Performa 5200 : retour vers le futur

Amusant, ce titre de la revue Apple News (numéro 7 de mai 1995). Justement, « Retour vers le futur », le film, nous en parlions hier.

Onze ans après le Macintosh original, Apple présentait son nouveau tout-en-un, revenant à son « design intégré emblématique ». La ressemblance s’arrêtait là, puisque ce Macintosh était équipé d’un processeur PowerPC 603 à 75 Mhz, d’un lecteur de CD-Rom quadruple vitesse (une première sur un Macintosh), d’un moniteur multi-fréquence 15 pouces capable d’afficher 256 couleurs en 832 x 624, mais également de connecteurs d’extensions internes pour ajouter une carte TV ou une carte d’acquisition vidéo. Au passage, Apple jouait la carte de la nostalgie, en glissant le logo « Picasso » du Macintosh original.

Performa 5200, Retour vers le futur

Souvenir – La mémoire souhaitée

Vous souvenez-vous qu’avant MacOS X, l’utilisateur était libre d’allouer à chaque application la quantité de mémoire vive qu’il souhaitait ? C’était le genre de liberté dont on aurait bien aimé se passer, et qui était héritée directement du premier Macintosh. L’éditeur du logiciel indiquait un niveau de mémoire vive conseillé, et on réglait soi-même le niveau minimum de mémoire vive disponible en-dessous duquel l’application refusait de se lancer, et le niveau de mémoire que l’on souhaitait allouer au logiciel.

Lire les informations d'une application sur Mac

Et là, les plus jeunes lecteurs se demandent : « Mais pourquoi ? ». Et en effet, il paraît aujourd’hui logique que chaque logiciel se débrouille avec le système en fonction de ses besoins à un instant T. Mais à l’époque (jusqu’au remplacement de Mac OS 9 par MacOS X, en 2001), le Système ne s’occupait pas de ça. Chaque logiciel encombrait une quantité donnée de mémoire vive, même s’il n’en avait pas besoin. Et si l’utilisation du logiciel nécessitait plus de mémoire, le logiciel quittait, dans le meilleur des cas après un avertissement préalable ; dans le pire des cas, sans rien dire, et avec un plantage généralisé !

Mémoire vive PowerPoint presque saturée

Un micro-casque Apple

Les micro-casques étaient très à la mode dans les années 90. Avec chaque PC « multimédia », on trouvait un micro-casque qui finissait invariablement au fond d’un tiroir. Apple, de son côté, se contentait de fournir son micro PlainTalk : d’abord un modèle tout rond avec son support à coller sur le côté de l’écran, puis le modèle à poser au-dessus de l’écran. Car avant l’invention des écrans plats, on pouvait poser des choses au-dessus des écrans…

Mais d’où vient donc ce modèle particulier, qui traîne sur eBay depuis plusieurs mois maintenant ? On reconnaît bien la prise PlainTalk incompatible avec les prises micro traditionnelles, mais pour le reste, impossible de trouver une trace officielle. Le vendeur précise : « Vendu avec quelques machines réservées à l’éducation de la série PowerPC 5000 (AIO) ou aussi quelques machine de la série 7000/8000 ».

Apple PlainTalk microphone

Si vous pouvez nous renseigner, les commentaires vous sont grand ouverts ! Et si vous voulez nous offrir cet objet (ou un autre), rendez-vous sur la page de contact !

Les couleurs de l’an 2000

Vous, je ne sais pas, mais nous, les couleurs de l’an 2000 nous manquent un peu… Nous en avons déjà parlé à plusieurs reprises, avec la publicité Yum ! pour les iMacs colorés, ou avec cette galerie de photographies des souris de l’iMac face aux iPods shuffle colorés.

Aujourd’hui, nous sortons du carton deux supports de communication d’Apple tout aussi colorés. Tout d’abord ce catalogue de logiciels datant de l’an 2000, avec sa couverture à croquer.

Catalogue Apple 2000

On se souvient que Steve Jobs aimait rappeler que l’arrière des ordinateurs Apple était plus beau que l’avant de beaucoup de ses concurrents. Nouvel exemple en page intérieure, avec cette enfilade d’iMacs vus de dos, avec leur poignée caractéristique et leurs couleurs délicieuses : raisin, mandarine, citron vert, fraise et myrtille.

Catalogue Apple 2000

Un autre exemple avec ce CD-ROM intitulé « Mac Software Sampler », qui réunissait des démonstrations de logiciels disponibles sur les iMacs et Power Macs G3 de l’époque. Songez qu’Apple exigeait 32 Mo de mémoire vive et un écran en 640 x 480 pixels pour profiter de ce CD !

Apple_1999_Mac_Software_Sampler_CD

Un peu de Macintosh XL sur eBay

Nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter le Macintosh XL, ce Lisa modifié pour devenir compatible avec les logiciels Macintosh. Mieux doté en mémoire vive, équipé d’un écran plus grand, il avait été à la fois le prédécesseur du Macintosh Plus et du Macintosh II. Il avait terminé sa carrière dans les bras de Sun Remarketing, un spécialiste du déstockage informatique.

On trouve justement ces jours-ci sur eBay plusieurs objets en lien avec ce Macintosh pas comme les autres. Il y a tout d’abord ce guide d’installation du disque dur interne (en option sur le Lisa, mais obligatoire lors de la mise à jour en Macintosh XL).

Lisa Introduction to MacWorks

On trouve également un lecteur de disquettes révisé, permettant de lire les disquettes 400K et 800K sous Lisa OS comme sous MacWorks. Plus important encore, voici le kit A6G0001 permettant de transformer l’écran du Lisa (en 720 x 360 pixels rectangulaires) en écran de Macintosh (608 x 432 pixels carrés). Sans lui, l’affichage du système du Macintosh aurait été complètement déformé sur l’écran du Lisa.

Macintosh XL Lisa Screen Kit

Pour faciliter le passage du Lisa au Macintosh XL, on trouve un kit de migration destiné à l’utilisateur du Lisa durant sa transformation en Macintosh XL, ou lors du passage à un autre Macintosh de la gamme. Ce kit était capable de copier les fichiers du Lisa sur un disque au format Macintosh, mais aussi de transformer les fichiers dans un format lisible sur celui-ci (comme MacWrite ou Microsoft Word).

Macintosh Lisa Migration Kit

On trouve également une disquette de MacWorks, sans plus de précision quant à sa version. MacWorks était cet émulateur capable de faire tourner le système et les logiciels du Macintosh sur un Lisa, en profitant de son mégao-octet de mémoire vive.

Disquette MacWorks pour Lisa

Mais si vous ne voulez pas mettre les mains dans le cambouis, le plus simple est encore d’acheter directement le Macintosh XL complet sur eBay. Un modèle un peu particulier puisque son propriétaire lui a ajouté un émulateur de disque dur ProFile, capable de lire des cartes CompactFlash bien plus pratiques !

Macintosh XL sur eBay

Ainsi équipé, vous pourrez monter votre propre réseau local de la « famille Macintosh », comme Apple le présentait dans cette feuille destinée à être dupliquée dans les publicités ou brochures des revendeurs (à l’époque, on ne distribuait pas des images de presse sur des sites web).

Macintosh family : 128, 512, XL

Des rubans couleurs neufs pour ImageWriter II

Tiens, en voilà une surprise ! On trouve actuellement sur eBay des rubans d’encre 4 couleurs pour ImageWriter II. Mais pas des vieux stocks pour ce modèle d’imprimante commercialisé de 1985 à 1996, non : des rubans neufs, fabriqués en 2018 !

Ruban neuf pour imageWriter II

Bien sûr, il ne s’agit pas de consommables produits par Apple, mais d’une initiative individuelle d’une équipe de passionnés, réunis sous le nom de MacEffects. [mise à jour des liens] : Vous avez le choix entre un ruban pour 15 dollars, et trois rubans pour 35 dollars.

Ruban neuf pour imageWriter II

Sur les pages d’annonces, le vendeur affiche trois exemples d’impression en couleurs, avec cette trame bien visible qui faisait le charme de l’impression matricielle… et qui a conduit à sa disparition face au jet d’encre et au laser.

Impressions couleurs ImageWriter II
Images : Maple City Enterprises sur eBay

Brochure – PowerMac G3 et Office 98

Nous en parlions il y a quelques jours : la sortie d’Office 98 a été une belle surprise pour les utilisateurs du Macintosh. Les développeurs de la Macintosh Business Unit créée en 1997 par Microsoft avaient fait de l’excellent travail pour adapter leur suite bureautique au Mac. Et Steve Jobs avait obtenu de Bill Gates que la suite soit dénommée « Office 98 Macintosh Edition », là où la version PC s’appelait « Office 97 ». Ainsi, ce qui était une adaptation en retard d’un an devenait une nouvelle version exclusive ! La brochure suivante, vantant à la fois Office et le PowerMac G3, vous paraîtra peut-être banale, mais à l’époque, après dix ans de procès entre les deux marques, cet « accord parfait » n’allait pas de soi !

Think First, Think Fast, Think Different : Office 98 sur Macintosh

Think First, Think Fast, Think Different : Office 98 sur Macintosh

Souvenir : le lecteur Twiggy

Et vous, avez-vous connu les lecteurs de disquettes Twiggy d’Apple ? Sous ce nom de code, devenu sa dénomination usuelle, se cachait un format de disquettes 5″1/4 de 871 Ko, spécialement développé par Apple dès 1978 pour ses projets Apple III et Lisa. La dénomination officielle de ce format de disquettes, repérables par ses deux trous opposés, était FileWare.

En décembre 1982, Apple avait annoncé  la commercialisation des lecteurs FileWare externes, sous le nom de UniFile et DuoFile, respectivement pour 1000 et 1700 dollars.

DuoFile et UniFile d'Apple dans une brochure de 1983
L’annonce du DuoFile et de l’UniFile dans une brochure de SEEDRIN (Apple France) en 1983.

Il faudra attendre 1983 et la sortie du premier Lisa pour les voir apparaître dans un ordinateur. Avec cette technologie, Apple espérait résoudre l’un des soucis des disquettes 5″1/4 double-densité, à savoir les problèmes d’usure et d’alignement produits par les deux têtes de lecture placées face à face de chaque côté de la disquette. Grâce au deuxième trou, les deux têtes de lecture étaient maintenant diagonalement opposées.

Apple Lisa 1 with Twiggy Drives
(image eBay)

Bien que cette technologie soit incompatible avec les disques et les lecteurs 5″1/4 traditionnels, Apple en était tellement fière que les premiers prototypes de Macintosh en étaient eux-mêmes équipés !

Early Mac with Twiggy Drive
(Nhat V. Meyer/Bay Area News Group)

Les problèmes de production et de fiabilité de ce support entraîneront son abandon quasi-immédiat, au profit de la disquette 3.5 pouces de Sony, qui équipera le Macintosh et le Lisa 2 dès 1984. Ces lecteurs sont donc aujourd’hui introuvables, et les disquettes, réservées au premier Lisa, très rares !

Images : Twitter, Wikipedia et Bitsavers.

Bon anniversaire « Test drive a Macintosh »

Le 8 novembre 1984, devant les ventes décevantes du Macintosh, le PDG d’Apple John Sculley lance la campagne « Test Drive a Macintosh » : un « essai sur route » comme on les connaît dans le domaine de l’automobile, pour permettre aux particuliers d’emmener un Mac chez eux pour l’essayer durant 24 heures, avec une disquette de démonstration et un guide enregistré sur une cassette audio. L’espoir de Sculley : qu’un maximum d’entre-eux préfère acheter la machine plutôt que la ramener au magasin.

Apple Test Drive a Macintosh 1984 ad
Un extrait de la campagne de publicités du numéro de novembre/décembre 1984 de Newsweek

Une simple visite chez le revendeur du coin, un numéro de carte bancaire en garantie, et 200.000 amateurs participent à l’opération aux Etats-Unis. Beaucoup de paperasse pour les revendeurs, des Macs qui se baladent de testeurs en testeurs pendant que les véritables clients attendent leurs livraisons, et finalement, peu de testeurs convaincus : comme le rappelle Owen W. Linzmayer dans Apple Confidential 2.0, cette opération fut un véritable échec.

L’organisation d’Apple en 1988

Aujourd’hui, nous faisons un petit voyage dans le temps, pour remonter en 1988. Apple était alors dirigée depuis 1983 par John Sculley, qui s’était engagé dans une refonte de l’organigramme de ses principaux collaborateurs. Une nouvelle organisation qui était destinée à faire face aux évolutions rapides de l’entreprise et de ses marchés.

Comme nous l’apprenait InfoWorld le 20 février 1989, John Sculley avait choisi de rapprocher certains cadres incontournables de la tête de l’entreprise, alors qu’ils étaient jusqu’alors placés sous l’autorité d’un COO, un Chief Operating Officer, une sorte de directeur d’exploitation qui les éloignait alors du PDG.

Parmi ces cadres, se trouvaient Jean-Louis Gassée, le Français le plus célèbre d’Apple, qui prenait la tête de la recherche et du développement, ainsi que Alan Z Loren, jusqu’alors en charge du management des systèmes d’information, prenant la tête d’Apple USA. Dans le même temps, une direction Apple Pacific était créée. Et Michael Spindler faisait son apparition à la tête d’Apple Europe. Il remplacera Sculley en 1993 à la tête d’Apple.

Organigramme Apple 1988

L’iPhone reconnaît les icônes d’HyperCard !

Que se passe-t-il quand on vise avec l’appareil photo de l’iPhone les images créées il y a trente ans pour HyperCard ? Hé bien celui-ci analyse et reconnaît sans broncher les visages qui s’affichent devant lui ! Ainsi, quand on lui présente la bibliothèque d’icônes d’HyperCard, l’iPhone est capable de reconnaître un visage dans l’icône qui représente Bill Atkinson, le génial créateur de MacPaint et HyperCard.

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard - Bill Atkinson

Le système fonctionne également très bien avec cette carte de la pile « Idées de dessins ». Plusieurs visages sont reconnus, y compris ceux pour lesquels la couleur noire est rendue par un damier de pixels noirs et blancs !

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard

On a même essayé avec le soleil dessiné parmi les fiches de l’Album, cet accessoire de bureau accessible depuis le menu Pomme du Système 7. Et ça marche !

Reconnaissance de visages iPhone - Album - Système 7

Bon anniversaire le PowerMacintosh G5 !

Le 23 juin 2003, Apple présentait son PowerMacintosh G5. Une bête de course, le premier ordinateur équipé d’un processeur 64 bits, le PowerPC 970 d’IBM, gravé en 130 nanomètres. La première version plafonnait à 2 Ghz, Steve Jobs promettant une version à 3 Ghz dans l’année. Trois ans passeront sans qu’il y parvienne, ce qui aura pour effet de jeter Apple dans les bras d’Intel et de son Xeon, pour équiper le nouveau Mac Pro.

PowerMac G5

C’est cet ordinateur qui équipera le super-ordinateur de l’université Virginia Tech : 1100 exemplaires en réseau, capables de délivrer 12,25 Teraflops, le hissant à la troisième place des ordinateurs les plus puissants de la planète cette année-là.

PowerMac G5
Le carter de protection du double processeur G5