Publicité Mars 1997 Power Macintosh économies

Publicité : faites des économies avec Power Macintosh

Le dimanche, sur l’Aventure Apple, c’est publicité ! Cette semaine, voici une réclame de mars 1997 présentant les offres spéciales liées à l’achat d’un Power Macintosh 7300. 200 francs de réduction pour l’achat d’un lecteur magnéto-optique Fujitsu, 350 francs pour la suite Adobe Publishing Collection (avec Photoshop, Acrobat et Illustrator), 500 francs pour 4D, 700 francs pour les solutions de comptabilité Météor, et même 900 francs pour les trois logiciels Word 6, Excel 5 et Project 4 de Microsoft.

Le slogan d’Apple était « Masters of Business », un titre très éphémère que l’on ne retrouve à peu près nulle part ailleurs. Notez que l’offre, gérée par SOGEC Gestion (qui a déménagé depuis à Villebon sur Yvette) était valable jusqu’au 30 juin 1997 : on aurait pu la publier le jour J, la semaine prochaine, mais la place est déjà prise par deux autres réclames !

Publicité Mars 1997 Power Macintosh économies

Macintosh II max ram : 2 GB !

Un Macintosh II avec 2 Go de RAM ?

Étonnante découverte dans ce livret intitulé « Le Monde des développeurs Apple » publié en septembre 1987 par Apple France. Ce guide présente l’univers d’Apple aux futurs développeurs intéressés par la marque. Au milieu de différents chapitres liés à la technique, au marketing, ou aux interfaces, on y présente la gamme de la marque à la pomme, telle qu’elle se présentait à l’époque.

Le Monde des développeurs Apple, SEEDRIN 1987

À cette époque, le Macintosh SE était le haut-de-gamme des machines tout-en-un et acceptait de 1 à 4 Mo de mémoire vive. Le Macintosh II, apparu à la même époque, pouvait être équipé de 8 Mo de mémoire vive. Une mise à jour de ses ROMs permettra même d’en porter plus tard la quantité à 128 Mo. Alors quelle mouche a donc piqué les rédacteurs de ce guide, au moment d’indiquer la mémoire vive maximale du Macintosh II : 2 Gigaoctets ? Vraiment ?

Macintosh II max ram : 2 GB !

Non, évidemment, c’est une erreur : il faudra attendre 1999 et le PowerMacintosh G4 pour pouvoir intégrer une telle quantité de mémoire vive dans un Mac. Simplement, le Macintosh II était le premier  Macintosh équipé d’un « vrai » processeur 32-bits, offrant la capacité théorique de gérer jusqu’à 4 Go de données. Mais cette limite était purement théorique, et d’autres éléments de l’ordinateur la réduisaient drastiquement.

Apple 1981 ad : Henri Ford

Les inventeurs dans les publicités Apple (2)

Il y a presque deux ans, nous vous avions proposé une série de publicités françaises citant les grands inventeurs de l’histoire : Gutenberg, Léonard de Vinci ou encore Benjamin Franklin. Ce dimanche, ce sont trois grands noms qui complètent le tableau, dans des publicités américaines de 1981 : Thomas Edison et ses 1800 brevets (et vous pouvez être aussi inventif que lui avec Apple) ; Thomas Jefferson, le plus bel esprit de 1776 (et vous prendrez de bien meilleures décisions grâce à Apple) ; et Henry Ford (dont vous règlerez en quelques minutes ce qui lui prenait des mois, toujours grâce à Apple).

Au passage, admirez les reconstitutions historiques, en costumes d’époque, avec un Apple II ajouté dans le décor…

Apple 1981 ad : Thomas Edison

Apple 1981 ad : Thomas Jeferson

Apple 1981 ad : Henri Ford

Macintosh : plus vous en faites, plus c’est simple

Vous vous souvenez de cette publicité pour le PowerBook que nous vous avons présentée l’été dernier ? Elle détaillait tout ce qu’il fallait ajouter à un PC portable de base pour le hisser au niveau d’un PowerBook. Eh bien il existe exactement la même publicité, mais pour les modèles de bureau ! Diffusée en 1992, elle s’ouvre avec la même page d’accroche : « Si vous cherchez un ordinateur facile à utiliser, il n’existe que deux solutions ».

Apple Quadra Two ways ad

La première solution est la plus compliquée. Il faut un PC et pas mal de budget, pour lui ajouter une souris, de la mémoire, Microsoft Windows et quelques autres logiciels, une carte son, une carte vidéo, une carte réseau… ainsi que du temps, et pas mal de frustration.

Apple Quadra Two ways ad

La deuxième solution est beaucoup plus simple. Elle consiste à acheter un Mac (ici, un Quadra 700), où tout est compris, même le multimédia et un système d’aide à l’écran. En plus, le Macintosh est simple à appréhender, accessible, et il dispose d’outils de compatibilité avec MS-DOS.

Apple Quadra Two ways ad

La publicité s’acève comme sa jumelle, avec six note détaillant la marche à suivre pour quelques opérations basiques sur Mac et sur PC : installer une imprimante, récupérer un fichier glissé à la Corbeille, jouer un son, renommer un dossier, se connecter à un réseau ou ajouter un disque dur externe. Bref, « Macintosh, plus vous en faites, plus c’est simple ! ».

Apple Quadra Two ways ad

MacStation Mac 128 ImageWriter

Un MacStation sur eBay (avec son Macintosh de 1984)

Le hasard fait parfois bien les choses… Nous vous parlions il y a quelques jours du MacStation, ce support permettant d’intégrer un Mac, une imprimante ImageWriter un lecteur de disquettes, des manuels et bien d’autres choses encore, pour gagner de la place sur le bureau. Il se trouve que le propriétaire – américain – d’un tel accessoire le cède justement sur eBay pour la rondelette somme de 2170 dollars (1920 euros).

MacStation Mac 128 ImageWriter

Pour ce prix-là, vous obtiendrez également le Macintosh 128 de 1984 (mis à jour en 512K, de première main), avec son clavier et sa souris, mais aussi l’imprimante, le lecteur externe de disquettes de 400 Ko, un lecteur externe de cartouches 5 Mo (Tecmar MacDrive), et le sac de transport pour le Mac. Sans oublier quelques logiciels et manuels. Attention cependant, il faudra prévoir un intermédiaire aux États-Unis car l’expédition en Europe n’est pas prévue.

Pour la petite histoire, on se souviendra que le propriétaire de ce lot l’a acheté en tant que revendeur Apple, dès sa présentation par Steve Jobs en 1984, grâce à une offre d’Apple destinée à familiariser ses revendeurs avec la nouvelle machine.

InfoWorld 10 octobre 1988

High Sierra, en 1988

Si je vous dis « High Sierra », il y a de fortes chances que vous pensiez à la version 10.13 de Mac OS X, distribuée par Apple à partir de septembre 2017.

MacOS X High Sierra

Mais si je vous dis que High Sierra était déjà supporté par Apple près de trente ans plus tôt, en 1988, vous en dites quoi ? C’est pourtant ce que l’on découvre dans cet article du magazine InfoWorld paru le 10 octobre 1988. Pour garantir la plus grande compatibilité avec les CD-Roms, la marque y annonçait le support du format ISO High Sierra, également connu sous le nom de HSFS (High Sierra File System). Le Macintosh n’était pas le seul à s’ouvrir à ce format : l’Apple IIGS était également compatible, au moyen de ses File System Translators.

InfoWorld 10 octobre 1988
Image : Google Books

Ce format a aujourd’hui complètement disparu : il a évolué rapidement vers le format ECMA-119 puis vers l’ISO 9660 que l’on connaît encore aujourd’hui. Il devait son nom à l’hôtel californien dans lequel s’étaient réunis ses concepteurs en novembre 1985, dans la région montagneuse du même nom. Parmi ces spécialistes, se trouvaient des représentants d’Apple, mais aussi de Microsoft, Philips, Hitachi, ou encore Sony.

Brochure Apple Studio Display

Une brochure pour les Apple Studio Display

Hier, nous discutions de ce qui ressemblait à un écran Apple Studio Display dans une brochure de… 1987 ! Alors pour ceux qui auraient oublié à quoi ressemblait cette gamme — la première famille d’écrans plats ! —, voici une brochure de 2001 à ce sujet. On rappellera que le modèle de 22 pouces, dénommé Apple Cinema Display,  coûtait tout de même 3999 dollars à sa sortie…

Brochure Apple Studio Display

Brochure Apple Studio Display

Brochure Apple Studio Display

 

L’Apple IIc, la meilleure machine à écrire

Amusante, cette publicité qui semble réduire l’ordinateur à une super machine à écrire. On y voit un Apple IIc vendu comme « Apple IIc TypeWriter Plus system », autrement dit, le meilleur outil pour la dactylographie. Le message principal de la publicité joue habilement sur les mots : en anglais, « the error of your ways » est une expression qui signifie « vos mauvaises habitudes » mais la publicité détourne le mot error, qui fait référence directement aux erreurs de frappe sur une machine à écrire.

D’après nos recherches, il s’agirait d’un poster imprimé en 1986 et destiné aux revendeurs Apple. On y voyait donc un Apple IIc, une imprimante ImageWriter II, et le logiciel pfs:write.

Apple IIc Typewriter Plus

Puisque vous ne connaissez sans doute pas ce logiciel PFS:write, voici la page de publicité que son distributeur français Sonotec avait payée pour lui dans la revue Golden d’avril 1985. « Il ne s’appelle pas Hercule mais il est capable d’accomplir beaucoup de travaux ». Ce logiciel rejoignait une famille constituée de PFS:fichier et PFS:graphe. C’était un peu l’Office ou le Claris Works de l’époque.

PFS:texte PFS:write

Brochure Macintosh SEEDRIN : le système

La présentation du Macintosh par SEEDRIN (2)

Ce matin, nous vous présentons une brochure spécifique à la France, éditée par SEEDRIN, la filiale française d’Apple. Elle fait partie d’une série de brochures A4 recto-verso publiées à l’occasion de la sortie du Macintosh, pour présenter cet ordinateur, son système, son matériel et ses logiciels. Elles vont nous accompagner quelques jours… Après le matériel hier, voici maintenant le Système. La suite lundi !

Brochure Macintosh SEEDRIN : le système

Brochure Macintosh SEEDRIN : le système

[edit] La série complète : le matérielle Systèmeles extensions et la compatibilitéMacWriteMacPaintles outils de développementMicrosoft Multiplan et Charts.

Clarus dogcow Swift

Le DogCow n’a pas été oublié

Nous avons déjà parlé de Clarus le Dogcow sur ce blog. Il s’agit de ce drôle d’animal, mi-chien mi-vache, apparu sur le Macintosh à l’occasion de la modification un peu hâtive d’une icône de chien. L’icône de base avait été créée par Susan Kare, créatrice d’une grande partie des icônes et des polices du premier Mac. Devenu une véritable star auprès des développeurs d’Apple, le Dogcow fait régulièrement des apparitions dans le monde du Macintosh. Un petit site personnel, le Moof Museum, retrace ces apparitions successives, depuis le dialogue d’impression de la LaserWriter en 1986 jusqu’au Jardin des Icônes de l’ancien siège d’Apple à Cupertino.

Clarus, Apple Icon Garden, Cupertino
Image : 512pixels.net

Même si Steve Jobs a fait disparaître ce Jardin des Icônes peu après son retour aux affaires, le souvenir de Clarus ne s’est jamais vraiment éteint. La preuve avec son apparition la plus récente. En 2014, quand Apple documente son nouveau langage de programmation Swift, l’un des rédacteurs du chapitre dédié aux variables utilise un exemple très parlant pour expliquer comment les variables peuvent s’écrire avec n’importe quel caractère unicode, y compris des émoticones :

 

Clarus dogcow SwiftCe n’est pas le seul clin d’œil au passé repéré dans l’univers de Swift. L’une des icônes utilisées par les projets créés avec ce langage rend un discret hommage à la publicité « Think Different » de 1997, en citant quelques extraits du texte « Here’s to the crazy ones ». Nous vous en avions parlé en septembre dernier dans cet article.

John Dvorak : question d’attitude

Dans le monde du Macintosh, on connaît bien le journaliste américain John C. Dvorak. Spécialiste des questions informatiques, il s’est souvent illustré par des prises de position très tranchées, et rarement à l’avantage d’Apple. Ainsi, en 1984, peu convaincu par le Macintosh, il s’interrogeait ainsi : « Le Macintosh utilise un dispositif de pointage expérimental appelé “Souris”. Il n’y a aucune preuve que les gens veulent utiliser cette chose ». Rebelote en 2007, où il invitait Apple à ne pas commercialiser l’iPhone, mais à laisser un autre fabricant se ruiner et se ridiculiser à sa place…

Pourtant, dans une colonne extraite de l’article de 1987 « Mac VS PC » dont nous vous parlions il y a quelques jours, il faisait preuve de plus de pondération : Si l’on met de côté les questions de technologie et de marketing, écrivait-il alors, la plus grande différence entre les deux mondes est une question d’attitude : un état d’esprit qui se mesure au plaisir pris par les utilisateurs. Les utilisateurs de PC, par exemple, sont nombreux à installer des jeux sur leurs machines. Mais les jeux ne sont pas tout. Les utilisateurs de Mac, eux, préfèrent personnaliser leur système. On entend des cris d’animaux ou des ahhh-ohhh quand un message d’erreur apparaît. La personnalisation est vraiment une caractéristique du Macintosh, on le voit dès qu’on utilise le Mac de quelqu’un d’autre.  Puisque sur Mac, tout est graphique, il est toujours passionnant de regarder le bureau d’un autre Mac. Rien à voir avec les listes de fichiers bien rangés dans les dossiers du PC.

Et John Dvorak poursuivait : Ne nous méprenons pas. Il y a bien deux mondes, aux personnalités différentes. D’un côté, un monde un peu mièvre. De l’autre, un monde trop gris. Quand les utilisateurs de Macs s’amusent, ils sont un peu stupides. Et quand les utilisateurs de PC s’amusent, ils sont un peu ennuyeux. Quand les utilisateurs de Macs sont sérieux, ils sont arrogants. Quand les utilisateurs de PC sont sérieux, ils sont aussi arrogants. C’est peut-être leur seul point commun.

Publicité Apple Power Macintosh Gamme 1996

Publicité : nouvelle gamme Power Macintosh

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, nous vous présentons une publicité de 1996 pour la gamme Power Macintosh. Le plus puissant des modèles disponibles à l’époque était le Power Macintosh 9500, avec son processeur PowerPC 604 à 150 Mhz, commercialisé en avril 1996, en même temps que son petit frère le  8500/150, et le tout nouveau 7600/120. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, cette gamme avait accueilli seulement l’année précédente les ports au standard PCI, qui remplaçaient les solutions propriétaires NuBus et PDS.

Publicité Apple Power Macintosh Gamme 1996

Apple Macintosh II publicité 1988 "Erreur de trajet"

Erreur de trajet

Voici une publicité parue dans un Science et Vie Micro durant l’été 1988. Une belle double-page pour le Macintosh II, où il est question de processeur et de co-processeur parmi les plus rapides du monde, jusqu’à 8 Mo de mémoire interne : « Il peut tenir tête aux plus grands ». « On “clique”, on coupe, on colle. Une pomme sur le capot et le goût du fruit défendu se colle au labeur. Enfin un équilibre entre travail et plaisir ». Rien que ça !

Apple Macintosh II publicité 1988 "Erreur de trajet"

Un PowerCD dans son carton, en version néerlandaise

Un PowerCD dans sa boîte… mais en Néerlandais

Internet est vraiment un village mondial. Jugez plutôt : d’un clic, un Français peut y acheter, auprès d’un Anglais, un produit d’une firme américaine présenté dans sa version néerlandaise ! Alors si vous maîtrisez la langue de Vondel, lancez-vous, faites une offre !

Un PowerCD dans son carton, en version néerlandaise

Le PowerCD, pour ceux qui l’ont oublié ou qui sont nés trop tard, était un lecteur de CD-audio, de CD-Rom et de PhotoCD, rebadgé par Apple à partir d’un lecteur Kodak. Il pouvait fonctionner de manière autonome comme un simple lecteur CD avec une prise casque, et disposait même pour cela d’une batterie intégrée. Mais il pouvait aussi se connecter à un Mac par le port SCSI pour devenir un lecteur CD-Rom externe. On peut dire, sans exagérer, que ce produit n’a pas rencontré un succès phénoménal.

Un PowerCD dans son carton, en version néerlandaise

Apple et l'informatique nomade en 1993

L’informatique nomade en 1993

Nous avons déjà eu l’occasion de diffuser quelques articles extraits de la revue Apple News, l’organe de propagande d’Apple France au milieu des années 1990. Aujourd’hui, voici une double-page du numéro 1 de décembre 1993, dans laquelle on découvre les solutions nomades d’Apple, qui « repoussent les limites de la portabilité et de l’intégration ».

Parmi les avantages de l’offre d’Apple, on trouvait les capacités d’extension des PowerBooks (ADB, SCSI, modem, AppleTalk), leur aptitude à utiliser un écran externe en mode « bureau étendu », la présence de QuickTime pour les animations visuelles et sonores, et même la communication sans fil pour le PowerBop, qui avait été présenté quelques mois plus tôt.

Apple et l'informatique nomade en 1993

La gamme des PowerBooks Duo était également mise en valeur, avec leur station d’accueil et leur poids plume : de 1,9 à 2,2 kg (rappelons tout de même qu’un MacBook pèse aujourd’hui 920 grammes…). Quant à l’autonomie, elle atteignait 6h en standard, et 8h supplémentaires avec la batterie externe longue durée.

Au passage, vous remarquerez qu’Apple proposait déjà, en cette fin d’année 1993, la fameuse souris ADB noire qui accompagnera plus tard les Performa 5400, et qui venait d’être présentée pour accompagner le Macintosh TV.

Apple 1991 ad : the Macintosh of the future is the Macintosh on your desk

Publicité : Le Macintosh du futur

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page de 1991, publiée à l’occasion de la sortie du Système 7. « Le Macintosh du futur, c’est celui qui est sur votre bureau », clamait Apple, pour signifier que la plupart des Macs déjà commercialisés étaient compatibles avec la mise à jour de son système d’exploitation.

Apple 1991 ad : the Macintosh of the future is the Macintosh on your desk

Parmi les nouveautés du Système 7, on trouvait, en vrac : les bulles d’aide, l’intégration de polices vectorielle TrueType, un menu Pomme personnalisable, l’intégration du MultiFinder pour passer d’une application à l’autre, la gestion de la mémoire virtuelle, le mécanisme publier/s’abonner (une sorte de copier-coller automatique)…

Présentoir iPod 2001 Apple

Les présentoirs des premiers iPod sur eBay

Surprise ! Près de dix-neuf ans après la sortie de l’emblématique baladeur d’Apple, un présentoir pour les revendeurs Apple vient d’apparaître sur eBay. Sous la plaque de plexiglas, on trouve une feuille explicative, présentant les caractéristiques exceptionnelles du bidule : sa connexion FireWire ultra rapide, sa batterie, les écouteurs à aimants Néodynium, et son disque dur de 5 Go. Les lecteurs attentifs trouveront au moins six fautes dans les quatre phrases du document ! Le vendeur précise également que le papier explicatif est assez pixellisé. Il pense se souvenir qu’à l’époque, Apple Belgique imprimait ses propres documents pour s’adapter aux trois langues parlées dans le pays (et vu le nombre de fautes, le document a sans doute été rédigé par un vendeur pas très à l’aise avec la langue de Jean-Jacques Goldman).

Présentoir iPod 2001 Apple

Le vendeur belge précise que l’iPod fourni n’est pas un modèle original (il est équipé d’un disque dur de 10 Go), et qu’il est en panne. En contrepartie, le présentoir est fourni avec son carton d’origine siglé MARCOM (Marketing Communication, la branche de communication interne d’Apple), ainsi qu’avec le mode d’emploi permettant de l’assembler.

Apple MARCOM ipod présentoir

Si vous préférez les couleurs vives, vous pouvez vous tourner vers l’autre présentoir proposé par le même vendeur : le modèle dédié à l’iPod de troisième génération. Cet iPod de 2003 adoptait la nouvelles disposition de boutons, alignés sous l’écran, et le port Dock remplaçant la prise FireWire. Là encore, le carton d’origine est fourni avec le présentoir.

iPod 3G 2003 ipod

Inside Apple Octobre 1983

Publicité : Inside Apple et l’écran pour Apple II

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Cette semaine, voici une double page d’octobre 1983, à nouveau parue dans la série des « Inside Apple », à la croisée de chemins entre information et publicité. À l’époque, Apple présentait fièrement le premier écran conçu pour l’Apple II, plus de six ans après la sortie de celui-ci ! Jusqu’alors, la marque laissait le choix à ses clients entre l’écran de l’Apple III (avec un support adapté) et tout moniteur ou télévision disponible dans le commerce. Cet écran CRT offrait un affichage en vert sur fond noir, toute une époque ! Et vous pouvez remarquer qu’on ne parlait pas de résolution en ce temps-là : la marque indiquait simplement un affichage en 80 colonnes de texte !

Inside Apple Octobre 1983

On retrouvait aussi dans cette publicité l’Apple Color Plotter, une imprimante unique en son genre dans l’histoire de la marque : pas de matrice de point, encore moins de laser ou de jet d’encre, mais des sortes de stylos déplacés à droite et à gauche sur une feuille se déplaçant elle-même de haut en bas (et inversement !). N’oubliez pas d’adhérer au nouveau programme AppleCare pour garantir tout cela !

Apple boogie audio cassette

La cassette audio Apple Boogie

Mince alors ! On a raté la fin des enchères sur cette exceptionnelle cassette audio « The Apple Boogie » qui, d’après les dates de copyrights, date au plus tôt de 1987 ! Pour 100 dollars, c’est un autre passionné qui pourra s’en mettre plein les oreilles (en stéréo mais sans audio spatial) avec des titres exclusifs comme Power to Be Your Best, We’re So Excited, Apple II Forever, Breaking Through, Building the Future with You ou Leading the Way.

Apple boogie audio cassette

Certains titres sont des œuvres originales de Geoff Levin et Chris Many, deux compositeurs habitués des musiques de films, tandis que d’autres sont des reprises d’autres titres comme I’m so Excited des Pointer Sisters. Un des titres est particulièrement remarquable : Blue Busters est une parodie de Ghostbusters, où l’ennemi n’est plus un fantôme, mais IBM !

Something strange stinking up your desk?
Who can you call ? Blue Busters !
Want something safe, should of got the best,
Who can you call ? Blue Busters !
We ain’t afraid of no blue, we ain’t afraid of big blue.
When the big machines wants to take control,
Who can you call ? Blue Busters !

Quelque chose d’étrange empeste votre bureau ?
Qui pouvez-vous appeler ? Blue Busters !
Vous voulez quelque chose de sûr, vous auriez dû prendre le meilleur,
Qui pouvez-vous appeler ? Blue Busters !
On n’a pas peur de Blue, on n’a pas peur de Big Blue.
Quand les grosses machines veulent prendre le contrôle,
Qui pouvez-vous appeler ? Les Blue Busters !

Performa 275 (Classic Couleur II) sur Yahoo Japon

Un Performa 275 aux enchères

En ce moment, sur le site d’enchères de Yahoo! Japon, vous pouvez admirer (ou acquérir) un Performa 275. Il s’agit de la dénomination commerciale du Color Classic II pour l’Asie, un marché où l’on apprécie les modèles compacts.

Performa 275 (Classic Couleur II) sur Yahoo Japon

Ce modèle partage la même architecture interne que plusieurs de ses contemporains, comme le LC III (en format « boîte à pizza ») ou le LC 550 (avec son écran 14 pouces intégré). Il était animé par un processeur Motorola 68030 à 33 Mhz et pouvait accueillir de 4 à 36 Mo de mémoire vive. Son écran dix pouces affichait 256 couleurs en 512 x 384 pixels. Une extension de mémoire vidéo permettait de passer à 65.000 couleurs !

Performa 275 (Classic Couleur II) sur Yahoo Japon

Jef Raskin chez Apple

Jef Raskin et le projet Annie

Jef Raskin n’a pas inventé le Macintosh tel qu’on le connaît aujourd’hui. S’il est bien à l’origine du projet Macintosh, il a quitté l’aventure dès 1982. Grâce aux archives d’Apple conservées par l’Université de Stanford, nous pouvons nous plonger dans la genèse du Macintosh, tel que Raskin le voyait à l’origine.

Jef Raskin chez Apple
Jef Raskin est au centre (Steve Jobs est derrière lui ; Steve Wozniak est à droite)

Au mois de mai 1979, Jef Raskin rédige un mémo « Réflexions sur la conception d’un ordinateur philanthrope » (antropophilic, dans sa version d’origine). Un ordinateur que Raskin destine à « monsieur Tout le Monde », agréable à utiliser, ne nécessitant aucune connaissance, et pourtant rentable à produire pour Apple. Un ordinateur que l’utilisateur n’aura pas besoin d’ouvrir, avec des périphériques qui se suffisent à eux-mêmes (sans carte d’extension). Et Raskin dresse la liste des tabous : voir les entrailles de l’ordinateur, connecter des cartes, ajouter des milliards de touches au clavier, utiliser le jargon informatique, imprimer de gros manuels (synonymes de logiciels mal fichus), proposer plusieurs configurations, laisser des trous visibles (là où les tournevis, les liquides, les doigts et les perce-oreilles vont se nicher)… Jef Raskin préfèrerait même développer un système en vieux Français plutôt que de voir des câbles dépasser de sa machine ! Et tiens, dix points de plus si l’équipe parvient à faire disparaître le câble d’alimentation !

Raskin envisage la vente de logiciels comme un élément important de la rentabilité de sa machine, puisqu’il ne renonce pas à en faire un ordinateur performant, avec un processeur 8-bits, 64 Ko de mémoire vive, un langage Basic intégré, une horloge temps-réel, sans oublier l’écran, le clavier et le lecteur de disquettes intégré, tout en restant léger (moins de 10 kg) et compact (pour être embarqué comme bagage à main dans un avion).

Bref, en un mot : faire un ordinateur abordable, dans tous les sens du terme.

Dès septembre 1979, dans un second mémo, Jef Raskin répond à une proposition de ne plus utiliser des noms féminins pour les projets d’Apple, mais des variétés de pomme. Il choisit alors le nom Macintosh. Une décision qui tient en une ligne et qui marquera l’informatique pour les décennies à venir.

Image : Michigan Apples

Très organisé, Raskin prévoit dès l’origine l’archivage de tous les documents relatifs au Macintosh, afin de disposer à tout instant d’un catalogue des informations pertinentes pour son développement. Chaque document doit être conservé selon son numéro de version, et chaque paragraphe doit être numéroté. Mieux : ces documents doivent être archivés sous forme informatique, en respectant un formalisme précis, afin de faciliter les futures mises à jour.

Le même jour, Raskin définit les nouveaux objectifs de son projet. Il veut créer le premier ordinateur portable : un ordinateur personnel, très abordable et simple à utiliser. Il voit déjà une poignée pour le transporter, une offre en plusieurs couleurs, un écran rétractable… Raskin se positionne non seulement face à la concurrence, mais également au sein de la gamme d’Apple, pour atteindre un volume de vente inédit. Raskin espère le vendre 500 dollars, et même 300 dollars après 18 mois de production.

Pour y parvenir, le Macintosh doit être fiable, simple à produire, à tester et à réparer, esthétiquement parfait, bien documenté, aisément compréhensible. Une batterie devait être disponible, pour tenter d’atteindre six heures d’utilisation nomade. Raskin le voulait également évolutif : de nouveaux logiciels devaient pouvoir y être installés sans nécessité de modifier le matériel. À ce titre, la mémoire devait par exemple être définitivement fixée pour que l’utilisateur n’ait pas à s’interroger sur la compatibilité de son système avec les logiciels proposés. Parmi les logiciels souhaités par Raskin : un livre de compte, de nombreux jeux, un traitement de texte, des protocoles de communications, des logiciels éducatifs, un agenda électronique, un répertoire de contacts, des logiciels professionnels, une calculatrice scientifique…

Tout le reste était encore en réflexion. Pour l’écran, Raskin en faisait presque un élément secondaire : à l’époque, l’idée d’intégrer une imprimante plutôt qu’un écran le travaillait encore, avec la possibilité d’intégrer une connexion pour relier le Macintosh à la télévision. Pour le stockage : disquettes, mémoire à bulles, cassettes ? Pour l’interface : un clavier, bien sûr, mais aussi un microphone, un joystick, une tablette graphique ? Très en avance sur son temps, Raskin envisageait même la présence de capteurs de pression, d’humidité et de température. Quant aux périphériques optionnels, comme des haut-parleurs, des lecteurs de cartes ou de disque optique, ils devaient pouvoir être solidarisés avec le Macintosh, afin que celui-ci reste transportable.

Et le tout devait être prêt pour l’automne 1981, avec un délai raccourci de 6 mois pour arrêter le design définitif de l’ordinateur, puis un an de développement sur les prototypes. Jef Raskin quittera finalement l’aventure dès 1982, car son idée originale, basique et peu coûteuse, lui avait échappé pour devenir une machine innovante et coûteuse sous la férule d’un Steve Jobs un peu despotique.

Bloc-Note Performa d'Apple

Le bloc-note Performa d’Apple

Dans la collection de l’Aventure Apple, il n’y a pas que des ordinateurs et des brochures. Il y a aussi quelques objets aux couleurs d’Apple. Aujourd’hui, voici le bloc-note Performa, aux couleurs du logo arc-en-ciel de la marque. On ne connaît pas trop son histoire, mais peut-être que l’un de nos lecteurs pourra nous renseigner ?

Bloc-Note Performa d'Apple

NB : si vous ne savez pas comment dépenser votre argent, on trouve un lot de six de ces bloc-notes sur le site d’enchères eBay, pour près de deux-cent dollars tout de même… On le trouve pour beaucoup moins cher sur le site d’enchères Yahoo Japon (600 yens soit moins de 5 euros), mais c’est moins pratique (il faut un compte et une adresse au Japon, ou un intermédiaire là-bas)…

Bloc-Note Performa d'Apple

Apple francofolies La Rochelle 2006 iPod

Apple, l’iPod et les Francofolies de la Rochelle

Petit souvenir des Francofolies de 2006 à La Rochelle. Durant cette vingt-deuxième édition du fameux festival de musique, il était difficile d’échapper à l’omniprésence d’un sponsor dont le baladeur était en tête de toute les ventes ! À l’époque, l’iPhone n’avait pas encore chassé l’iPod hors de nos poches, et les fameuses silhouettes accompagnaient encore la communication de la marque.

Apple francofolies La Rochelle 2006 iPod

En cherchant dans mes archives, je viens de m’apercevoir qu’à l’époque, le blog de l’Aventure Apple n’existant pas encore, j’avais envoyé d’autres photos à Mac4ever, vous les retrouverez ici !

iTunes walkin

Après tout, c’est votre musique !

Il y a quelques jours, nous avons fêté les 20 ans d’iTunes. À cette occasion, nous n’avons pas hésité à affirmer sur MacGeneration : « nous sommes la génération iTunes ». La génération qui a découvert le MP3, l’achat de musique en ligne, et l’iPod sur iTunes, avant d’y connecter notre premier iPhone, d’y découvrir des podcasts et d’y acheter nos premiers films dématérialisés.

Les plus jeunes ou ceux qui ont rejoint l’aventure Apple un peu trop tard ne peuvent pas se souvenir qu’il y a vingt ans, Apple avait attaqué frontalement l’industrie musicale avec son slogan « Rip, Mix, Burn » qui résumait la force de cet outil : récupérer sur le Mac les musiques de nos CD, les réorganiser, et les graver sur un CD personnalisé. Pour les industriels, c’était une véritable invitation au piratage, qui sévissait à l’époque avec les Napster, Gnutella et autres LimeWire. Plutôt que de faire profil bas, Apple avait assumé : ses publicités américaines se concluaient par les mots « After all, it’s your music » : après tout, c’est votre musique !

iTunes walkin
Celle-ci, je ne l’ai malheureusement retrouvée que sur eBay

Ce slogan, on l’a retrouvé ensuite pendant quelques mois. Mais rapidement, le discours d’Apple s’était assagi. On avait vu apparaître des autocollants « Ne volez pas la musique » sur les écrans d’iPod, puis le slogan avait évolué vers « Buy, Mix, iPod » (achetez, mixez, iPod).

Buy, Mix, iPod - Apple

 

Dépliant Mac OS 8.1 français

Bon anniversaire MacOS 8.1 !

Le 19 janvier 1998, Apple présentait Mac OS 8.1, une mise à jour pas si mineure que ça d’un système d’exploitation tout juste âgé de six mois. Bien sûr, Mac OS 8 avait largement révolutionné l’usage du Mac, avec son interface platinum, son Finder multitâche, ses menus contextuels, ses fonds d’écran en plein format, ou encore le défilement en temps réel du contenu des fenêtres. Mais il restait du boulot à Mac OS 8.1 pour poursuivre la modernisation d’Apple : c’est ce système qui inaugura le format de fichier HFS+, qui ne sera remplacé qu’en 2017 par le format APFS ; c’est aussi lui qui supporta, pour la première fois, les applications « Carbon » prévue pour fonctionner sous le futur système Mac OS X, qu’on appelait encore à l’époque Rhapsody.

Dépliant Mac OS 8.1 français

Mac OS 8.1 ne sera disponible en Europe qu’en mars 1998. Ce dépliant nous replonge dans une époque aujourd’hui totalement révolue. Ainsi, Apple mettait en valeur la compatibilité avec Windows 95 et Windows 3.1, chantait les louanges de ClarisWorks 5.0 et Internet Explorer, et glissait même une discrète mention au logiciel HyperCard (qui n’avait pourtant pas connu de mise à jour majeure depuis 1990).

Dépliant Mac OS 8.1 français

Remarquez qu’à l’époque, le nouveau format HFS+ ne savait gérer que des disques durs de 2 To au maximum. Il faut dire qu’en 1998, un disque dur de 4 Go était déjà tout à fait convenable. Il faudra attendre MacOS 10.2 pour voir cette limite passer à 8 To, puis à 16 To sous MacOS 10.3, et enfin à 8 Exaoctets (soit 8 millions de Téraoctets) sous MacOS 10.5.3…

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard - Bill Atkinson

L’iPhone reconnaît les icônes d’HyperCard !

Que se passe-t-il quand on vise avec l’appareil photo de l’iPhone les images créées il y a trente ans pour HyperCard ? Hé bien celui-ci analyse et reconnaît sans broncher les visages qui s’affichent devant lui ! Ainsi, quand on lui présente la bibliothèque d’icônes d’HyperCard, l’iPhone est capable de reconnaître un visage dans l’icône qui représente Bill Atkinson, le génial créateur de MacPaint et HyperCard.

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard - Bill Atkinson

Le système fonctionne également très bien avec cette carte de la pile « Idées de dessins ». Plusieurs visages sont reconnus, y compris ceux pour lesquels la couleur noire est rendue par un damier de pixels noirs et blancs !

Reconnaissance de visages iPhone - HyperCard

On a même essayé avec le soleil dessiné parmi les fiches de l’Album, cet accessoire de bureau accessible depuis le menu Pomme du Système 7. Et ça marche !

Reconnaissance de visages iPhone - Album - Système 7

Une interview de Bill Atkinson sur HyperCard

En parcourant la vaste collection numérisée de la revue InfoWorld, disponible sur Google Books, nous avons retrouvé une interview qu’avait accordée Bill Atkinson, l’un des créateurs du Macintosh, et papa d’HyperCard.

En introduction, le journaliste rappelait le succès d’HyperCard en ce début d’été 1988 : 700.000 utilisateurs, des versions internationales et une version 1.2 largement accélérée. Malgré cela, l’objectif de Bill Atkinson restait inchangé : « permettre aux gens d’être à leur meilleur niveau ». Un objectif dépassé selon l’auteur du logiciel, tant Apple en a vanté les mérites (alors même qu’elle ne l’avait pas commandé à l’origine) : confier HyperCard aux utilisateurs, c’était un peu comme leur confier une clé à molette et les observer s’en servir de mille manières, jusqu’à enfoncer des clous avec ! Avec HyperCard, l’ordinateur devient utile, l’utilisateur reprend le contrôle sur la machine. Et le même logiciel permet également de diffuser des informations présentées de manière interactive ! HyperCard, c’est à la fois l’application (et ses fonctions) et le document (et ses informations).

Le journaliste interrogeait ensuite Bill Atkinson sur la possibilité de voir arriver un jour une version pour l’IBM PC ou le PS/2. Bill Atkinson l’espérait. Pour lui, il aurait été normal que d’autres éditeurs copient HyperCard, car lui-même s’était inspiré du travail de tant d’autres créateurs ! Il reconnaissait tout de même que la tâche serait difficile, tant HyperCard s’appuyait sur les avancées logicielles et matérielles uniques du Macintosh.

Au détour d’une question sur l’influence d’HyperCard dans le milieu de l’éducation, Bill Atkinson rappellait que le logiciel avait été diffusé à Stanford avant même sa sortie, quand il s’appelait encore Wildcard (on a vu ici pourquoi ce nom a finalement été abandonné). Il défendait ensuite le caractère professionnel de son logiciel, dans un monde où il était devenu indispensable d’interagir avec les informations dans des formes variées, comme le texte et l’image. La question suivante abordait d’ailleurs la question de l’affichage à l’écran, au moment où Apple venait de rempiler avec sa création Quickdraw, écartant le recours au nouveau moteur Display PostScript défendu par NeXT et Adobe. Une réussite logicielle, selon Bill Atkinson, mais trop gourmande pour les ordinateurs de l’époque (l’avenir lui donnera raison, puisque Mac OS X adoptera en 2001 un système Quartz dérivé du PDF et du PostScript, capable d’afficher aisément les fenêtres de Mac OS 9 encore basées sur Quickdraw).

Le journaliste abordait ensuite la question du procès intenté à Microsoft par Apple, en raison des emprunts de Windows au système du Macintosh. Bill Atkinson répondait par une image toute simple : « si quelqu’un dessine Mickey Mouse sur une balle et vend celle-ci, tout le monde comprendra qu’il doive payer une licence à Disney »… Puis l’interview se terminait autour du concept de Knowledge Navigator, une vision de l’informatique portable par John Sculley, dont Bill Atkinson ne se gêne pas pour dire qu’il s’inspirait largement de son Magic Slate, une tablette tactile pilotée par stylets, imaginée dès 1983 mais jamais concrétisée. Un outils de communication, permettant notamment d’échanger par écrit, de manière moins intrusive qu’avec le téléphone. Un outil qu’il aurait aimé pouvoir garder sur lui en permanence…

Brochure de l'Apple Newton MessagePad

Le Newton MessagePad, en avance sur son temps

Tous ceux qui ont eu un Newton MessagePad entre les mains au milieu des années 90 savent que cet appareil était à la fois révolutionnaire, et bien trop limité par les technologies de l’époque. Il est intéressant de voir à quel point cet appareil était prometteur : après avoir lu cette brochure de 1993, on peut fermer les yeux, et voir… un iPhone. En effet, quand la plupart des gens n’ont jamais fait qu’essayer la reconnaissance (laborieuse) d’écriture ou le dessin à main levée, Apple promettait l’accès aux e-mails, aux fax, aux imprimantes, et même un gestionnaire d’agenda digne de Siri, reconnaissant les instructions en langage naturel, au moyen de commandes (cherche, programme, appelle, imprime…), et de mots-clés (réunion, anniversaire, dîner, rendez-vous…). Newton, l’étonnante invention qui peut contenir tout votre monde, mais qui tient dans votre poche.

Brochure de l'Apple Newton MessagePad

Brochure de l'Apple Newton MessagePad

Michael Dell "I’d shut it down, and give the money back to the shareholders."

Apple et Dell, la bataille rangée de 1997

Michael Dell, en 1997, est le patron d’une entreprise qui s’apprête à devenir le plus gros fabricant d’ordinateurs au monde. Âgé d’un peu plus de 30 ans, après avoir régné sur le monde de l’entreprise, il défriche depuis quelques mois le marché des particuliers, avec une technique inédite : la commande sur Internet, permettant de réaliser des machines sur mesure grâce à de nombreuses options de personnalisation.

Dell 1997 website

Alors quand il parle, tout le monde se tait pour l’écouter. Comme ce 6 octobre 1997 en marge de l’ITxpo97 quand, interrogé sur ce qu’il ferait s’il était à la tête d’Apple, il recommande à Steve Jobs de fermer la boîte et de rendre l’argent aux actionnaires.

Michael Dell "I’d shut it down, and give the money back to the shareholders."

Dans le même temps, Steve Job vient de reprendre les rênes du constructeur informatique Apple, à deux doigts de la faillite. Il ne peut pas laisser impuni un tel affront. C’est donc sur scène, au cours de sa présentation du Power Macintosh G3 et de l’Apple Store, que Steve Jobs cible littéralement Michael Dell : « surveille tes arrières, mon pote, on arrive ! ».

Il faut dire qu’au cours des mois précédents, Apple venait de reprendre, de l’aveu même de Steve Jobs, les innovations défrichées par Michael Dell, notamment le Store en-ligne et l’assemblage à la commande (Build-to-order), qui avaient conduit Dell à la première place des fabricants de PC dans le monde.

Michael Dell reviendra bien plus tard sur cette petite phrase, à l’occasion d’une interview accordée en 2011 lors de la conférence Web 2.0 Summit. Sa phrase avait été mal interprétée, expliquera-t-il alors : « Le sens de ma réponse était que je suis le PDG de Dell, et je ne me vois pas être le patron d’une autre société, je ne suis pas un PDG en disponibilité, du coup, si vous me demandez ce que je ferai pour n’importe quelle autre entreprise, ce n’est pas franchement une chose à laquelle je pense ».

[Remarque : cet article est tiré de notre poisson d’avril, quand l’Aventure Apple devait être rebaptisé en Dell’Aventure]

Steve Jobs et l’échec

Cette interview de Steve Jobs n’est pas la plus connue, sauf peut-être des amateurs de développement personnel ou de management. Elle est extraite du journal de 20H d’Antenne 2, diffusé le 7 avril 1984, que l’on trouve sur le site de l’INA. « Il a vingt-neuf ans, et son nom appartient déjà à la légende dorée des réussites économiques américaines », le présentait alors Christine Ockrent, rappelant que le président François Mitterrand l’avait rencontré en Californie. La France se prêtait-elle à l’époque à des réussites économiques comme la sienne ? Voici sa réponse.

Il semble qu’en Europe la recherche soit d’un bon niveau. Mais les faiblesses viennent des applications concrètes, une étape qui est, en elle-même, une source d’innovation. Cela, je pense, vient d’un manque de sociétés prêtes à risquer pour entreprendre. Ce que nous appelons le « développement », c’est rarement les grandes entreprises qui le font, c’est plus les petites ou les moyennes entreprises.

Alors, ce qu’il faut, c’est beaucoup de petites entreprises avec des étudiants doués, des capitaux à risque, plus efficaces entre les mains du secteur privé, et aussi des champions que l’on prenne pour modèles en disant : « L’innovation, c’est ça ».

Mais il y quelque chose de plus subtil, c’est le facteur culturel. En Europe, l’échec, c’est très grave. Si, en sortant de l’université, vous loupez votre coup, cela vous suit toute votre vie. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence.

Ce qu’il faut pour que l’industrie informatique se développe en Europe, et en France, c’est une solide industrie du logiciel. Parce que le logiciel, c’est le pétrole des années 80 et 90 de cette révolution informatique. Il faut des centaines de mini-entreprises de logiciels, et la France pourrait dominer l’Europe dans le logiciel. Elle a les étudiants les plus brillants, une bonne maîtrise de la technologie. Ce que nous devons faire, c’est encourager les jeunes à créer des sociétés de logiciel. Nous, nous ne voulons pas mettre la main dessus. Le gouvernement ne doit pas non plus tenter de le faire. Elles doivent appartenir à ceux qui prennent des risques.

Publicité What is Newton

Bon anniversaire Newton !

Le 16 août 1993, Apple commercialisait un produit révolutionnaire, le premier PDA ou « Assistant Personnel Numérique » de l’histoire. Durant les cinq années qui suivront, le MessagePad et la gamme Newton tenteront de porter une nouvelle vision de l’informatique. Un rôle que l’histoire leur déniera.

Publicité What is Newton

Finalement, c’est l’iPhone et l’écosystème iOS qui répondront le mieux, deux décennies plus tard, à la définition qu’Apple donnait de Newton : numérique, personnel, aussi puissant qu’un ordinateur, aussi simple qu’une feuille de papier, communiquant, Newton devait même vous aider à téléphoner, à envoyer des e-mails, à organiser votre journée… Newton était là, et Newton devait rapidement être partout !

Apple Park Lego

Apple et le Lego

Après les petites voitures Apple / Pixar / Disney, nous restons dans le sujet des jeux d’enfants (mais pas seulement…). À notre connaissance, Apple et Lego, le fameux fabriquant de petites briques en plastique, n’ont jamais eu l’occasion de collaborer directement. On trouve bien le logiciel Lego Digital Designer pour MacOS X, ainsi qu’une collection de jeux basés sur les personnages Lego, portés sur Mac par Feral Interactive. Lego a aussi développé toute une série d’applications pour iPad et iPhone, ainsi qu’une version pour Mac de son logiciel EV3 destiné à piloter les briques robotisées Mindstorms.

Lego iOS apps

Mais à l’inverse, on ne trouve aucun produit Apple représenté en petites briques dans le catalogue Lego. Pourtant, en cherchant bien, on peut trouver quelques réalisations personnelles, dont certaines sont même disponibles à la vente !

Famous Brick, par exemple, vend un petit Steve Jobs plus vrai que nature. Le site propose aussi Steve Wozniak, Bill Gates, Jonathan Ive et bien d’autres. Vous en trouverez un autre exemplaire, un peu plus âgé, auprès d’un vendeur coréen spécialisé dans les pièces Lego sur eBay.

Famous Brick Lego Steve Jobs

D’autres se sont essayés à l’architecture, en représentant des Apple Store en Lego, avec plus ou moins de succès. Cette représentation de l’Apple Store de la 5è avenue est une merveille. Le compte Flickr de son créateur H.K. Leung, qui le présente en détail, vaut le détour.

Lego Apple Store Fifth Avenue

Celui-ci, sur le site officiel Lego Ideas, a le mérite d’avoir tenté de représenter la pomme en n’utilisant que des briques… pas facile !

Apple Store en Lego

Si l’on pouvait suggérer une idée à Lego, ce serait de commercialiser des modèles d’appareils Apple, comme ce petit Macintosh,  conçu par Chris McVeigh. Le site CultOfMac consacre une galerie de photos à ce type de projets.

Apple Macintosh in Lego

Chris McVeigh propose sur son site les pas-à-pas pour construire ses modèles de Macintosh et d’Apple IIe et IIc. Vu le succès des séries Architecture et Creator, nul doute que des passionnés seraient prêts à dépenser de belles sommes si ce type de modèle était commercialisé par la marque.

Apple II Lego

Sur le site Lego Ideas, on peut aussi croiser des projets officiellement proposé à la marque par des amateurs inspirés. Un exemple ? Ce petit Bricintosh, qui peine à rassembler les soutiens malgré quelques idées sympa, comme la disquette qui peut réellement s’insérer et s’éjecter !

LEGO COMPUTER BRICINTOSH

Impossible d’ailleurs de se quitter sans jeter un coup d’oeil à cette maquette Lego du siège d’Apple à Cupertino, le fameux Apple Park. Son créateur, Spencer Reskalla, a passé presque deux ans sur cette réalisation, dont la galerie Flickr mérite plus qu’un détour !

Apple Park Lego

Publicité pour le Mac IIvx - La gestion sur Mac

La pub du dimanche – La gestion sur Mac

Le dimanche, c’est publicité ! Et cette semaine, une fois n’est pas coutume, deux publicités de janvier 1992 pour le prix d’une, vantant le Macintosh IIvx, ou plutôt “la soudaine simplicité de la gestion” grâce au Macintosh. Pas très glamour, comme sujet… Etonnantes publicités qui ne citent même pas les logiciels qu’elles présentent : il ne vous reste plus qu’à vous procurer le Guide des Solutions de Gestion pour les PME-PMI chez votre revendeur agréé Apple (tapez 3615 Apple).

Publicité pour le Mac IIvx - La gestion sur Mac

Publicité pour le Mac IIvx - La gestion sur Mac

Des raccourcis (alias) dans le Menu Pomme de MacOS 8.

Souvenir – Les raccourcis du menu Pomme

Et vous, avez-vous connu l’époque où l’on pouvait ajouter aisément des éléments dans le menu Pomme ? Entre le système 7 et Mac OS 9, le dossier Système contenait un dossier intitulé « Menu Pomme » ou, en version originale, « Apple Menu Items ». Il était possible d’y créer un dossier  contenant tous les alias souhaités (applications, documents, disques…), éventuellement répartis dans des sous-dossiers. Tous ces raccourcis apparaissaient ensuite sous forme de menu dans le Menu Pomme. Comme toujours avec les présentations par liste alphabétique, il suffisait de mettre un espace avant son nom, pour le faire apparaître au début de la liste.

Des raccourcis (alias) dans le Menu Pomme de MacOS 8.

PowerMacintosh G3 blue White Close-Up

Bon anniversaire le PowerMacintosh G3 bleu !

Le 5 janvier 1999, durant la MacWorld Expo de San Francisco, Apple lançait « une nouvelle gamme de Power Macintosh G3 réinventés », comme on pouvait le lire dans le communiqué de presse.

PowerMacintosh G3 blue White Close-Up

Un processeur PowerPC G3 de 300 à 400 Mhz, une carte graphique ATI Rage 128, une connexion Ethernet 10/100 Base-T, deux connexions USB, un port FireWire 400, le tout « logé dans une mini-tour translucide frappante dotée d’une porte révolutionnaire facilitant son accès et son expansion ».

PowerMacintosh G3 blue White Close-Up

« Le Power Macintosh G3 original était dur à battre mais nous l’avons fait avec une nouvelle gamme qui écrase la concurrence par sa puissance brute, sa performance avec les graphiques et sa conception industrielle » déclarait Steve Jobs, chef de la direction d’Apple par intérim. « Le nouveau Power Macintosh G3 monte la barre des attentes que les gens devraient avoir à l’égard d’un ordinateur personnel ».

PowerMacintosh G3 blue White Close-Up

Nous, ce qu’on adore, ce sont les détails de son design, très représentatif de cette époque inoubliable de la marque à la pomme. On ne s’en lasse pas !

Publicité pour l'Apple WorkGroup Server

Publicité – Apple Workgroup Server

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une publicité de 1995 pour la gamme de serveurs Apple Workgroup Server, composée à l’époque des modèles 6150/66, 8150/110 (présenté sur la publicité) et 9150/120. Tous trois étaient des serveurs destinés à héberger des sites web, grâce à l’application WebSTAR, spécialement développée pour Apple et directement articulée avec les bases de données FileMaker ou 4D.

Publicité pour l'Apple WorkGroup Server

Mais voici la grande question : vingt-trois ans après cette réclame, André Delvallée nous lit-il ? Un lecteur peut-il nous renseigner sur son parcours et ses accointances avec Apple ?

Enfin, vous remarquerez qu’il y a quelque chose d’ironique à lire que les données étaient protégées des intrusions grâce à l’incapacité de Mac OS d’accepter les accès à distance, contrairement à UNIX. Ce qui était un boulet hérité du premier Mac devenait dans cette publicité une garantie de sécurité !

La lignée des fonds d’écrans bleus

Le nouveau fond d’écran proposé par Apple pour son dernier iMac vient boucler la boucle des très belles images fournies au début de Mac OS X, il y a vingt ans. Mêmes courbes, mêmes nuances, mêmes transparences… mais beaucoup plus de contraste, ou comment réinterpréter avec brio un classique indémodable !

Mac OS X blue wallpaper
Mac OS X 10.0 et 10.1
Mac OS X blue wallpaper
Mac OS X 10.2
Mac OS X blue wallpaper
Mac OS X 10.3
Mac OS X blue wallpaper
Mac OS X 10.4
Mac OS X blue wallpaper
Mac OS 11.3

Mac OS X silver wallpaper

Mac OS X blue wallpaper

Color Classic Tetris Screen

L’étrange résolution du Classic Couleur

On connaît bien la résolution du Macintosh, dont ont hérité ses successeurs après lui : Macintosh Plus, SE, Classic… Tous ces modèles disposaient d’un écran affichant 342 lignes de 512 pixels. On connaît bien aussi la résolution VGA, très utilisée à la même époque, qui offrait 480 lignes de 640 pixels. Mais quelle mouche avait donc piqué Apple au moment de présenter son Classic Couleur, le premier monobloc de la marque offrant un écran en couleurs ? En effet, ce modèle de Macintosh offrait une résolution de 512 x 384 pixels, plus haute, mais pas plus large qu’auparavant…

Color Classic Tetris Screen
Sur cette image de Retro Treasures, on voit que le jeu Tetris s’affiche avec la barre des menus au-dessus, et un espace libre en-dessous. Sur les anciens Macs, il occupait tout l’écran.

En réalité, le Classic Couleur répondait à une exigence particulière : il était capable d’accueillir une carte d’extension qu’il partageait avec la gamme des Macintosh LC, pour bénéficier de la compatibilité avec les logiciels Apple IIe. Quitte à afficher un écran d’Apple IIe sur l’écran du Classic Couleur, autant le faire dans de bonnes conditions. Apple s’était donc basée sur la résolution de l’affichage de l’Apple IIe (280 x 192 pixel) et avait multiplié par deux ces valeurs, ce qui donnait 560 x 384. Ainsi, chaque pixel de l’Apple IIe était représenté à l’écran par un bloc de 4 pixels, et le tour était joué !

Mais alors, me direz-vous, pourquoi ne pas avoir utilisé également cette résolution de 560 x 384 pixels pour l’affichage du Macintosh ? Tout simplement parce que dans ce cas, l’interface du Mac aurait été déformée. L’écran Sony Trinitron 10 pouces du Classic Couleur était légèrement plus haut que ses prédécesseurs, mais pas plus large. Pour l’affichage de l’Apple II, ce n’était pas un problème, puisque les pixels affichés par l’Apple II (comme par le Lisa) avaient toujours été plutôt rectangulaires. Mais le Macintosh, lui, exigeait des pixels parfaitement carrés. Il fallait donc que chaque pixel soit un peu plus large : au lieu de 560 pixels sur chaque ligne, la carte graphique n’en affichait alors plus que 512.

L’écran du Classic Couleur était limité par Apple à ces deux résolutions, bien que Sony l’ait conçu pour en accepter d’autres. Si vous êtes bricoleur, vous pouvez ainsi obtenir de votre Macintosh Classic Couleur une résolution VGA de 640 x 480 pixels, parfaitement tolérée par l’écran et le système d’exploitation. Il faut sortir le fer à souder, mais depuis le temps que la garantie a sauté, ça ne devrait plus être un problème… Pour le mode d’emploi, c’est sur le site PowerCC que ça se passe !

Macintosh Classic Color VGA upgrade 640x480
Image : PowerCC
Macintosh II, IBM PS/2

Mac VS PC, en 1987

La guerre entre Mac et PC ne date pas d’hier. Même Apple l’a mise en scène dans ses spots publicitaires « Get a Mac » de 2006 à 2010. Nous nous sommes replongés dans un PC Magazine de novembre 1987, qui proposait un dossier complet « Mac vs PC » opposant le Macintosh II au plus gros PC d’IBM, l’abominable PS/2 Model 80.

Apple assumait clairement le rôle de « nouveau Mac » attribué au Macintosh II. Un nouveau Mac, prêt à s’attaquer au marché professionnel qu’IBM avait saturé avec son PC. De son côté, IBM tentait de créer une nouvelle norme avec son PS/2. Bien que compatible DOS, son ordinateur s’envisageait plutôt avec le système dédié OS/2 disposant lui aussi d’une souris, le rendant plus convivial et plus ergonomique. La lecture de l’article permet d’ailleurs de se rendre compte de l’échec immédiat de ce projet : s’il est bien question d’interface graphique tout au long de l’article, ce n’est pas d’OS/2 qu’il s’agit, mais bien de Microsoft Windows, alors simple sur-couche s’installant sur DOS !

Le journaliste Jim Seymour rappelait tout d’abord les points communs des deux machines : même conception ouverte, nouvelles normes de cartes d’extension (NuBus sur Mac, Micro Channel Architecture sur le PS/2), écran 640×480 en couleurs, processeurs deux à trois plus rapides (Motorola 68020 sur le Mac, Intel 80386 sur le PS/2)…

Côté prix, l’IBM PS/2 équipé de son système OS/2 optionnel était un peu plus cher que le Macintosh II. Du côté des performances, le PS/2 s’avérait 10 à 15% plus rapide dans les tests théoriques, mais 25 à 50% plus lent dès que l’interface graphique était activée.

Du côté des logiciels, les différences étaient encore très marquées entre les deux mondes. Par exemple, Word 4 sur PS/2 bénéficiait des touches de fonctions du clavier IBM, permettant de sauter de page en page ou du début à la fin du document, tandis que Word 3 sur Mac obligeait à utiliser l’ascenseur, plus lent et moins précis. PaintBrush, lui, offrait sur PC la même interface que MacPaint, mais pouvait aussi fonctionner sur un PC avec écran en couleurs, ce que seul CricketDraw permettait avec le Macintosh II… En revanche, le Mac reprenait le dessus grâce à Illustrator, le petit dernier d’Adobe Systems, qui révolutionnait le dessin assisté par ordinateur. D’autant plus que le système d’interface graphique d’Apple, mieux intégré, s’avérait plus réactif, et que sa gestion de la mémoire vive en un seul bloc (là où le PC obligeait à segmenter les usages) était plus simple pour les développeurs.

Les auteurs notaient d’ailleurs qu’en cette année 1987, le Mac commençait à disposer d’une bibliothèque de logiciels sérieux. Certes, DOS menait la danse en terme de quantité, mais le Mac se défendait largement en terme de qualité. Qui a besoin de centaines de traitements de texte, quand il dispose de Microsoft Word, MindWrite, WriteNow, et bientôt WordPerfect et FullWrite ? Ah oui, et MacWrite aussi, pour des petits mémos… Du côté des tableurs, Microsoft Excel faisait oublier le fameux Lotus 1-2-3 qui faisait la fierté des utilisateurs de PC. Il était tellement bon que Microsoft envisageait même de le porter sur PC, et en couleurs s’il-vous-plaît ! En revanche, Lotus Jazz, le logiciel prometteur annoncé lors de la sortie du Macintosh 512K, s’avérait déjà être un échec commercial.

Microsoft Windows, surtout, s’annonçait comme un moteur important du portage de logiciels du Mac vers le PC, en tout cas sur les PC suffisamment puissants pour encaisser la surcharge de travail. Aldus, qui venait d’inventer la publication assistée par ordinateur sur le Mac, s’apprêtait à la proposer pour Windows, tandis que Microsoft s’apprêtait à le faire avec Excel. « Avant longtemps, nous verrons les grands succès du Mac ou du PC mis à jour simultanément sur les deux systèmes » prédisait l’auteur.

Macintosh II, IBM PS/2

Parmi les avantages conservés par le Macintosh en 1987, on comptait aussi les Accessoires de Bureaux, ces petits logiciels accessibles à tout moment depuis le menu Pomme (calculatrice, calendrier, bloc-note, album, horloge…), inconnus sur Windows (et que Mac OS Catalina enterrés définitivement). La mise en réseau par AppleTalk, permettant d’ajouter un Mac ou une imprimante au réseau pour une cinquantaine d’euros et sans réglages, était aussi un avantage important.

Bien sûr, le PC gardait pour lui sa bibliothèque logicielle bien plus fournie, et des prix tirés par le bas par la concurrence des compatibles-PC. Un principe alors fermement interdit par Apple. « Ça vous dirait, un clone, John ? » avait-on un jour proposé à John Sculley, PDG d’Apple. « Ça vous dirait, un procès ? », avait-il répondu du tac-au-tac. Une ligne de conduite qui ne sera rompue qu’au milieu des années 1990

Bref, au moment du bilan, en 1987, le Mac était gagnant en termes de simplicité, de convivialité et d’innovation. Mais dans le camp d’en-face, si IBM semblait encore à la manoeuvre, entre les lignes, c’est bien Microsoft et son Windows qui s’apprêtaient à renverser le piédestal.

Publicité Apple 1985, Lotus Jazz

Publicité : Macintosh et Lotus Jazz

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, c’est une double-page de 1985 que nous exhumons. Elle vante les mérites du tout nouveau logiciel Jazz, développé par Lotus spécifiquement pour le Macintosh 512 Ko. Grâce à cette quantité impressionnante de mémoire vive, il devenait possible de faire plusieurs choses au sein d’un même logiciel : tableur, grapheur, gestionnaire de fichiers, traitement de texte, et programme de communication : bref, c’était un peu comme Claris Works avant l’heure!

Nos lecteurs les plus attentifs se souviendront qu’Apple avait teasé le lancement de ce logiciel quelques mois auparavant, dans sa brochure présentant le Macintosh 512 à ses revendeurs. Elle précisait alors que Lotus travaillait sur un logiciel fantastique, en phase de test, dont elle ne pouvait rien dire, à part qu’il serait réservé au Macintosh 512K !

Publicité Apple 1985, Lotus Jazz

Apple Macintosh IIfx ad

Publicité : Macintosh IIfx, le plus puissant du monde

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une pleine page de 1990, parue à l’occasion de la sortie du Macintosh IIfx, le plus puissant des Macs, et le plus puissant des ordinateurs tout court, grâce à son processeur Motorola 68030 à 40 Mhz. Vous savez, ce processeur qu’Apple indiquait au moyen du « x » à la fin du nom de l’ordinateur (à l’exception notable du Macintosh SE/30, et pour cause…).

Nous avons déjà discuté du « Hello » lancé par le Macintosh lors de sa présentation au public, et complété à plusieurs reprises par ses successeurs, qui présentaient un « Hello (again) ». En voici un autre exemple. Un « Hello » plus formel, plus pro, comme la clientèle que visait ce Macintosh aux stéroïdes. Notez également la mention, plutôt rare, de Texas Instrument comme dépositaire de la marque NuBus (le port d’extension interne des Macs de l’époque).

Apple Macintosh IIfx ad

La palette de couleurs du Système 7

Souvenir – Les 256 couleurs

Si les écrans en 256 couleurs qui caractérisaient nos Macs au début des années 90 paraissent aujourd’hui bien éloignés de nos écrans en Super-rétina-P3-Ultra-Gamut, ils représentaient déjà pour beaucoup d’entre-nous un grand progrès, après plusieurs années de Macs monochromes. Saurez-vous reconnaître quelques-unes des palettes que nous avons sélectionnées ici ? Réponse en fin d’article…

La palette de couleurs du Système 7

La palette de couleurs de GraphicConverter

La palette de couleurs de ClarisWorks 2

La palette de couleurs d'Aldus Persuasion

Réponse : la palette de couleurs du Système 7 ; la palette de GraphicConverter 2.0 ; la palette de ClarisWorks 2.0 et la palette d’Aldus Persuasion (1988).

Les trucs-avec-une-pomme-dessus d’eBay

À force de chercher des perles rares sur eBay, on finit toujours par croiser des trucs qui voudraient bien, mais qui n’en sont point.

Par exemple, il y a ces enceintes Kenwood-Apple ultra-rares. Tellement rares qu’en vrai, elles n’existent même pas. Pour 400 dollars, ça fait cher le décalcomanie sur des enceintes de 1995 qui s’échangent ailleurs pour une poignée de dollars…

Kenwood AS-3 Apple speakers (fake)

On peut aussi croiser nombre de boîtes de rangement de disquettes, des modèles de premier prix simplement affublées d’un autocollant Apple… Comptez 22 dollars pour un modèle à grand autocollant ; ou 60 dollars pour un autre modèle à petit autocollant.

Apple floppy drive storage box with apple logo

Pas mal aussi, ces deux présentoirs pour disquettes. Deux autocollants collés à la va-vite sur des boîtes lambda, et le tour est joué.

Dans un tout autre style, voici une lampe aux formes du logo Apple, dont le vendeur précise qu’elle peut faire office également de tirelire grâce à la fente située en haut. On espère que le circuit électrique est correctement isolé à l’intérieur… Le tout, pour 100 dollars tout de même.

Apple lampe tirelire

On reste dans l’électroménager avec ce téléphone des années 70, un téléphone à cadran en bakélite noire, dont l’étiquette centrale a simplement été remplacée par un autocollant d’iPhone. Le vendeur a au moins l’honnêteté de le reconnaître dans l’annonce. L’idée est d’autant plus sympathique que le téléphone est originaire d’ex-URSS !

Apple logo bakelite telephone

Dans la rubrique « La grande classe », on signalera cette cravate à plus de 110 euros, qu’il ne nous semble pas avoir croisée sur les catalogues officiels de la marque. La pomme n’y est même pas tout à fait conforme à l’originale !

Apple logo cravate

On aime bien aussi ces tongs de la plus belle espèce, avec les logos en miroir. On imagine que la machine à découper la mousse était programmée pour découper automatiquement la chaussure droite symétriquement à celle de gauche… Et cela coûte plus de 200 euros !

Apple tongs flip flop

En voici un autre exemple : le iHome, une mini-chaîne hi-fi, avec dock pour iPod. Le plus fort, c’est qu’elle s’appelle vraiment iHome ! Son fabricant existe toujours et propose toujours une gamme sous le même nom. Les logos Apple, eux, ne sont pas d’origine…

iHome, not from Apple

Et pour terminer, un faux-faux : alors qu’on pourrait penser que l’objet ci-dessous est un simple bloc-note hawaiien auquel on aurait ajouté un logo Apple prélevé sur un Macintosh, il semblerait qu’il s’agisse d’un souvenir d’une petite virée de l’équipe Apple II (Personal Computer Systems Division) à l’hôtel Waikiki Sheraton d’Honolulu en octobre 1983, en marge du grand congrès organisé par Steve Jobs pour présenter le Macintosh, comme le raconte ici David Fradin, qui pilotait le projet Apple III.

Apple PCSD Hawai

Un MacCharlie en vente sur eBay !

Connaissez-vous le MacCharlie ? Si vous êtes un lecteur assidu de notre blog, vous connaissez déjà cet étonnant accessoire pour Macintosh fabriqué par Dayna Communications.

MacCharlie sur un Macintosh

Un PC complet, à base de processeur Intel 8088, accolé à un Macintosh, et profitant de l’écran et du clavier de ce dernier (mais pas de la souris : le PC est limité au mode texte, en 25 lignes de 80 colonnes). Et justement, il y en a un ces jours-ci sur eBay, proposé sur la base d’une enchère qui dépasse déjà les 100 livres sterling.

Pas de doute : on retrouve bien le profil traditionnel des premiers Macs. Le MacCharlie venait en effet se positionner sur le côté de la machine, avec deux lecteurs de disquettes en façade et plusieurs ports à l’arrière. Au-dessus, dans le polystyrène, on devine l’extension de clavier permettant de disposer d’un pavé numérique et de touches de fonction. Le modèle vendu sur eBay dispose de son manuel utilisateur et de son système MS-DOS adapté pour la coexistence avec le Macintosh.

Comptez 27 euros de frais de livraison pour la France, et d’éventuels frais d’importation selon le montant auquel terminera l’enchère.

36 15 APPLE

Que pouvait-on donc bien faire avant l’invention d’Internet ? Tout, si l’on en croit cette brochure de 1992 pour le 3615 APPLE, le service minitel qu’Apple France proposait au milieu des années 90. Grâce au 3615 APPLE, on pouvait trouver des logiciels, rechercher des revendeurs, se renseigner sur les caractéristiques des différents modèles de la marque, accéder au support technique, à des petites annonces d’achat/vente de Macs d’occasion, suivre les dernières annonces de la marque, et même télécharger des mises à jour et laisser son avis. Bref, c’était – presque – aussi bien que le web !

Brochure Apple France 36 15 APPLE Minitel

Brochure Apple France 36 15 APPLE Minitel

Brochure Apple France 36 15 APPLE Minitel

Brochure Apple France 36 15 APPLE Minitel

Apple Black and White ADB Mouses

Un peu de noir et blanc

Depuis le lancement de ce blog, nous avons déjà organisé quelques séances photos de produits Apple : pour deux souris noires, pour deux claviers noirs, puis pour trois télécommandes noires.

Aujourd’hui, c’est sur le thème du noir et blanc que nous prolongeons l’exercice. Tout d’abord avec ces deux souris ADB, celle du PowerMacintosh 5400 (mais aussi du Macintosh TV), et celle qui a accompagné la gamme Apple de 1993 à 1998.

Apple Black and White ADB Mouses

Plus rare, c’est un microphone de 1991 que nous avons dégoté, mais dans sa livrée grise plutôt inhabituelle. Il était bien sûr conçu pour la gamme PowerBook, d’où son gris plus clair que celui de la souris ADB. On le trouve sous la référence 590-0720-A.

Apple Black and White Microphones

Et puis bien sûr, il y a le fameux duo de MacBooks, le modèle blanc très classique, et le modèle noir qui l’avait rejoint au catalogue en 2006.

Le MacBook noir et le MacBook blanc de 2006

L’iPod aussi a connu ses modèles noirs : tout d’abord pour la série limitée U2 (quatrième génération de 2004), puis en standard avec la cinquième génération de 2005.

l'iPod U2 "5G" entouré des iPod "1G"

On pourrait continuer ainsi longtemps, mais ce sera pour une prochaine fois : iPhone 4 noir et blanc, iPod nano noir et blanc, Apple Pro mouse, HomePod…

Le Newton de Siemens sur eBay

Avis aux amateurs de Newton : on trouve ces jours-ci, sur le site d’enchères eBay, un Siemens NotePhone. Si ce nom de modèle ne vous dit rien, c’est simplement parce qu’il s’agit de la déclinaison du Newton MessagePad imaginée par le constructeur allemand.

Siemens NotePhone

Le matériel et le système étaient identiques à ceux du modèle d’Apple, mais Siemens y avait ajouté sa petite touche, notamment en créant une station d’accueil qui faisait aussi fax et téléphone. Ainsi, il était possible de préparer un fax sur le NotePhone en déplacement, et celui-ci était automatiquement expédié au moment de poser le NotePhone sur sa base. Siemens avait donc adapté un modem dans un format adapté au PDA lui-même (c’est la partie située à droite sur cette photo). Les deux pouvaient s’emporter ensemble, pour pouvoir connecter le NotePhone à un réseau sans l’aide de sa base-téléphone.

Siemens NotePhone
Image : Rare & Old Computer Blog

Sorti en 1994, le système coûtait 2400 Deutsche Marks — soit approximativement 8000 francs français — soit à peu près 1700 de nos euros en tenant compte de l’inflation. Le prix de 199 euros paraît un peu suréavalué : un modèle du même type s’est vendu il y a quelques jours pour 52 euros, aux enchères.

Siemens NotePhone boîte

Inside Apple Avril 1983

Publicité : Inside Apple et les périphériques de l’Apple II

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Cette semaine, voici une double page d’avril 1983, parue dans la série des « Inside Apple » que la marque affectionnait à l’époque : des double-pages qui prenaient la forme de publi-information, comme on dirait maintenant. Dans celle-ci, il est question des logiciels et périphériques qui permettent à l’Apple II de 1978 de rester compétitif face à l’IBM PC de 1984 : imprimantes Apple Letter Quality Printer, Apple Dot Matrix Printer et Silentype, joystick II, Apple Hand Controller II, disque dur de 5 Mo Apple ProFile, et pavé numérique Apple Numeric Keypad II.

Inside Apple Avril 1983

L'éjection d'une catouche USB sous Mac OS 9

Souvenir – L’éjection de cartouches

Et vous, avez-vous connu l’époque où les clés USB n’étaient encore qu’une technologie balbutiante ? Pensez donc : les Macs n’ont reconnu les ports USB qu’à partir de Mac OS 8.1, à l’occasion de la sortie du premier iMac en 1998. La gestion des clés USB, véritable révolution à l’époque, restait encore à peaufiner, ce qui prendra un peu de temps, comme le confirme ce message affiché par Mac OS 9.2 au moment d’éjecter une clé USB en la glissant sur la Corbeille : Vous pouvez maintenant sortir la cartouche du périphérique USB car votre Macintosh n’en a plus besoin. La cartouche ne sera remontée qu’après avoir été retirée du lecteur de disquette…

L'éjection d'une catouche USB sous Mac OS 9

Le manuel de Test Drive a Macintosh

Il y a quelques semaines, nous vous avions raconté l’histoire de la campagne publicitaire « Test Drive a Macintosh », au cours de laquelle Apple avait prêté ses premiers Macs à d’hypothétiques futurs clients, à la fin de l’année 1984. Nous vous avions aussi présenté l’étiquette à bagages fournie par Apple à ses testeurs, dont nous disposons dans notre collection.

Aujourd’hui, nous vous présentons le manuel distribué pour l’occasion par Apple à ses testeurs. À l’aide de cette brochure, et éventuellement d’une cassette audio prêtée pour la durée du test, les clients pouvaient découvrir le Macintosh, mais aussi MacWrite, MacPaint, MacProject, ainsi que Multiplan et Charts de Microsoft (qui deviendront Excel après leur fusion).

Cliquez sur l’image pour naviguer en 3D dans cette brochure !

Comme vous le découvrirez si vous parlez un peu anglais, le testeur était invité à vivre le lancement d’un nouveau produit, par la création de mémos, de tableaux, de budget, et d’un planning de lancement. Au passage, il découvrait l’ordinateur, la souris, les menus, le copier-coller, et toutes ces nouveautés du Macintosh qui nous paraissent aujourd’hui tellement naturelles.

Apple précisait que ce livret pouvait être conservé par l’utilisateur, qui devait cependant ramener à la boutique les disquettes, la cassette, la sacoche de transport et, hélas, le Macintosh…

Dernier détail intéressant : le copyright de la marque « Macintosh » était encore crédité, en dernière page, à McIntosh Laboratory, et utilisé par Apple avec l’autorisation de son propriétaire. Nous avons déjà raconté ici l’histoire de cette reprise de la marque par Apple.

Macintosh Circa 1984 in Back To The Future II

Le Macintosh Antique de Retour vers le Futur

Celui-là, tous les fans d’Apple et de Michael J. Fox le connaissent. Dans le deuxième opus de la trilogie, quand Marty arrive dans le Hill Valley de 2015 (le 21 octobre à 16H29 précisément), il s’attarde un instant devant la vitrine d’un brocanteur. Il y trouvera évidemment l’almanach des sports qui jouera un rôle central dans la suite du film, mais remarquera à peine cet « ordinateur antique – environ 1984 » qui est un Macintosh de la plus belle espèce. Bien que le film soit sorti en 1989, son action principale se situe en 1985, rendant ce clin d’œil encore plus savoureux.

Macintosh Circa 1984 in Back To The Future II

Parmi les autres antiquités, on remarque notamment un caméscope Super VHS de JVC de 1988, un fer à repasser Black & Decker (qui marche à l’ancienne, en chauffant les vêtements), des vidéos de Jaws (Les Dents de la Mer), et « de l’eau originale encore en bouteille » de Perrier, 1982.

Macintosh Circa 1984 in Back To The Future II

Le centre de forme d’Apple… en 1993

Depuis plusieurs années, Apple ne cache pas son intérêt pour le monde de la santé, sans aucun doute un domaine porteur de grandes promesses financières pour l’avenir. Dans la vidéo qui suit, vous verrez que les salles de sport et Apple, c’est une vieille histoire. Dès 1990, Apple France disposait d’un Centre Apple Forme, pour encourager ses employés à (se) bouger. Des employés qui portaient de grosses boucles d’oreilles en plastique, de grandes paires de lunettes en métal et des coiffures pas possibles. Mais le pire, c’était les tenues colorées qu’ils exhibaient à la salle de sport ! Non, le pire, c’était la musique de fond. Non, le pire, c’était le jeu d’acteur des employés obligés de jouer leur propre rôle. Non, le pire, c’était la séance de yoga pour grandir comme un fleur vers le ciel et sentir des parties inexplorées de la colonne qui s’articule… Allez hop ! hop ! hop !

Le plus étonnant, finalement, c’est de ne voir qu’un ou deux Macs dans la salle de sport. Pas d’iPod ou d’iPhone pour la musique, ni d’Apple Watch pour suivre le rythme cardiaque… Tout à la main !

iTunes Windows 2003 flyer

Bon anniversaire, iTunes sur Windows !

Les logiciels Apple sur Windows ne sont pas bien nombreux. La plupart des logiciels conçus par la firme à la pomme sont en effet réservés au Macintosh, et en constituent un excellent argument de vente. Même QuickTime, porté sur Windows à partir de 1994, a finalement été abandonné en 2016.

Alors c’est peu de dire qu’iTunes constitue une véritable exception dans ce paysage. À l’occasion du seizième anniversaire de la disponibilité de cet outil sur Windows, nous vous présentons deux brochures (recto-verso) distribuées à l’époque par les revendeurs Apple. iTunes, version 2, nécessitait Windows 2000 ou Windows XP.

iTunes Windows 2003 flyer

À cette occasion, Apple avait lancé une opération commerciale : tous les jours, un utilisateur tiré au sort parmi tous ceux disposant d’un compte sur l’iTunes Music Store recevait un iPod 10 Go.

iTunes Windows 2003 flyer with giveaway

Depuis avril 2018, iTunes et ses mises à jour sont directement distribuées par le Windows Store. Il reste le seul moyen d’accéder à Apple Music, mais aussi de synchroniser ses appareils iOS avec un PC sous Windows.

La voiture Power Mac Racing dans une publicité MacAcademy

Si vous nous lisez sur MacGeneration, vous vous souvenez sans doute de cet article sur la voiture Power Macintosh Racing aux couleurs d’Apple, qui participait à des compétitions dans les années 90 (sinon, il est toujours temps de bien faire et de vous abonner au Club iGen). Si je vous dis cela, c’est parce qu’en fouillant dans les archives, j’ai trouvé une publicité de 1995 pour MacAcademy, un système de formations sur cassettes vidéos pour apprendre à maîtriser le Macintosh et ses logiciels. Pour illustrer sa publicité, et insister sur la vitesse d’apprentissage, MacAcademy avait justement choisi une photo de la voiture Power Macintosh Racing.

Gros plan de la Maquette du revendeur agréé Apple en 1984

L’Apple Store, avant l’Apple Store

Dans le « Dossier du candidat revendeur » de 1984, dont nous avons déjà parlé, Apple explique comment agencer une surface de vente pour être agréé « Revendeur Apple ». Bien sûr, il faut vendre des produits Apple à l’exclusion de toute autre marque d’ordinateur, mais aussi aménager des espaces spécialisés : présentation de matériel, présentation de logiciels, accessoires, périphériques, journaux et livres… sans oublier des espaces de « démonstration debout », des bureaux fermés et un espace S.A.V. Bref, une boutique professionnelle « nette, mais sans luxe ostentatoire ». Quant à l’organisation générale, elle faisait l’objet de cette sympathique maquette, hélas à cheval sur la reliure :

Maquette du revendeur agréé Apple en 1984

Sachez qu’Apple n’était déjà pas tendre à l’époque avec ses revendeurs, exigeant un certain niveau de compétence technique des vendeurs, décidant de la disposition des produits, et prévoyant des pénalités en cas de paiement tardif des stocks commandés. Des conditions que l’on retrouve aujourd’hui chez les « Apple Premium Reseller », et déjà justifiées par la nécessité « d’assurer au client utilisateur des produits Apple le meilleur service avant, pendant et après la vente ».

Gros plan de la Maquette du revendeur agréé Apple en 1984

Un prototype de Macintosh dans Coco de Pixar

Pour une fois, pas besoin d’être très observateur pour remarquer l’apparition d’un Macintosh dans le dernier film des studios Pixar et Disney, « Coco ». Quand Miguel arrive dans le Monde des Ancêtres, la secrétaire dispose sur son bureau d’un Macintosh d’origine en parfait état de marche. Du moins, jusqu’à ce que Mama Imelda s’y attaque à coups de bottines, en le traitant de “boîte à bêtises” !

En revanche, difficile de savoir de quel modèle il s’agit : la face avant étant démunie de toute mention, il s’agit sans doute d’un Macintosh antérieur au Macintosh Plus, qui portait son nom à côté du logo Apple. L’arrière du Macintosh de Coco permet d’exclure le tout premier Macintosh, puisqu’il porte en partie haute un rappel du logo ainsi que son nom suivi de quelques caractères rouges, une caractéristique limitée aux Macintosh 128k et 512k, les versions qui succédèrent au Macintosh original en septembre 1984.

Reste un souci de taille : le modèle de Coco dispose de deux prises d’air, quand le Macintosh 128 n’en avait aucune, et le 512, une seule. Alors la conclusion s’impose : le Monde des Ancêtres dispose d’un prototype de Mac jamais vu sur Terre !