SJobs1994

Souvenir – Le Lanceur

Et vous, avez-vous connu le Lanceur ? Apparu en 1995 avec le Système 7.5 pour le grand public, il s’agissait d’un « Tableau de Bord », un concept que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une sorte de logiciel-qui-n’en-est-pas-un accessible depuis le Menu Pomme, et qui pouvait aussi apparaître automatiquement au démarrage du Mac.

Il contenait une simple fenêtre avec des onglets personnalisables, chacun de ces onglets pouvant contenir des Alias menant vers des logiciels ou des documents. Un simple clic sur l’icône lançait le logiciel ou le document : plus besoin de naviguer dans le disque dur ni de double-cliquer sur les fichiers ! Quelque part, c’était tout à la fois l’ancêtre du Dock et du Launchpad ! Et c’est bien pour cette raison qu’il n’a pas survécu au passage à MacOS X.

Le Lanceur de MacOS (Mac OS Launcher)

Pour ajouter des icônes au Lanceur, c’était très simple : il suffisait de glisser logiciels ou documents vers sa fenêtre pour y créer le bouton correspondant. Mais pour réorganiser ou faire le ménage, c’était une autre paire de manches : il fallait naviguer dans le Dossier Système du disque de démarrage, y ouvrir le dossier « Lanceur », et ajouter ou supprimer des alias. Pour créer des onglets, il fallait créer des dossiers dont le nom commençait par « • », le caractère obtenu avec la touche Option, la touche Majuscule et la touche Point-Virgule (sur un clavier QWERTY, c’était plus simple : Alt-8 suffisait).

Le mode sombre de MacOS X 10.2 en 2002

Le mode sombre de macOS Mojave ? Très chic, c’est sûr ! Mais regardez plutôt ce qu’on arrivait à faire avec cette astuce publiée dans la revue A Vos Mac en 2002, sous MacOS X 10.2 !

Mode sombre iTunes MacOS X 10.2

En trois clics, vous pouviez transformer l’apparence de votre Mac, au profit d’un thème tout en niveaux de gris et en négatif. Il suffisait de lancer le panneau de préférence « Accès universel » et de cliquer sur « Passer sur blanc sur noir ».

Réglage blanc sur noir, MacOS X

Si cela n’avait absolument aucun intérêt esthétique au-delà les premières minutes de découverte, cela permettait en tout cas de découvrir une option d’accès pour les malvoyants sur Mac !

Bon anniversaire, les Power Macs de 1995

Le 7 août 1995, durant la MacWorld Expo de Boston, Apple dévoilait une mise à jour de sa gamme Power Macintosh. Les modèles 7200, 7500 et 8500 venaient remplacer les 7100 et 8100 en milieu de gamme (le très puissant 9500 avait été lancé un peu plus tôt). Le 8500 était un peu moins puissant que le 9500, mais disposait de plus de connectiques dédiées à l’audio et à la vidéo, tellement puissantes que les disques durs de l’époque étaient incapables de délivrer un flux suffisant pour suivre le rythme !

À défaut de vidéo, il était tout de même possible de se mettre à la publication assistée par ordinateur, par exemple en profitant de cette offre proposée en 1996 par Apple France. Un Power Mac 8500/120 avec QuarkXpress pour 40.000 francs TTC, y compris le Système 7.5.3 en Français, c’était cadeau ! Comment ça, un écran ? Ha non, l’écran, monsieur, c’est en supplément !

Apple et QuarkXPress

Bon anniversaire le Macintosh 512K !

Le 10 septembre 1984, quelques mois après la sortie de son premier Macintosh, Apple proposait un modèle mieux doté en mémoire vive. Identique à l’extérieur, mais équipé de 512 Ko de mémoire vive, contre 128 Ko seulement pour le modèle original. Il y a quelques mois, nous vous en avons présenté la brochure interne, destinée aux revendeurs, qui avaient alors dû faire face au mécontentement des premiers acheteurs…

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

La pub du dimanche – L’iMac

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1998 pour l’iMac, tout spécialement dédiée « à tous ceux qui pensent que les ordinateurs sont trop compliqués, trop chers et trop gris ». Une réclame qui comporte étrangement deux fautes de typographies et, pire, une faute d’orthographe (saurez-vous la repérer ?).

Publicité Apple pour l'iMac 1998

Un kit de mise à jour IIGS pour Apple IIe sur eBay

On rencontre régulièrement quelques produits très rares, et hors de prix, sur eBay. En voici un parfait exemple : la mise à jour Apple IIGS pour Apple IIe ! Il s’agit d’un kit permettant de transformer un Apple IIe de 1983 en Apple IIGS (pour Graphics & Sound), commercialisé en même temps que celui-ci en septembre 1986. Ce kit devait être installé par un revendeur agréé. Il fallait en effet remplacer la carte-mère et quelques autres pièces, mais aussi le fond de l’ordinateur lui-même, sans oublier l’étiquette IIe à remplacer par l’étiquette IIGS.

Apple IIgs motherboard upgrade kit for Apple IIe

Il est donc disponible sur eBay en achat immédiat pour 12.000 euros, proposé par un vendeur d’Issy les Moulineaux, qui accepte également d’étudier une offre directe. Si vous voulez tout savoir, vous pouvez trouver le manuel d’utilisation sur le site AppleLogic.

Apple IIgs upgrade kit for Apple IIe

Ainsi mis à jour, l’Apple IIe devenait un véritable Apple IIGS. Tout en conservant son format original avec le clavier intégré, il disposait maintenant des ports série (compatibles AppleTalk) et ADB, et d’un processeur 65C816 à 2,8 Mhz. Quant à sa mémoire vive, elle pouvait être étendue à 8 Mo. On connaît aussi cet Apple IIe mis à jour, sous le nom de IIGS Stealth.

Image : AppleClub

Sources : MacGeek, AppleFritter, CVXmelody.net, AppleClub

D’autres autocollants Apple

Dans la collection de l’Aventure Apple, nous disposons d’une petite planche d’autocollants Apple, dont nous ignorons l’origine exacte. Le site d’enchères de Yahoo Japon en propose un autre exemplaire actuellement, accompagné d’une autre planche de petits autocollants, parmi lesquels des logos Apple colorés, mais aussi le logo MacOS et l’icône du Macintosh souriant.

Autocollants Apple
Image : Yahoo Japon

Et puisque l’on parle de petits autocollants, vous pouvez aussi trouver sur eBay une planche d’autocollants sur laquelle les logos Apple sont marqués du nombre 16. Il s’agit d’autocollants destinés à distinguer les disquettes formatées par les premiers lecteurs Disk II d’Apple (1978), limitées à 13 secteurs de 256 octets par piste, et celles enregistrées avec les générations produites à partir de 1980, montant à 16 secteurs par piste (une piste correspond à un tour complet de la disquette). Grâce à cette innovation, rendue possible par une simple évolution du système d’exploitation et à une mise à jour de la ROM pilotant le lecteur, une disquette 5″1/4 passait de 113,75 à 140 Ko. Elle devenait évidemment incompatible avec la première génération de lecteurs, d’où l’intérêt de cet autocollant.

Autocollants Apple 16 secteurs
Image : eBay

Liens : le site de Fabrice Montupet ; Wikipedia ; Google Books

Publicité : plus vous en faites, plus c’est simple

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une publicité de 1992 dédiée au PowerBook, dont la deuxième génération faisait son apparition avec le PowerBook 145.  En introduction, Apple annonçait la couleur : « Si vous cherchez un portable facile à utiliser, il n’existe que deux solutions ».

Puis la marque détaillait, pour un PC portable de base, tout ce qu’il fallait ajouter ou installer pour le hisser au niveau d’un PowerBook : des logiciels à 500 dollars, 200 dollars de mémoire vive, un trackball externe à 172 dollars, un modem à 142 dollars… et donc du poids, de la place et du temps perdu. Ce qu’Apple définissait comme « la manière compliquée ». En face, il y avait « la manière simple » : le PowerBook.

Publicité Apple 1992 PowerBook

Le quadryptique s’achevait sur une page qui annonçait fièrement qu’avec le Macintosh, « Plus vous en faites, plus c’est simple ! ». Pour illustrer ce propos, six petites notes comparaient le fonctionnement du Mac et celui d’un PC sous Windows 3 : pour connecter un serveur, retrouver un fichier supprimé, renommer un dossier, ajouter un disque dur externe, jouer un son ou encore ajouter une souris ou un trackball à un ordinateur portable…

Publicité Apple Macintosh 1992

Apple / Samsung : On enterre la hache de guerre

C’est officiel : Apple et Samsung ont enterré la hache de guerre, après sept ans de combat judiciaire acharné. Les détails de l’accord ne sont pas rendus publics, mais l’on imagine que cette bataille de tribunal finissait par coûter cher aux deux entreprises qui, par ailleurs, poursuivent leur collaboration dans de nombreux domaines.

Cet événement n’est pas sans rappeler un autre accord, signé il y a presque 21 ans, le 6 août 1997. Apple et Microsoft mettaient alors fin à plus de dix ans de procès : en échange d’un abandon de toute poursuite entre les deux sociétés sur le front des brevets, Microsoft s’engageait à développer la suite bureautique Office durant les cinq années suivantes. Apple, de son côté, acceptait d’installer Internet Explorer par défaut sur ses ordinateurs. Microsoft, au passage, investissait 150 millions de dollars dans la Pomme, ce qui conduira certains journalistes à affirmer que Microsoft venait de racheter Apple. Il ne devrait pas en être question cette fois-ci…

Couverture du Time :

Gérer les fichiers du Finder avec HyperCard

Si HyperCard est assez limité dans sa gestion du contenu des disques, il est tout de même capable de rendre certains services bien pratiques. De plus, en utilisant les capacités des commandes externes, il devient possible d’automatiser des tâches qui pourraient prendre beaucoup de temps.

Manage Finder files with HyperCard

Sans aucune commande externe, il est possible d’ouvrir un fichier et de lire son contenu avec une pile HyperCard :

on mouseUp
  global lefichier, lavariable
  answer file "Fichier à ouvrir ?"
  put it into lefichier
  open file lefichier
  repeat until it is empty
    read from file lefichier for 500
    put it after lavariable
  end repeat
  close file lefichier
end mouseUp

Le script précédent déclare deux variables, demande à l’utilisateur de choisir un fichier, puis ouvre le fichier et copie son contenu, par paquets de 500 caractères, dans une variable. Ensuite, il referme le fichier. À partir de ce moment, il est possible d’utiliser le contenu de la variable et de le modifier comme n’importe quelle suite de caractères. Ensuite, on peut inscrire le contenu de la variable dans le fichier précédent. Si la variable est vide, alors le fichier sera vidé !

open file lefichier
write lavariable to file lefichier
close file lefichier

Avec ces quelques lignes, il devient possible de créer des fichiers texte (de type SimpleText, HTML…) et même des fichiers de tout autre type (JPEG, Mov…) à condition de connaître le format de données correspondant !

Ensuite, pour améliorer encore la gestion des fichiers, il faut utiliser des XCMD (commandes externes) qui permettent de dépasser les limites d’HyperTalk. Parmi les externes indispensables, on trouve GetDir et SetFInfo de Frédéric Rinaldi. Voici par exemple un script qui permet de transformer tous les documents “.htm” d’un dossier en documents GoLive, quel que soit leur format d’origine (Explorer, HomePage…) :

on mouseup
  answer folder "Quel dossier voulez-vous modifier ?"
  put it into ledossier
  put getdir(ledossier,f) into lesfichiers
  repeat with i = 1 to number of lines in lesfichiers
    if line i of lesfichiers contains “.htm” then SetFInfo ledossier & line i of lesfichiers,"t=" & TEXT,"c=" & GoMk
    end if
  end repeat
end mouseup

Remarquez la quatrième ligne qui utilise la XCMD GetDir et qui permet de connaitre le contenu d’un dossier. La septième ligne, de son côté, permet de modifier le type et le créateur d’un fichier. Et voilà comment, après avoir créé 500 pages HTML avec une pile HyperCard, on les modifie en documents GoLive qui, d’un simple double-clic, s’ouvrent dans l’éditeur HTML plutôt que dans SimpleText !

Le Music Player de Mac OS X Beta

Quand Apple commercialise la version « Beta Publique » de Mac OS X, elle n’a pas encore terminé la mise au point d’iTunes. Plutôt que d’adapter la vieillissante application « Lecteur CD » fournie avec Mac OS 9, elle préfère créer un programme provisoire simplement dénommé « Music Player » (y compris dans la version française du système).

Mac OS X beta publique, Music Player

Cette application bénéficie d’une interface simpliste, sous la forme d’une télécommande disposant d’un petit écran affichant le chronomètre, une barre de progression, l’affichage du numéro de piste, et deux modulomètres pour les canaux gauche et droit. Une fenêtre « Liste de Lecture » permet de basculer entre le mode MP3 et le mode CD. Il est possible d’enregistrer plusieurs listes de lecture sous forme de fichiers indépendants.

Mac OS X beta publique, Music Player

Remarquez sur cette copie d’écran l’une des spécificités de Mac OS X Public Beta : la pomme située au centre de la barre de menus. Elle ne servait à rien, et disparaissait si des menus devaient prendre sa place.

Music Player permettait déjà de démontrer l’extraordinaire stabilité du nouveau système d’Apple : la lecture de musique pouvait se poursuivre en arrière-plan, sans la moindre coupure, malgré le lancement simultané d’autres logiciels saturant totalement la mémoire vive. Pour les habitués de Mac OS 9, cela relevait du miracle.

Music Player disparaîtra avec la sortie de Mac OS X 10.0 (nom de code « Cheetah »), le 24 avril 2001. Le mois précédent, Apple avait rendu disponible iTunes pour Mac OS X.