Une brochure pour le Power Mac G5

Malgré son abandon en 2013, Apple n’a jamais pu faire oublier le design son PowerMac G5 de 2003, devenu Mac Pro en 2006. À tel point que les tout nouveaux Mac Pro 2019 en ont repris les grandes lignes : aluminium, petits trous et poignées de transport.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Cette brochure, bien repliée, affichait fièrement les initiales G5, comme Cinquième Génération, car c’est ce qu’était ce Power Macintosh : la cinquième génération de Macs à base de processeur PowerPC.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Les caractéristiques de ce modèle étaient encore loin de celles que l’on trouve aujourd’hui dans le Mac Pro. Mais à l’époque, elles étaient déjà phénoménales : deux processeurs 64 bits cadencé jusqu’à 2 Ghz, jusqu’à 8 Go de mémoire vive à 400 Mhz, et des ports Serial ATA et PCI-X.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Suivaient quelques exemples de comparaisons de performances en utilisation réelle : retouche d’image avec Photoshop, compression de DVD, séquençage ADN, création musicale… Le G5 était présenté comme 2 à 4 fois plus rapide que les processeurs Xeon ou Pentium 4 de chez Intel.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Une fois dépliée, la brochure présentait le design de l’ordinateur, intégrant le processeur le plus avancé au sein du système le plus performant, dans un boîtier des plus silencieux. À l’intérieur, tout était organisé pour assurer le refroidissement le plus efficace des composants et un accès aisé aux entrailles électroniques.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Nota bene : en fait, on avait commencé à rédiger cet article avec la brochure américaine du G5. Et puis on a retrouvé sa version française, alors on a tout recommencé. Voici donc la version en anglais que nous avions préparée :

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Déguisez vos appareils Apple en iPod

Les commerçants savent bien que beaucoup d’entre nous aimons bien afficher un peu de nostalgie. La preuve avec une petite sélection d’accessoires qui jouent sur l’image reconnaissable entre mille de ce bon vieil iPod. Cet article n’est pas sponsorisé — mais n’hésitez pas à suivre les liens pour soutenir le site !

Le fabricant Elago propose ainsi des housses pour votre étui d’AirPod ou d’AirPod Pro, qui les feront ressembler à l’iconique iPod U2, avec sa roue tactile rouge. Comptez 15 euros tant pour la version standard (ici sur Amazon) que pour la version Pro (ici sur Amazon).

Toujours au même prix, la marque propose aussi un modèle plus sage, imitant l’iPod classique (ici sur Amazon en version AirPod 1 ou 2, ici en version Pro).

Décidément très inspirée, Elago propose aussi un support permettant d’accueillir et de recharger une Apple Watch (12,80 euros sur Amazon). Ne reste plus qu’à trouver un logiciel imitant l’interface de ce bon vieil iPod.

Elago Apple Watch iPod support

Dans un tout autre style, vous pourrez commander sur eBay pour moins d’une quinzaine d’euros, des coques personnalisées pour iPhone (ici pour l’iPhone 7, ici pour le 11 Pro, ici pour le 12 Pro…) leur donnant un petit air de bon vieil iPod en noir et blanc.

Malheureusement, malgré un rendu très alléchant, le boîtier imaginé par le designer Joyce Kang, qui permettait de transformer l’écran de l’Apple Watch en iPod, n’a jamais commercialisé !

Dans l’usine de l’Apple IIe

Il y a quelques semaines, nous vous avions emmenés visiter quelques usines d’Apple et de NeXT, au gré des portes qu’Apple ouvre parfois aux journalistes. En voici un autre exemple, avec cette impressionnante photographie en couverture du magazine Softalk de février 1983 repéré sur eBay.

SoftTalk Apple IIe 1983
Image : The Softalk Apple Project

Malheureusement, l’unique exemplaire proposé sur le site d’enchères se trouve en Australie… Nous vous proposons donc aujourd’hui uniquement cette photo de couverture, qui donne déjà l’échelle.

Softalk était un magazine américain consacré à l’Apple II, publié de 1980 à 1984, tout d’abord sous forme d’offre gratuite aux clients d’Apple, puis avec abonnement payant. Un groupe de passionnés a pris l’initiative de numériser toute la collection (soit 9300 pages) pour rendre accessible à chacun la richesse de ses contenus particulièrement approfondis et innovants à l’époque. Ce travail est toujours en cours…

Souvenir : le QuickTime Movie Trailers Theatre

Et vous, avez-vous connu le QuickTime Movie Trailers Theatre, cet espace du site internet d’Apple qui proposait de regarder des bandes-annonces de films ? C’était un moyen pour la marque de faire connaître sa technologie QuickTime. Lors du lancement de ce service gratuit, YouTube n’existait pas encore, et pour regarder des bande-annonces, il fallait aller au cinéma !

Voici par exemple les films qui étaient proposés en novembre 2000 : Monstres & cie, À l’aube du sixième jour, Charlie et ses drôles de dames, ou encore Un amour infini.

QuickTime Movie Trailers 2000

Les vidéos étaient disponibles dans une qualité tout à fait exceptionnelle pour l’époque, jusqu’à 640 pixels de large ! Avec un modem 56k, il fallait être extrêmement patient pour profiter du spectacle… En mars 1999, c’est sur ce site qu’avait été diffusée la bande-annonce de La Menace Fantôme, le premier (ou quatrième…) épisode de Star Wars. Un million de téléchargements avaient été enregistrés en moins de 24 heures, établissant un record de téléchargements dans l’histoire d’Internet, et une bonne publicité pour QuickTime face à ses rivaux d’alors, RealPlayer de RealNetworks et Microsoft Media Player. Sorenson (qui avait développé le codec de compression pour QuickTime) et Akamai (prestataire technique des réseaux d’Apple), n’étaient pas non plus étrangers à cet exploit…

StarWars.com 1999 website
Même sur le site StarWars.com, Apple affichait son « Think Different » !

Sites : Cnet ; Wikipedia

Bon anniversaire MacOS 8.1 !

Le 19 janvier 1998, Apple présentait Mac OS 8.1, une mise à jour pas si mineure que ça d’un système d’exploitation tout juste âgé de six mois. Bien sûr, Mac OS 8 avait largement révolutionné l’usage du Mac, avec son interface platinum, son Finder multitâche, ses menus contextuels, ses fonds d’écran en plein format, ou encore le défilement en temps réel du contenu des fenêtres. Mais il restait du boulot à Mac OS 8.1 pour poursuivre la modernisation d’Apple : c’est ce système qui inaugura le format de fichier HFS+, qui ne sera remplacé qu’en 2017 par le format APFS ; c’est aussi lui qui supporta, pour la première fois, les applications « Carbon » prévue pour fonctionner sous le futur système Mac OS X, qu’on appelait encore à l’époque Rhapsody.

Dépliant Mac OS 8.1 français

Mac OS 8.1 ne sera disponible en Europe qu’en mars 1998. Ce dépliant nous replonge dans une époque aujourd’hui totalement révolue. Ainsi, Apple mettait en valeur la compatibilité avec Windows 95 et Windows 3.1, chantait les louanges de ClarisWorks 5.0 et Internet Explorer, et glissait même une discrète mention au logiciel HyperCard (qui n’avait pourtant pas connu de mise à jour majeure depuis 1990).

Dépliant Mac OS 8.1 français

Remarquez qu’à l’époque, le nouveau format HFS+ ne savait gérer que des disques durs de 2 To au maximum. Il faut dire qu’en 1998, un disque dur de 4 Go était déjà tout à fait convenable. Il faudra attendre MacOS 10.2 pour voir cette limite passer à 8 To, puis à 16 To sous MacOS 10.3, et enfin à 8 Exaoctets (soit 8 millions de Téraoctets) sous MacOS 10.5.3…

Est-ce le moins connu des produits Apple ?

Peut-on encore découvrir un produit Apple dont on ignorait jusqu’à l’existence, après plusieurs décennies de lecture, de collection, de recherches et d’écriture ? Eh bien oui ! Cette semaine, au détour de quelques recherches au sujet de MacTerminal, j’ai découvert l’Apple Cluster Controller, un gros machin qui venait s’intercaler entre le Mac (ou le Lisa) et les gros systèmes de télécommunications d’IBM, connu sous le nom de 3270.

Apple Cluster Controller
Un Apple Cluster Controller sur BitBang

Je me suis évidemment immédiatement replongé dans mes archives numériques de MacWorld, MacUser, Byte et autres SVM, pour confirmer que cet étrange appareil n’apparaît quasiment jamais dans la presse spécialisée, sauf au détour d’un article sur MacTerminal, justement.

De manière générale, le boîtier semble avoir été fabriqué en un nombre très limité d’exemplaires et si quelques sites de passionnés en parlent, peu de collectionneurs en ont réellement vu un vrai de leur yeux. On peut en croiser un sur Reddit chez r/VintageApple. D’après son heureux propriétaire, le système est basé sur un processeur Z80, le fameux processeur à tout faire des années 80, qui est d’ailleurs resté en vente jusque récemment.

Apple Cluster Controller

 

À l’arrière du boîtier, qui ne ressemble à aucun autre produit de la marque, on trouvait de nombreux ports permettant de connecter les différents ordinateurs et périphériques au réseau. S’il ne ressemble pas aux produits Apple, c’est parce que, comme souvent à l’époque, il s’agissait d’une version modifiée par Apple d’un produit existant : le 74D de Protocol Computers, Inc.

Apple Cluster Controller back

L’Apple Cluster Controller remplaçait l’IBM cluster controller en évitant d’ajouter le petit modem AppleLine pour chaque appareil Apple connecté au réseau.  Un bon dessin valant mieux qu’un long discours, voici comment on pourrait résumer les choses.

Apple Cluster Controller interface with IBM

L’excellent site Archive.org a conservé une copie du Guide de référence destiné aux revendeurs du produit. En 73 pages, c’est le document idéal pour tout comprendre sur le sujet, expliquer le monde des communications IBM et montrer comment les produits de communication synchrones d’Apple permettent aux ordinateurs personnels Apple de s’intégrer dans ce monde.

Apple Cluster Controller Sales reference guide

Un disque dur – sac à dos pour le Macintosh

On vous a déjà présenté des sacs pour transporter le Macintosh : c’était un classique avant qu’Apple ne crée un Macintosh Portable puis une gamme PowerBook. Mais un sac à dos pour le Macintosh lui-même, avouez que c’est plus rare. C’était l’idée du Jasmine BackPac, un subtil jeu de mot associant BackPack (le sac à dos) et le Mac. Une manière, comme le disait la publicité, de laisser derrière soi ses problèmes de stockage !

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Le BackPac était donc un disque dur SCSI de 20 à 100 Mo qui s’intégrait parfaitement avec le Macintosh. Là où la plupart des autres constructeurs prévoyaient de positionner leur disque dur externe sous le Mac, Jasmine Technologies avait eu l’idée de le fixer derrière la machine. Pour l’installer, il n’y avait rien de plus simple : il suffisait de débrancher le Mac, d’ôter deux vis et la pile de sauvegarde, et de fixer le disque en tournant ses vis avec une pièce de monnaie. Le port SCSI était parfaitement positionné, tout comme l’alimentation électrique, permettant d’allumer le Mac et le disque dur d’un seul geste.

Jasmine BackPac for Macintosh hard driveGrâce à une vente actuellement proposée sur eBay, on peut apprécier de près le travail des ingénieurs de Jasmine Technologies (qui avaient même pensé aux petits logements pour les vis retirées du Macintosh), et le manque d’originalité de leur graphiste qui avait (comme d’autres avant lui) repiqué le dessin « Picasso » accompagnant le premier Macintosh. Comme Apple avait tout à la fois déplacé le port SCSI et l’interrupteur et fait disparaître la pile de sauvegarde en passant du Macintosh Plus au Macintosh SE, on remarquera que Jasmine Technologies avait adapté son boîtier lors du changement de modèle…

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Jasmine BackPac for Macintosh hard drive

Souvenir : le Dossier Système

Depuis le passage à MacOS X, toutes les ressources nécessaires au fonctionnement de votre Macintosh sont contenues dans un dossier intitulé tout simplement « Système ». En réalité, ce dossier s’appelle « System » dans le monde entier, mais son nom est traduit pour l’affichage selon la langue sélectionnée par l’utilisateur.

Avant, Mac OS était réellement localisé pour différentes langues. Toutes les ressources étaient traduites, et le système était adapté pour chaque pays. On achetait une version de Mac OS dans une langue, et on ne pouvait plus en changer ensuite. Impossible par ailleurs de faire une mise à jour d’une version française avec le fichier de mise à jour de la version américaine.

Vous souvenez-vous du contenu de ces dossiers, avec leurs icônes personnalisées ?

Dossier Système du Système 6 d'Apple
Le “Dossier Système” du Système 6
Dossier Système du Système 7 d'Apple
Le “Dossier Système” du Système 7

La Power Player de Bandai dans SVM Multimédia

Le très sympathique site Magazines Abandonware continue de mettre à jour sa collection de vieilles revues numérisées. Depuis quelques jours, on y trouve des numéros de SVM Multimédia, l’phémère revue du groupe Excelsior Informatique, publiée de 1995 à 1997. On y trouve par exemple cet article dédié à la Power Player de Bandai. Comme le notait le Journal du Lapin dans un article de 2017, cette Power Player était le prototype de ce qui deviendra la Pippin. Faute de nom officiel, le modèle était d’ailleurs dépourvu d’étiquette et de logo. On aperçoit en revanche la manette définitive avec ses boutons colorés placés en croix (notez que la photo a été retournée horizontalement lors de la mise en page de l’article…).

Bandai Power Player

Bon anniversaire l’Apple II europlus !

Le 1er juin 1979, plus de deux ans après avoir commercialisé son Apple II, Apple s’ouvre à l’international en commercialisant tout à la fois son Apple II plus aux États-Unis et deux modèles destinés à l’export : l’Apple II europlus pour l’Europe, et l’Apple II J-Plus pour le Japon. Tous deux intégraient des modifications rendues nécessaires par les spécificités techniques et légales de ces deux régions : alimentation électrique en 220V, sortie vidéo en PAL pour l’Europe…

Apple II europlus close-up

En revanche, le clavier restait un modèle QWERTY sans accents pour nous autres européens, tandis que les Japonais bénéficiaient d’un alphabet syllabique Katakana inscrit sur les tranches des touches et accessible grâce à une ROM modifiée.

Apple II J-Plus (Jonathanzufi)
Apple II j-plus (Wikipedia – Jonathanzufi)

Pour la petite histoire, on se souviendra qu’à la même date, un autre modèle d’Apple II fut commercialisé, sous la marque Bell & Howell. Il s’agissait d’un modèle spécialement destiné au marché de l’éducation, dans un boîtier de couleur noire équipé de quelques raffinements. Il n’était plus possible d’ouvrir le boîtier quand l’ordinateur était sous tension, l’interface pour la connexion avec un lecteur de cassettes était intégrée, des connecteurs audio et vidéo avaient été rajoutés, ainsi que des ports pour les joysticks, sans oublier une série de prises 110V pour allumer et éteindre d’un coup l’ensemble des périphériques. Le Musée Apple de Pragues en propose un amusant poster sur le thème « Rejoignez le côté obscur » :

Musée Apple : Apple II Bell & Howell, Come to the Dark Side
Image : Apple Museum Poland, sur eBay

Un autre catalogue de Sun Remarketing

Nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter un catalogue de la marque Sun Remarketing, spécialisée dans la commercialisation de produits Apple d’occasion. En voici un autre exemplaire, de 1989 cette fois-ci. En couverture, tout un programme : Continuer de faire rayonner une famille d’excellents produits.

Sun Remarketing 1989 Catalog

En première page, Bob Cook, le patron de Sun Remarketing, vous présente la famille qu’il commercialise : l’Apple IIe, l’Apple IIc, l’Apple III, le Macintosh Plus et le Lisa II. De tous ces modèles, seul le Macintosh Plus est encore commercialisé à l’époque par Apple : le IIe a laissé la place au IIe platinum avec pavé numérique, le IIc a été remplacé par le IIc plus, le Lisa et l’Apple III ont disparu.

Sun Remrketing 1989 Catalog : Apple IIe, Apple IIc, Lisa, Macintosh Plus, Apple III

 

40 ans du Mac : des vidéos à voir et revoir

On termine cette journée d’anniversaire avec quelques vidéos à voir ou revoir à propos du petit Macintosh de 1984.

Tout d’abord, une version 4K, totalement dopée à l’intelligence artificielle, de la publicité 1984. Sans doute pas aussi bien restaurée que si quelqu’un se décidait à sortir les rushs de son grenier, mais pas mal quand-même !

Et la fameuse vidéo introductive du Macintosh, celle où l’on voit le jeune Bill Gates, chairman of the board de Microsoft, dire tout le bien qu’il pense de cette machine à laquelle il a consacré toute une équipe de développeurs, et dont il espère tirer la moitié de ses revenus l’année suivante.

Ensuite, zappez sur la version complète du keynote de présentation (80 mn environ), dans une qualité tout à fait appréciable compte-tenu de l’âge de la vidéo et des moyens de captation de l’époque ! Les réactions de la salle à la présentation des outils de MacPaint permettent de ne pas oublier à quel point le petit nouveau était révolutionnaire. Sur la scène, on retrouve aussi l’équipe qui a créé le Macintosh : Steve Capps, Andy Hertzfeld, Randy Wigginton, Bill Atkinson, Bruce Horn, Burrell Smith, Owen Densmore, et Rony Sebok. Même les questions du public ont été conservées, comme « Est-ce que le Macintosh fait du multitâche ? ».

Et une petite dernière pour la route : la publicité « Macintosh, the computer for the rest of us », qui comparait l’épaisseur des manuels utilisateurs du PC d’IBM et du Mac…