Et votre serveur, combien de pages par jour ?
En février 1997, Apple se présentait encore comme un fabricant de serveurs capables d’héberger des sites internet entier. Sur une page de son site web, on pouvait lire quelques informations qui permettent de remettre les choses en perspective :
Les cent sites Web les plus populaires gèrent des centaines de milliers, parfois des millions de connexions quotidiennes. La majorité des serveurs Web, en revanche, affichent un trafic bien plus faible : 76% des sites Web en exploitation dans le monde enregistrent moins de 50 000 connexions par mois et 35% moins de 5 000.
Evidemment, avec de telles statistiques, le Macintosh pouvait tout à fait encaisser la charge. En effet, d’après la marque, l’offre Serveur Internet d’Apple pouvait gérer « de 3 000 à 5 000 connexions à l’heure, en considérant des transferts de fichiers de 20 à 80 Ko, ce qui correspond à la taille moyenne des fichiers de la plupart des sites Web ».
Apple citait l’exemple du St Petersburg Times, hébergé sur un Workgroup Server 8150/110 avec 64 Mo de RAM, une connexion T-1 à Internet et WebSTAR 1.2fc2. Celui-ci avait encaissé sans broncher un pic de plus de 100.000 fichiers transférés quotidiennement à l’été 1995, après avoir été mentionné dans la rubrique « What’s New » de Netscape.
Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Apple citait aussi ses propres serveurs, associés sous forme de RAIC (pour Redundant Array of Inexpensive Computers) : le serveur QuickTime était ainsi composé de quatre serveurs Internet 8150/110, permettant de diffuser quotidiennement une moyenne d’environ 800 à 900 Mo par serveur vers l’Internet. Le serveur QuickTime VR, de son côté, associait trois serveurs 8150 et atteignait une moyenne de 3 Go transmis par jour.