Une vidéo de 1996 sur la Pippin

Si vous avez connu l’Apple des années 1990, vous vous souvenez sûrement de la Pippin, cet appareil de salon, à la fois lecteur multimédia, console de jeu, et navigateur web. Si vous maîtrisez la langue de Shakespeare, voici un reportage de 1996 au cours duquel Mark Wu présente cet appareil qui ne survivra pas plus d’un an au catalogue de Bandai, le partenaire d’Apple en charge de sa commercialisation.

https://www.youtube.com/watch?v=4ln_CmNtbvQ

Comme l’explique Mark Wu, la Pippin tournait sous Pippin OS, un système d’exploitation dérivé de Mac OS, et installé sur chaque disque. Certains de ces disques incluaient également la version Macintosh du programme, voire une version pour Windows ou DOS. La console permettait également de naviguer sur internet, comme le rappelle Le journal du Lapin, qui a bricolé une interface à base de Raspberry Pi pour relier la console au réseau.

Enfin, Mark Wu nous apprend que la console embarquait 128 kilo-octets de mémoire flash, chargée notamment de stocker les préférences des logiciels et les signets du navigateur.

La grande brochure du petit PowerBook 5300

Si vous avez eu l’occasion d’utiliser le PowerBook 5300 à la fin de l’année 1995, vous n’en avez sûrement pas gardé le souvenir d’un petit portable. Avec près de 3 kilogrammes et plus de 5 centimètres d’épaisseur, c’était une belle bête. Mais c’était aussi le plus petit et le plus léger des Mac équipés du processeur PowerPC, apparu dix-huit mois plus tôt. Ce qui faisait dire à Apple : « Il n’y avait qu’une seule manière de prendre en main la vraie puissance du Power Macintosh… Jusqu’à maintenant. ».

Cette brochure s’ouvrait ensuite sous forme de dépliant. Après la couverture en A4, on découvrait le nouveau PowerBook 5300 porté à bout de bras, entouré des exemples de situations où il allait vite devenir indispensable : recevoir un e-mail de Paris et filer à l’aéroport, affronter ses collègues à Super Maze Wars, monter ses propres films durant un trajet, surfer sur le tapis du salon, envoyer un fax tout en nourrissant les canards…

Power Macintosh performance 1995 Ad

Et la brochure s’ouvrait enfin sur une immense page au format A2, présentant les caractéristiques des différents modèles : processeur 603e, port PC Card, gestion de l’économie d’énergie, trackpad, module de connexion GSM, son stéréo 16-bit, support des écrans externes, port infrarouge, connectiques et logiciels…

Power Macintosh performance 1995 Ad

Puis une fois tout ça replié, la dernière page présentait en détail chacun des modèles de la gamme PowerBook, depuis le petit 190 jusqu’aux 5300ce, 5300cs et 5300c, en passant par le PowerBook Duo 2300c présenté au même moment.

Power Macintosh performance 1995 Ad PowerBook 5300

Une publicité des années 1980

Intéressante, cette publicité de 1986 trouvée au verso d’une réclame pour l’Apple IIGS. L’entreprise PC Technologie proposait en France un logiciel conçu par Symantec, permettant de constituer des bases de données et de les interroger en langage naturel (par écrit, hein, faut quand-même pas rêver). Une publicité pas du tout datée, sur le fond comme sur la forme…Publicité 1986 PC Technologie

Près de vingt-cinq ans avant Siri, Symantec avait développé là son premier logiciel, tenant de la base de données et du traitement de texte, et intégrant les récents concepts de l’intelligence artificielle, sous le nom de Q&A (Question & Answers), devenu en français Q&R (Questions & Réponses). Wikipedia nous apprend au passage que Q&A n’a finalement jamais été adapté au Macintosh… Pourtant le logiciel avait quelques atouts, comme ses 600 mots de vocabulaire, ou son affichage WYSIWYG qui permettait d’obtenir à l’impression ce que l’on voyait à l’écran.

L’idée de répondre à des questions en langage naturel a été reprise par des sites comme Ask Jeeves (1996) ou Google Questions and Answers (2007), ou des systèmes comme Sherlock sous Mac OS 8.5 (1998). On retrouve dorénavant ce concept dans tous les assistants vocaux : Siri, Cortana, Alexa… Q&A faisait même mieux que Siri sur un point : il était capable de comprendre plusieurs questions enchaînées !

Publicité : l’Apple IIc (avec une souris de Lisa !)

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page de 1984, publiée à l’occasion de la sortie de l’Apple IIc. Sur le fond, elle est très classique, reprenant l’argumentaire de vente du petit dernier de la série Apple II, avec sa logithèque héritée de ses aînés, et les ports intégrés pour connecter des périphériques. Mais là où ça devient intéressant, c’est quand on remarque que la souris présentée sur la photographie n’est pas celle de l’Apple IIc, ni même celle du Macintosh, mais bien celle du Lisa ! Ce n’est pas la première fois que l’on remarque que les photographes d’Apple devaient parfois faire avec ce qu’ils avaient sous la main durant les phases de développement des produits. On avait ainsi surpris la même souris sur une publicité pour l’Apple IIe.

Publicité 1984 Apple IIc (with Lisa Mouse !)

La pub du dimanche – Le Performa de la famille

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1994 pour les Performa, l’entrée de gamme d’Apple à l’époque. En guise d’entrée de gamme, nous sommes même sur du réchauffé, puisque le Performa 460 n’est qu’un LC III un peu amélioré, avec son processeur Motorola 68030 à 33 Mhz, qui ne tient plus la route face aux PowerMacintosh lancés au début de l’année, ou aux PC équipés de processeurs Intel de 75 à 100 Mhz. Et ne parlons pas de l’écran Performa Plus, l’un des pires jamais commercialisé par Apple. Seul le Système 7 restait un atout important pour la gamme Performa, alors que Microsoft n’avait pas encore présenté Windows 95.

Publicité Apple pour le Performa 460

Publicité – LaserWriter Couleur 12/600

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1995 pour l’imprimante LaserWriter Couleur 12/600 PS. À 6989 dollars, il s’agissait de l’imprimante la plus coûteuse de toute l’histoire d’Apple, un haut-de-gamme sans aucun compromis. Un mastodonte de près de cinquante kilogrammes, engloutissant plus de 1000 W pour expulser 12 pages par minute en noir et blanc (3 en couleurs) en 600 points par pouces, grâce au système d’impression mis au point par Canon, le premier système laser couleur proposé par Apple.

Tout ça pour obtenir le même résultat qu’un bon shampoing, d’après cette publicité qui occupait la moitié inférieure de deux pages en vis-à-vis.

Publicité pour l'Apple LaserWriter Couleur 12/600 PS : les cheveux sont plus lisses, plus soyeux, plus beaux

Publicité pour l'Apple LaserWriter Couleur 12/600 PS : les cheveux sont plus lisses, plus soyeux, plus beaux

Souvenir : Sherlock et l’indexation de Mac OS 8.5

Et vous, avez-vous connu les débuts de l’indexation sur Macintosh ? On s’en souvient, les premières versions du Mac, jusqu’à la fin des années 90, n’offraient qu’un outil de recherche rudimentaire. Puis vint Mac OS 8.5 à la fin de l’année 1998, et avec lui Sherlock, un outil de recherche amélioré capable d’interroger des bases de données sur Internet, mais aussi d’indexer le contenu des disques durs, et d’y rechercher ensuite des informations, classées par pertinence.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Tout commençait donc pas une (longue) phase d’indexation. Celle-ci était traitée par une application dédiée, puisque Mac OS 8.5 ne gérait pas encore les « processus » comme le fera plus tard MacOS X. Cette application était cependant masquée : il n’était pas possible d’y accéder en navigant dans le disque dur. En revanche, durant l’indexation, elle apparaissait bien comme une application autonome dans le sélecteur d’applications.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Pour accéder aux réglages de l’indexation, il fallait passer par le menu « Recherche » de Sherlock. Là, il était notamment possible de choisir des disques à indexer, et programmer cette indexation à un horaire moins contraignant.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Enregistrer un produit Apple en 1980

Aujourd’hui, quand on achète un produit Apple, on s’enregistre auprès d’Apple sans même s’en rendre compte. Il suffit de relier son nouvel iPhone, ou son iMac, à son compte Apple/iCloud, pour qu’il soit enregistré auprès d’Apple. Mais comment faisait-on il y a quarante ans ? Hé bien on envoyait un formulaire par courrier, tout simplement. Un formulaire qu’on avait auparavant rempli au stylo, avec des numéros de série et des informations personnelles.

Apple 1980 Registration and Warranty Card

Apple en profitait pour proposer un exemplaire de découverte d’Apple Orchard, son premier magazine, dont le titre signifiait « Verger de pommes » (magazine auquel succèdera Apple on Apples). Et quitte à faire d’une pierre trois coups, Apple rappelait aussi les conditions d’application de sa garantie pièces et main d’œuvre de 90 jours.

Apple 1980 Registration and Warranty Card

Wheels for the Mind

Quand il prend possession du projet Macintosh en 1981, Steve Jobs envisage sérieusement de changer le nom de l’ordinateur sur lequel son équipe travaille. Plutôt qu’une sorte de pomme, il préférerait le nommer Bicycle. Oui, vélo, tout simplement. Car le Macintosh représente à ses yeux tout ce que le vélo a de meilleur. Un outil que l’on n’a besoin d’apprendre qu’une seule fois, et qu’on n’oublie plus jamais. Mais aussi un outil qui prolonge et démultiplie les capacités naturelles de l’Homme.

Finalement, le Macintosh a conservé son nom, mais l’idée de l’associer aux vertus du vélo a été reprise quelques temps plus tard, comme support à l’Apple University organisée par la marque au milieu des années 80. Le Macintosh y devenait ainsi « des roues pour l’esprit ». Ce logo avait été créé par Clement Mok, dont nous vous avons déjà parlé ici. Si un souvenir de cette époque vous intéresse, on trouve ces jours-ci un pin’s « Wheels for the mind », proposé aux enchères à partir de 50 £, soit 60 euros auxquels des frais de port et d’importation s’ajouteront. Si vous l’achetez, envoyez-nous une photo de meilleure qualité !

Pin's Wheels for the mind

L’effet Génie du Dock au ralenti, même sous High Sierra

L’effet Génie du Dock, tout le monde connaît : c’est cet effet visuel qui est appliqué aux fenêtres quand on les envoie dans le Dock. Elles semblent comme aspirées, en rapetissant durant leur déplacement.

Mac OS X Dock Slow Genie Effect

Pour en profiter au ralenti, il suffit d’appuyer sur la touche Majuscule du clavier, tout en cliquant sur la case jaune en haut à gauche de la fenêtre. Cette astuce fonctionnait sur toutes les versions de Mac OS X, avant MacOS X 10.13 « High Sierra », qui a désactivé par défaut cette fonctionnalité. Heureusement, une simple ligne dans le Terminal permet de la réactiver. On est sauvés !

defaults write com.apple.dock slow-motion-allowed -bool YES && killall Dock

Pourquoi Apple a-t-elle désactivé cette fonction sans conséquence ? Peut-être tout simplement parce qu’il s’agit de l’une des dernières actions « bloquantes » de Mac OS X. Pendant toute la durée de l’effet, le curseur se transforme en roue multicolore, et l’interface est bloquée. Impossible de faire quoi que ce soit, même dans une autre application, un comportement auquel Apple fait la chasse (souvenez-vous du Système 6, où l’impression d’un document interdisait toute autre utilisation de l’ordinateur, et du Système 7, où un simple dialogue d’enregistrement paralysait les autres applications…).
Slow genie effect

Macintosh PowerBook évolue…

On continue notre série de brochures publiées par Apple France. Après Mac OS 8, le premier iMac, le moniteur Apple Studio, la mission Handicaps d’Apple France, le Network Server ou encore le 36 15 Apple, voici le dépliant « Macintosh Portable » de 1997. Rien à voir avec LE Macintosh Portable, celui de 1989 : il s’agissait là d’une réclame pour les modèles PowerBook 1400cs, 1400c et 3400c, la gamme qui sera effacée quelques mois plus tard par le PowerBook G3 series.

Brochure Apple France Macintosh PowerBook 1400 3400

Convivialité de Mac OS, puissance du PowerPC, multimédia, connectivité : tous les atouts de la gamme Apple étaient mis en avant. Dans cette brochure, on croisait aussi un Kit de connexion GSM fourni avec Apple Telecom ; Apple Remote Access pour se connecter à son réseau d’entreprise ; Claris Organiser, Wanadoo, Aldus Persuasion, ClarisWorks, FreeHand, NetscapeNavigator et quelques autres produits qui n’étaient pas encore vintage à l’époque…

Brochure Apple France Macintosh PowerBook 1400 3400

Avant de refermer la brochure, le lecteur pouvait découvrir en détail les caractéristiques de la gamme. Les deux modèles 1400 se distinguaient par leurs écrans (à double balayage ou à matrice active), tandis que le 3400 offrait un écran plus grand (mais pas mieux défini) et un processeur PowerPC 603ev plus rapide.

Brochure Apple France Macintosh PowerBook 1400 3400

Enfin, la brochure se refermait sur quelques questions liées à la garantie et sur une invitation à contacter Apple par téléphone, ou à se connecter à son interminable adresse : http://www.france.euro.apple.com (ici sur Web Archive) !

Brochure Apple France Macintosh PowerBook 1400 3400

Bon anniversaire, iPod+HP !

Il y a quinze ans, le 8 janvier 2004, Carly Fiorina, présidente de la marque HP, présentait à la surprise générale un modèle spécial d’iPod. Il s’agissait d’un iPod de troisième génération, doté par HP d’une couleur particulière, décrite comme un « bleu pale ». La présidente d’HP indiquait même avoir le droit de personnaliser à sa guise la couleur du baladeur !

Carly Fiorina, iPod HP Apple

Finalement, au moment de la commercialisation sept mois plus tard, c’est un simple iPod de quatrième génération qui est présenté par HP, dans sa couleur originale, en 20 ou 40 Go, et porteur du logo HP sur son dos. Pour le reste, c’était un iPod comme un autre, avec même le logo Apple au démarrage…Cet accord commercial entre les deux entreprises ne durera que dix-huit mois, au cours desquels HP adaptera l’iPod mini, l’iPod Photo, et l’iPod shuffle. En parallèle, les PC d’HP étaient livrés avec iTunes pré-installé.

l'iPod Mini+HP
Un iPod mini+HP de la collection de l’Aventure Apple

Cet accord ne sera pas un grand succès pour HP : au plus fort du programme, HP ne dépassera pas les 5% de parts de marchés face à Apple. Au point que des sources bien informées considèrent que Steve Jobs a profité de l’incompétence de Carly Fiorina pour réussir un coup double : faire entrer gratuitement iTunes sur des millions de PC face au Windows Media Store, et engranger ensuite les bénéfices de la vente de musique. Certains considèrent même que le bénéfice moyen lié à iTunes était supérieur à la marge que HP pratiquait sur chaque PC !

Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler de cet accord dans un précédent article du blog. Mais nous ne vous avions alors pas dit le plus beau : grâce à cet accord, l’iPod était devenu personnalisable ! HP avait en effet prévu des « tattoos » adaptés à chaque modèle, que l’on pouvait acheter ou imprimer soi-même grâce à des feuilles vierges prédécoupées… Car oui, HP est aussi un fabricant d’imprimantes… La marque avait aussi signé un accord avec Universal Music Group pour proposer des « tattoos » basés sur des pochettes de CD à la mode.

iPod+HP tattoos

Si vous avez quelques euros à dépenser, et un ancien iPod à décorer, vous pouvez encore trouver ces feuilles vierges sur eBay. En voici par exemple un paquet de 10 feuilles pour l’iPod 4G, pour 18 dollars ici ou 20 dollars là.

HP printable tattoos for iPod
Image : eBay

Et si vous avez beaucoup d’argent de côté, vous pouvez envisager de faire une offre pour ce modèle d’iPod+HP 20 Go sur eBay, dans sa boîte jamais ouverte.

iPod + HP 20 GB on eBay
Image : eBay

Liens : BusinessWire ; The Mac Observer ; OperationGadget ; MacWorld ;
[article mis à jour le 13/01/18 avec les informations de Wired, merci PM !]