Combien ça coûte, un Spartacus dans son carton ?

Il y a un peu plus de six ans, nous avions répondu ici même à cette question : combien vaut un Spartacus dans son carton ? À l’époque, la réponse était précisément 1375 dollars, car c’était le prix final d’une enchère pour ce modèle des vingt ans d’Apple, fourni dans son carton d’origine. Si vous espériez faire fortune en investissant dans un tel modèle à l’époque, c’est raté : un modèle équivalent, sagement rangé avec ses accessoires dans les cartons numérotés 1, 2,3, et 4, vient de partir pour 1525 dollars. On est très en-dessous des 24,9% d’inflation enregistrés sur la même période aux États-Unis !

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Le propriétaire a gardé précieusement tous les accessoires, comme la petite housse en cuir pour les CD, le manuel de l’utilisateur, et les autocollants multicolores. Dans la boîte, on trouve même le boîtier arrière supplémentaire, celui qui permettait d’installer des cartes d’extension (pour le réseau ou la vidéo), au prix d’un design un peu plus pataud.

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Malheureusement, comme trop souvent, les cartons ont davantage souffert du temps que la machine elle-même. Moisissures, déformations, scotchs de déménagement… Heureusement que là aussi, le plus important, c’est la beauté intérieure !

Apple 20th anniversary Macintosh Spartacus

Des souris et des iPods de toutes les couleurs

Apple et les couleurs, c’est une histoire qui ne date pas d’hier. La gamme iPod, en particulier, a permis à la marque de donner libre cours à son imagination : nous vous avons déjà parlé des timides essais de couleurs de l’iPod Mini, ou de la lente maturation des couleurs de l’iPod. Aujourd’hui, nous vous offrons quelques clichés de notre collection d’iPods shuffle, dont les couleurs correspondent presque exactement avec celles des iMacs de 1999 : fraise, myrtille, citron vert, raisin et mandarine… sans oublier la version gris graphite, apparue un peu plus tard.

Colors iPods Shuffle + USB Mice

Colors iPod Shuffle - Pink + USB Mouse

Colors iPod Shuffle - Grey + USB Mouse

Les nuances de la gamme iPod shuffle ont été très subtiles, comme en témoignent ces modèles de 2006 à 2010.

Colors iPod Shuffle - Blue

Quand le succès du Mac déteignait sur le Lisa

Août 1984. Le Macintosh est commercialisé depuis le début de l’année, et cohabite au catalogue d’Apple avec le Lisa, l’Apple IIc et l’Apple IIe. En revanche, l’Apple /// vient juste d’être éjecté pour faire un peu de place sur les étagères. C’est le moment que choisit la revue InfoWorld pour publier un article très instructif intitulé « Le succès du Mac déteint sur le Lisa ». Et voici ce que disait cet article.

En 1983, Le Lisa était un vrai problème pour Apple. Coûtant 10.000 dollars, utilisant des disquettes spécifiques, il ne se vendait pas bien. Quasiment un échec. Et puis le Macintosh est arrivé en janvier 1984, pour 2.500 dollars, avec une lecteur de disquettes Sony standard, et Apple en a profité pour revoir le Lisa et lui offrir le même lecteur, pour un prix largement réduit, sous le nom de Lisa 2. Pour Apple, le Macintosh est un peu comme une Volkswagen, tandis que le Lisa est une Porsche. Ou un « Big Mac ». Et les clients apprécient : le Lisa 2 est en rupture de stock dans certaines boutiques, notamment le modèle équipé d’un disque dur interne de 10 Mo.

InfoWorld 1984 Lisa Apple

Le Lisa 2 est accompagné par les logiciels de la suite « Lisa 7/7 » : Lisa Write, Lisa Draw, Lisa List, Lisa Project, Lisa Graph, Lisa Calc et Lisa Terminal. Le tout pour 695 dollars, beaucoup moins cher que la suite Lisa Office System qu’elle remplace. Le copier-coller y est largement généralisé entre les logiciels, contrairement à son prédécesseur, et Lisa Write dispose maintenant d’un correcteur d’orthographe. Mieux : Lisa 7/7 est capable d’imprimer sur une imprimante en couleurs, malgré son écran en noir et blanc : la couleur de chaque élément est choisie dans un nouveau menu dédié.

Mais la sortie de Lisa 7/7 marque aussi, chez Apple, la fin du développement dédié au Lisa. Tout porte à croire que le Lisa va se rapprocher du Macintosh, notamment grâce au programme MacWorks qui transforme le Lisa en puissant Macintosh. Il doit d’ailleurs évoluer pour permettre de gérer sur le Lisa 2 les applications des deux systèmes en parallèle. Un gros travail est donc fait avec les développeurs pour vérifier que leurs applications Mac fonctionnent correctement sur le Lisa avec MacWorks. Pour parvenir à ses fins, Apple a fusionné les deux équipes de développement, au sein de la division Apple 32 (dont nous avons déjà parlé par ici). Et tout le monde travaille désormais pour le Macintosh, y compris dans le but d’assurer un jour la migration des données de Lisa 7/7 vers le Macintosh. On attend aussi la sortie d’Applebus, le système de réseau local peu coûteux que promet la marque (et qui sera renommé AppleTalk au tout dernier moment). Grâce à ce réseau, un Lisa doit pouvoir devenir serveur de fichiers pour les Macs situés autour de lui. D’autant plus qu’on annonce un disque dur de 74 Mo pour bientôt (comptez tout de même 9000 dollars avec son système de sauvegarde sur bande).

InfoWorld 1984 Lisa Apple

Pendant ce temps, 250 compagnies développent des logiciels pour le Macintosh, contre quelques poignées pour le Lisa, principalement dans des domaines professionnels, notamment en raison des capacités graphiques du Lisa et de son grand écran. Mais aussi en raison de sa mémoire vive, qui permet d’ouvrir des documents plus volumineux : LisaWrite gère des textes de 80 pages quand le Macintosh se contente de 10 ; LisaDraw gère quatre fois plus d’objets que MacDraw. Et surtout, le Lisa est la seule plateforme de développement pour le Macintosh, dont la mémoire est insuffisante pour cette tâche. Alors, que reste-t-il au Macintosh ? La gestion du son : le Lisa n’est pas équipé de la puce spécialisée dans l’audio dont dispose le Macintosh, et reste muet avec les applications dédiées.

Ironie de l’histoire : grâce à sa mémoire vive et à MacWorks, le Lisa 2 sera donc le premier « Mac » compatible avec les applications développées pour le futur « Fat Mac » (qui sera commercialisé peu après sous le nom de Macintosh 512K). Et déjà, Lotus prévoit que son application dédiée au Macintosh (qui sera finalement dénommée Lotus Jazz) pourra tourner sur le Lisa 2 avant même la sortie du Mac compatible !

1492 avec Apple

Quand TF1 programme en 1997 le film « 1492 », c’est tout naturellement Apple qui parraine cette diffusion. La campagne publicitaire « Think Different » bat son plein, le film s’annonce comme la meilleure audience de la soirée, et l’occasion est trop belle d’ajouter Christophe Collomb à la liste des fous, des marginaux, des rebelles, des anticonformistes, et autres dissidents du spot publicitaire d’Apple. Sans compter que 1492 a été réalisé par Ridley Scott, celui-là même qui a réalisé le spot publicitaire « 1984 » d’Apple quelques années plus tôt.

Durant les jours qui précèdent, le film est annoncé sur la chaîne à grands renforts de bandes-annonces sponsorisées. Le texte est évidemment directement inspiré de la campagne publicitaire : Certains ont des rêves qui dépassent toutes les imaginations. Des rêves fous auxquels personne n’oserait croire. Des rêves qu’ils défendent envers et contre tous. Des rêves si grands qu’un jour ils changent le monde. Puis en voix-off, sur le logo Apple : À tous ceux qui pensent différemment pour mieux changer le monde, 1492, avec Apple.

Veuillez nous excuser pour la qualité déplorable de cette vidéo. Elle a plus de vingt ans. Elle est issue d’un enregistrement VHS de la TV hertzienne, bien avant la TNT, et a été numérisée quelques années plus tard à l’aide du Studio DV de Formac, et compressée en format Cinepak, 15 images par seconde, en 320×240 pixels. À l’époque, c’était pas si mal !

Notez qu’on trouve aussi sur YouTube le micro-sponsoring du début et de la fin du film.

Publicité : Macintosh LC et Classic

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, une publicité de 1992 pour la gamme Macintosh à prix réduit. « Il paraît que cela ne se fait pas de parler d’argent. Mais, comme vous le savez, nous adorons faire tout ce qui ne se fait pas ». Un Classic pour 6300 F, ou un Macintosh LC et son écran 12 pouces couleur pour 8990 F, une bonne aubaine certes, mais pour des modèles de deux ans d’âge, et déjà remplacés au catalogue !Les lecteurs les plus attentifs auront également remarqué cette mention en marge : « Classic est une marque déposée dont la licence a été concédée à Apple »… Qui aurait cru qu’un terme aussi commun aurait pu être déposé ?

L’étiquette “Test drive a Macintosh”

Pour accompagner sa campagne publicitaire « Test drive a Macintosh » dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire, Apple avait diffusé des étiquettes à bagage aux couleurs de l’opération. Il s’agissait d’un simple porte-étiquette plastifié, accompagné de la fiche cartonnée à renseigner, et d’un collier de serrage en plastique, certes, mais « Made in USA » tout de même !

Test drive a Macintosh - Luggage tag

Un prototype du clavier du premier Macintosh de 1984

En voilà, une trouvaille sympathique repéré sur le site d’enchères RRauction. Ce prototype de clavier reprend la disposition QWERTY standard sans flèches, pavé numérique ni touches de fonction du modèle définitif. Mais il ne dispose pas encore du fameux logo en trèfle de la touche commande, qui est inscrite en toutes lettres !

Par ailleurs, on y trouve un étonnant tiroir coulissant verrouillable sur le côté droit, destiné à ranger les cartes de raccourcis clavier. Conçus durant le développement du Macintosh 128K, très peu d’exemplaires de ce clavier avec tiroir latéral existent, ce qui en fait une pièce de collection particulièrement précieuse qui a été adjugée pour plus de 3000 dollars.

Prototype clavier Macintosh 1984

Prototype clavier Macintosh 1984

Prototype clavier Macintosh 1984

Publicité – Apple Workgroup Server

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une publicité de 1995 pour la gamme de serveurs Apple Workgroup Server, composée à l’époque des modèles 6150/66, 8150/110 (présenté sur la publicité) et 9150/120. Tous trois étaient des serveurs destinés à héberger des sites web, grâce à l’application WebSTAR, spécialement développée pour Apple et directement articulée avec les bases de données FileMaker ou 4D.

Publicité pour l'Apple WorkGroup Server

Mais voici la grande question : vingt-trois ans après cette réclame, André Delvallée nous lit-il ? Un lecteur peut-il nous renseigner sur son parcours et ses accointances avec Apple ?

Enfin, vous remarquerez qu’il y a quelque chose d’ironique à lire que les données étaient protégées des intrusions grâce à l’incapacité de Mac OS d’accepter les accès à distance, contrairement à UNIX. Ce qui était un boulet hérité du premier Mac devenait dans cette publicité une garantie de sécurité !

Toute une collection Apple à vendre (vite !)

Cette annonce a failli nous échapper : il y a sur eBay toute une collection Apple à vendre. Dans cette vente aux enchères qui se termine ce soir, vous trouverez pèle-mêle : des iPhones, des bornes AirPort, des souris, des claviers, des Mac mini, des Macintosh Classic, des Performas, des PowerMacs, des Macintosh II, des écrans, des iMacs, des PowerBooks et iBooks…

Image : eBay

Il n’y a pas à proprement parler de modèle exceptionnel, mais certains d’entre eux se négocient entre 150 et 300 euros l’unité, comme le Classic Couleur, le Macintosh Portable, le Performa 575, le G4 Cube ou le Quadra 950.

Image : eBay

Renseignez-vous quand-même au sujet des frais de port avant d’enchérir : la remise en main propre est gratuite, mais la collection se trouve dans l’Ohio, aux Etats-Unis ! Pour le prix, le vendeur vous aide à faire les cartons et vous laisse les étagères…

Souvenir : le bon vieux plantage

Dites-donc, alors qu’on a pas mal reparlé ces jours-ci du fameux « blue screen of death » de Windows (coucou CrowdStrike !), vous souvenez-vous de l’époque où nos bons vieux Macs plantaient à qui mieux mieux, provoquant un blocage complet de l’ordinateur et obligeant à redémarrer tout le système ? Pour vous rafraîchir la mémoire, voici côte à côte un Macintosh SE sous Système 6 et un iBook G3 émulant Windows 98 grâce à VirtualPC.

Macintosh SE - iBook Virtual PC - Blue Screen of Death Windows

Une WildCard sur eBay

Si vous êtes un fidèle de l’Aventure Apple, vous vous souvenez sans doute de notre article sur WILD, le code-créateur d’HyperCard, un code hérité du premier projet mené par Bill Atkinson. À l’époque, le futur HyperCard se nommait WildCard, Joker en anglais. Mais Apple était en conflit avec Central Point Software, créateur d’un clone illégal d’Apple II. Central Point Software était également le créateur d’une carte permettant de contourner les protections anti-copie des logiciels pour Apple II, qui s’appelait justement WildCard. Apple ne voulait pas risquer d’être poursuivie à son tour pour l’usage d’un nom déjà déposé.

WildCard pour Apple II

Il se trouve qu’une carte WildCard 2 est en vente actuellement sur eBay. Cette vente qui se terminera dès demain a déjà attiré quelques personnes intéressées, d’autant plus que le produit se trouve dans son carton d’origine, avec son manuel et sa disquette. La carte n’a cependant pas été testée avant la vente.

WildCard pour Apple II

Cette version 2 (anciennement dénommée Alaska Card, et concurrent de la première WildCard développée par East Side Software) coûtait 139,95 dollars. Central Point Software était un spécialiste de ce type de produits. Il disposait à son catalogue du logiciel Copy II Plus (fourni avec un manuel permettant de contourner les protections créer une copie de sauvegarde de plus de 300 manuel) et de son équivalent pour IBM, le Copy II PC. L’intérêt de la WildCard par rapport aux solutions logicielles était d’être toujours opérationnelle. Un bouton-poussoir déclenchait la copie du logiciel, tout simplement. Bien évidemment, l’éditeur précisait qu’il ne s’agissait que de permettre la réalisation d’une copie de sauvegarde d’un logiciel légalement détenu…

Copy II IBM, WildCard, Copy II Plus, Center Point Software

Les inventeurs dans les publicités Apple (2)

Il y a presque deux ans, nous vous avions proposé une série de publicités françaises citant les grands inventeurs de l’histoire : Gutenberg, Léonard de Vinci ou encore Benjamin Franklin. Ce dimanche, ce sont trois grands noms qui complètent le tableau, dans des publicités américaines de 1981 : Thomas Edison et ses 1800 brevets (et vous pouvez être aussi inventif que lui avec Apple) ; Thomas Jefferson, le plus bel esprit de 1776 (et vous prendrez de bien meilleures décisions grâce à Apple) ; et Henry Ford (dont vous règlerez en quelques minutes ce qui lui prenait des mois, toujours grâce à Apple).

Au passage, admirez les reconstitutions historiques, en costumes d’époque, avec un Apple II ajouté dans le décor…

Apple 1981 ad : Thomas Edison

Apple 1981 ad : Thomas Jeferson

Apple 1981 ad : Henri Ford