Le dimanche, c’est publicité ! Et aujourd’hui, voici non pas une, mais deux réclames pour la soudaine simplicité d’Internet, grâce à Macintosh. Et dépêchez-vous : vous aviez jusqu’au 30 juin pour profiter d’un mois d’abonnement gratuit à Imaginet. Jusqu’au 30 juin 1996…
Heureusement, il vous reste encore quelques semaines pour profiter de cette autre offre spéciale, en lien avec Wanadoo, l’accès Internet par l’opérateur historique France Télécom. Envoyer un courrier électronique à la Maison Blanche, découvrir les dépêches de l’AFP en ligne, ou encore participer à des conférences sur tous les sujets… sans oublier, « en exclusivité sur Wanadoo », un « Minitel à grande vitesse » (ça fait rêver). Remarquez qu’il s’agit de l’une des premières publicités à proposer, en plus du 3615 Apple, un lien vers le site français d’Apple de l’époque : www.france.euro.apple.com !
De temps en temps, nous aimons bien vous présenter une publicité américaine d’Apple. Apple France s’étant longtemps appuyée sur l’agence CLM/BBDO, nous n’avons pas profité des mêmes campagnes que les autres utilisateurs dans le monde. Aujourd’hui, c’est une double-page de 1993 que nous vous présentons : elle explique pourquoi le PowerBook est tellement apprécié par ceux qui n’y connaissent rien en informatique… et par ceux qui sont des experts de la matière.
Si le PowerBook est l’ordinateur portable le plus vendu aux États-Unis, c’est parce qu’il suffit de l’ouvrir pour se mettre au travail. Pas de commandes à apprendre, pas de fichier système à configurer. Plus facile à utiliser, donc utilisé plus souvent, il rend l’utilisateur plus efficace. Mieux connecté grâce à AppleTalk, il permet de garder le contact avec ses fichiers, ses messages et même ses fax. Pas besoin de s’y connaître, quand on a la bonne machine, compatible avec les disquettes et les logiciels MS-DOS (grâce à SoftPC). QuickTime n’est pas oublié, pour des vidéos, des animations et des musiques impressionnantes.
Et si le PowerBook est aussi populaire parmi les experts, c’est qu’il est plus qu’un ordinateur miniaturisé. Son design tient compte des différences d’utilisation entre le bureau et l’extérieur. Parce qu’il est simple à utiliser, il réduit les coûts de support aux utilisateurs. Avec PowerBook/DOS Companion, il devient compatible avec le monde MS-DOS, ses fichiers, ses écrans et ses imprimantes. Grâce à ses quatre modèles, du noir et blanc à la couleur, il est sur-mesure pour chaque utilisateur, même le patron !
Nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises de l’opération Test Drive a Macintosh, durant laquelle Apple prêtait un Macintosh à ses futurs clients durant vingt-quatre heures, pour les convaincre d’en acheter un ensuite. Nous vous avons ainsi présenté le manuel qui accompagnait le Macintosh pour guider l’utilisateur durant sa découverte de la machine, le film publicitaire qui présentait cette campagne, ou l’étiquette à bagages qu’Apple offrait à ses futurs clients.
Nous avons réuni sur une photo le kit qui était mis à disposition des utilisateurs. Le livret, mais aussi les disquettes contenant les démonstrations de logiciels, et la cassette audio qui était un type de mode d’emploi assez classique chez Apple à l’époque : nous vous avons déjà parlé sur l’Aventure Apple de la cassette enregistrée par Kriss.
Les disquettes portent les marques du temps qui est passé depuis 1984. C’est le cas de beaucoup de disquettes de l’époque chez Apple, même celles conservées précautionneusement. La responsabilité de la décoloration du papier est sûrement à chercher du côté de la couche autocollante… Remarquez que dès 1984, Apple mettait en avant Multiplan et Chart, les deux logiciels de Microsoft qui fusionneront plus tard pour devenir Excel.
Vous connaissez déjà les disquettes Twiggy d’Apple : nous en avons déjà parlé il y a quelques temps. Pour résumer : il s’agit d’un format de disquettes dénommé « FileWare », spécialement développé par Apple, utilisé uniquement par le lecteur interne du premier modèle de Lisa. Or le Lisa a été un échec commercial, et Apple a même gratuitement remplacé son lecteur de disquettes par un modèle 3″1/2 classique l’année suivante. Bref, ce format de disquettes a existé au catalogue, en tout et pour tout, un an.
Alors quand Monsieur Tout le monde, en fouillant dans son grenier, tombe sur une boîte de 10 disquettes 3M à ce format, il la met sur eBay. Et pas donné : 1500 dollars en achat immédiat ! 871 Ko par disquettes, dix disquettes dans la boîte, ça nous fait 172 dollars par mégaoctet ou 172 millions de dollars par téraoctet. On bat à plate couture les disquettes pour PowerBook présentées hier ! Petite compensation : pour l’achat de cinq boîtes, 3M vous offre une calculatrice au format carte de crédit, la grande classe !
Connaissez-vous Apple Assistance ? Dans les années 90, c’était ainsi qu’on appelait la ligne téléphonique d’assistance aux utilisateurs de la marque à la pomme. Le service est aujourd’hui inclus dans les offres AppleCare. À l’époque, Apple Assistance était accessible au numéro à huit chiffres 69 29 29 29, gratuitement durant 90 jours puis pour un coût de 600 francs (environ 91 euros) par an. D’après cet article issu d’un magazine Apple News de 1994, les trente techniciens/conseillers composant ce service maîtrisaient « toutes les facettes d’Apple »
Voilà pour la version officielle. L’envers du décor, c’est Guillaume Gete qui le racontait sur son blog en 2017. Lui qui avait rejoint Apple Assistance, délocalisée à Londres, en 1997, se souvient surtout de standard surchargé, de temps d’attente interminables, et de techniciens peu formés. Ce qui ne l’a pas empêché de vivre une aventure humaine passionnante au sein d’une équipe soudée qui a confirmé sa passion pour le Macintosh.
Et comment parler d’Apple Assistance sans exhumer cet enregistrement d’anthologie ? On y entend une cliente quelque peu exaltée, qui pense que sa ligne téléphonique personnelle a été connectée de force au réseau, contre son gré, en raison du GPS intégré à l’alimentation de son iMac, par le biais des satellites. Encore un coup de « eux ». Les gens du réseau. Les policiers. Et les Américains.
En 1995, quand Apple décide d’intégrer un processeur PowerPC dans un ordinateur tout-en-un, elle reprend de zéro le travail de design de son format préféré. Depuis 1984, le Macintosh avait doucement évolué jusqu’au modèle Classic Couleur, encore très proche de l’original, puis vers la série des LC 520 à 580 en 1994, un modèle de transition doté d’un écran 14 pouces sur une base étroite. Dans le livre Apple Design : The Work of Apple Industrial Design Group, on découvre les étapes qui ont marqué la création du Performa 5200.
Depuis fort longtemps, les ordinateurs marqués d’une pomme étaient équipés d’une prise DA-15 permettant de brancher un écran sur l’unité centrale. Cette sortie standard atteint cependant ses limites avec l’avènement des écrans LCD, dont la qualité exige une connexion numérique afin que le signal ne se dégrade pas entre la carte vidéo et la dalle. C’est ainsi que dès décembre 1999, la deuxième génération de Power Macs G4 est équipée de la nouvelle sortie DVI, qui faisait dans le même temps son apparition dans le monde PC.
Cependant, la solution ne semble pas suffire à Apple, qui enrage de voir le design ses produits défiguré par les câbles de toutes sortes qui relient les différents éléments. Alors, dès le mois d’août 2000, un peu plus d’un an après avoir présenté son magnifique écran plat 22 pouces au standard DVI, la marque lance un nouveau type de connexion : l’ADC, transportant sur un seul câble le signal vidéo numérique, l’alimentation électrique et le signal USB.
Les trois premiers écrans, dont deux plats, présentés par la marque dans ce format, peuvent ainsi servir de concentrateur USB, afin de connecter les périphériques sans aller fouiller derrière l’unité centrale. De plus, il devient ainsi possible d’allumer et d’éteindre le Mac en appuyant sur le bouton d’alimentation de l’écran. Et tout cela avec la qualité d’un signal 100% numérique de l’ordinateur à la dalle, sans transformation ni perte.
Pour les utilisateurs qui renouvellent tout leur matériel, c’est une innovation intéressante, qui attire rapidement les autres constructeurs, comme Dr Bott qui propose un switch pour partager un écran ADC entre plusieurs machines et un convertisseur VGA vers ADC, ou Formac qui se fait remarquer en proposant son écran Gallery 1740 moins cher que celui d’Apple, dès octobre 2001.
Cependant, loin d’être idéale, la solution implique de recourir aux services d’un adaptateur pour connecter entre eux ordinateurs et écrans de formats différents. Ainsi, les utilisateurs de PC souhaitant utiliser les écrans Apple, reconnus pour leur qualité, doivent acquérir un adaptateur qui convertit le signal VGA ou DVI de leur carte graphique vers le signal ADC des écrans à pomme. Quant aux utilisateurs des PowerBook, pourtant évidemment fabriqués par Apple, ils sont obligés d’acheter une coûteuse interface DVI-ADC, la marque n’ayant jamais intégré sa propre prise à ses portables.
En effet, jusqu’en 2002, les PowerBooks ne sont équipés que de deux sorties : la traditionnelle VGA et le S-video. À cette date, Apple remplace le VGA, non pas par son ADC, mais par un DVI, statistiquement plus répandu dans les environnements de travail où le portable a vocation à être utilisé. De même, pendant toutes ces années, pour brancher deux écrans ADC sur un PowerMac, il est nécessaire d’acquérir un adaptateur DVI-ADC, puisque les cartes graphiques proposées pour Mac embarquent au mieux un port ADC et un port DVI ! Bref, la situation est un peu compliquée, et particulièrement coûteuse : il faut compter entre 100 et 150 euros pour un convertisseur DVI-ADC (les deux normes étant relativement proches) et jusqu’à 300 euros pour convertir le VGA en ADC !
Le convertisseur DVI vers ADC par Apple. Image : eBay
Il faudra attendre juin 2004 pour que les premières rumeurs au sujet de l’abandon du format ADC par Apple fassent leur apparition. Après la sortie des PowerMacs G5, en effet, les anciens écrans Apple n’étaient plus adaptés au nouveau design de la marque, il devenait nécessaire de les revoir, et beaucoup pensaient que ce serait l’occasion pour Apple de modifier leur connectique. Et en effet, le 28 juin 2004, Steve Jobs présente sur la scène du Moscone Center trois nouveaux écrans, de 20, 23 et 30 pouces de diagonale, reprenant le design aluminium du G5.
Exit l’ADC, bienvenue au DVI, avec un petit raffinement dont Apple a le secret, puisque la marque a conçu un câble particulier : un seul port du côté de l’écran, et un câble se décomposant à l’autre extrémité pour se connecter aux ports adéquats du Mac. Le haut de gamme des cartes graphiques pour Mac permet même de brancher deux écrans 30 pouces au même ordinateur grâce à la présence de deux ports DVI double-liaison. Enfin ! Toute la gamme Apple est compatible non seulement avec les standards du marché, mais en interne, avec chacun des produits professionnels au catalogue de la marque, ce qui était bien la moindre des choses !
Et vous, avez-vous connu le logiciel SimpleText, descendant de TeachText et ancêtre de TextEdit ? Il accompagna les Macs du Système 7 jusqu’à Mac OS 9, et permettait d’ouvrir des petits fichiers de texte, inférieurs à 32 Ko, notamment les fameux fichiers « Lisez-moi » ou « Read me » qui accompagnaient les logiciels à l’époque. Pour y coller une image, il fallait d’ailleurs jouer avec ResEdit, coller l’image dans une ressource PICT, et inclure un espace insécable (option-espace) dans le texte pour faire apparaître l’image…
Et si vous pensez que SimpleText ne savait rien faire d’autre qu’ouvrir et modifier les fichiers en texte brut, détrompez-vous : il reconnaissait de nombreux formats de fichiers, parmi lesquels les modèles QuickDraw 3D, les fichiers HTML (qui ne contiennent en fait que du texte), les fichiers de texte en lecture seule, les images PICT (bitmap ou vectoriel) et, de manière générale, tous les formats reconnus par QuickTime (MOV, MP3, AIFF, Gif, JPEG, etc.) après une rapide conversion. Finalement, l’air de rien, SimpleText était un peu l’ancêtre de « Aperçu »…
Le Macintosh Plus a été vendu par Apple de 1986 à 1990, accompagnant les modèles plus puissants pour maintenir un modèle peu coûteux au catalogue. C’est le Macintosh Classic qui le remplacera dans ce rôle. Le guide de l’utilisateur évoluera avec le temps : hier, nous vous présentions les photographies illustrant les têtes de chapitres du premier manuel. Aujourd’hui, voici les croquis illustrant les versions plus récentes du manuel.
Le site a également conservé la page des marques déposées de NeXT, mais elles sont moins nombreuses. On y retrouve NeXT et NextStep, mais aussi OpenStep et ses variantes. Peu de marques, donc, malgré l’héritage incontournable de la marque, présent jusque dans le langage de programmation de mac OS et iOS, dont les objets, les classes et les fonctions commencent par les deux lettres « NS », comme NextStep.
Aujourd’hui, dans notre rubrique d’astuces, un petit rappel sur les touches spéciales du clavier du Mac. Depuis 1984, les applications sur Macintosh débordent d’astuces plus ou moins documentées pour faciliter la vie de l’utilisateur. Les touches spéciales (majuscule, option, commande), utilisées avec la souris, permettent d’en modifier les effets.
Tout d’abord, il est peut-être nécessaire de faire le point sur ces touches. Il y en a en fait 5 : Majuscules, Majuscule bloquée, Contrôle, Option et Commande.
Les touches spéciales s’utilisent seules ou ensemble. Prenons l’exemple d’un logiciel de dessin : l’outil Trait utilisé seul permet de tracer une ligne droite de n’importe quelles longueur et inclinaison. Utilisé avec la touche Majuscule, il est limité à 0 ou 90 degrés. L’outil Cercle utilisé seul permet de tracer une ellipse quelconque. Avec la touche Majuscule, on obtient à chaque fois un cercle parfait. Les logiciels de graphisme ne sont pas les seuls à profiter de ces touches : cliquez dans un texte, puis appuyez sur la touche majuscule et cliquez un peu plus loin : le texte est sélectionné !
Le Finder lui-même nécessite souvent l’utilisation des touches spéciales : avec la touche contrôle et un clic, on fait apparaître un menu local ! Avec la touche commande et un clic sur un titre de fenêtre, on fait apparaître la hiérarchie du dossier (son chemin d’accès complet). En glissant un fichier d’un point à un autre avec la touche Option, on le duplique, et avec la touche Commande en plus, on en crée un alias. Remarquez que dans ces deux dernières situations, le curseur s’est transformé pour indiquer l’opération. Enfin, il est possible d’aligner les icônes des fenêtres en les déplaçant avec la touche Commande appuyée.
D’une manière ou d’une autre, tous les logiciels utilisent les touches spéciales, ne serait-ce que pour les raccourcis-claviers des menus. Dans les menus déroulants, les raccourcis-claviers sont représentés par les touches à taper. Le plus souvent, le raccourci est simplement Commande + une touche, mais il peut arriver que les touches Option et Majuscule soient nécessaires. Il arrive même que les touches spéciales modifient le comportement des menus : dans Lecture QuickTime, le menu “Edition” change quand les touches Option ou Majuscules sont appuyées. Les touches spéciales peuvent aussi modifier le comportement des éléments d’interface (comme les boutons ou les menus déroulants) : n’hésitez pas à consulter la documentation de vos applications !
Cette astuce a été publiée en 2000 dans la revue A Vos Mac.
Le dimanche, c’est publicité ! Et aujourd’hui, c’est vers le Newton que nous nous tournons, avec cette publicité parue en janvier 1997. Grâce au logiciel Win2Go, il était possible d’accéder à ses documents Microsoft Office sur son Newton MessagePad. Enfin, de manière très limitée, hein, pas question de monter une présentation PowerPoint sur l’écran 320×240 en noir et blanc du bidule… En attendant, puisque Win2Go était offert pour tout achat d’un MessagePad 130, il n’y avait pas de raison de se priver !