Un Macintosh IIcx au Pays du Soleil Levant

Nous avons déjà présenté quelques brochures de la filiale japonaise d’Apple, datant de l’époque où celle-ci s’appuyait sur le réseau de la marque Canon pour commercialiser ses produits.

À l’époque, chaque filiale développait ses propres visuels et brochures, sans recevoir d’instructions mondialisées du siège de Cupertino. On découvre ainsi cette très belle brochure pour le Macintosh IIcx, un modèle commercialisé en 1989 pour offrir une version plus compacte et moins coûteuse du Macintosh IIx présenté l’année précédente.

Macintosh IIcx Brochure Apple Japon

Macintosh IIcx Brochure Apple Japon

Macintosh IIcx Brochure Apple Japon

Mac OS X Public Beta fête ses vingt ans !

Et voilà, il fallait bien que ça arrive. On fête aujourd’hui les vingt ans de la première bêta publique de Mac OS X. Une vraie révolution à l’époque, le fruit du mariage entre Apple et NeXT, après presque quatre ans de travail, comme nous l’expliquons par ailleurs sur la page dédiée à Mac OS X de l’Aventure Apple. Et un impact renforcé par la nouvelle interface Aqua, qui dépoussiérait sérieusement tout ce qui se faisait à l’époque dans l’informatique, avec ses transparences, ses couleurs et ses effets visuels. Pour se remettre dans l’ambiance, il suffit de regarder les couvertures de quelques magazines de l’époque.

2000 Mac OS X public beta coversÀ l’occasion de cet anniversaire, et alors qu’Apple s’apprête à tourner symboliquement la page avec Mac OS 11, nous allons nous replonger dans nos souvenirs sur MacGénération durant la journée. Pour vous, nous avons ressorti du placard ce bon vieux iBook, et nous avons réinstallé la toute première bêta publique du système d’exploitation qui nous accompagne depuis deux décennies.

ibook Mac OS X Public Beta

Bon anniversaire l’iPod Photo !

L’iPod Photo vous a fait rêver, avec son écran en couleurs unique dans toute la gamme des baladeurs Apple ? Hé bien le temps passe : il fête aujourd’hui ses quinze ans ! C’est le 26 octobre 2004 que Steve Jobs a annoncé son nouvel iPod également équipé d’une sortie vidéo pour projeter ses diaporamas sur grand écran.

Brochure iPod Photo 4G 2004 Apple

Un Apple III dans son carton sur eBay !

Des Apple III sur eBay, ce n’est pas rare, on en trouve même régulièrement. On peut en dégoter pour quelques centaines d’euros, selon leur état et les logiciels ou accessoires fournis. Mais un Apple III dans son carton d’origine, c’est plus rare, et c’est pour ça qu’on vous en parle !

Apple III box eBay
Image : eBay

Pour 1100 dollars (963 euros environ), ou moins cher si votre offre est acceptée, vous pourrez acquérir un système complet et fonctionnel, avec le carton de l’unité centrale et la boîte contenant les disquettes et manuels d’installation. Attention, l’écran Monitor III n’est pas compris dans l’offre et l’alimentation est un modèle 110 volts. En revanche, le vendeur accepte l’expédition vers l’Europe, à vos frais…

Apple III box eBay
Image : eBay

La disquette de transport d’Apple

Quand Apple présente en 1986 son Macintosh Plus, elle adopte une nouvelle technologie proposée par Sony : la disquette double-face. Les premiers Macs, en 1984, étaient en effet uniquement capables de lire et d’écrire sur une seule face des disquettes, ce qui limitait leur capacité à 400 Ko. En utilisant les deux faces, les nouveaux lecteurs portaient cette capacité à 800 Ko. Il fallait cependant utiliser deux têtes de lecture, placées l’une en face de l’autre, avec le risque qu’elles se heurtent en cas de choc. Pour éviter ce type de mésaventure durant le transport, Apple fournissait une fausse disquette en plastique qui, insérée dans le lecteur éteint, empêchait tout mouvement des pièces mécaniques, et séparait les deux têtes de lecture par une fine épaisseur de plastique.

Apple 800K Transportation Yellow floppy disk

Dans le manuel utilisateur du lecteur, on apprend que c’est la matière des têtes de lecture, une céramique très dure, qui pouvait provoquer cette casse en cas de choc. Apple conseillait même, en cas de perte de cette disquette de protection, d’utiliser une vraie disquette vierge.

Apple 800K Transportation Yellow floppy disk

Il est intéressant de se souvenir qu’Apple avait tenté de créer quelques années plus tôt son propre format de disquettes 5”1/4 double-face, sous le nom de FileWare, ou Twiggy. Elle avait à l’époque décidé de placer les deux têtes de lecture à l’opposée l’une de l’autre, pour réduire les risques de frottement et d’interférences. Le résultat n’avait cependant pas été satisfaisant et le format avait vite été abandonné.

Apple 800K Transportation Yellow floppy disk

Liens : Museum Victoria ; Megazakaz ;

Un protoype (ou pas) de QuickTime Conferencing Kit sur eBay

Un vendeur eBay plein d’espoir propose actuellement un « QuickTime Conferencing Kit » (référence M4490ZM/A), qu’il considère comme un prototype, sans trop expliquer pourquoi. En conséquence, il l’évalue pour le moment à près de 20.000 euros. Ça fait un peu cher pour un kit de vidéoconférence proposé en 1995 pour 250 dollars.

QuickTime Conferencing Kit

Comme on l’apprend dans l’édition de juin 1995 du magazine MacWorld, QuickTime Conferencing (QTC) était une technologie destinée à concurrencer les autres normes de vidéoconférence, souvent complexes et coûteuses à mettre en œuvre. Grâce à l’installation d’une simple extension système, le Mac devenait compatible avec la norme vidéo H.261, ancêtre du MPEG, et pierre angulaire de la vidéoconférence à l’époque.

Ce kit n’était compatible qu’avec les Macs dotés de la technologie AV d’Apple (comme les Quadra 660AV ou 840AV, ou les Power Macs 6100 AV, 7100 AV et 8100 AV). En effet, on ne trouvait dans le carton que la caméra QTC Camera 100, quelques câbles, et le logiciel QuickTime Conferencing. Or un Mac standard ne disposait pas de la capacité d’importer de la vidéo en temps réel. Les Macs AV, eux, disposaient d’une carte audio-vidéo additionnelle, branchée sur le port PDS, avec des entrées pour connecter la caméra, et une puce pour en traiter le signal analogique. Il était bien sûr possible de choisir une autre carte d’acquisition vidéo compatible Mac.

Apple Videophone
Image : University of Wisconsin-Madison via Web Archive

Dans son communiqué de presse de février 1995, Apple annonçait même la commercialisation d’un Power Macintosh dédié à cette technologie : le Media Conferencing System, un Power Mac 7100 doté du kit QTC, d’un écran, de haut-parleurs externes et d’un clavier, pour un prix de 6000 dollars. Nous n’en avons cependant trouvé aucune trace officielle sous ce nom.

En revanche, le kit « Pro » prévu dans le communiqué de presse existait bien. Vendu sous le nom de « QuickTime Conferencing ISDN Kit », il ajoutait une carte NuBus compatible avec la norme de vidéoconférence H.320 et le réseau téléphonique numérique ISDN (dit RNIS en France, comme le réseau Numéris de France Télécom). En plus de la caméra, il incluait en bonus un téléphone filaire pour éviter que tous les voisins entendent votre correspondant. Ce kit, commercialisé en 1996, coûtait 1750 dollars tout de même ! Il nécessitait un Power Mac et 16 Mo de mémoire vive, quand la version de base se contentait d’un 68040.

QuickTime Conferencing Kit ISDN

 

Dès 1996, Apple abandonnera la dénomination « AV » de ses Macs, en intégrant au système la carte d’acquisition vidéo et les extensions nécessaires au fonctionnement du kit de vidéoconférence. Ainsi, les Power Macs 7500 et 8500, et plus tard les Performa 5400 et 6400, bénéficieront d’une puissance suffisante pour accéder à leur tour au kit de vidéoconférence, devenu  Apple VideoPhone Kit, sous la référence M5673LL/A. Fourni avec Timbuktu Pro de Farallon, il permettait d’échanger des fichiers et de partager un « tableau blanc » tout en conversant avec quatre correspondants simultanément (si la connexion le permettait). Entre-temps, le logiciel d’Apple était aussi devenu compatible avec le standard CoolTalk, la solution de vidéoconférence sur le web de Netscape, compatible Windows et Unix.

Apple VideoPhone Kit

La caméra de l’Apple VideoPhone Kit, identique à celle du QuickTime Conferencing Kit, n’était pas siglée Apple. La marque la présentait toujours comme « une caméra de haute qualité ». D’après le manuel de service, il s’agissait d’une caméra doté d’un capteur CCD d’1/3 de pouce (résolution native de 542×492 pixels, résolution utile de 512×492, sortie NTSC en 320 lignes), doté d’une optique de 6 mm à ouverture ƒ/2.8 (avec un réglage d’ouverture), et un focus manuel de cinq centimètres à l’infini. La caméra était connectée en S-Vidéo ou en RCA selon les Macs, au besoin avec une alimentation 12V externe.

Nous n’avons pas eu le cœur à ouvrir notre boîte scellée, mais le Journal du Lapin a déjà publié en 2016 des photos de la caméra en action. Connaissant l’Apple de l’époque, il est évident que cette caméra n’a pas été développée en interne, mais simplement rebadgée, réhabillée à partir d’un produit existant. En 1995, peu de caméras existaient sur le marché. Il y avait bien sûr la QuickCam de Connectix, en forme de boule, mais sa forme et ses caractéristiques techniques n’avaient pas grand chose à voir avec celle d’Apple. En revanche, en fouillant bien, nous avons trouvé un autre modèle qui existait en 1994 et qui pourrait faire un meilleur candidat : la WinCam.One de chez StarDot Technologies, avec un capteur CCD de 512×492 pixels (on trouve aussi des informations sur son successeur, la WinCam.Live). Son format général est proche de celui proposé par Apple, sa résolution était identique (elle pouvait cependant mettre à l’échelle en 640×480 en temps réel), et elle disposait d’un focus manuel…

Image : PC Mag sur Google Books

Publicité : Macintosh et AppleTalk

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une publicité (qui a un peu souffert du temps qui passe) de 1985, dans laquelle Apple vantait les mérites de son réseau local AppleTalk, permettant de relier deux Macs entre eux pour échanger des informations sans risque de distorsion.

Le réseau AppleTalk permettait « de communiquer avec son directeur sans avoir à lui adresser la parole », et de transférer des documents « y compris avec qui vous savez s’il faut vraiment en arriver à cette extrémité ». Le logiciel utilisé était Talkie-Mac, dont la société éditrice Aci était créditée en marge par Apple. On en trouve une petite trace dans cette version numérisée de L’Écho des Apple de novembre 1985.

Deux belles brochures pour l’iPod

Aujourd’hui, nous vous présentons deux belles brochures au format carte postale, pour les iPods de 2004 : le modèle de quatrième génération, disponible en 20 et 40 Go avec son écran en noir et blanc, et le modèle « Photo », disponible en 30 et 60 Go, avec le tout premier écran en couleurs de la gamme.

La brochure du modèle en noir et blanc était prédécoupée, de sorte qu’il était possible de détacher l’iPod (représenté en taille réelle) pour le tenir en main. Les clients connaissaient déjà bien le principe de cet appareil présenté en 2001, alors la marque avait choisi de mettre en avant une fonction secondaire : le mode de lecture aléatoire. La vie n’est pas prévisible, pourquoi votre musique devrait-elle l’être ?

Brochure iPod 4G 2004 Apple

 

Brochure iPod 4G 2004 Apple

Quant à l’iPod Photo, il apportait enfin la réponse à cette question : pourquoi seules les oreilles auraient-elle le droit de s’amuser ? La couleur a changé le cinéma, la télévision, et l’informatique. Et maintenant, elle va changer la musique.

Brochure iPod Photo 4G 2004 Apple

 

Brochure iPod Photo 4G 2004 Apple

Pourquoi le PowerBook est populaire

De temps en temps, nous aimons bien vous présenter une publicité américaine d’Apple. Apple France s’étant longtemps appuyée sur l’agence CLM/BBDO, nous n’avons pas profité des mêmes campagnes que les autres utilisateurs dans le monde. Aujourd’hui, c’est une double-page de 1993 que nous vous présentons : elle explique pourquoi le PowerBook est tellement apprécié par ceux qui n’y connaissent rien en informatique… et par ceux qui sont des experts de la matière.

PowerBook popular Ad

Si le PowerBook est l’ordinateur portable le plus vendu aux États-Unis, c’est parce qu’il suffit de l’ouvrir pour se mettre au travail. Pas de commandes à apprendre, pas de fichier système à configurer. Plus facile à utiliser, donc utilisé plus souvent, il rend l’utilisateur plus efficace. Mieux connecté grâce à AppleTalk, il permet de garder le contact avec ses fichiers, ses messages et même ses fax. Pas besoin de s’y connaître, quand on a la bonne machine, compatible avec les disquettes et les logiciels MS-DOS (grâce à SoftPC). QuickTime n’est pas oublié, pour des vidéos, des animations et des musiques impressionnantes.

PowerBook Apple Publicité

Et si le PowerBook est aussi populaire parmi les experts, c’est qu’il est plus qu’un ordinateur miniaturisé. Son design tient compte des différences d’utilisation entre le bureau et l’extérieur. Parce qu’il est simple à utiliser, il réduit les coûts de support aux utilisateurs. Avec PowerBook/DOS Companion, il devient compatible avec le monde MS-DOS, ses fichiers, ses écrans et ses imprimantes. Grâce à ses quatre modèles, du noir et blanc à la couleur, il est sur-mesure pour chaque utilisateur, même le patron !

Les accessoires Apple, le début de quelque chose de grand

Aujourd’hui, nous vous présentons une petite brochure de 1984, dédiée aux accessoires Apple. Comme le dit la marque : cela pourrait être le début de quelque chose de grand. Pour Apple //e, Apple //c ou Macintosh. Pour le travail, ou à la maison.


Apple accessories foldout 1984

La gamme d’alors était constituée d’une imprimante à marguerite (dont nous vous avons déjà présenté une roue de caractères), de deux imprimantes matricielles (la première laser arrivera l’année suivante), de quatre écrans dont, déjà, un écran LCD, de plusieurs types de lecteurs de disquettes, et de deux modems, sans oublier la souris pour Apple //e et //c (fournie avec le logiciel MousePaint), des manettes de jeux dont le joystick dont nous vous avons déjà parlé ici et ,  un pavé numérique dont nous avons parlé ici, et des sacoches de transport. Ouf !

Apple accessories foldout 1984

Quand le HomePod rencontre un Apple Pro Speaker

En 2000, quand Apple présente son PowerMac G4 Cube, elle lui accole deux haut-parleurs sphériques, portant le nom d’Apple Pro Speakers. Elle les décline l’année suivante pour le PowerMac G4 « Digital Audio », puis pour son iMac G4. Ces haut-parleurs un peu particuliers bénéficiaient d’une prise propriétaire, liée à la présence d’un amplificateur intégré à ces modèles de Macintosh. Dix-huit ans plus tard, qui mieux que L’Aventure Apple pouvait organiser la rencontre entre le HomePod et l’un de ses lointains aïeux ?

HomePod vs 2001 Apple Pro Speakers

HomePod vs 2001 Apple Pro Speakers

Si nous avions été très riches, nous aurions aussi pu faire rencontrer le modèle noir du HomePod, avec le modèle noir de l’Apple Pro Speakers, celui dédié au PowerMac G4 Cube. Mais on n’est pas très riches.

Sean Connery a-t-il envoyé balader Steve Jobs ?

C’est un courrier qui est devenu viral en 2011. Une simple lettre adressée par Sean Connery à Steve Jobs le 11 décembre 1998, dans laquelle l’acteur ayant incarné l’agent secret James Bond de 1962 à 1971, priait Steve Jobs de ne plus insister pour le voir apparaître dans une publicité de la marque (on pense évidemment à la campagne Think Different qui battait son plein à l’époque).

Lettre de Sean Connery à Steve JobsBien évidemment, il s’agit d’un faux. Imagine-t-on vraiment Sean Connery écrire sur du papier à lettre portant le logo 007, et rétorquer à Steve Jobs, s’il comprend l’anglais, qu’il ne le répétera pas : il n’est pas intéressé pour « changer le monde » et ne vendra pas son âme à Apple ni à quelqu’autre entreprise. « Vous êtes un vendeur d’ordinateurs, je suis un p*tain de JAMES BOND ! » écrit-il, avant de conclure : « Je ne vois pas de manière plus rapide de détruire ma carrière que d’apparaître dans une de vos vulgaires publicités. Ne me contactez plus ».

Bien évidemment, il s’agissait d’un canular, réalisé par le défunt site Scoopertino.com (en voici une version sauvegardée sur web.archive.org), dédié aux nouvelles satiriques sur la firme à la pomme. Mais cette information avait été reprise par plusieurs médias peu attentifs à la crédibilité de leurs sources… Venant d’un site qui relatait le recrutement de Michael Dell comme Fou du Roi auprès du conseil d’administration d’Apple, ou la réduction du logo Apple à une simple feuille minimaliste par Jony Ive, il y avait quand-même de quoi se méfier…