Combien ça coûte, un Spartacus dans son carton ?

Il y a un peu plus de six ans, nous avions répondu ici même à cette question : combien vaut un Spartacus dans son carton ? À l’époque, la réponse était précisément 1375 dollars, car c’était le prix final d’une enchère pour ce modèle des vingt ans d’Apple, fourni dans son carton d’origine. Si vous espériez faire fortune en investissant dans un tel modèle à l’époque, c’est raté : un modèle équivalent, sagement rangé avec ses accessoires dans les cartons numérotés 1, 2,3, et 4, vient de partir pour 1525 dollars. On est très en-dessous des 24,9% d’inflation enregistrés sur la même période aux États-Unis !

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Le propriétaire a gardé précieusement tous les accessoires, comme la petite housse en cuir pour les CD, le manuel de l’utilisateur, et les autocollants multicolores. Dans la boîte, on trouve même le boîtier arrière supplémentaire, celui qui permettait d’installer des cartes d’extension (pour le réseau ou la vidéo), au prix d’un design un peu plus pataud.

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Malheureusement, comme trop souvent, les cartons ont davantage souffert du temps que la machine elle-même. Moisissures, déformations, scotchs de déménagement… Heureusement que là aussi, le plus important, c’est la beauté intérieure !

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Un Apple IIe transparent

Vous vous souvenez de ces boîtiers transparents pour Macintosh SE, produits par MacEffects au travers d’un projet Kickstarter ? Eh bien sachez que les mêmes doux-dingues proposent un boîtier transparent pour l’Apple IIe (et tout le nécessaire pour y faire tenir un Apple IIGS, pour les amateurs du kit IIGS Stealth).

Si vous avez plein de sous et que vous ne savez pas quoi en faire, vous pouvez actuellement vous offrir sur eBay le premier prototype moulé par l’équipe de MacEffects. Pour la modique somme de 1800 dollars (soit seulement 1500 euros), vous aurez le plaisir de disposer d’une pièce unique, avec son clavier transparent correspondant à un autre projet Kickstarter.

 

Un micro-casque Apple

Les micro-casques étaient très à la mode dans les années 90. Avec chaque PC « multimédia », on trouvait un micro-casque qui finissait invariablement au fond d’un tiroir. Apple, de son côté, se contentait de fournir son micro PlainTalk : d’abord un modèle tout rond avec son support à coller sur le côté de l’écran, puis le modèle à poser au-dessus de l’écran. Car avant l’invention des écrans plats, on pouvait poser des choses au-dessus des écrans…

Mais d’où vient donc ce modèle particulier, qui traîne sur eBay depuis plusieurs mois maintenant ? On reconnaît bien la prise PlainTalk incompatible avec les prises micro traditionnelles, mais pour le reste, impossible de trouver une trace officielle. Le vendeur précise : « Vendu avec quelques machines réservées à l’éducation de la série PowerPC 5000 (AIO) ou aussi quelques machine de la série 7000/8000 ».

Apple PlainTalk microphone

Si vous pouvez nous renseigner, les commentaires vous sont grand ouverts ! Et si vous voulez nous offrir cet objet (ou un autre), rendez-vous sur la page de contact !

Bon anniversaire l’accord Apple-Microsoft

Le 6 août 1997, en conférence inaugurale de la MacWorld Expo de Boston, Steve Jobs explique à son auditoire qu’Apple a besoin de lier des partenariats industriels, plutôt que de se bagarrer avec les autres entreprises. Et le premier partenaire que Steve Jobs a approché au cours des semaines précédentes, c’est Microsoft. Brouhaha incrédule dans la salle. Huées à l’apparition de Bill Gates en vidéoconférence sur l’écran géant.

Les principales conséquences de cet accord sont industrielles : en échange d’un abandon de toute poursuite entre les deux sociétés sur le front des brevets, Microsoft s’engage à développer la suite bureautique Office durant les cinq années suivantes. Apple, de son côté, accepte d’installer Internet Explorer par défaut sur ses ordinateurs, une décision qui provoque incrédulité et cris de protestation de la part des spectateurs. Pourtant, la seule annonce que retiendront les médias à l’époque, c’est l’investissement par Microsoft de 150 millions de dollars en actions Apple, non cessibles durant trois ans. Ainsi, l’INA titre encore ce reportage d’époque de FR3 « Microsoft rachète Apple ».

C’est le Time qui, peut-être, comprend le mieux la portée de cet accord pour l’avenir de l’informatique, en reprenant en Une cette phrase de Steve Jobs, contactant Bill Gates après son allocution : «Merci, Bill, le monde est meilleur maintenant ».

Couverture du Time : "Bill, Thank you. The world's a better place".

Pour la petite histoire, sachez que Microsoft a finalement revendu ses 150 millions de dollars d’action avant 2003, en doublant sa mise. Depuis, la valeur de l’action a été multipliée par cent : au cours actuel, cet investissement représenterait environ 30 milliards de dollars.

Qui a inventé le DogCow ?

Si vous êtes un amateur du Mac de la première heure, vous connaissez sûrement le DogCow, ce drôle d’animal à la fois chien et vache, que l’on retrouvait avant Mac OS X dans les dialogues d’impression. Toute une culture s’est développée autour de cette simple icône : nous aurons l’occasion d’en reparler.

Dialogue d'impression LaserWriter avec le Dogcow
Un dialogue d’impression LaserWriter (Moof Museum)

On dit souvent, un peu rapidement, que c’est Susan Kare, la fameuse dessinatrice des icônes du Macintosh, qui en est la créatrice. Pourtant, ce n’est pas si simple. En réalité, Susan Kare a dessiné un chien pour les besoins de la police Cairo. C’était un chien tout simple, qui ressemblait bien à un chien. Puis quelqu’un voulut agrandir ce caractère, et cette légère modification ne permettait plus de savoir s’il s’agissait d’un chien ou d’une vache. Il faut dire qu’à l’époque, les polices de caractères n’étaient pas vectorielles : agrandir un caractère au-delà de sa taille normale ne faisait qu’étirer les pixels.

Dog in Cairo and Dogcow
Le caractère Chien de la police Cairo ; le DogCow

Ce quelqu’un, on en découvre l’identité dans la page des remerciements du livre « ResEdit Reference » : c’est Annette Wagner, responsable des fenêtres de réglages d’impression pour la future imprimante LaserWriter. Cherchant une manière de représenter aisément l’orientation des pages (portrait, paysage, inversé…), elle avait retenu cette icône et l’avait agrandie et modifiée pour être plus lisible.

Thanks to Clarus in the ResEdit Reference Book

Le terme de  « DogCow » fut inventé par Scott Zimmerman. Cette icône fut ensuite baptisée Clarus par Mark Harlan. Pour la petite histoire, on notera que pour obtenir ce chien dans la police Cairo, il fallait taper la lettre « z » au clavier.

Source : la TechNote 31 sur web.archive.org ; Moof Museum ;

Le menu « Aller au dossier » n’est pas mort !

On aurait pu croire que les développeurs d’Apple avaient complètement oublié le menu « Aller au dossier ». En effet, il n’avait pas évolué le moins du monde, depuis son apparition dans la version « Public Beta » de Mac OS X.

 

Le voilà ici en version 10.3.9 (et en anglais, pour changer un peu) :

 

Et ici en version 10.7.2 :

 

Et en version 11 « Big Sur » (avec le menu déroulant d’historique apparu avec Mac OS X High Sierra en 2017) :

 

Mais comme le relève MacGénération, la nouvelle version de MacOS Monterey, présentée lors de la WWDC la semaine dernière, offre enfin un petit peu d’évolution, avec un historique affiché par défaut, et un système d’auto-complétion de l’adresse. Bon, en vingt ans, c’est pas miraculeux, mais c’est toujours ça.

Atchoum ! Aïe ! Ouille !

Avez-vous déjà vu des ordinateurs se plaindre, se lamenter, tousser, éternuer ? Non ? Hé bien heureusement, l’Aventure Apple est là, avec cette brochure de 1985 pour AppleCare, l’assurance santé de votre ordinateur Apple.

Apple Care, Health Care Plan

Evidemment, les ordinateurs Apple sont fiables. Sinon Apple n’en aurait pas déjà vendu trois millions. Mais un pépin peut toujours arriver, alors autant protéger votre Apple… et votre portefeuille !

Apple Care, Health Care Plan

En effet, une réparation d’ordinateur en panne peut vite coûter cher : 140 dollars pour une carte-mère d’Apple IIe, et même 204 dollars pour le Macintosh 512 ! En comparaison, les quelques centimes que coûte AppleCare chaque jour sont tout à fait supportables. En plus, la garantie AppleCare peut bénéficier au futur acheteur de votre ordinateur ! C’est-y-pas mignon, ces petits ordinateurs un peu grippés, avec leurs écharpes et leurs bouillottes ?

Apple Care, Health Care Plan

Et grâce au réseau de revendeurs Apple, qui disposent d’outils de diagnostic et de pièces de rechange, la réparation peut être effectuée immédiatement ! Ainsi, vous pourrez faire de beaux rêves, plutôt que de vous inquiéter pour votre ordinateur !

Apple Care, Health Care Plan

Les engrenages impossibles d’Apple

N’importe quel enfant à qui vous confiez quelques pièces de Lego Technic comprendra rapidement que dans un engrenage, deux roues dentées contigües tournent en sens inverse l’une de l’autre. Conséquence : si vous ajoutez une troisième roue au contact des deux premières, tout est coincé ! Alors pourquoi Apple s’entête-t-elle à utiliser ce type d’engrenage comme symbole de ses logiciels ? En 1996, c’est sa filiale Claris qui colle trois roues sur l’écran de démarrage et les manuels de ClarisWorks 4 :

Claris Works 4 splashscreen
Image : macintoshrepository.org

On comprend bien l’idée, avec les différents modules du logiciel (dessin, traitement de texte, tableur…) qui se complètent les uns les autres. Mais ça ne marche pas. Dommage, car le logiciel lui-même était bien fichu et très agréable pour l’époque.

Image : eBay

La marque ne fera d’ailleurs pas la même erreur avec sa suite iLife huit ans plus tard. Pour symboliser les liens qui unissent chaque logiciel aux autres, Apple utilisera la métaphore du puzzle à deux reprises.

Image : eBay aussi

En 1999, MacOS X Server, premier du nom, enfonçait le clou, avec ce « S » stylisé qui compte pas moins de huit roues superflues ! On imagine bien que l’idée était de représenter toutes les fonctions de ce système composé de dizaines de modules issus du monde libre, mais le résultat était surtout que rien ne pouvait tourner !

1999 MACOS X SERVER RHAPSODY

Allez, sérieusement, c’est quand-même pas compliqué de photographier un engrenage qui marche bien. Et qui renvoie une impression de robustesse indiscutable, pour le coup. Les puristes remarqueront qu’il manque quand-même l’axe de rotation (la boîte est en vente sur eBay, si vous voulez nous l’offrir).

WebObjects 5 box
Image : eBay

Et vous, avez-vous remarqué d’autres utilisations de ce type d’engrenage dans des visuels d’Apple ? Dites-le nous dans les réactions, nous pourrons compléter cet inventaire.

La première brochure du Lisa

Aujourd’hui, nous vous présentons la plus ancienne brochure dédiée au Lisa que nous avons dégotée. Elle est datée de janvier 1983, le mois de la sortie de l’ordinateur révolutionnaire d’Apple. La couverture est constituée d’une photo très sobre, représentant la machine face à l’utilisateur, sous le slogan « Lisa. It works the way you do » : Lisa travaille comme vous. La quatrième de couverture présente tous les détails techniques, comme la consommation électrique (270 W max), les applications fournies, les langages de programmation et périphériques disponibles, ou même la densité des données sur les disquettes (10.000 bits / pouce) !

Apple Lisa Foldout Ad

La double-page centrale présente cette machine révolutionnaire : pas de commandes à taper au clavier, mais des images familières à l’écran, que l’on manipule avec une souris, un petit outil qui contrôle un pointeur à l’écran. Un ordinateur que l’on apprend à utiliser en 20 à 30 minutes. Un ordinateur qui permet d’échanger des informations entre plusieurs programmes. C’est bien simple : le seul ordinateur plus simple et plus puissant, c’est votre cerveau ! La brochure était également très orientée vers le public professionnel : connexion aux bases de données, aux ordinateurs centraux, au réseau AppleNet, formation du personnel par les équipes d’Apple, aide au développement de logiciels spécialisés… Appelez donc le 800-662-9238 pour connaître le revendeur autorisé le plus proche de chez vous !

Apple Lisa Foldout Ad

Remarquez le caractère international de cette brochure, plutôt rare : les quatre filiales d’Apple sont citées en bas de la quatrième page : Apple US à Cupertino, Apple UK à Hemel Hempstead, Apple Europe à Neuilly-sur-Seine, et Apple Canada à Don Mills, Toronto.

Le Music Player de Mac OS X Beta

Quand Apple commercialise la version « Beta Publique » de Mac OS X, elle n’a pas encore terminé la mise au point d’iTunes. Plutôt que d’adapter la vieillissante application « Lecteur CD » fournie avec Mac OS 9, elle préfère créer un programme provisoire simplement dénommé « Music Player » (y compris dans la version française du système).

Mac OS X beta publique, Music Player

Cette application bénéficie d’une interface simpliste, sous la forme d’une télécommande disposant d’un petit écran affichant le chronomètre, une barre de progression, l’affichage du numéro de piste, et deux modulomètres pour les canaux gauche et droit. Une fenêtre « Liste de Lecture » permet de basculer entre le mode MP3 et le mode CD. Il est possible d’enregistrer plusieurs listes de lecture sous forme de fichiers indépendants.

Mac OS X beta publique, Music Player

Remarquez sur cette copie d’écran l’une des spécificités de Mac OS X Public Beta : la pomme située au centre de la barre de menus. Elle ne servait à rien, et disparaissait si des menus devaient prendre sa place.

Music Player permettait déjà de démontrer l’extraordinaire stabilité du nouveau système d’Apple : la lecture de musique pouvait se poursuivre en arrière-plan, sans la moindre coupure, malgré le lancement simultané d’autres logiciels saturant totalement la mémoire vive. Pour les habitués de Mac OS 9, cela relevait du miracle.

Music Player disparaîtra avec la sortie de Mac OS X 10.0 (nom de code « Cheetah »), le 24 avril 2001. Le mois précédent, Apple avait rendu disponible iTunes pour Mac OS X.

Bon anniversaire la Portable StyleWriter

Le 1er juin 1993, Apple commercialisait une petite imprimante portable pour accompagner ses gammes PowerBook et PowerBook Duo. L’Apple Portable StyleWriter n’était en réalité qu’une Canon BJ-10ex réhabillée (on parle de rebadgeage), dont on retrouve les boutons, les diodes et même le port parallèle (Apple fournissait un câble adaptateur pour relier le port parallèle de cette imprimante au port série du Macintosh).

La Portable StyleWriter ne pesait que deux kilos, était capable d’imprimer 1,5 pages par minute, en noir et blanc, à une résolution maximale de 360 points par pouces. Elle est restée au catalogue jusqu’en mai 1995.

Sur certains sites, il est question d’un bac de chargement de feuilles optionnel (sheet feeder en anglais). Un switch interne permettait de le faire prendre en compte par l’imprimante. On n’en trouve plus vraiment de trace aujourd’hui, sauf sur cette petite annonce sur eBay :

Portable StyleWriter sur eBay

Portable StyleWriter sur eBay, avec Sheet Feeder

Sources : Fiche technique Apple ; le Journal du Lapin ; Nefec.org

Publicité : Apple Expo 88 à La Villette

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une invitation à l’Apple Expo qui se déroulait, en septembre 1988, à La Grande Halle de la Villette, pour la troisième et dernière année avant de filer s’installer au CNIT de La Défense dès l’année suivante. En septembre 1988, Apple n’avait pas grand chose de neuf à présenter par rapport à l’année précédente : un vague Apple IIc Plus, un gros Macintosh IIx (avec un X, comme le Macintosh SEx), un lecteur AppleCD SC, et… c’est à peu près tout.

Apple Expo 1988 à La Villette