provoquait quelques plantages à l’ancienne, avec la petite bombe qui va bien.

Erreur Système

Pour nos plus jeunes lecteurs, rappelons qu’Apple avait durant quelques années permis de faire tourner Mac OS 9 en arrière-plan de Mac OS X, sous le nom de « Classic », afin de maintenir la compatibilité avec les anciennes applications. Il était même possible de lancer l’ancien Finder, même si cette possibilité était officiellement bridée. Cette coexistence entre les deux systèmes disparaîtra progressivement : dès 2003, les Macs ne pourront plus démarrer sous l’ancien système ; puis en 2006, les nouveaux Macs Intel seront incapables d’exécuter Classic, qui disparaîtra avec Mac OS X 10.5 « Léopard » en 2007.

Les disquettes pour PowerBook… en vrai !

Vous vous souvenez de ces disquettes pour PowerBook, dont nous vous avions parlé en juin 2018, et dont nous avons fini par dégoter une boîte sous blister l’année dernière ? Si vous vous demandez à quoi elles ressemblent à l’intérieur, voici une annonce repérée sur eBay, avec une photo des disquettes et de leurs étiquettes.

Grâce aux photos que le vendeur a pris sous tous les angles, on peut même apprendre qu’Apple sous-traitait la fabrication de ces disques à Maxell, dans le respect de strictes spécifications.

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Tous les conseils pour fabriquer un Hackintosh… en 1992 !

Build your own MAcintosh Hackintosh and save a bundle

Vous ne le croirez peut-être pas, mais la mode des Hackintosh ne date pas d’hier, ni du passage d’Apple aux processeurs Intel. En 1991, l’une des meilleures ventes de l’éditeur américain Windcrest/McGraw-Hill était un livre de Bob Brant intitulé « Build your own Macintosh and save a bundle », Assemblez votre propre Macintosh et faite de belles économies. Nous nous sommes procurés la deuxième édition de cet ouvrage, publiée en 1992.

Et là, je vous entends déjà : Impossible de fabriquer un Hackintosh à une époque où Apple utilisait des processeurs Motorola et ses propres puces de ROM ! Et vous avez raison. À l’époque, Bob Brant avait développé une autre approche pour construire ses Hackintosh, qu’il appelait des Cat Macs, pour Catalogue Macintosh. Son idée, bien que simple, était développée durant le premier chapitre : pour économiser de l’argent, il suffisait d’utiliser une carte-mère d’origine (auprès du réseau de revendeurs d’occasions, ou directement sous forme de pièce détachée ou de kit de mise à jour auprès d’un revendeur agréé), et d’assembler soi-même tout le reste. Les exemples proposés dans le livre promettaient un gain pouvant atteindre 57% d’économie !

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Mieux encore : assembler son propre Macintosh permettait de choisir un meilleur écran, un disque dur plus étendu, ou encore d’intégrer un support de sauvegarde. Bob Brant reconnaissait cependant que certains modèles n’étaient pas adaptables, comme le tout nouveau Quadra 900 (pour lequel Apple ne proposait pas de kit de mise à jour) ou les PowerBooks (dont le prix des pièces détachées rendait l’opération non-rentable).

À ces quelques exceptions près, tout bon bricoleur pouvait donc se procurer une carte-mère de Macintosh, un boîtier, une alimentation, le système d’exploitation d’Apple, quelques outils, et pas mal de dextérité pour percer, visser, plier, bref, créer les pièces permettant d’adapter le boîtier à la carte-mère. En fait, ce livre, c’était comme iFixit, mais avec du vrai papier.

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Le résultat était plutôt sympa, avec des Macs qui ne ressemblaient plus du tout à des Macs mais qui disposaient de toutes les technologies d’Apple : ports ADB (avec une souris d’origine ou compatible), port SCSI, interface graphique… Selon les modèles et les cartes graphiques, il était même possible d’améliorer les capacités de l’écran, pour gagner en résolution ou en couleurs, tout en choisissant un écran plus grand et moins coûteux que ceux d’Apple. Bien sûr, Bob Brant faisait un grand usage des solutions tierces : kits de mise à jour  ou d’extensions de mémoire, kits d’accélération de chez DayStar, Newer Technology ou Radius… De nombreuses références étaient proposées dans le livre, ainsi que les coordonnées de nombreuses boutiques spécialisées à travers les États-Unis : à l’époque, il n’était pas encore question de commander en ligne !

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

La deuxième partie du livre était consacrée à des pas-à-pas pour assembler des Cat Macs au format bureau AT/XT ou mini-tour ATS, et même un portable basé sur une carte-mère de Macintosh Plus ou SE, intégrée dans un boîtier portable spécialement fabriqué par l’entreprise taïwanaise DTC Technology, fourni avec une carte répliquant les ports de la carte-mère pour n’avoir plus qu’à poser celle-ci sans avoir de questions à se poser.

Build your own Macintosh Hackintosh and save a bundle

Si le sujet vous intéresse, on trouve de nombreux exemplaires de cet ouvrage sur eBay, pour une poignée de dollars. La série « and save a bundle » était un peu comme les « pour les nuls » quelques années plus tard : on en trouve de toutes sortes, il y en a même un pour fabriquer sa propre imprimante laser PostScript !

Barre de titres sous Mac OS 8

La réduction des fenêtres sous Mac OS 8

Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait réduire les fenêtres de Mac OS 8 (puis de Mac OS 9) à leur barre de titre ? À l’époque, le Dock n’avait pas encore été inventé, et c’était une manière élégante de dégager l’espace à l’écran, pour visualiser l’arrière-plan sans fermer ni déplacer la fenêtre active. On pouvait même réduire ainsi toutes les fenêtres affichées à l’écran en appuyant sur la touche Option avant de cliquer sur l’icône de réduction, située en haut à droite de chaque fenêtre.

Barre de titres sous Mac OS 8

Quand l’iPhone se faisait iPod

Steve Jobs l’avait dit et répété : l’iPhone est un véritable iPod. Oui, pensez-vous, mais avant d’écouter de la musique, il faut activer l’iPhone, le déverrouiller, cliquer sur l’icône « iPod », sélectionner une liste de lecture puis un morceau… Autrement plus fastidieux qu’un vrai iPod, qui possède un bouton « Lecture » sur sa molette.

Détrompez-vous : les développeurs du premier iPhone avaient pensé à tout. iPhone en veille, il suffisait d’appuyer deux fois de suite sur son bouton. Un contrôleur apparaissait à l’écran (qui restait cependant verrouillé) et affichait les traditionnels boutons « marche, avance, retour » et une barre de volume. Pour retrouver l’écran d’icônes de l’iPhone, il suffisait de le déverrouiller à l’aide du « glisseur » habituel.

C’est une fonction qui a complètement disparu. On peut toujours activer les notifications pour l’application Musique, mais l’affichage sur l’écran verrouillé dépendra de l’état de la lecture au moment du verrouillage. On peut également aller chercher le centre de contrôle en glissant le doigt depuis le bas de l’écran, mais avouez que tout cela est moins chic.

Un prototype de Macintosh dans Coco de Pixar

Pour une fois, pas besoin d’être très observateur pour remarquer l’apparition d’un Macintosh dans le dernier film des studios Pixar et Disney, « Coco ». Quand Miguel arrive dans le Monde des Ancêtres, la secrétaire dispose sur son bureau d’un Macintosh d’origine en parfait état de marche. Du moins, jusqu’à ce que Mama Imelda s’y attaque à coups de bottines, en le traitant de “boîte à bêtises” !

En revanche, difficile de savoir de quel modèle il s’agit : la face avant étant démunie de toute mention, il s’agit sans doute d’un Macintosh antérieur au Macintosh Plus, qui portait son nom à côté du logo Apple. L’arrière du Macintosh de Coco permet d’exclure le tout premier Macintosh, puisqu’il porte en partie haute un rappel du logo ainsi que son nom suivi de quelques caractères rouges, une caractéristique limitée aux Macintosh 128k et 512k, les versions qui succédèrent au Macintosh original en septembre 1984.

Reste un souci de taille : le modèle de Coco dispose de deux prises d’air, quand le Macintosh 128 n’en avait aucune, et le 512, une seule. Alors la conclusion s’impose : le Monde des Ancêtres dispose d’un prototype de Mac jamais vu sur Terre !

Publicité Macintosh SE en français (1987)

Deux publicités pour le Macintosh SE

Le temps passe, le temps passe, et pourtant on trouve encore des publicités d’Apple France qui nous avaient échappé. Cette semaine, deux publicités pour le Macintosh SE. La première parle d’écrire, et la seconde, de compter.

À l’époque, en effet, dans le monde de la publicité, on savait écrire : « Gutenberg est vraiment un sérieux dur à cuire ! Mais sa presse en bois a pris un léger coup de vieux » car « Pour Macintosh, écrire une idée c’est aussi disposer d’une dizaine de caractères, italiques ou ombrés et de pouvoir passer du corps 9 au corps 24 d’un coup de souris » !

Publicité Macintosh SE en français (1987)

« Quelle que soit la puissance dont vous disposez, elle ne sert à rien si elle ne permet pas d’exploiter avant tout votre façon intuitive de gérer l’argent. Peu à peu, devant vos collègues médusés, vous trouverez une idée cachée sous une courbe, aussi sûrement qu’un limier dressé trouve une truffe enfouie au pied d’un vieux chêne.”

Publicité Macintosh SE en français (1987)

Apple Macintosh Color Classic buttons

Bon anniversaire le Classic Couleur !

Il y a vingt-six ans, le 10 février 1993, Apple présentait son Macintosh Color Classic. À cette époque, dans le catalogue Apple, vous aviez le choix entre un grand nombre de modèles, répartis dans pas moins de six gammes, comme nous l’avions remarqué dans une publicité de l’époque : Quadra, LC, Centris, PowerBook, Performa et donc, Classic. Ce Color Classic était le premier compact de la marque à proposer un écran en couleurs. Contrairement au Macintosh Classic et au Classic II, il proposait un port d’extension au format PDS (Processor Direct Slot), comme le LC.

Ce Macintosh était particulier sur bien des aspects. C’était le premier monobloc dont la carte-mère, disposée sur un tiroir, pouvait être aisément extraite de la machine, pour ajouter une carte PDS, de la mémoire vive ou un coprocesseur, ou pour changer la pile.

Apple Macintosh Color Classic Motherboard Drawer

Le Color Classic disposait d’une autre caractéristique inédite jusqu’alors : son nom était inscrit sur une pièce de plastique amovible, et non plus directement sur le boîtier comme ses prédécesseurs. La raison en était très simple : dans la plupart des pays, il portait le nom de « Color Classic ». Mais dans les pays du Commonwealth, comme la Grande-Bretagne, l’Australie, ou encore le Canada, il s’appelait « Colour Classic ».

Apple Macintosh Color Classic Name Label

Le Macintosh Color Classic innovait aussi avec la présence de boutons de commande du volume et de la luminosité de l’écran, en façade. On les retrouvera sur ses successeurs, les Performa de la série 500, puis 5000. Ils n’agissaient pas directement sur le matériel, mais sur le système. À l’époque, le Système 7, comme ses successeurs Mac OS 8 puis 9, n’était pas fortiche en multitâche. Ces boutons étaient donc souvent inopérants, ou interprétés avec beaucoup de retard…

Apple Macintosh Color Classic buttons

À notre connaissance, c’est aussi le seul Macintosh qui a arboré un logo QuickTime en façade, une habitude inspirée du monde PC, dont Apple s’est toujours soigneusement tenue à l’écart. Il s’agissait d’un simple autocollant, et non d’une sérigraphie sur le boîtier.

Apple Macintosh Color Classic QuickTime Logo

1984 Mac Tilt Ad

Achat malin : le MacTilt

Aujourd’hui, nous vous présentons un accessoire indispensable pour votre Macintosh : le MacTilt, commercialisé en 1984. Il s’agissait d’une création d’Ergotron, une entreprise créée deux ans plus tôt par Harry Sweere et qui existe toujours. En surélevant l’écran et en permettant de l’orienter du bout du doigt, ce support articulé permettait d’obtenir la meilleure visibilité sur les icônes et de réduire les reflets, pour seulement 99,95 dollars.

1984 Mac Tilt Ad

Raccourcis dans le Dock de Mac OS X

Astuce – Des raccourcis dans le Dock

Sous MacOS 8 ou MacOS 9, il était aisé d’ajouter de raccourcis dans le menu Pomme, pour garder ses applications ou ses fichiers préférés à portée de clic. Rien de tel en revanche sur Mac OS X. Il faut alors utiliser le Dock.

Raccourcis dans le Dock de Mac OS X

Il vous suffit de créer un nouveau dossier, et d’y glisser des alias (raccourcis) de vos applications préférées, puis de glisser ce dossier sur le Dock, où l’icône du dossier apparaît. Il vous suffira ensuite de cliquer une seconde dessus pour faire apparaître un menu avec la liste de vos raccourcis.

Cette astuce avait été publiée dans la revue A Vos Mac en 2002

Sun Remarketing Fall Catalog 1990

Le Lisa chez Sun Remarketing

Les passionnés d’Apple le savent bien : le Lisa, aussi révolutionnaire qu’il était, n’a pas rencontré un grand succès commercial. Dès 1986, après trois ans de commercialisation, la gamme fut supprimée du catalogue d’Apple. Elle resta cependant disponible chez un spécialiste du matériel reconditionné, l’entreprise Sun Remarketing. Si l’on en croit Wikipedia, Apple fit cesser la commercialisation des derniers Lisa en 1989 pour les détruire. Nous avons pourtant retrouvé un catalogue de la marque, datant de l’automne 1990. Comme on le voit, Sun Remarketing proposait toujours le Lisa, « maintenant aussi bon qu’un Mac Plus » ! En effet, la marque le proposait avec l’émulateur MacWorks Plus, qui offrait au Lisa le support de la ROM améliorée du Mac Plus, ainsi qu’un kit de modification d’écran (pour passer de 720 x 360 pixels rectangulaires à 608 x 432 pixels carrés). Comptez 395$ pour la version dotée d’un seul lecteur 400K, ou 895$ pour disposer d’un lecteur 800K et d’un disque dur interne de 40 Mo.

Sun Remarketing Fall Catalog 1990

Apple IIe Père Noël

L’Apple IIe du Père Noël

Grâce à Mike, un de nos lecteurs qui nous a partagé sa vaste collection de souvenirs, nous avons le plaisir de vous présenter aujourd’hui ce poster d’Apple France datant de 1983 et mettant en scène ce bon vieux Père Noël, installé dans son atelier quelques jours avant Noël, son Apple IIe (avec un Monitor ///) imprimant la liste des cadeaux à livrer. On remarquera le sac des PTT, les courriers d’enfants, le mug « The Boss » et même la photo avec la Mère Noël (enfin, on espère…), et le slogan « Apple, l’Ordinateur Personnel ».

Poster Apple France 1983 Père Noël

Les petits stickers des logiciels Apple

Il y a des petits détails du marketing d’Apple qui disparaissent plus vite que les autres avec le temps qui passe. C’est notamment le cas de ces autocollants ajoutés sur les cellophanes protégeant les boîtes de logiciels. Ils racontent, eux aussi, l’histoire d’Apple. En voici quelques exemples en majorité piochés sur eBay.

Ainsi, au tout début du Macintosh, Apple tenta d’unifier la communication autour de ses gammes Macintosh et Lisa (dont nous avons pourtant déjà noté qu’elles étaient en pratique incompatibles). En voici un exemple avec cette boîte de MacProject dont l’étiquette précise qu’il tourne sur Macintosh et Lisa. En réalité, à l’époque, cela signifiait seulement que les deux versions étaient fournies dans la même boîte…

MacProject sealed box

Plus tard, Apple abandonna le système du Lisa et se concentra sur le Macintosh. Résultat, sur cette boîte de MacDraw en vente pour 70 dollars, on trouve un autocollant garantissant la compatibilité du logiciel avec « tous les Macintoshs » : 128K, 512K, et XL ! Le Macintosh XL était ce Lisa 2 mis à jour en janvier 1985 et équipé d’un émulateur MacWorks XL lui permettant de se comporter comme un gros Macintosh.

Apple MacDraw Sealed Box

Plus anecdotique, voici MacTerminal, tout juste mis à jour pour prendre en charge le Macintosh IIci présenté en 1989. Si on regarde bien, sous l’étiquette, on peut deviner qu’il était jusqu’alors question du « Macintosh SE », présenté en 1987.

Dans notre collection, on trouve aussi ce petit autocollant tout mignon, qui précisait qu’HyperCard 2.0 était compatible avec le système 6.0.5 du Macintosh, en 1990.

HyperCard Happy Mac logo

Plus nombreux sont les exemples de logiciels, et notamment de jeux, mis à jour pour profiter de la puissance promise par les nouveaux Power Macintosh dès mars 1994, grâce à leur processeur PowerPC. Souvenez-vous : ces stickers prenaient la forme d’un rond rouge aux bords crénelés. Vous trouverez aisément sur eBay les jeux Spycraft d’Activision, Ultimate Doom d’ID Software, Allied General de SSI, ou encore Pathways into Darkness de Bungie.

En voici un autre exemple, en version internationale. On le trouve sur la boîte du QuickTake 100, dont les pilotes avaient été adaptés au Power Macintosh.

Plus rares sont en revanche les logiciels affichant leur compatibilité avec Mac OS X. Nous avons trouvé cette boîte de Heretic II chez Activision. Il faut dire que les logiciels pour Mac OS 9 tournaient parfaitement sous Mac OS X : le travail de mise à jour n’était donc pas une priorité pour beaucoup d’éditeurs.

Activision Heretic II

Allez, un petit dernier pour la route. Il ne vient pas de chez Apple, mais de son grand rival Microsoft et raconte un autre morceau d’histoire. Nous l’avons trouvé sur cette boîte de la première version de PowerPoint, publiée en 1987. Ce n’était pas Microsoft qui avait développé ce logiciel, mais la société Forethought, et il n’était à l’époque conçu que pour le Macintosh. Microsoft, qui venait de racheter Forethought la même année, avait ajouté un sticker pour apposer son nom et une petite phrase publicitaire sur la boîte.

Darkboot Mac

Changer l’image au démarrage du Macintosh

Changer l’image qui s’affiche lors du démarrage d’un Macintosh, ça a été très simple avant MacOS X. Apple permettait d’afficher n’importe quelle image en fond d’écran, à la simple condition de l’enregistrer dans le dossier système sous le nom de StartupScreen. On pouvait même enregistrer un film pour le visionner durant le démarrage ! Nous en avons déjà parlé ici.

Mais comment obtenir le même résultat avec MacOS X ? Hé bien c’est plus compliqué. En 2003, dans les colonnes d’A Vos Mac, nous présentions le logiciel MacBoot, réservé à MacOS X.2 Jaguar. Nous proposions quelques idées : le Sad Mac (qui indique un plantage matériel du Mac), le logo de Windows, un canard, une jolie pomme de toutes les couleurs… Le logiciel n’est hélas plus disponible en ligne, mais il semblerait qu’un logiciel du même type, Startup Syringe, offre le même service. Vous pouvez le télécharger ici (nous ne l’avons pas testé).

MacBook, change MacOS X startup image

Nous avons en revanche retrouvé un équivalent plus récent, destiné à MacOS X 10.4, 10.5 ou 10.6. Il s’appelle BootXChanger et vous le retrouverez sur le site Namedfork.BootXChanger par NamedforkEnfin, pour les Macs équipés au minimum de MacOS X 10.9, il est possible d’utiliser le logiciel Dark Boot. Attention cependant, car certains utilisateurs rapportent avoir eu des soucis avec ce logiciel, qui ne semble d’ailleurs pas compatible avec les versions les plus récentes du système, de plus en plus tatillonnes avec le processus de démarrage.

Darkboot Mac

Historique Apple en 1987

La naissance d’Apple, selon Apple

Depuis quelques années, la naissance d’Apple a donné lieu à des livres, des films et des séries, et peu de mystères demeurent à ce sujet. À une époque plus reculée, quand Apple ne faisait pas l’objet de l’attention de tous les médias, il fallait fouiller un peu pour trouver des documents internes abordant la naissance de la marque.

L’un des plus vieux documents de notre collection abordant la naissance d’Apple, est une publication de SEEDRIN, « Bienvenue chez Apple », distribuée au printemps 1983 à destination des nouveaux clients de la marque. On y trouve un historique très détaillé, qui raconte notamment le choix du nom « Apple ». On adore la photo de Steve Jobs en moustache et en gilet de peau de bête, avec Steve Wozniak et ses lunettes à verres fumés.

Historique Apple 1983

Dans cet « Employee Handbook » ou livret de l’employé, imprimé en janvier 1984 par la filiale anglaise d’Apple, on découvre un historique complet, de 1976 à 1981. Tous les espoirs de la marque reposent alors sur l’Apple III…

Historique Apple 1984

Historique Apple 1984

Dans le manuel de l’Apple IIc, édité en 1984, on en apprend également un peu plus sur le logo Apple et sur l’Apple I, qui se négociait à l’époque entre 10.000 et 20.000 euros, une broutille !

Historique Apple dans le manuel de l'Apple IIc en 1984

Dans « Le monde des développeurs Apple » de septembre 1987, un historique revient sur les (très) grandes lignes de la marque, de son origine jusqu’au lancement du Macintosh II et du Macintosh SE en 1987.

Historique Apple en 1987

Remarquez que ces historiques officiels confirment quelques éléments parfois discutés, comme la vente du minibus Volkswagen par Steve Jobs, et d’une calculatrice programmable par Steve Wozniak ; ou encore l’origine peu glamour du nom Apple, choisi par défaut faute de meilleure idée. Mike Markkula, qui fut le premier investisseur à croire dans l’avenir de la marque, est également mis à l’honneur par ces publications.

Macintosh II configurations Apple 1987

Le configurateur de Macintosh II

Avec l’avènement d’Internet, on a vu fleurir les configurateurs, ces sites web qui permettent de configurer son ordinateur (ou sa voiture) étape par étape, en choisissant les différentes options. Mais comment cela se passait-il en 1988 ? Sur une brochure papier, tout simplement ! Il suffisait de suivre le trait du bout du doigt, du haut vers le bas, et de noter la référence de chaque option souhaitée : M0218 pour passer de 1 à 2 Mo de mémoire vive ; M0213 pour l’extension de mémoire vidéo permettant d’afficher 256 gris ou 256 couleurs ; M0115F pour le clavier étendu. Il y avait même une configuration-type pour utiliser A/UX, le système UNIX développé par Apple à l’époque. Une révolution pour une marque qui avait conçu le Macintosh sans la moindre option !

Macintosh II configurations Apple 1987

Macintosh II configurations Apple 1987

Macintosh II configurations Apple 1987

Gros plan sur le planisphère de Mac OS

Souvenir : le tableau de bord « Planisphère »

Et vous, avez-vous connu l’époque où le Système d’Apple proposait un Planisphère parmi ses tableaux de bord, ces petits outils de réglages accessibles depuis le menu Pomme ?

Planisphère Mac OS 8

Ce tableau de bord « Planisphère » affichait une microscopique carte du monde, sur laquelle il était possible de cliquer pour sélectionner des coordonnées géographiques affichées en latitude et longitude, ainsi qu’en fuseau horaire. Ce Planisphère était également capable d’afficher les coordonnées de quelques grandes villes du monde. En cliquant sur « Fixer », il était possible de régler l’heure de l’ordinateur selon le fuseau horaire du point sélectionné. Problème : le Planisphère entrait en conflit avec le tableau de bord « Date et heure » et bouleversait les réglages de l’heure d’été ou d’hiver (comme quoi, ce problème récurent chez Apple ne date pas d’hier…).

Gros plan sur le planisphère de Mac OS

Les développeurs d’Apple avaient d’ailleurs caché une petite surprise : en cherchant « Au milieu de nulle part », le curseur se positionnait dans un recoin du sud de l’océan Atlantique, à 56 degrés de latitude sud et 2 degrés de longitude est.

Un Power Mac en janvier 1984

Évidemment, on ne vous la fait pas. En janvier 1984, Apple présentait tout juste son premier Macintosh. La gamme Power Macintosh attendra attendra encore dix ans pour pointer le bout de son nez. Alors qui pouvait donc proposer un Power Mac en janvier 1984 ? McCulloch Corporation, un fabriquant… de tronçonneuses ! Nous avons justement retrouvé la brochure de la gamme sur eBay, pour seulement 8 euros, frais de port compris.

Image : eBay

Pas de doute, à l’intérieur, les deux Power Macs n’ont vraiment aucun point commun…

PowerBook G4 ad

Publicité : le PowerBook G4

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double page de l’été 2001. On y voit le PowerBook G4, de face et de profil, et en guise de légende, quelques caractéristiques techniques résumant toute l’innovation dont Apple était capable : 2,54 centimètres d’épaisseur, 2,4 kilogrammes, lecteur DVD, cinq heures de batterie, AirPort (le petit nom du Wi-Fi chez Apple à l’époque), écran extra-large de 15,2 pouces, coque en titane : PowerBook G4. Tout simplement.

2001 Apple PowerBook G4 ad

Un sac en cuir pour le Macintosh ?

Daphné, une de nos lectrices, s’interroge sur ce sac en cuir, aux dimensions du Macintosh original et portant le logo Apple, qu’elle a retrouvé bien conservé dans son grenier mais qui ne semble pas avoir d’existence officielle.

Tous les collectionneurs de Macintosh connaissent bien son équivalent en toile, un modèle matelassé et imperméable, avec le logo coloré brodé dans un coin. Mais de ce sac en cuir, aucune trace dans la documentation de l’époque.

Macintosh Plus computer with carrying case by an unknown American artist, 1985. Gift of Marcia Oddi. (Photo by Indianapolis Museum of Art/Getty Images)

Nous avons retrouvé un article de la revue InfoWorld d’octobre 1984, qui recense plusieurs modèles de sacs de transport pour Apple II et Macintosh, parmi lesquels un modèle en cuir fabriqué par East/West Leather de San Francisco. Une entreprise dont le patron, plutôt visionnaire, notait que la demande pour des sacoches de transport d’ordinateur irait croissante, au fur et à mesure que les ordinateurs seraient plus petits et plus populaires. Ce sac en cuir, qui n’est pas le même que celui de Daphné, coûtait 229 dollars, quand celui d’Apple, le Mac Bag (fabriqué par l’entreprise MacPacks installée à Kent, dans l’État de Washington) n’en coûtait que 99.

InfoWorld 1984 Macintosh Leather carrying Bag

Alors, ami lecteur, pourras-tu renseigner Daphné ? S’agit-il d’une création originale par un maroquinier de talent ? D’un modèle produit par Apple qui aurait échappé à notre sagacité et à celle du regretté Red Light Runner ? Soyons fous : on pourrait même imaginer qu’il s’agisse du sac de transport dédié aux Macs prêtés aux futurs clients lors de la campagne Test Drive a Macintosh de 1984, dont le cuir était un des signes de reconnaissance. La publicité présentée ci-dessous semble cependant montrer le sac en toile…

https://www.youtube.com/watch?v=eAUDDgBX7rs

Mais avouez qu’avec ses poches supplémentaires, permettant par exemple de stocker les cassettes et les disquettes de l’opération publicitaire, on serait tenté d’y croire ! Si c’était le cas, Daphné devrait restituer le sac à son revendeur Apple de l’époque : seule la brochure pouvait être conservée par le testeur !

[mise à jour 29/05/2019] Nous poursuivons nos recherches avec Daphné, qui a retrouvé cette page extraite du catalogue The Apple Collection de 1986.

On y voir encore un sac en cuir assez ressemblant, mais pas tout à fait identique…  De notre côté, nous avons retrouvé le même sac dans cette publicité extraite du catalogue « The Macintosh Buyers Guide » de la même époque. Ce sac en cuir était fabriqué par Caribbean Entreprises, une société basée à Jensen Beach en Floride. Il existait une version Mac et une version Mac Plus. Mais ce ne sont toujours pas les bons !

Apple Macintosh SE Reset button

Un bouton pour tout effacer

Imaginez qu’en appuyant sur un bouton derrière votre iMac ou votre iPad, on puisse non seulement le redémarrer, mais effacer tout le contenu qui y est enregistré. Oui, comme ça, sans mot de passe, sans confirmation, rien. Hé bien ce qui nous paraîtrait aujourd’hui une idée totalement folle était assez courant aux débuts de l’informatique. Ainsi, on pouvait renvoyer un Newton MessagePad à ses réglages d’usine simplement en appuyant sur un bouton situé dans le compartiment à piles. Même la protection par mot de passe au démarrage est supprimée !

Apple MessagePad Newton reset button

De la même manière, on pouvait effacer le contenu de la mémoire d’un appareil photo numérique QuickTake en appuyant deux fois sur le bouton reset situé parmi les autres commandes. Il valait donc mieux éviter de confier son appareil à n’importe qui, d’autant plus que les photos étaient stockées sur une mémoire interne : impossible de garder avec soi une carte-mémoire avant de prêter l’appareil !

Apple QuickTake 150 reset button
Sans aller jusqu’à cette extrémité, on peut se souvenir des boutons « Reset » sur les premiers Apple // : ils ne provoquaient pas un retour aux réglages d’usine, mais un redémarrage du système, accompagné d’une purge de la mémoire vive. Tout ce qui n’était pas déjà enregistré était perdu ! Les utilisateurs de l’Apple II se plaignaient d’ailleurs d’appuyer involontairement sur cette touche, placée parmi les autres touches. Apple corrigera le tir sur les modèles ultérieurs : sur l’Apple III, cette touche sera placée très à l’écart du clavier, et la marque proposera un correctif pour les Apple II afin de rendre la touche inopérante à moins d’être pressée en même temps que la touche Ctrl.

Apple II europlus touche reset

Les premiers Macs disposeront également d’une touche de redémarrage, située sur le côté de la machine, sous la forme d’un double-bouton qui n’était pas installé en usine, mais ajouté par l’utilisateur. Combien d’entre-nous ont connu, comme victime ou auteur, cette bonne blague consistant à appuyer sur le bouton de redémarrage en passant à côté de la machine ? Au moins, la combinaison Commande-Control-Démarrage qui a ensuite remplacé ce bouton était moins évidente à réaliser par surprise…

Apple Macintosh SE Reset button