Publicité : les vestiges d’un temple inca

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une première réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en diffuserons trois autres au cours des prochaines semaines, sur le même thème du village mondial. Remarquez le slogan, qui sonne presque comme une excuse : L’important n’est pas ce que l’ordinateur peut faire, mais ce que vous pouvez en faire. Comme si ce Performa, pourtant bien équipé, avait un peu honte de ne pas être à la hauteur des PC de l’époque…

Publicité Performa 5200 : on a découvert les vestiges d'un temple inca tout près de la fenêtre

La cassette audio Apple Boogie

Mince alors ! On a raté la fin des enchères sur cette exceptionnelle cassette audio « The Apple Boogie » qui, d’après les dates de copyrights, date au plus tôt de 1987 ! Pour 100 dollars, c’est un autre passionné qui pourra s’en mettre plein les oreilles (en stéréo mais sans audio spatial) avec des titres exclusifs comme Power to Be Your Best, We’re So Excited, Apple II Forever, Breaking Through, Building the Future with You ou Leading the Way.

Apple boogie audio cassette

Certains titres sont des œuvres originales de Geoff Levin et Chris Many, deux compositeurs habitués des musiques de films, tandis que d’autres sont des reprises d’autres titres comme I’m so Excited des Pointer Sisters. Un des titres est particulièrement remarquable : Blue Busters est une parodie de Ghostbusters, où l’ennemi n’est plus un fantôme, mais IBM !

Something strange stinking up your desk?
Who can you call ? Blue Busters !
Want something safe, should of got the best,
Who can you call ? Blue Busters !
We ain’t afraid of no blue, we ain’t afraid of big blue.
When the big machines wants to take control,
Who can you call ? Blue Busters !

Quelque chose d’étrange empeste votre bureau ?
Qui pouvez-vous appeler ? Blue Busters !
Vous voulez quelque chose de sûr, vous auriez dû prendre le meilleur,
Qui pouvez-vous appeler ? Blue Busters !
On n’a pas peur de Blue, on n’a pas peur de Big Blue.
Quand les grosses machines veulent prendre le contrôle,
Qui pouvez-vous appeler ? Les Blue Busters !

Publicité : Alone in the Dark sur Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici la première d’une série de trois réclames vantant la qualité et la quantité des jeux disponibles sur Macintosh, sublimés par le nouveau processeur PowerPC. Le premier éditeur à s’y coller est donc Infogrames, avec sa série « Alone in the Dark », mais aussi « Astérix, le défi de César » et « International Tennis Open ».

Publicité Apple Macintosh PowerPC Infogrames Alone in the Dark

Un support d’écran Display /// pour Apple II sur eBay

Quand Apple présente son Apple /// en 1980, elle se décide enfin à lui offrir un écran adapté, plutôt que de laisser chaque client acheter un moniteur conçu par un autre constructeur comme cela se faisait auparavant:

Apple II avec écran Philips Display

Plutôt que d’en profiter pour concevoir d’autres écrans adaptés à sa gamme Apple II, Apple se contente alors de commercialiser un simple support en plastique en forme de U inversé, destiné à positionner l’écran au-dessus de la coque d’un Apple II, plus étroite. On en a déjà touché un mot à l’occasion d’un article sur The Keyboard Company, un accessoiriste racheté par Apple. En voici deux exemples d’utilisation, tirés de brochures de l’époque :

Apple support écran Apple II Apple /// 815-0540

Apple support écran Apple II Apple /// 815-0540

On trouve actuellement un tel support dans son carton sur eBay. Pour environ 150 euros (sans compter les frais de port et d’importation), vous pouvez donc acquérir (ou nous offrir) cette petite pièce d’histoire, un simple morceau de plastique référencé 815-0540, une opportunité plutôt rare !

Apple support écran Apple II Apple /// 815-0540
Image : eBay

Publicité : Apple Multimedia Program

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, une simple page de 1993. « Vous n’avez pas besoin d’une boule de cristal pour voir où va le multimédia. Vous avez juste besoin d’une boîte ». Et cette boîte, c’est l’Apple Multimedia Program, qui permet aux développeurs, designers, enseignants, commerciaux ou rédacteurs, de disposer d’un lien avec les meilleurs outils et les meilleurs professionnels du milieu : guides, vidéos explicatives, newsletter, adresse AppleLink, études de marchés, et même une présentation des outils et services pour faire les bons choix…

1993 Apple Ad : Apple Multimedia Program

L’iPhone reconnaît les icônes d’HyperCard !

Que se passe-t-il quand on vise avec l’appareil photo de l’iPhone les images créées il y a trente ans pour HyperCard ? Hé bien celui-ci analyse et reconnaît sans broncher les visages qui s’affichent devant lui ! Ainsi, quand on lui présente la bibliothèque d’icônes d’HyperCard, l’iPhone est capable de reconnaître un visage dans l’icône qui représente Bill Atkinson, le génial créateur de MacPaint et HyperCard.

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard - Bill Atkinson

Le système fonctionne également très bien avec cette carte de la pile « Idées de dessins ». Plusieurs visages sont reconnus, y compris ceux pour lesquels la couleur noire est rendue par un damier de pixels noirs et blancs !

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard

On a même essayé avec le soleil dessiné parmi les fiches de l’Album, cet accessoire de bureau accessible depuis le menu Pomme du Système 7. Et ça marche !

Reconnaissance de visages iPhone - Album - Système 7

Apple / Samsung : On enterre la hache de guerre

C’est officiel : Apple et Samsung ont enterré la hache de guerre, après sept ans de combat judiciaire acharné. Les détails de l’accord ne sont pas rendus publics, mais l’on imagine que cette bataille de tribunal finissait par coûter cher aux deux entreprises qui, par ailleurs, poursuivent leur collaboration dans de nombreux domaines.

Cet événement n’est pas sans rappeler un autre accord, signé il y a presque 21 ans, le 6 août 1997. Apple et Microsoft mettaient alors fin à plus de dix ans de procès : en échange d’un abandon de toute poursuite entre les deux sociétés sur le front des brevets, Microsoft s’engageait à développer la suite bureautique Office durant les cinq années suivantes. Apple, de son côté, acceptait d’installer Internet Explorer par défaut sur ses ordinateurs. Microsoft, au passage, investissait 150 millions de dollars dans la Pomme, ce qui conduira certains journalistes à affirmer que Microsoft venait de racheter Apple. Il ne devrait pas en être question cette fois-ci…

Couverture du Time :

Un prototype de disque dur ProFile sur eBay

On voit régulièrement passer des prototypes de produits Apple sur eBay. Il est toujours difficile de s’assurer de leur authenticité, mais ça ne coûte rien d’y jeter un coup d’œil. Actuellement, on trouve un prototype de disque dur ProFile de 10 Mo, raccourci à la moitié de sa largeur standard.

Profile hard drive prototype on eBay

On peut raisonnablement penser qu’il s’agit d’un modèle de développement, basé sur le ProFile de l’Apple III et du Lisa (équipé d’un disque dur de 5 Mo mais deux fois plus large que celui-ci), et destiné à préparer l’arrivée du futur disque dur externe pour Macintosh, le HD-20, qui aura une taille similaire à ce prototype, mais avec un disque dur de 20 Mo.

L’AirTag et autres trucs ronds

Et voilà ! Un petit AirTag a rejoint la collection de l’Aventure Apple ! Et comme toujours, nous avons pris le temps de faire les présentations. Premier à sortir du carton : le chargeur de l’iBook G3 de 1999. Et pour le coup, pas de doute, la ressemblance est indiscutable.

Apple iBook chargeur et AirTag

Toute ronde aussi (pour le plus grand malheur de beaucoup d’utilisateurs), la souris de l’iMac G3 de 1998 était également de sortie :

Apple AirTag et Souris iMac G3

Dans un tout autre style, il y a les microphones qu’Apple proposait au milieu des années 1990.

Appel AirTag Plaintalk microphones

On aurait aussi pu mettre côte à côte le galet de chargement de l’Apple Watch, qui ressemble d’ailleurs à un microphone modernisé, mais comme on n’en a pas, on est allé piocher dans les photos du site Apple :

Apple watch charger et AirTag

Et puis… et puis c’est à peu près tout, en fait. Finalement, des trucs ronds et plats, Apple n’en a pas produits tant que ça. Alors pour le clin d’œil, on a mis côte à côte le tout nouvel AirTag et ce bon vieux capteur Nike+ iPod. Il n’était pas tout rond, mais il n’avait pas de fil non plus !

Apple AirTag et Nike+ iPod sensor

Comment passer de GNUMail à Mail d’Apple ?

Passer de GNUMail à Mail sans perdre ses messages, c’est facile ! Si vous avez utilisé GNUMail avant de passer au logiciel Mail de MacOS X, il y a une solution simplissime pour récupérer tous vos messages et ne plus devoir jongler entre les deux logiciels pour visualiser tous vos mails. Vous gagnerez en plus la possibilité de faire des recherches de texte dans vos mails grâce à cette fonction très efficace de Mail.Commencez par créer une nouvelle boite aux lettres en utilisant le menu « BAL » de Mail. Nommez-la, par exemple « GNUMail », vous la reconnaîtrez facilement.

Créer une boîte aux lettres dans Mail d'Apple

Une fois cette opération réalisée, quittez Mail. Dans le dossier « Utilisateur/Library/Mail/Mailboxes », vous allez trouver une nouvelle icône « GNUMail.mbox ». Cliquez dessus en appuyant sur Commande (Pomme) pour faire apparaître le menu déroulant, et choisissez la commande « Afficher le contenu du progiciel ». Une nouvelle fenêtre, vide, apparaît. Allez récupérer votre boite aux lettres de GNUMail, qui se trouve dans le dossier « Utilisateur/gnumail » : c’est le fichier « inbox ». Sélectionnez-le, puis tapez Pomme-C pour le copier, et collez-le dans la fenêtre vide « GNUMail.mbox ». Renommez ce fichier « mbox». Refermez cette fenêtre, et relancez Mail.

De GNUMail à Mail d'Apple

Puis cliquez sur l’icône de la boite aux lettres « GNUMail » dans la liste des boites aux lettres. Et là, surprise ! Non seulement la liste des messages apparaît après quelques instants d’importation, mais en plus Mail reconstruit un index, une table des matières et met les couleurs à jour si vous avez activé cette fonction dans les préférences ! Vous n’avez plus qu’à ranger les messages dans vos dossiers habituels, et faire de même avec la boite aux lettres « outbox » qui contient vos messages envoyés (en déplaçant ces messages vers la boite de messages envoyés, le destinataire apparaîtra automatiquement dans la colonne correspondante). Faut-il préciser que les pièces jointes, les liens et les formats de textes sont respectés ?

Cette astuce avait été publiée en 2003 dans la revue A Vos Mac.

Taligent, ou le bourbier du Macintosh en 1994

À l’occasion de recherches au sujet de Taligent, une filiale commune à Apple et IBM, créée en 1992 pour développer un nouveau système d’exploitation, nous avons parcouru un article court mais très révélateur de la revue InfoWorld, parue le 27 juin 1994. Imaginez-vous qu’à l’époque, les Macs étaient fournis avec la version 7.1.2 du Système 7, apparu en mai 1991 : trois ans déjà et presque aucune nouveauté à se mettre sous la dent, malgré le travail de réécriture de portions entières du système par les développeurs.

Tout le contraire de la division matérielle d’Apple, qui venait de lancer sa gamme Power Macintosh, des monstres de puissance qui n’attendaient qu’une chose : un système à la hauteur.  Tom Chavez, le PDG de Taligent, ne venait-il pas de déclarer « dorénavant, les ordinateurs sont incroyablement rapides, mais les systèmes traditionnels ralentissent les utilisateurs » ? Et il savait de quoi il parlait : les équipes de Taligent travaillaient sur des stations de travail IBM RS-6000 équipées du processeur PowerPC 601.

Bref, à l’époque, Taligent avait déjà renoncé à créer un système d’exploitation universel mais venait de présenter une version inachevée de son environnement orienté-objet, une sorte de « sur-couche » destinée à s’installer au-dessus des systèmes d’exploitation des autres constructeurs, pour y offrir des fonctionnalités modernes.  Cette « sur-couche » avait pris le nom de TalAE (pour Taligent Application Environnement) puis CommonPoint.

Apple Taligent IBM

Mais voilà : pour pouvoir s’installer sur le système, CommonPoint devait y trouver quelques fonctions minimales, comme la mémoire protégée et le multitâche préemptif. Autant de caractéristiques modernes que le Système 7, héritier d’une grosse mise à jour du Système 6, était incapable d’offrir. Or il n’y avait plus de projet valable en interne pour créer un nouveau système d’exploitation : Taligent avait absorbé les équipes de développement du système « Pink » démarré en 1988, et les équipes dédiées au Système 7, sous le nom de code « Blue », avaient pour seule mission d’y intégrer des technologies modernes (QuickDraw GX, Open Transport, OpenDoc, PowerTalk…) sans réécriture du noyau. Résultat : non seulement le cœur du système n’était pas plus moderne, mais il devenait de plus en plus instable à cause des « briques » qui lui étaient ajoutées. Taligent était devenue à l’époque la réponse « botte en touche » quand Apple était interrogée sur sa capacité à faire face au futur remplaçant de Windows 3, connu sous le nom de Chicago. L’article note d’ailleurs l’incertitude de la marque, quant à la manière de supporter TalAE, sans abandonner pour autant l’héritage de son système 7 et d’un éventuel successeur.

Apple Taligent IBM

La situation était d’autant plus vexante pour Apple que de son côté, IBM avait non seulement parfaitement intégré les technologies CommonPoint dans son système d’exploitation AIX dédié au PowerPC (PowerOpen), mais elle pouvait même y faire tourner les applications du Macintosh grâce au Macintosh Application Environnement. Au final, dès l’année suivante, Apple quittera le projet Taligent pour se lancer dans le développement d’un nouveau système, surnommé Copland, qui finira lui aussi dans le mur et conduira au rachat de NeXT par Apple. Quant à CommonPoint, il disparaîtra en quelques mois du catalogue d’IBM. Au moment même où Microsoft dévoilera le résultat du projet Chicago : Windows 95, avec le succès que l’on connaît.

Source : MacTech (article sur la conférence SFA Atlanta 1994), Wikipedia (article sur Taligent et article sur Copland), Les Échos (article sur la fermeture de Taligent), WikiMili (article sur Taligent)

Un très vieil Apple II sur eBay

Un très vieil Apple ][ de 1978 est en vente sur eBay actuellement. Bon, à près de 15.000 dollars malgré une réduction de 20%, il n’est clairement pas donné, mais il mérite le coup d’oeil.

Il s’agit d’un exemplaire de la première série d’Apple II, dite « Révision zéro » ou « Rev. 0 », reconnaissable à quelques éléments caractéristiques : un numéro de série inférieur à 6.000 (ici, A2S1-1144), les huit ports d’extension de couleur vert clair (ils deviendront ensuite vert foncé), l’absence d’un point de connexion sur le circuit vidéo de la carte mère, le copyright 1977 sous le marquage Apple Computer,  un manuel de référence de couleur rouge (il sera ensuite doté d’une couverture colorée) et une alimentation équipée d’un interrupteur on/off à levier (il sera remplacé par un interrupteur à bascule dès la « révision 1 »).

Ce même modèle a été enregistré sur le registre mondial des collectionneurs d’Apple II, comme appartenant à un certain Michael NG à Hong-Kong. Sur un forum d’AppleFritter, il apparaît déjà en vente en 2015 pour le même prix. Il apparaît aussi sur cette galerie d’image d’un certain Andy Buddenbaum, aux Pays-Bas : on le reconnaît non seulement à son numéro de série, mais aussi à son numéro de carte-mère (1437). On en déduit d’ailleurs aisément que le boîtier, qui était très abimé, a été repeint ou remplacé. Bref, ne vous précipitez pas !