Une souris de Lisa pour l’Apple IIe ?

On connaît bien la souris de l’Apple IIc, un clone de la souris du Macintosh apparu quatre mois plus tôt. Mais on connaît moins la souris de l’Apple IIe, en tout cas celle qui est vantée dans la brochure que nous vous présentons aujourd’hui. Il semble bien qu’il s’agisse d’une souris de Lisa, ce qui est étonnant puisque la souris Apple IIe, connue sous la référence A2M2050, était identique à celle de l’Apple IIc, comme on peut le voir sur cette enchère terminée

Apple IIe IIc mouse

Apple IIe IIc mouse

Alors, simple erreur de la personne en charge de préparer la photographie, ou véritable changement technologique de dernière minute ? Si vous avez eu l’occasion de voir une souris de Lisa connectée à un Apple IIe, racontez-nous ça en réagissant à l’article !

Comprendre les menus de Mac OS 9 et MacOS X

À l’occasion de  l’anniversaire de MacOS X, nous nous intéressons aux principales différences entre ce système et son prédécesseur Mac OS 9. Après l’article sur les bureaux et les Desktop Folders de ce matin, voici un autre extrait de la revue A Vos Mac, publié en 2003. Il s’agissait cette fois-ci d’un article sur la réorganisation de la barre des menus lors de la transition entre les deux systèmes.

Menu éteindre de Mac OS 9 et MacOS X

Parmi les chantiers de MacOS X, se trouvait en bonne place la volonté des designers de remettre de l’ordre dans la barre des menus. Au fil des mises à jour du système, celle-ci était devenue un vaste fouillis, où les commandes se succédaient sans réelle logique.

Les programmeurs sont alors partis d’une idée simple : plus on s’éloigne du Menu Pomme, tout à gauche, et plus les commandes se spécialisent. En effet, le menu Pomme est commun à toutes les applications : on n’y trouve même plus le traditionnel « A propos de cette application », remplacé par un unique « A propos de ce Mac ». En dessous, se trouvent les commandes concernant l’ordinateur : les Préférences système, les réglages de dock, de réseau, et les commandes d’extinction, de redémarrage ou de session.

Le menu « A propos de cette application » est assez logiquement déplacé dans le menu suivant, qui porte le nom de l’application. Là, se trouvent aussi les commandes de masquage, les Préférences de l’application, et la commande Quitter. À noter que dans le Finder, c’est ici que se trouve désormais la commande « Vider la corbeille », puisque le menu « Spécial » de MacOS 9 a été supprimé.

Les menus Fichier et Edition, indéboulonnables, se trouvent toujours à leur place, mais ont respectivement perdu les commandes « Quitter » et « Préférences », comme indiqué ci-dessus. Les éditeurs ont généralisé la mise en mémoire des derniers documents ouverts, dans le menu « Fichier », sous le titre « Ouvrir récent ».

Enfin, se trouvent tous les autres menus, laissés à la charge des éditeurs. Là aussi, la plupart se sont adaptés à MacOS X en ajoutant un menu « Fenêtres » qui permet de naviguer parmi celles-ci, de les envoyer dans le dock ou de ramener toutes les fenêtres de l’application active au premier plan, ce qui se faisait automatiquement sous MacOS 9.

 

Publicité : Le LC 475

Le dimanche, c’est publicité ! Il y a quinze jours, nous vous présentions une offre plutôt intéressante sur le LC 475. En voici une autre, pour la même machine, mais diffusée quelques mois plus tôt. Le LC 475 était alors présenté en mode économique : l’écran Performa Plus, de sinistre mémoire, n’avait pas encore laissé sa place à l’écran Apple Trinitron, et la compatibilité avec le processeur PowerPC n’était pas encore mise en valeur. Remarquez également qu’il s’agissait encore de l’ancien boîtier, avec le lecteur de disquettes rectiligne et le nom du modèle inscrit directement sur le plastique.

Publicité LC 475 petit prix

Souvenir : Informations Système Apple

Et vous, avez-vous connu l’époque des « Informations Système Apple » ? Il s’agissait d’un utilitaire fourni (si notre mémoire est bonne) à partir de Mac OS 8.5. On le retrouve aujourd’hui sous Mac OS X sous le nom de « Informations Système ».

Ce logiciel était une grande avancée, puisque jusque là, aucun outil intégré au système ne permettait de connaitre en détail la configuration de son Macintosh. En un clic, on obtenait une fenêtre composée de plusieurs onglets. Le premier résumait la configuration : version du système et de QuickTime, mémoire vive (avec le détail de chaque barrette), type de clavier, processeur… À l’époque, les machines n’avaient pas encore la dénomination annuelle qu’elles ont maintenant (début 2009, fin 2012…).

Informations Système Apple

Le deuxième onglet détaillait les disques et supports amovibles connectés. Disques physiques, partitions logiques, clés USB, lecteur de CD-ROM… et plus étrangement, la carte vidéo en tant que périphérique connecté en PCI, bien qu’il ne s’agisse pas d’une carte à proprement parler dans l’iBook de ce test.

Informations Système Apple

 

Comme leurs noms le laissent supposer, les autres onglets détaillaient les Tableaux de Bord, Extensions et Applications installées. Cependant, cet outil ne permettait pas de les activer ou de les désactiver. Enfin, l’onglet Dossiers Système se contentait de lister les Dossiers Système valides, ceux permettant de démarrer l’ordinateur.

Informations Système Apple

Allez, pour terminer, un petit jeu. Saurez-vous retrouver l’icône de « Informations Système Apple » cachée dans l’icône de son lointain descendant inclus dans macOS Mojave de 2018 ? Les deux icônes sont à l’échelle de leur taille maximale : 32 pixels pour Mac OS 9, et 1024 pour Mojave.

Icônes Informations Système Apple

Apple et Dell, la bataille rangée de 1997

Michael Dell, en 1997, est le patron d’une entreprise qui s’apprête à devenir le plus gros fabricant d’ordinateurs au monde. Âgé d’un peu plus de 30 ans, après avoir régné sur le monde de l’entreprise, il défriche depuis quelques mois le marché des particuliers, avec une technique inédite : la commande sur Internet, permettant de réaliser des machines sur mesure grâce à de nombreuses options de personnalisation.

Dell 1997 website

Alors quand il parle, tout le monde se tait pour l’écouter. Comme ce 6 octobre 1997 en marge de l’ITxpo97 quand, interrogé sur ce qu’il ferait s’il était à la tête d’Apple, il recommande à Steve Jobs de fermer la boîte et de rendre l’argent aux actionnaires.

Michael Dell "I’d shut it down, and give the money back to the shareholders."

Dans le même temps, Steve Job vient de reprendre les rênes du constructeur informatique Apple, à deux doigts de la faillite. Il ne peut pas laisser impuni un tel affront. C’est donc sur scène, au cours de sa présentation du Power Macintosh G3 et de l’Apple Store, que Steve Jobs cible littéralement Michael Dell : « surveille tes arrières, mon pote, on arrive ! ».

Il faut dire qu’au cours des mois précédents, Apple venait de reprendre, de l’aveu même de Steve Jobs, les innovations défrichées par Michael Dell, notamment le Store en-ligne et l’assemblage à la commande (Build-to-order), qui avaient conduit Dell à la première place des fabricants de PC dans le monde.

Michael Dell reviendra bien plus tard sur cette petite phrase, à l’occasion d’une interview accordée en 2011 lors de la conférence Web 2.0 Summit. Sa phrase avait été mal interprétée, expliquera-t-il alors : « Le sens de ma réponse était que je suis le PDG de Dell, et je ne me vois pas être le patron d’une autre société, je ne suis pas un PDG en disponibilité, du coup, si vous me demandez ce que je ferai pour n’importe quelle autre entreprise, ce n’est pas franchement une chose à laquelle je pense ».

[Remarque : cet article est tiré de notre poisson d’avril, quand l’Aventure Apple devait être rebaptisé en Dell’Aventure]

Souvenir : Le MacCharlie

Et vous, avez-vous connu le MacCharlie ? Apparu en 1985, coûtant entre 1200 et 1800 dollars selon les options, cet étonnant produit proposé par Dayna Communications était vendu comme un complément du Macintosh original ou du Macintosh 512. Il s’agissait en fait d’un véritable PC équipé d’un processeur Intel 8088 à 4.77 Mhz, de 640 Ko de mémoire vive et d’un ou deux lecteurs de disquettes 5″1/4. Le fonctionnement de ce produit était assez simple : le Mac affichait l’écran du PC en plein écran ou dans une fenêtre (grâce au mode « Switcher » ou au « MultiFinder »), comme le ferait aujourd’hui un émulateur, tout en laissant l’accès aux accessoires du menu pomme comme la calculatrice ou le bloc-note.

MacCharlie sur un Macintosh

Les logiciels PC étaient bien exécutés sur le MacCharlie, mais l’image de l’écran était transmise au Mac via le port Imprimante. Si le MacCharlie offrait le support du copier-coller de texte de DOS vers le Mac, les logiciels conçus pour la souris de Microsoft ne pouvaient pas reconnaître la souris du Mac, tout simplement car le MacCharlie était incapable d’interpréter des données graphiques : il se contentait de transférer au Mac les 25 lignes de 80 caractères d’un écran DOS classique. En revanche, le Mac bénéficiait du clavier étendu qui offrait notamment un pavé numérique, et pouvait utiliser la mémoire interne du MacCharlie comme « mémoire-tampon » pour l’imprimante ImageWriter, évitant à celle-ci de bloquer l’utilisation du Mac durant toute la durée de l’impression.

MacCharlie Floppy Drive

Souvenir : QuickTime Pro, l’option payante !

Et vous, avez-vous connu l’époque de QuickTime Pro ? Il s’agissait d’une option payante, apparue avec la version 3.0 de QuickTime en 1998. Jusqu’alors, QuickTime était fourni gratuitement avec tous les Macs : il était même possible d’aller le copier chez le revendeur du coin, avec une simple disquette vierge, comme nous l’avons vu dans une publicité il y a quelques mois. Mais voilà, en 1998, Apple a besoin d’argent et veut rentabiliser son outil multimédia.

Apple QuickTime 5 Pro

Elle scinde donc les fonctions en deux parties : d’un côté, les fonctions de lecture, qui restent gratuites ; de l’autre, les fonctions d’édition et d’exportation, qui nécessitent dorénavant un code de licence, à obtenir sur Internet. Même le mode plein écran deviendra une option payante durant quelques versions ! Sur MacOS 9, comme sur MacOS X ensuite, tous les menus de la version payante sont grisés à l’écran…

Apple QuickTime Pro menus
Bon sang, mais que c’était frustrant, ce truc !

L’arrivée de QuickTime X en 2009 mettra fin à cette version Pro, en supprimant purement et simplement les options de copier-coller dans le logiciel, qui devient un simple lecteur, également capable d’exporter (gratuitement) les vidéos dans plusieurs formats, avec cependant des options moins poussées qu’auparavant.

Souvenir : Sherlock et l’indexation de Mac OS 8.5

Et vous, avez-vous connu les débuts de l’indexation sur Macintosh ? On s’en souvient, les premières versions du Mac, jusqu’à la fin des années 90, n’offraient qu’un outil de recherche rudimentaire. Puis vint Mac OS 8.5 à la fin de l’année 1998, et avec lui Sherlock, un outil de recherche amélioré capable d’interroger des bases de données sur Internet, mais aussi d’indexer le contenu des disques durs, et d’y rechercher ensuite des informations, classées par pertinence.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Tout commençait donc pas une (longue) phase d’indexation. Celle-ci était traitée par une application dédiée, puisque Mac OS 8.5 ne gérait pas encore les « processus » comme le fera plus tard MacOS X. Cette application était cependant masquée : il n’était pas possible d’y accéder en navigant dans le disque dur. En revanche, durant l’indexation, elle apparaissait bien comme une application autonome dans le sélecteur d’applications.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Pour accéder aux réglages de l’indexation, il fallait passer par le menu « Recherche » de Sherlock. Là, il était notamment possible de choisir des disques à indexer, et programmer cette indexation à un horaire moins contraignant.

1998 Apple Mac OS 8.5 Sherlock search indexation

Des Tournesols (et plein d’autres choses) aux enchères

Si vous habitez près de Dijon et si vous souhaitez compléter votre collection Apple, c’est le moment de vous rendre chez le commissaire-priseur SADDE, rue Paul Cabet. Vous trouverez, à l’heure où paraît cet article, un stock de matériel et pièces détachées Apple faisant suite à la liquidation judiciaire de Réveil-Informatique, une entreprise de Chenôve.

Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple

En plus de quelques iMacs Tournesol, on trouve également des iMacs G5 (ou de vieux Intel), des PowerMac G5 / Mac Pro 2013, quelques écrans, et surtout un grand nombre de pièces détachées dans les boîtes cartonnées caractéristiques d’Apple Service. L’ensemble est proposé aux enchères, pour un prix estimé à 2500 euros (et 14,4% de frais). Prévoyez cependant un peu de place pour le stockage, et un moyen de transport adapté au volume de la vente !

Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple

Des Performas exotiques

Au Pays du Soleil Levant, on ne fait rien comme les autres. Ainsi, là-bas, Apple avait confié la commercialisation de ses ordinateurs à Canon, et avait créé ses propres brochures comme celle du Macintosh IIcx.

Mieux, la filiale japonaise d’Apple avait décliné à sa sauce la numérotation des modèles de la gamme Performa. Pas de barre oblique et de fréquence de processeur là-bas : chaque modèle disposait de son propre numéro. Ainsi, notre 5400/180 s’appelait chez eux 5440, tandis que son petit frère le 5400/160, s’appelait le 5430.

Macintosh Performa 5430, 5440 et 5280 Brochure Apple Japon

 

Même punition pour les Performa 6400/180 et 6400/200 qui avaient pris le nom de Performa 6410 et 6420. Après tout, vu le bazar dans la numérotation des modèles Apple à l’époque, on n’était plus à ça près…

Macintosh Performa 6410 et 6420 Brochure Apple Japon

Bon anniversaire Mac OS 8 !

Le 26 juillet 1997, Apple présentait la principale mise à jour de son système d’exploitation, après six années passées sous le Système 7. On l’a un peu oublié, mais Mac OS 8 révolutionnait véritablement l’interface du système d’Apple, ce qui était nécessaire face à la déferlante de Microsoft Windows 95. Dans MacOS 8, on retrouvait beaucoup des technologies qui avaient été espérées pour Copland, notamment l’interface Platinum et ses menus contextuels… mais pas la mémoire protégée ni le multitâche  préemptif.

Pour plus de détails, voici une brochure de l’époque, éditée par Claris !

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

La brochure de MacOS 8 par Claris (français))

Apple vendra 1,2 millions d’exemplaires de son système d’exploitation en deux semaines, le meilleur démarrage de tous les temps pour la marque. Pour comparer, Microsoft avait écoulé un million de copies de Windows 95 en quatre jours seulement.

Source : Wikipedia

L’Apple Expo, de passage à Marseille et à Lyon

Il y a quelques semaines, nous vous avions raconté comment l’Apple Expo s’était exportée en Allemagne, en octobre 1984, quelques mois après sa première édition française. Dernièrement, nous avons (re)découvert que l’Apple Expo s’était aussi déroulée à Marseille, en 1991. C’est au détour d’une petite annonce sur eBay que nous avons retrouvé un badge d’accès, également exposé sur le site d’un collectionneur de badges

Badge visiteur Apple Expo 1991

Il y a peu de traces de cet événement. Grâce au site 1001mags.com, nous avons retrouvé un court article du magazine Tilt de juin 1991. Et voilà ce qu’en disait le journaliste Mathieu Brisou : « Pour la première fois, Apple Expo se décentralise. En effet, Marseille a accueilli du 11 au 13 avril 1991 la première Apple Expo Marseille. Le Hall 3 du parc Chanot a ainsi rassemblé une quarantaine d’exposants sur environ 6000 m2. Toutefois, les foules ne semblent pas s’être déplacées. Serait-ce dû au manque de publicité pour cette exposition ? L’avenir le dira mais en tout cas Apple en tirera sûrement les conclusions ».

Et en effet, la marque en avait tiré une conclusion, en organisant en 1992 et 1993 de nouvelles Apple Expo décentralisées, mais à Lyon cette fois-ci. Et l’évènement avait été bien plus médiatisé, ne serait-ce que dans le magazine Apple News distribué aux clients de la marque.

Apple Expo Lyon