Des disquettes FileWare Twiggy vendues aux enchères

Encore un beau souvenir de l’histoire d’Apple vendu par RRauctions cette année. Il s’agit d’un lot de 30 disquettes 5,25 pouces d’Apple contenant des programmes liés au développement du tout premier Macintosh. Avant l’adoption du lecteur Sony 3,5˝ assez tard dans le développement du Macintosh, le Lisa et les premiers prototypes de Macintosh utilisaient en effet le lecteur FileWare surnommé Twiggy.

Ces disquettes proviennent de la collection de Dennis Grimm, un ingénieur qui a rejoint Apple en 1982. Membre de l’équipe Macintosh, il a mis au point les bancs de test du Mac 128K, contribué au disque dur HD20, à l’imprimante LaserWriter et au Macintosh SE. Après Apple et NeXT, il travailla aussi chez Radius puis lança sa propre société, avant de se consacrer à ses projets personnels et à son atelier d’électronique jusqu’à son décès en 2022. Les étiquettes manuscrites de ces disquettes en disent long sur cette période fondatrice : “Boot Disk,” “Lisa Write,” “Mac Release 1.00,” ou encore “Logic Bd Tester.” Véritables témoins matériels de la gestation du Macintosh, elles illustrent le passage de l’univers Lisa aux premiers Mac 128K.

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Macintosh Development FileWare (Twiggy) Floppy Disks

Bon anniversaire Snow Leopard !

Tiens tiens, on a failli oublier de fêter l’anniversaire de Mac OS X 10.6 dit « Snow Leopard ». Parmi les nouveautés les plus visibles, la Pomme avait franchi une étape dans la prévisualisation des documents : même plus besoin d’appuyer sur la barre d’espace, car les icônes étaient devenues capables d’afficher le contenu du fichier. Pour une image, c’était relativement logique. Pour un fichier PDF, il suffisait de passer la souris sur l’icône pour naviguer dans son contenu à l’aide de flèches qui apparaissent. Et pour les fichiers vidéo ou sonore, il était possible de les lire d’un clic, directement dans l’icône !

Mac OS X Snow Leopard

Snow Leopard avait aussi amélioré l’expérience utilisateur en précisant quelle application utilisait un disque qu’on souhaitait éjecter. Parfois, quand aucun logiciel n’utilisait le disque mais que Mac OS X rencontrait un problème pour l’éjecter, il vous proposait de contourner ce problème et de forcer l’éjection.

Mac OS X Snow Leopard

Parmi les autres petites nouveautés, Snow Leopard avait ajouté au système une fonction déjà connue des utilisateurs de Word ou Open Office : le remplacement automatique de textes. Par exemple, si vous deviez souvent taper un mot compliqué comme « ratatouille », il était plus simple de taper « rtt » et laisser le système remplacer cette abréviation par le mot complet. Pour cela, il fallait se rendre dans les Préférences Système (menu Pomme), puis « Langue et texte » et cliquer sur l’onglet « Texte ». La touche « + » située en bas de la fenêtre permettait d’ajouter des règles de substitution s’appliquant aux logiciels Mail, Text Edit, ou iChat. D’autres logiciels, comme Keynote ou Pages, n’avaient pas immédiatement adopté la fonction.

Les polices du premier Mac

Quand le premier Macintosh apparaît en 1984, le concept même de « polices de caractères » est totalement inconnu de la plupart des utilisateurs. Certes, cette notion est à peu près aussi ancienne que l’imprimerie de Gutenberg, mais sur les ordinateurs de l’époque, Apple II et PC en tête, chaque lettre ne dispose que d’une seule représentation à l’écran.

Alors imaginez un peu la tête des premiers utilisateurs, quand ils découvrent le menu « Police » du premier MacWrite : pas moins de sept polices y sont proposés, sans compter les options de style : souligné, gras, relief, ombré, exposant, indice, italique… Et on peut utiliser tous ces styles sur une même page, dans un même paragraphe, dans un même mot !

Fonts of first Apple Macintosh

Ces polices, dessinées pour la plupart par l’incontournable Susan Kare, portaient le nom de plusieurs villes : Athens, Cairo, Chicago, Geneva, London, Monaco, New-York et Toronto (Athènes, Le Caire, Chicago, Genève, Londres, Monaco, New-York et Toronto). Quand à Venice (Venise), on la doit à Bill Atkinson. Une nouvelle fois, c’est Steve Jobs qui imposa de choisir des noms de grandes villes, afin que les utilisateurs connaissent déjà les noms des polices en déballant leur Mac !

Sources : Storiesofapple.net ; Wikipedia

La disparition de l’orange

On le sait, la couleur orange a fortement marqué la décennie 70’s. Dans l’électroménager ou le mobilier, sur les tapisseries et les habits, l’orange se mariait à merveille avec le marron, le beige et le jaune. Même Apple y avait succombé, un peu tardivement, en lançant au premier trimestre 1981 son Joystick pour Apple /// sous la référence A3M0007 (aujourd’hui tout à fait introuvable), reconnaissable à ses boutons orange. Il fut repris à l’identique dans un modèle beaucoup plus répandu pour Apple IIe et IIc sous la référence A2M2002. Dès 1986, chassant tout héritage de la décennie précédente, cette version fut elle-même remplacée par un modèle A2M2012, plus sage et plus contemporain.

Joysticks Apple A2M2002 et A2M2012

Ce joystick suivait en cela la grande mode de l’année 1986 chez Apple. Chassant le beige, le gris platine (ou platinum) emportait toute la gamme, de l’Apple IIe au Macintosh Plus.

Joysticks Apple A2M2002 et A2M2012

Pour la petite histoire, la référence A3M0007 succédait elle-même à la paire de manettes de contrôle A2M0007 destinée à l’Apple II (image eBay).

Apple Joystick A2m0007 sur eBay

Quand Apple fabriquait des câbles vidéo

Suite à l’article d’hier sur Apple et les câbles audio, la rédaction vous propose de sauter quelques années et de passer dans l’ère de la vidéo. Avant l’Apple TV, la marque à la pomme a réfléchi, de façon visiblement assez intense, aux possibilités de développer un appareil qui deviendrait l’incontournable pour transférer vos données vers votre téléviseur. En 2004 sort l’iPod Photo. Un écran couleur est greffé sur l’iPod de 4ème génération, avec la possibilité d’y ajouter sa photothèque. Celle-ci est gérée depuis iPhoto, exactement comme la musique depuis iTunes. A priori en option, mais contenu dans la boîte, un câble composite AV complétait le dock, le câble USB et le câble firewire fournis de série. Le tout composait une des boîtes d’iPod les plus fournies, et les plus chères : près de 800 euros avec un Apple Care pour un iPod de 60 Go.

iPod Photo 60 Go
La boîte très remplie de l’iPod Photo 60 Go

A partir de 2004 et des sorties successives des iPod vidéo, iPhone, iPod Touch et iPad, Apple en a profité pour sortir de la boîte tous ces accessoires, et les proposer au détail. Ont donc été proposés, entre autre, les accessoires suivants : iPod AV Cable, Composite AV Cable, Component AV Cable. Encore plus fort et dès 2005 (avant l’apparition des appareils photos sur les appareils Apple donc) : le iPod Camera Connector. Cet adaptateur USB femelle vers iPod dock connector 30 broches, permettait d’importer sur un iPod Photo le contenu d’un appareil photo numérique. Imaginez la scène : vous photographiez le mariage de votre meilleur ami, et le soir même, votre iPod Photo, branché via le câble Composite, projette les meilleurs clichés devant la foule en émoi. La sensation n’a pas de prix, enfin presque : 800 euros…

Accessoires pour iBidules
Quelques accessoires pour iBidules

40 ans du Mac : des vidéos à voir et revoir

On termine cette journée d’anniversaire avec quelques vidéos à voir ou revoir à propos du petit Macintosh de 1984.

Tout d’abord, une version 4K, totalement dopée à l’intelligence artificielle, de la publicité 1984. Sans doute pas aussi bien restaurée que si quelqu’un se décidait à sortir les rushs de son grenier, mais pas mal quand-même !

Et la fameuse vidéo introductive du Macintosh, celle où l’on voit le jeune Bill Gates, chairman of the board de Microsoft, dire tout le bien qu’il pense de cette machine à laquelle il a consacré toute une équipe de développeurs, et dont il espère tirer la moitié de ses revenus l’année suivante.

Ensuite, zappez sur la version complète du keynote de présentation (80 mn environ), dans une qualité tout à fait appréciable compte-tenu de l’âge de la vidéo et des moyens de captation de l’époque ! Les réactions de la salle à la présentation des outils de MacPaint permettent de ne pas oublier à quel point le petit nouveau était révolutionnaire. Sur la scène, on retrouve aussi l’équipe qui a créé le Macintosh : Steve Capps, Andy Hertzfeld, Randy Wigginton, Bill Atkinson, Bruce Horn, Burrell Smith, Owen Densmore, et Rony Sebok. Même les questions du public ont été conservées, comme « Est-ce que le Macintosh fait du multitâche ? ».

Et une petite dernière pour la route : la publicité « Macintosh, the computer for the rest of us », qui comparait l’épaisseur des manuels utilisateurs du PC d’IBM et du Mac…

Souvenir : les bulles d’aide

Et vous, avez-vous connu les bulles d’aide ? Inaugurées avec le Système 7, elles ont accompagné les utilisateurs du Macintosh jusqu’à Mac OS 9. On les activait à tout moment depuis le menu d’aide de la barre des menus, et elles apparaissaient au passage de la souris sous forme de phylactères, ces bulles de texte utilisées dans les bandes dessinées. Elles expliquaient le rôle de chaque élément d’interface : icônes, menus, boutons…

Bulle d'aide Système 7

Les bulles expliquaient chaque élément de l’interface, jusqu’au moindre détail comme cette bulle précisant l’utilisation de la mémoire vive par le système (rappelons qu’à l’époque, cette gestion calamiteuse occupait une bonne partie du temps des utilisateurs).

Bulle d'aide Système 7

Le système fut conservé à l’identique jusqu’aux dernières versions de Mac OS 9. Mac OS X, en revanche, ne proposera jamais ce type de fonction.

Bulle d'aide Mac OS 9
Montage de bulles d’aides sous Mac OS 9 (une seule bulle pouvait être affichée à l’écran)

Publicité : bienvenue à Wall Street

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une troisième réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en avons déjà diffusé deux : les vestiges d’un temple inca et la baie de Singapour, et nous diffuserons la quatrième dimanche prochain, sur le même thème du village mondial. Nous avons vérifié : pas de trace de Fildane, la compagnie d’assurance de Philippe et Daniel, installée à Nantes.

Publicité Apple Performa 5200 : Bienvenue à Wall Street, faites comme chez vous

Bon anniversaire le PowerBook 2400c

Le 8 mai 1997, Apple présentait son petit dernier. Le PowerBook 2400, nom de code « Comet », prenait dans la gamme Apple la place laissée vacante par l’abandon des PowerBooks Duo deux ans auparavant. Pour 3500 dollars environ, il se glissait entre le PowerBook 1400 (moins cher, mais plus gros et moins puissant) et le PowerBook 3400 (plus gros, plus puissant et plus cher). Il était équipé d’un processeur 603e à 180 Mhz et d’un écran 10.4 pouces en 800×600. Et surtout, surtout, il avait ses quatre flèches configurées en « T inversé », une exception parmi les portables d’Apple.

PowerBook 2400c

Pour réduire son volume et son poids, Apple avait chargé son sous-traitant IBM de débarrasser ce modèle de tout le superflu : pas de lecteur de CD, et pas de lecteur de disquettes. Ce dernier se trouvait en format externe, connecté via une prise propriétaire qu’aucun autre appareil Apple n’utilisera et qui était totalement identique mais parfaitement incompatible avec le connecteur 17mm à 26 broches de la gamme ThinkPad d’IBM.

PowerBook 2400c et son lecteur de disquettes

La commercialisation du PowerBook 2400c cessera dès le mois de mars 1998, au profit du PowerBook G3, remplaçant à lui tout seul tous les modèles de la gamme portable d’Apple. Seul le Japon poursuivra un moment l’aventure, avec un modèle porté à 240 Mhz. En tout cas, comparé au PowerBook G3 « WallStreet » de 1998, pas de doute, le 2400c était vraiment un ultraportable !

PowerBook 2400c sur un PowerBook G3 WallStreet

Les calculatrices d’Apple

Bien qu’Apple n’ait jamais fabriqué de calculatrice, on trouve de nombreux modèles portant son logo. Il s’agit de Goodies, des accessoires publicitaires vendus, ou offerts à différentes occasions, par la marque à la pomme.

En voici un modèle plutôt rare, puisqu’il est originaire du Japon. Vous le trouverez sur eBay pour 200 dollars, ou pour 19.800 yens (160 euros) sur le site d’enchères de Yahoo Japon (merci Pierre !).

Calculatrice Apple Japon
Image : eBay

Toujours sur eBay, voici un modèle à 50 dollars. Argent et noir, avec un couvercle sur ressort qui se transforme en support pour relever l’écran.

Calculette Apple

Et encore un autre modèle solaire, produit avec Sharp, toujours sur eBay, pour 888,88 dollars… Un modèle EL-835 datant de 1985.

Apple Sharp Calculator
Image : eBay

En dehors des sites d’enchères, pour retrouver quelques modèles de cette famille de goodies, il faut se tourner vers l’excellent — et défunt — site RedLightRunner, spécialiste des objets signés Apple, dont WebArchive a heureusement conservé une copie, malheureusement sans les photos en haute qualité… Il y avait ainsi une calculatrice solaire de 1983 avec le logo coloré, au format carte de crédit ; et puis cette grosse calculatrice qui faisait aussi calendrier ; et cette autre, en forme de disquette.

Three Apple calculators on redlightrunner

[mise à jour 15/03/2019] Nous avons dégoté une annonce eBay avec cette calculatrice au format carte de crédit. Le vendeur précise qu’elle porte à son dos la marque « Apple Credit Plan ».

VERY RARE 1983 Apple Computer EMPLOYEE-ONLY rainbow logo solar calculator
Image : eBay

On retrouve le même type de calculatrice solaire en forme de disquette, mais avec le logo Apple rouge, sur le site de Ernst Mulder, un collectionneur de calculatrices…

Apple Solar Floppy Calculator

Nous pensions au début à un montage lié à l’utilisation du design de la calculatrice Braun comme source d’inspiration pour celle de l’iPhone, mais non, il y a bien eu un modèle marqué de la pomme, vendu 80 $, comme on le découvre en page 25 de « The Apple  Catalog » de 1987 :

Apple Braun Calculator
Image : CultofMac

Pinterest, de son côté, nous présente ce sympathique modèle signé Southern Operations (la filiale Apple d’Atlanta), qui s’ouvre pour révéler un rangement pour des crayons de couleurs.

Apple Southern Operations Calculator
Image : Pinterest

Ce dernier modèle (30 dollars sur eBay) est un peu particulier, puisqu’il était destiné aux revendeurs Apple. Il porte la mention « Think Different » sur le rabat.

Calculatrice Apple solaire
Image : eBay

Publicité : Apple Multimedia Program

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, une simple page de 1993. « Vous n’avez pas besoin d’une boule de cristal pour voir où va le multimédia. Vous avez juste besoin d’une boîte ». Et cette boîte, c’est l’Apple Multimedia Program, qui permet aux développeurs, designers, enseignants, commerciaux ou rédacteurs, de disposer d’un lien avec les meilleurs outils et les meilleurs professionnels du milieu : guides, vidéos explicatives, newsletter, adresse AppleLink, études de marchés, et même une présentation des outils et services pour faire les bons choix…

1993 Apple Ad : Apple Multimedia Program

Publicité : Pierre, Paule, Jacques et les autres

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, une double-page de 1995 présentant le Système 7.5 (on ne disait pas encore « Mac OS »). Apple présentait les fonctions principales de cette grosse mise à jour : l’assistant pour vous venir en aide, de nouveaux fonds d’écran, AppleScript, Echange PC/Macintosh et Easy Open, Mac TCP pour accéder à Internet, la future autoroute mondiale de l’information, QuickTime 2.0, QuickDraw GX… Le tout pour 590 Francs hors taxes, car oui, à l’époque, les grosses mises à jour étaient payantes !

Publicité Apple, Système 7.5, après avoir appris l'homme à la machine