Il est plutôt rare de voir passer sur eBay des souvenirs de SEEDRIN, la filiale française d’Apple au début des années 80. Quentin, un de nos lecteurs, nous signale justement aujourd’hui la vente d’un « Questionnaire du candidat revendeur ». Il s’agit d’un formulaire qui permettait à un professionnel de lancer le processus pour devenir revendeur Apple agréé. Ce questionnaire est extrait d’un document de présentation de la marque, le « Dossier du candidat revendeur », dont nous avons déjà présenté quelques images sur un précédent billet de ce blog. Ce dossier n’est malheureusement pas proposé à la vente.
Quelques informations intéressantes peuvent être glanées dans ce document de huit pages. On y apprend que le chiffre d’affaire indicatif d’un Apple IIe s’élevait à 15.000 francs, quand celui d’un Macintosh XL atteignait 50.000 francs. La mise à prix est de 19,90 euros, auxquels il faudra ajouter les frais de port.
Vous connaissez bien le puma, le jaguar, la panthère, le tigre, le léopard et le lion, tous ces gros chats qui ont donné leur nom aux versions de Mac OS X, de 2001 à 2012. Mais savez-vous qu’Apple aurait pu aussi utiliser les noms de Lynx et Cougar, qu’elle a même déposés en 2003 ? On trouve leur enregistrement sur le site de l’office américain des marques déposées : ici pour le Lynx, et là pour le Cougar (qu’on appelle d’ailleurs Puma en France, mais pas au Québec, d’après Wikipedia). Faute d’avoir été renouvelés, ces dépôts sont caducs depuis 2007 et 2008.
On ne sait pas vraiment pourquoi Apple a utilisé des noms de félins pour désigner les mises à jour majeures de son système d’exploitation. Il y a peu de doutes sur le fait qu’il s’agissait à l’origine d’un nom de code interne, puisque la mention « Cheetah » de Mac OS X 10.0 n’apparaît nulle part dans la communication interne d’Apple. Ce n’est qu’avec la version 10.2 qu’Apple commencera à accoler le nom du félin au numéro du système, allant même jusqu’à habiller le logo du système avec le pelage de l’animal.
Lors du lancement de MacOS X Mavericks, Craig Federighi plaisantera à ce sujet, expliquant avoir été contraint de renoncer à utiliser les noms de félins pour son système, ne souhaitant pas être la première équipe de développeurs retardée par un manque de gros chats, après avoir un temps envisagé de poursuivre la série du Lion et du Mountain Lion (qui est aussi un puma en France, où l’on manque décidément d’imagination), avec le Sea Lion (lion de mer), pas très vendeur…
Encore un trouvaille extraite des archives de Mike, l’un de nos lecteurs. Cette fois-ci, c’est un grand poster vantant les mérites du Macintosh IIvi et de son grand frère le Macintosh IIvx, les premiers Macs offrant un lecteur de CD interne (en option sur le IIvi). Après leur courte carrière dans la gamme professionnelle, ils rejoindront la gamme familiale sous le nom de Performa 600.
Publicité : pour ceux qui pensaient ne jamais avoir de Mac
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une série de réclames diffusées lors de la sortie de la gamme Power Macintosh, en 1994. Le principe des quatre visuels était le même : à gauche, une liste des avantages du Power Mac (plus puissant que le Pentium, plug-and-play, compatible avec MS-DOS et Windows et les réseaux d’entreprise, offrant une meilleure productivité et la technologie RISC au même prix…), et à droite, une présentation plus classique de la gamme. Voyez cela comme le Macintosh pour ceux qui pensaient ne jamais avoir de Macintosh.
« Je pourrais faire des trucs vraiment cool »
Plusieurs autres visuels étaient utilisés pour la partie gauche de la réclame, tandis que la page de droite ne changeait pas. « Il y a un temps pour changer, et ce temps est arrivé », disait notamment la réclame, citant Bill Machrone de PC Week.
« Enfin, je peux reconnaître que j’ai un Mac à la maison »
Ces derniers jours, nous avons discuté du futur, avec une publicité, un clin d’œil au film Retour vers le Futur, puis un article d’Apple News de 1995, alors on reste dans le ton aujourd’hui, avec cette brochure en anglais datant de 1994. « Le futur est là », rien de moins : Apple devient la première entreprise à proposer un processeur RISC (Reduced Instruction Set Computing) au grand public. Le processeur PowerPC est issu d’une alliance entre Apple, IBM et Motorola, et promet de fortes progressions de performance dans les années à venir.
Les pages centrales cherchaient surtout à rassurer les clients : oui, le PowerMacintosh est d’abord un Macintosh, tournant sous le Système 7, et compatible avec tous vos logiciels. Mieux : il ne rend pas les modèles précédents obsolètes, puisque Apple propose des kits de mise à jour PowerPC pour la plupart de ses modèles : LC 475, 520, 550, 575, Macintosh IIvi et IIvx, et toute une brochette de Quadra, Centris, Performa et Workgroup Server. Comme il se doit, un petit comparatif avec la famille Pentium venait enfoncer le clou : moins cher, plus puissant, évolutif et compatible, le PowerMacintosh avait tout pour lui.
Amusante, cette brochure éditée par Apple Japon en 1987. On y voit un Macintosh SE sagement posé sur un bureau. Au fond de la pièce,un simple cadre noir à bords blancs posé au sol. Suis-je le seul à y voir comme une préfiguration de l’écran Studio Display, qui ne sera pourtant présenté que 12 ans plus tard ?
Et voilà ! Un petit AirTag a rejoint la collection de l’Aventure Apple ! Et comme toujours, nous avons pris le temps de faire les présentations. Premier à sortir du carton : le chargeur de l’iBook G3 de 1999. Et pour le coup, pas de doute, la ressemblance est indiscutable.
Dans un tout autre style, il y a les microphones qu’Apple proposait au milieu des années 1990.
On aurait aussi pu mettre côte à côte le galet de chargement de l’Apple Watch, qui ressemble d’ailleurs à un microphone modernisé, mais comme on n’en a pas, on est allé piocher dans les photos du site Apple :
Et puis… et puis c’est à peu près tout, en fait. Finalement, des trucs ronds et plats, Apple n’en a pas produits tant que ça. Alors pour le clin d’œil, on a mis côte à côte le tout nouvel AirTag et ce bon vieux capteur Nike+ iPod. Il n’était pas tout rond, mais il n’avait pas de fil non plus !
Les accessoires Apple, le début de quelque chose de grand
Aujourd’hui, nous vous présentons une petite brochure de 1984, dédiée aux accessoires Apple. Comme le dit la marque : cela pourrait être le début de quelque chose de grand. Pour Apple //e, Apple //c ou Macintosh. Pour le travail, ou à la maison.
La gamme d’alors était constituée d’une imprimante à marguerite (dont nous vous avons déjà présenté une roue de caractères), de deux imprimantes matricielles (la première laser arrivera l’année suivante), de quatre écrans dont, déjà, un écran LCD, de plusieurs types de lecteurs de disquettes, et de deux modems, sans oublier la souris pour Apple //e et //c (fournie avec le logiciel MousePaint), des manettes de jeux dont le joystick dont nous vous avons déjà parlé ici et là, un pavé numérique dont nous avons parlé ici, et des sacoches de transport. Ouf !
La semaine dernière, nous vous avons présenté une brochure pour le Power Mac G5, datée de 2003. En voici une autre de la même année, vantant la dernière version du Power Mac G4, surnommée « Mirrored Drive Doors » en raison de ses portes de lecteurs optiques brillantes comme des miroirs.
Cette dernière mise à jour du Power Mac G4 disposait de processeurs cadencés de 1 à 1,42 Ghz. Seul le modèle à 1,25 Ghz sera conservé au catalogue lors du lancement du Power Mac G5, afin de proposer un Power Mac abordable.
Le Power Mac G4, comme le Power Macintosh G3 bleu-blanc avant lui, disposait d’un système très innovant pour permettre l’accès immédiat aux composants : un côté du boîtier s’ouvrait, emportant avec lui la carte-mère et révélant les autres composants.
Bien évidemment, les performances de cette gamme étaient largement mises en valeur dans cette brochure. Les technologies de Mac OS X, telles que Quartz, QuickTime ou OpenGL, n’étaient pas oubliées. La marque promettait un Photoshop 78% plus rapide que sur l’iMac G4 à 1 Ghz, et un Final Cut Pro 3 204 % plus rapide que sur le Power Mac G4 à 500 Mhz. On s’étonnera d’ailleurs que le modèle d’entrée de gamme à 1 Ghz ne se montre que 54% plus rapide que son ancêtre, pourtant cadencé à une fréquence deux fois inférieure à la sienne…
Dernier petit détail : cette génération de Power Mac G4 fut la dernière à disposer d’un port audio amplifié, spécialement dédié aux petites enceintes Apple Pro Speakers.
Lors de la sortie du iMac, en 1998, il était impensable que cette machine au design révolutionnaire puisse être accompagnée du clavier et de la souris habituels d’Apple. Ces deux éléments subissent donc, comme tout le reste, un relookage complet. En fait, ce n’est pas seulement au design que se sont attaqués les équipes de Jonathan Ive et Steve Jobs : c’est bien le principe même de la souris qui a été revu. Avant, pour utiliser une souris, il fallait bouger tout le bras jusqu’à l’épaule : en effet, le poignet était immobilisé sur la souris. Avec la nouvelle souris ronde, le poignet ne repose plus sur la souris mais sur la table, et il devient possible de déplacer la souris du bout des doigts, sans se fatiguer. Le clavier, de son côté, est raccourci et aminci pour occuper moins de place et être mieux assorti avec l’iMac.
Voilà pour la théorie… En pratique, les premiers utilisateurs rapportent que la souris est particulièrement difficile à apprivoiser. Trop petite, elle est difficile à prendre en main. Toute ronde, on ne peut pas savoir si on la tient correctement sans la regarder, et il arrive fréquemment qu’on la tienne sur le côté en pensant la tenir droite. Si certaines personnes l’apprécient tout de même car elle est plus réactive et moins fatigante qu’une souris classique, de nombreux utilisateurs, et particulièrement les graphistes, ne la supportent pas et s’en débarrassent au profit de produits d’autres fabricants. Pour le clavier, ce n’est pas mieux : il manque des touches par rapport aux claviers étendus classique, d’autres ont été déplacées, et les touches de fonctions sont trop petites… Le pire, c’est que les équipes d’Apple avaient prédit ces problèmes, comme le raconte Leander KAHNEY, dans son livre Jony Ive – Le génial designer d’Apple : « Steve Jobs avait été informé que la souris serait un problème, mais, dans sa hâte de mettre l’ordinateur sur le marché, il ignora le conseil »…
En plus, la rumeur avait annoncé que la souris et le clavier puissent s’allumer, comme on le voyait sur les images de la présentation de l’ordinateur par Steve Jobs ! Cette perspective intéressait beaucoup les acheteurs potentiels, mais il n’en était rien : en fait, ce qui s’allumait, c’était la table, sur laquelle Steve Jobs avait posé la machine lors de sa présentation…
Bref, pendant deux ans, tous les utilisateurs de Mac utilisèrent une souris et un clavier complètement inadaptés, et ce, même sur la version haut-de-gamme des G4 ! Jusqu’à ce qu’en juillet 2000, Apple abandonne discrètement ces deux ustensiles et les remplace par des versions “Pro”, beaucoup plus proches des périphériques conventionnels.
Dès que les processeurs de nos Macs ont été suffisamment puissants pour traiter des images animées, Apple a travaillé à la mise au point d’une technologie capable d’harmoniser la gestion des vidéos, comme elle l’avait fait avec le premier Macintosh pour la gestion du texte et des images : copier-coller entre applications, affichage identique sur tous les Macs, ressource disponible pour toutes les applications, etc. C’est ainsi que QuickTime naît en décembre 1991, disponible gratuitement chez tous les revendeurs, uniquement pour Mac dans un premier temps. Cette technologie est intégrée au plus profond du système Mac OS, et rendue disponible pour tous les logiciels qui y sont développés.
Une version Windows apparaît en 1993, en mode « lecture seule », sans possibilité d’édition. L’année suivante, QuickTime 2.0 intègre la technologie MIDI et les instruments virtuels. Puis vient QuickTime VR, en 1996, avec son rendu de scènes à 360 degrés. La version 3.0, en 1998, amène des capacités d’interactivité et d’animation. L’année suivante, la version 4.0 apporte une nouvelle interface en aluminium brossé, et la capacité de diffuser des vidéos en direct sur internet : on parle du « streaming », notion popularisée par Real.
La version 5.0, en 2001, marque une amélioration des performances, notamment l’édition de flux DV en temps réel. La version 6.0, en 2002, s’adapte à l’interface de Mac OS X et marque l’avènement du format MPEG-4, qui restera la référence jusqu’à l’arrivée du H.264 dans QuickTime 7.0, en 2005.
En 2009, avec Mac OS X 10.6 « Snow Leopard », Apple lance QuickTime X, une version totalement revue de son moteur qui devient pleinement adapté aux processeurs 64-bits et multi-cœurs, grâce à un développement en Cocoa (QuickTime 7 est conservé en parallèle pour assurer la compatibilité des anciennes applications). L’interface du logiciel se fait toute discrète, presque effacée, comme pour mieux mettre en valeur la seule chose qui compte vraiment : la vidéo !
Sympa et rares, ces autocollants édités à l’occasion des MTV Europe Music Awards qui s’étaient déroulés à Paris en 1995, et dont Apple était l’un des partenaires officiels. Imprimés des deux côtés, ils pouvaient être apposés sur une vitrine pour être vus de l’intérieur comme de l’extérieur. Vous les trouverez sur Le Bon Coin.
Si cet autocollant ne vous suffit pas, vous pouvez vous lancer à la recherche de ce grand poster (en néerlandais), portant lui aussi le slogan « What is Power ? », croisé sur ce site dédié au groupe The Cranberries. Visiblement, il était possible à l’époque de gagner un voyage de 4 jours à Paris et un Macintosh Performa 5200.
Et pour compléter la collection, quoi de mieux que ce sweatshirt 100% coton portant tout à la fois le logo d’Apple et celui des MTV Europe Music Awards dans le dos et, sur le devant, le même slogan « What is Power ? » qui accompagnait certaines publicités dédiées au Power Macintosh (comme celle-ci avec le réalisateur Spike Lee).