36 15 APPLE
Que pouvait-on donc bien faire avant l’invention d’Internet ? Tout, si l’on en croit cette brochure de 1992 pour le 3615 APPLE, le service minitel qu’Apple France proposait au milieu des années 90. Grâce au 3615 APPLE, on pouvait trouver des logiciels, rechercher des revendeurs, se renseigner sur les caractéristiques des différents modèles de la marque, accéder au support technique, à des petites annonces d’achat/vente de Macs d’occasion, suivre les dernières annonces de la marque, et même télécharger des mises à jour et laisser son avis. Bref, c’était – presque – aussi bien que le web !
Les trucs-avec-une-pomme-dessus d’eBay
À force de chercher des perles rares sur eBay, on finit toujours par croiser des trucs qui voudraient bien, mais qui n’en sont point.
Par exemple, il y a ces enceintes Kenwood-Apple ultra-rares. Tellement rares qu’en vrai, elles n’existent même pas. Pour 400 dollars, ça fait cher le décalcomanie sur des enceintes de 1995 qui s’échangent ailleurs pour une poignée de dollars…
On peut aussi croiser nombre de boîtes de rangement de disquettes, des modèles de premier prix simplement affublées d’un autocollant Apple… Comptez 22 dollars pour un modèle à grand autocollant ; ou 60 dollars pour un autre modèle à petit autocollant.
Pas mal aussi, ces deux présentoirs pour disquettes. Deux autocollants collés à la va-vite sur des boîtes lambda, et le tour est joué.
Dans un tout autre style, voici une lampe aux formes du logo Apple, dont le vendeur précise qu’elle peut faire office également de tirelire grâce à la fente située en haut. On espère que le circuit électrique est correctement isolé à l’intérieur… Le tout, pour 100 dollars tout de même.
On reste dans l’électroménager avec ce téléphone des années 70, un téléphone à cadran en bakélite noire, dont l’étiquette centrale a simplement été remplacée par un autocollant d’iPhone. Le vendeur a au moins l’honnêteté de le reconnaître dans l’annonce. L’idée est d’autant plus sympathique que le téléphone est originaire d’ex-URSS !
Dans la rubrique « La grande classe », on signalera cette cravate à plus de 110 euros, qu’il ne nous semble pas avoir croisée sur les catalogues officiels de la marque. La pomme n’y est même pas tout à fait conforme à l’originale !
On aime bien aussi ces tongs de la plus belle espèce, avec les logos en miroir. On imagine que la machine à découper la mousse était programmée pour découper automatiquement la chaussure droite symétriquement à celle de gauche… Et cela coûte plus de 200 euros !
En voici un autre exemple : le iHome, une mini-chaîne hi-fi, avec dock pour iPod. Le plus fort, c’est qu’elle s’appelle vraiment iHome ! Son fabricant existe toujours et propose toujours une gamme sous le même nom. Les logos Apple, eux, ne sont pas d’origine…
Et pour terminer, un faux-faux : alors qu’on pourrait penser que l’objet ci-dessous est un simple bloc-note hawaiien auquel on aurait ajouté un logo Apple prélevé sur un Macintosh, il semblerait qu’il s’agisse d’un souvenir d’une petite virée de l’équipe Apple II (Personal Computer Systems Division) à l’hôtel Waikiki Sheraton d’Honolulu en octobre 1983, en marge du grand congrès organisé par Steve Jobs pour présenter le Macintosh, comme le raconte ici David Fradin, qui pilotait le projet Apple III.
La WristMac de Seiko, vingt-cinq ans avant l’Apple Watch
Il y a un an, sur le club iGen, j’ai proposé deux articles s’inscrivant dans une série dédiée à l’Apple Watch : un historique des montres intelligentes depuis leur apparition dans les bandes dessinées, et une galerie des premières montres Apple, de l’époque où il ne s’agissait que d’objets publicitaires aux couleurs de la marque.
Dans la longue litanie des montres plus ou moins intelligentes et plus ou moins connectées, il y en a une qui m’avait échappé : la WristMac, fabriquée par Seiko en 1989. Il s’agissait de la version Mac de la PC-Datagraph, également connue sous le nom de RC-4500. Une montre dotée d’un écran qui affichait l’heure, mais aussi deux lignes de 12 caractères.

Elle se connectait sur le port série du Macintosh, au moyen d’un adaptateur venant se fixer sur la montre. Le logiciel WristMac — en réalité, une simple pile HyperCard ! — venait compléter le système et permettait d’enregistrer et modifier de très courts textes stockés dans la mémoire de la montre. Le site Macintosh Repository permet de télécharger ce logiciel.

Pour voir la montre en action, direction la page Flickr de Pinot & Dita. Pour lire le mode d’emploi, rendez-vous dans la Buxton Collection, hébergée sur le site de Microsoft ! Vous y apprendrez que la WristMac permettait d’associer des textes de 12 caractères à des alarmes, au besoin répétées chaque jour ou chaque semaine, mais aussi de créer un répertoire associant des noms et des numéros de téléphone, ou encore de créer de simples textes groupés par thèmes.
La montre avait été proposée en trois modèles (la WristMac à 225 dollars, l’Executive WristMac étanche à 295 dollars et la Pocket WristMac qui avait rejoint la gamme un peu plus tard). Malgré l’enthousiasme de certains chroniqueurs, MacWorld avait élu la WristMac « produit le plus inutile de l’année » dans son édition de janvier 1990. La montre avait disparu des radars courant 1992.
40 ans du Mac : des vidéos à voir et revoir
On termine cette journée d’anniversaire avec quelques vidéos à voir ou revoir à propos du petit Macintosh de 1984.
Tout d’abord, une version 4K, totalement dopée à l’intelligence artificielle, de la publicité 1984. Sans doute pas aussi bien restaurée que si quelqu’un se décidait à sortir les rushs de son grenier, mais pas mal quand-même !
Et la fameuse vidéo introductive du Macintosh, celle où l’on voit le jeune Bill Gates, chairman of the board de Microsoft, dire tout le bien qu’il pense de cette machine à laquelle il a consacré toute une équipe de développeurs, et dont il espère tirer la moitié de ses revenus l’année suivante.
Ensuite, zappez sur la version complète du keynote de présentation (80 mn environ), dans une qualité tout à fait appréciable compte-tenu de l’âge de la vidéo et des moyens de captation de l’époque ! Les réactions de la salle à la présentation des outils de MacPaint permettent de ne pas oublier à quel point le petit nouveau était révolutionnaire. Sur la scène, on retrouve aussi l’équipe qui a créé le Macintosh : Steve Capps, Andy Hertzfeld, Randy Wigginton, Bill Atkinson, Bruce Horn, Burrell Smith, Owen Densmore, et Rony Sebok. Même les questions du public ont été conservées, comme « Est-ce que le Macintosh fait du multitâche ? ».
Et une petite dernière pour la route : la publicité « Macintosh, the computer for the rest of us », qui comparait l’épaisseur des manuels utilisateurs du PC d’IBM et du Mac…
Le Pin’s Apple multicolore de Wyatt Mitchell
Avant-hier, Apple a présenté ses nouvelles offres de service : Apple Card, Apple News+ et Apple TV+. Mais le clou de la soirée n’était pas là : c’est Wyatt Mitchell, directeur du design des applications chez Apple, qui a créé la sensation avec une sorte de combinaison de travail blanche. De nombreux sites se sont fait l’écho de ce choix étonnant, comme Vanity Fair, ou GQ.
Mais visiblement, personne n’a remarqué le petit détail qui change tout : au revers de son col, Wyatt Mitchell arborait un Pin’s Apple de la grande époque, celui aux couleurs de l’arc-en-ciel, comme nous vous en avons déjà présenté quelques exemplaires de notre collection.
Le Keynote est désormais disponible sur YouTube. Vous pouvez admirer la présentation de Wyatt Mitchell à partir de 14:25.
Un prototype d’eMate 300 sur eBay
Voilà un cadeau qui ne sera pas livré pour Noël. Mais pour « seulement » 9999,99 dollars, vous pourrez vous offrir un prototype d’eMate 300, le fameux ordinateur portable dérivé de la plateforme Newton.
D’après le vendeur, qui ne donne pas beaucoup d’informations sur l’origine de cette machine, elle n’est plus en état de fonctionner. On remarque évidemment que le clavier et le stylet sont gris au lieu de vert, et que le capot ne porte que la pomme multicolore, sans le nom du modèle. Au verso, l’étiquette précise bien qu’il s’agit d’un prototype, interdit à la revente (hum hum…).
[mise à jour du 28/12/2018] : l’annonce est de retour sur eBay, à 2500 dollars « seulement » !
Des souris et des iPods de toutes les couleurs
Apple et les couleurs, c’est une histoire qui ne date pas d’hier. La gamme iPod, en particulier, a permis à la marque de donner libre cours à son imagination : nous vous avons déjà parlé des timides essais de couleurs de l’iPod Mini, ou de la lente maturation des couleurs de l’iPod. Aujourd’hui, nous vous offrons quelques clichés de notre collection d’iPods shuffle, dont les couleurs correspondent presque exactement avec celles des iMacs de 1999 : fraise, myrtille, citron vert, raisin et mandarine… sans oublier la version gris graphite, apparue un peu plus tard.
Les nuances de la gamme iPod shuffle ont été très subtiles, comme en témoignent ces modèles de 2006 à 2010.
La Corbeille du Macintosh
Sur les Macs, la corbeille se vide parfois toute seule quand on éjecte un disque, et se remplit quand on le réinsère. Cela arrive si on a glissé à la corbeille un fichier du disque en question, sans vider ensuite la corbeille.
Pour comprendre, il faut savoir que chaque disque possède sa propre corbeille, dont les divers contenus apparaissent tous ensemble dans l’icône “Corbeille” du bureau. C’est pourquoi la corbeille apparaît vide quand aucun disque ne contient de fichier dans “sa” corbeille, et qu’elle grossit quand on insère un disque dont la corbeille n’est pas vide ! Ce comportement n’a pas changé depuis des lustres !
Une galerie de Picasso pour le Macintosh
Dans la collection de l’Aventure Apple, nous avons quelques Picasso… Pas de quoi concurrencer le Musée Picasso, mais quand-même, pour les amateurs de l’Apple de 1984, il y a quelques belles pièces. On signale au passage que nous parlons de logo Picasso, car c’est le nom qui est passé à la postérité, bien qu’il s’agisse plutôt d’un dessin dans le style de Matisse, comme le rappelait Cult of Mac il y a quelques années…
À tout seigneur, tout honneur : le logo Picasso ornait bien sûr le carton du Macintosh. Minimaliste, moderne et chic, immédiatement reconnaissable, c’était un coup de maître. Sans oublier les quelques touches de couleurs pour rappeler le logo de la marque.
À l’intérieur du carton, le logo était décliné sur les différents accessoires : la boîte contenant les livrets et disquettes, le carton de la souris, le carton du clavier, et même le petit carton entourant le câble d’alimentation !
Un lecteur sympa nous a envoyé une photo de son clavier de Macintosh, qui pour le moment échappe encore à notre collection (merci Gaël !).
Les disquettes et cassettes n’étaient pas en reste : voici par exemple, de gauche à droite, une boîte de dix disquettes (Ten Disks), la cassette de la visite guidée du Macintosh, puis celle de la visite guidée de MacPaint et MacWrite, et enfin, la disquette de la visite guidée du Macintosh.
Les manuels d’utilisation n’étaient pas en reste. Celui du Macintosh, bien sûr, mais aussi celui du Lisa 2, présenté en même temps que le Macintosh.
Apple éditera un exemplaire promotionnel de son lourd manuel « Inside Macintosh », le premier d’une série de manuels techniques qui s’étoffera avec la gamme Apple. SEEDRIN, la filiale française de la marque, imprimera aussi un livret publicitaire aux couleurs du logo Picasso, reprenant les arguments de la brochure « Parmi les 55 millions de Français, rares sont ceux qui savent se servir d’un ordinateur ».
Tiens donc, on a failli oublier le pavé numérique dédié au Macintosh, dans sa boîte aux couleurs de la gamme.
Dans l’image suivante, extraite du Bilan Financier diffusé par Apple à l’issue de son année fiscale 1984, on peut admirer l’usine dédiée au Macintosh à Fremont, en Californie. Les techniciens y étaient dotés d’une combinaison de travail aux couleurs du logo Picasso :
Et comme nous le notons par ailleurs dans cet article sur l’inspiration du logo Picasso, bien d’autres entreprises ont profité du mouvement pour leurs propres produits, comme cette housse apparue sur eBay… pour 1900 dollars !

Publicité : Le Workgroup Server 95
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une double-page publiée par Apple France en 1993. À l’honneur, le Workgroup Server 95, un Macintosh d’un genre un peu particulier, dédié à la fonction de serveur : partage de fichiers et d’imprimantes, messagerie électronique, agenda partagé, bases de données 4D ou Oracle 7, sans oublier la sauvegarde sur bande DAT 4mm. Bref, de quoi faire pour le groupe de travail ce que Macintosh a fait pour l’individu. Tout ça grâce aux logiciels AppleShare Pro et AppleShare 4.
Le carton de Noël du Macintosh
Peu avant la sortie du Macintosh Plus (en janvier 1986), Apple a déployé les grands moyens pour une “opération séduction” chez ses revendeurs, qui peinaient à écouler leurs stocks de Mac 128 et 512. Ainsi, durant la période des fêtes de Noël 1985, les cartons de Macintosh (les fameux cartons revêtus du logo “Picasso”) ont été recouverts d’un surhabillage cartonné aux couleurs hivernales.
Les nostalgiques fortunés peuvent en acquérir un actuellement sur eBay, où il est décrit comme un “poster double-face” ! Le petit montage sans prétention présenté ci-dessus est issu des photos de cette vente.
Sur eBay : https://www.ebay.fr/itm/173219310536
Combien vaut le pin’s Apple ?
S’il y a bien un goodies que tout amateur d’Apple se doit de posséder, c’est le pin’s officiel de la marque ! Rappelons à nos jeunes lecteurs qu’un pin’s (ou épinglette) est, d’après Wikpédia, un petit insigne le plus souvent métallique qui se fixe sur un vêtement. Très à la mode dans les années 80 et 90, ces insignes s’échangent maintenant entre collectionneurs pour une poignée de centimes… ou un peu plus.
À l’origine, le pin’s Apple ne coûtait pas bien cher, comme on le voit dans cette revue Apple Magazine de mai-juin 1993. 20 francs, soit environ 3 euros, c’était moins cher que le parapluie Apple (100 francs) ou le caleçon Apple (85 francs).
Quelques années plus tôt, on le trouvait pour encore moins cher, comme on le voit dans ce bon de commande réservé aux membres des Clubs Apple, à la fin des années 1980. À l’époque, on parlait encore français, on disait « insigne sur pivot américain ». Celui-là, on ne l’a jamais vu en vrai : si vous en avez un, envoyez-nous vite une photo !

Aujourd’hui, on peut aisément trouver un pin’s Apple dans une bourse de collectionneurs pour une paire d’euros. En ligne, en revanche, chacun s’aligne sur le plus optimiste, et les prix grimpent souvent aux alentours de dix, voire quinze euros !
Si vous êtes attentifs, vous remarquerez que tous les pin’s ne se ressemblent pas. Au fil des époques et des fabricants, on remarque certaines différences. Les plus courants ont une bordure dorée assez marquée autour du logo ; les plus récents n’en ont presque pas. Quant aux plus anciens, ils ont une fine ligne de métal entre les différentes couleurs, une hérésie quant on connaît l’insistance de Steve Jobs pour faire reproduire le logo avec les couleurs contigües, au grand dam des imprimeurs de l’époque.
1987 : Enfin les Macs ouverts !
Si vous avez attendu avec impatience la sortie du nouveau Mac Pro, parce que l’iMac vous paraît trop fermé, alors vous pouvez un peu imaginer l’impatience des utilisateurs de Macintosh en 1987. En ce temps-là, la gamme Macintosh ne comportait que deux modèles, quasiment identiques (le Macintosh Plus, et une version améliorée du Macintosh 512, dite 512/800), deux machines totalement fermées, avec un écran intégré, et privées de toute capacité d’extension interne (bien que certains aient réussi à y intégrer une carte graphique ou un disque dur interne). Seule la prise SCSI réservée au Macintosh Plus offrait un peu de choix en termes de périphériques externes. Les rumeurs d’une évolution vers plus d’ouverture allaient donc bon train à l’époque, et les journalistes parlaient d’Open Mac pour désigner ces futurs modèles ouverts, comme dans cette colonne dédiée à l’Apple Expo 1986, extraite du magazine L’Ordinateur Individuel dont nous vous parlions avant-hier.
Du côté d’Apple, on parlait plutôt de Big Mac (une marque utilisée par Mac Donald’s depuis 1967 pour désigner son sandwich à deux étages), une appellation que nous vous avons présentée il y a longtemps sur l’Aventure Apple, et qui apparaît effectivement dans cet édito du numéro de mars 1987 de l’Ordinateur Individuel. Nous ne résistons pas à l’envie de vous présenter la couverture de ce numéro, titrant sur les Macs ouverts… et sur le tout dernier portable de Compaq !
Le Big Mac, devenu Macintosh II, n’arrive pas seul : il est accompagné du Macintosh SE, pour System Expansion. Tous deux sont ouverts, comme il se doit : le Macintosh SE grace à un port d’extension interne 96 broches, et le Macintosh II, avec six ports NuBus, une technologie développée par Texas Instruments. Durant les phases de développement de ces machines ouvertes, des rumeurs les avaient un temps donné comme compatibles avec le standard IBM PC, de plus en plus répandu à l’époque. Le journaliste Michel Barreau doit donc sonner la fin de la récréation : « Les concessions à MS-DOS sont plus limitées que prévues. Le Macintosh II reste, avant tout, une machine Apple. Si le choix du Motorola 68020 face à un Intel 80386, base des futurs PC de haut de gamme, trouve sa logique dans l’évolution naturelle de la gamme Apple II – Mac I – Mac II, il procède aussi de la volonté d’Apple d’attaquer le créneau des applications techniques et scientifiques de haut niveau », avant de poursuivre : « Apple se réserve ainsi une nouvelle possibilité d’ouverture : une adaptation d’Unix pour Macintosh est en développement dans ses laboratoires. Après MS-DOS, croquera-t-elle Unix ? ».

Le dossier se poursuit par un entretien avec Didier Diaz, improprement prénommé Philippe en légende de sa photographie. Le Français, chef de produit placé auprès de Jean-Louis Gassée, décrit le Macintosh II comme le Macintosh auquel on a ajouté ce que les utilisateurs souhaitaient avoir : un écran plus grand, un processeur plus rapide, plus de mémoire vive, des capacités d’extension, et la couleur. Cette dernière option était d’ailleurs la plus controversée : à l’époque, il n’y avait pas d’imprimante en couleurs, pas de vidéo ou de photographie numérique, et les usages mêmes de l’écran en couleurs étaient difficiles à cerner pour les ingénieurs d’Apple. Dans tous les cas, le Macintosh II était annoncé comme quatre fois plus rapide que le Macintosh Plus, sans parler du coprocesseur arithmétique capable de résoudre les calculs mathématiques 200 fois plus rapidement que le processeur lui-même. Le SCSI lui-même avait été amélioré, déchargeant le système de certaines opérations confiées à une puce dédiée sur la carte-mère. Le chef de produit annonçait carrément : « Nous avons nommé la machine Mac II, parce que nous voulons qu’elle reproduise autour du Macintosh l’effet Apple II ».
Bon anniversaire l’iPhone 3GS !
Le 8 juin 2009, Apple présentait son nouveau modèle de téléphone, sous le nom d’iPhone 3GS. 3G, comme son prédécesseur qui se connectait à ce réseau plus rapide que le EDGE du premier modèle, et S comme Speed, puisque ce nouveau modèle était annoncé deux fois plus rapide que le précédent grâce à un processeur Samsung APL0298C05 dérivé du Cortex A8 d’ARM appuyé par 256 Mo de mémoire vive, le double de son prédécesseur.
L’iPhone 3GS bénéficiait de quelques autres améliorations, comme une boussole intégrée, une puce Nike+iPod en interne, un appareil photo autofocus dont la résolution avait été augmentée à 3 mégapixels, ou la possibilité de capturer des vidéos au format 640 x 480.
Publicité : faire travailler ensemble les gens qui travaillent ensemble
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1987 au sujet d’AppleShare. AppleShare, c’était le système d’échanges de fichiers proposé par le réseau AppleTalk. Une bonne manière de partager ses dossiers avec les autres utilisateurs du réseau local, en lecture ou en écriture. Et toujours en permettant d’échanger des messages électroniques et de partager une imprimante LaserWriter, y compris avec les utilisateurs MS-DOS grâce à la nouvelle carte AppleTalk pour le PC d’IBM (dont nous avions déjà parlé ici). Bref, une bonne manière de faire travailler ensemble, les gens qui travaillent ensemble.
La grosse boîte de l’Apple Family System
À l’approche de Noël 1981, le catalogue d’Apple n’était pas encore très fourni. Il y avait l’Apple II, l’Apple ///, leurs accessoires… et c’était tout. Alors pour vendre une machine sortie trois ans plus tôt et qui commençait à subir une concurrence féroce, il fallait faire preuve d’imagination. Par exemple, vendre un kit tout-en-un destiné au public familial à la recherche de son premier ordinateur, un carton comprenant tout le nécessaire pour débuter. J’ai nommé : l’Apple Family System, une grosse boîte comprenant un Apple II+ avec un adaptateur pour le brancher sur une télévision, un lecteur de disquettes Disk II, deux manettes de jeux, et une poignée de logiciels. Le tout pour 2995 dollars environ (le prix baissera à plusieurs reprises ensuite), soit une réduction d’un bon millier de dollars tout de même.
Cette offre commerciale était une aubaine pour les éditeurs de logiciels associés à cette offre. Ainsi, Software Publishing se félicitait-il, dans les colonnes d’InfoWorld, d’un accord visant à fournir 35.000 copies de son logiciel de base de données « Personal Filing System ». Son président Fred Gibbons comparait alors cette offre au train électrique que papa achète à Noël parce que ça lui fait plaisir, mais qui se justifie en expliquant que tout le monde en profitera.
Dans le même article, Mike Connors, product manager chez Apple, présentait les autres logiciels qui accompagnaient l’offre : Personal Finance Manager, Apple Writer, Apple Typing Tutor, ou encore les jeux Microsoft Olympic Decathlon, Apple Stellar Invader et Apple Adventure. Cette offre faisait également l’objet de publicités diffusées par les revendeurs américains de la marque. Celle-ci est tirée de la revue Orange Coast de mars 1982. On en trouve d’autres sur Internet, toujours avec le même visuel quel que soit le revendeur.
De notre côté, nous avons dégoté le manuel utilisateur fourni avec l’offre. En voici quelques pages, qui prouvent qu’on était encore loin de la simplicité du Macintosh, du Performa 5200 ou de l’iMac, qu’il suffisait de sortir du carton. En 1981, il fallait encore déballer l’unité centrale, l’ouvrir, installer la carte pilotant le lecteur de disquettes, connecter les manettes de jeux directement sur la carte-mère, bricoler le modulateur de fréquence permettant de connecter la télévision… Bref, mettre un peu les mains dans le cambouis.
Le manuel ouvrait également de nouvelles perspectives aux nouveaux propriétaires d’Apple II en leur présentant les périphériques disponibles, d’autres logiciels, ainsi qu’une longue liste de clubs d’utilisateurs Apple à travers le monde. Près de chez nous, il y en avait deux en Allemagne, un en Espagne, mais aucun en France !
Un tel équipement, dans son carton, avait été proposé sur eBay en 2017 et avait trouvé preneur pour 431 dollars. Le site Worthpoint en a conservé quelques images.

Bon anniversaire, le PowerBook G3 Bronze
Le 10 mai 1999, Apple présentait un nouveau PowerBook G3. Plus exactement, le Macintosh PowerBook G3 Series, nom de code Lombard, surnom « Bronze Keyboard » (clavier de bronze), qui succédait, tenez-vous bien, au PowerBook G3 Series (dit Wallstreet II), qui succédait lui-même au PowerBook G3 Series (dit Walstreet), qui succédait au PowerBook G3 « tout-court », nom de code Kanga, qui était en réalité un PowerBook 3400c doté d’un processeur G3. Bref, entre novembre 1997 et mai 1999, quatre générations s’étaient succédé.
C’était clairement le PowerBook G3 de la maturité. C’était d’ailleurs le premier ordinateur portable d’Apple qui utilisait la « New World ROM », inaugurée avec l’iMac, en remplacement de la mémoire morte traditionnelle héritée du Macintosh de 1984. Au passage, il s’était affiné de 15% et avait gagné un clavier légèrement transparent, couleur bronze, offrant un design qui sera conservé jusqu’à l’arrivée du PowerBook G4 « Titanium » en janvier 2001.
La pub du dimanche – l’Apple II
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de mai 1982 pour l’Apple II (qui fêtera ses 41 ans demain). À l’époque, Apple France n’existait pas encore : c’est SEEDRIN qui distribuait les ordinateurs Apple en France depuis 1981. SEEDRIN, contraction du nom de son créateur Jean-Louis GASSEE et de la rue où il habitait à Paris, la rue LANDRIN dans le XXème arrondissement. « Rappelez-vous. Il n’y a pas si longtemps, l’ordinateur personnel c’était un rêve. Aussi fou que de vouloir posséder son propre vaisseau spatial. Et puis il y eut Apple”.
Publicité : Bienvenue à Macintosh !
Le dimanche c’est publicité ! Celle que nous vous présentons fête ces jours-ci son trentième anniversaire, pas moins ! En effet, du 15 novembre au 31 décembre 1989, Apple offrait une belle réduction sur l’achat d’un Macintosh Plus, accompagné de son lecteur de disquettes externe, et du logiciel Microsoft Works 2.0 : 12 990 francs TTC au lieu de 18 240 habituellement. On remarquera que la photo illustrant cette réclame a été réalisée directement dans un entrepôt d’Apple, puisque ce Macintosh Plus est cerné par les palettes de cartons de Macintosh Plus, dans sa dernière présentation puisqu’il sera remplacé par le Macintosh Classic moins d’un an plus tard.
Les photos d’Apple in Depth 1980 (1)
En 1980, Apple se cherchait encore, n’ayant encore à son catalogue que deux ordinateurs (le vieillissant Apple II+ et son successeur putatif l’Apple III) et une ribambelle d’accessoires. Pour présenter cette gamme, Apple a édité quelques exemplaires d’un catalogue semestriel « Apple in Depth », illustré de très belles photos, de l’époque où ces visuels n’étaient pas encore réalisés en 3D mais photographiés en studio avec un soin particulier apporté aux éclairages. En voici une première série : la suite, demain !
Une toute petite Porsche Apple
Suite à notre article relatif à la Porsche 935 ayant participé aux 24 heures du Mans en 1980 sous les couleurs d’Apple, un lecteur sympa nous a fait parvenir cette reproduction au 1/43e produite par Quartzo.
À cette occasion, nous nous sommes aperçus d’un détail qui nous avait auparavant échappé : les roues de cette voiture sont dotées de jantes aux couleurs personnalisées : bleu, jaune, orange et violet ! Après vérifications, celle ayant participé aux 24 heures du Mans avait bien les quatre roues identiques, avec des jantes à branches jaunes. En revanche, lors de ses autres apparitions, notamment au Grand Prix du Los Angeles Times de 1980, la voiture était effectivement équipée de jantes pleines et colorées.
En tout cas, un grand merci à notre fidèle lecteur pour cette sympathique attention. Si vous aussi vous souhaitez nous faire parvenir une brochure, un accessoire, un iMac Pro tout neuf, ou vous débarrasser d’une collection Apple qui prend la poussière, visitez notre page de contact !
Des autocollants pour pare-chocs chez Apple
L’autocollant pour pare-chocs, c’est vraiment un truc typiquement américain. Personne ou presque en Europe n’aurait l’idée d’affubler sa voiture d’un gros autocollants publicitaire, humoristique ou politique. Là-bas, Apple en a imprimé quelques-uns au cours de l’Histoire.
L’un des plus anciens remonte à l’époque où la marque proposait de prêter pour une nuit un Macintosh à ses futurs clients, histoire de découvrir la machine tranquillement à la maison. C’était l’opération « Test Drive a Macintosh », qui n’a pas été un grand succès. Cet autocollant annonçait « Je préfèrerais conduire un Macintosh ». On en trouve régulièrement sur eBay.
Plus tard, la sortie de MacOS 8 fut aussi accompagnée de son « bumper sticker », annonçant « I brake for 8 ». En français, cela se traduirait par « Je freine pour 8 », mais ça ne veut rien dire : Les autocollants « I Brake for… » sont généralement des messages militants ou humoristiques, par lesquels on peut annoncer ses goûts, ses sensibilités et ses passions : Je freine pour les écureuils, Je freine pour les Schtroumpfs, Je freine pour les restos bio, voire Je freine si tu me colles de trop près…On peut trouver ces stickers sur eBay : ici, et là.
Sur eBay, on trouve également cet autre modèle qui déclare son amour à la Pomme. Ce n’est pas une création de la marque, mais de Professional Computer Marketing Associates ou PCMA, qui était un distributeur de produits Apple dans les années 80.
Nous avons aussi trouvé sur Etsy un autre modèle, que l’on retrouve également sur eBay dans cette annonce. Changer le monde, une personne à la fois, un slogan qui a peu été utilisé par Apple (on en retrouve des mentions dans la librairie de Google Books). On trouve une trace officielle de cet autocollant dans le catalogue de goodies d’Apple de la saison 1986-1987, à découvrir ici sur le site de ZDNet.
Et un dernier pour la route. Nous vous parlions dernièrement de la tournée de Janet Jackson au Japon en novembre 1990, tournée sponsorisée par Apple. Là encore, un autocollant de pare-choc avait été imprimé. On l’a également vu sur eBay avec le précédent…
Publicité : le Dr. Morin consulte à Berkeley
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une dernière réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en avons déjà diffusé trois : les vestiges d’un temple inca, la baie de Singapour, et Bienvenue à Wall Street, sur le même thème du village mondial. Le Dr Morin qui suit, entre deux patients, les grands tournois de tennis dans son cabinet au décor sobre mais élégant, c’est tellement chic !
Bye bye iTunes !
Voilà, c’est officiel. La prochaine version de macOS, qui s’appellera Catalina, abandonnera iTunes, au profit de trois applications Musique, Podcast et Apple TV. Quant à la synchronisation des appareils iOS, elle sera dorénavant gérée directement dans le Finder.
C’est le moment de remercier iTunes, qui venait tout juste de fêter ses 18 ans, pour tous les services rendus et toutes les découvertes offertes depuis 2001. Merci d’avoir pris soin de notre musique qu’on classait auparavant à la main dans des dossiers et des sous-dossiers du Finder, merci pour les CD gravés d’un clic, merci de nous avoir fait découvrir des radios suédoises en 32 kbps, merci d’avoir trouvé les titres des pistes tout seul sur CDDB, merci d’avoir synchronisé des listes de lecture et des podcasts sur nos iPods, merci pour les premiers achats de chansons à 99 centimes, merci pour les effets visuels psychédéliques à 9 images par seconde… Passe le bonjour à MacPaint, HyperCard et AppleWorks là-haut !
Le kit de nettoyage Apple
Aujourd’hui, si vous achetez l’iMac à écran nanotexturé, vous devrez utiliser uniquement le chiffon fourni par la marque pour nettoyer la surface vitrée. Il en va de même avec le coûteux écran Pro Display XDR. Il y a quarante ans, Apple fournissait carrément tout un carton à ses clients, pour prendre soin de leurs écrans, de leurs ordinateurs, mais aussi de leurs disquettes, avec stylos et étiquettes adaptés. La marque appelait ceci l’Apple Care Kit, et on en trouve justement une boîte vide ces jours-ci sur eBay. Au moins, avec une boîte vide, vous ne risquez pas d’utiliser le mauvais torchon au moment de nettoyer votre précieux écran !
DigiSign, la signature électronique d’Apple
Il y a quelques jours, au détour d’une brochure sur le Système 7.5, nous sommes tombés sur la mention de DigiSign, la technologie de signature électronique embarquée par ce système. N’ayant pas le souvenir d’en avoir déjà entendu parler, nous sommes allés nous replonger dans nos vieux magazines. Dans un SVM Mac de 1994, Jean-Pierre Curcio nous apprend que DigiSign s’intégrait depuis le Système 7 Pro dans l’Apple Open Collaboration Environment, cet ensemble de technologie dont la clé de voute était l’extension PowerTalk.
Grâce à l’Apple Open Collaboration Environment, le Macintosh permettait aux développeurs d’application de doter celles-ci de facultés de communication, en prenant en compte toutes les basses-œuvres nécessaires aux échanges de fichiers ou de messages sur le réseau, y compris le trousseau de mots de passe et l’outil de messagerie. Si tout cela nous paraît tout à fait naturel aujourd’hui, il en allait autrement en 1993, avant la démocratisation d’Internet, quand la quasi-totalité des flux de transmission d’informations en entreprise reposait encore sur le papier.
DigiSign était la brique de cet ensemble en charge de s’assurer que les données échangées n’étaient pas altérées entre l’expéditeur et le destinataire. Chaque utilisateur PowerTalk pouvait donc disposer d’une signature, sous forme d’un fichier dont les données étaient combinées avec les informations à transmettre, permettant au destinataire de s’assurer tout à la fois de l’identité de l’expéditeur et de l’intégrité des données. L’encryptage reposait sur l’algorithme RSA, qui était encore sous brevet du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à l’époque et commercialisé par RSA Data Security Inc. sous le nom de Public Key Cryptosystem. Et voici comment MacUser expliquait cette technologie en avril 1994 :
Tout comme une véritable signature permet de vérifier la validité d’un chèque, les signatures électroniques de PowerTalk permettent de vérifier qu’un message ou un fichier n’a pas été modifié depuis son expédition. Après avoir obtenu une signature avec l’application DigiSign, vous pourrez l’utiliser pour signer vos messages (en cochant la case adéquate) ou vos fichiers (en les glissant sur l’application). Le destinataire devra cliquer sur le bouton « Vérifier » pour les authentifier.
Pour en savoir un peu plus, on peut se reporter à cet ancien article dans les archives de MacTech : on y trouve une explication technique très précise rédigée par Pablo Calamera, développeur chez Apple (et qui passera ensuite chez WebTV, AT&T et Danger, avant de revenir gérer MobileMe). Il y est question du Digital Signature Manager et de son API (interface de programmation), de clé privée et de clé publique, de somme de contrôle sur 16 octets obtenue à l’aide de la fonction de hachage MD5, et de signature enregistrée dans les resources du fichier. Bref, de la littérature pour développeurs motivés.
Petit détail intéressant : les technologies d’encryptage des données n’étaient à l’époque pas autorisées en France, et l’AOCE des versions françaises du Système 7 était donc privé de l’AppleTalk Secure Data Stream Protocol. Les échanges de messages et de fichiers étaient possibles, mais sans ces fonctions.
L’Apple TV/Video System, 12 ans avant l’Apple TV
Au milieu des années 90, Apple s’intéressait déjà de très près au monde de la vidéo et de la télévision. Ainsi, en 1995, il était possible d’acquérir une boîte contenant tout le nécessaire pour regarder la télévision à l’écran de son Macintosh (via le câble d’antenne coaxial), mais aussi acquérir des vidéos en provenance d’une source analogique (via des ports RCA composite/droite/gauche et S-Vidéo).
Pour cela, il était nécessaire d’installer dans son Mac les deux cartes fournies : une carte d’acquisition vidéo à installer sur le port Video In de la carte-mère, et une carte tuner reliée par un câble pré-installé sur toutes les cartes-mères compatibles (du Performa 630 de 1994 au PowerMacintosh 5500/6500 disparu du catalogue en 1998).



Apple fournissait un logiciel dénommé Apple Video Player pour regarder la télévision ou la vidéo provenant de l’entrée S-Vidéo ou Composite. L’interface du logiciel était personnalisable : on pouvait opter pour différentes couleurs très vives… et très moches. Les vidéos n’apparaissent pas dans les copies d’écran d’Apple Video Player : la carte vidéo gérait leur affichage en temps réel par-dessus l’interface de MacOS, une obligation à l’époque pour ne pas surcharger le processeur gérant l’interface graphique. Cela permettait aussi, accessoirement, de continuer de recevoir la télévision même en cas de plantage !
Le même logiciel permettait aussi de capturer une image ou un film QuickTime, avec une résolution de 320 x 240 en NTSC (386 x 289 en PAL) et une fréquence inférieure à dix images par seconde…
Cet accessoire résume assez bien la vision qu’Apple avait du multimédia et du marketing à l’époque. Les Macs étaient tous équipés pour accueillir facilement différentes cartes optionnelles (acquisition vidéo, recopie d’écran, tuner TV) dans des formats spécifiques à la marque. Celles-ci étaient pré-installées sur certains modèles haut-de-gamme.

Inconvénient pour l’utilisateur : toutes les formes de concurrence étaient tuées dans l’œuf, contrairement aux cartes PCI des PC de l’époque qui offraient un large choix sous Windows. Avantage : l’utilisateur était assuré de la compatibilité immédiate et de l’installation simplifiée sur son Mac (contrairement aux mêmes cartes PCI et à leurs pilotes…). Deux disquettes, un seul logiciel d’installation, et aucun réglage à prévoir !
Un ordinateur Apple blindé sur eBay
Difficile de deviner quelle machine Apple se cache sous cet étrange modèle mis en vente depuis quelques jours sur eBay, au prix un peu astronomique de 30,000 dollars…
D’après le vendeur, cette machine porte le doux nom de Tempest 2900T. Tempest, c’est le nom de code d’une norme développée par la NSA (l’Agence Nationale de Sécurité américaine) pour contenir les émissions électromagnétiques d’un appareil électronique, et empêcher son espionnage à distance par interception de ces ondes. La machine d’origine est donc totalement revue, pour offrir un blindage de chacun de ses composants susceptibles d’être espionnés : l’écran bien sûr, mais aussi les lecteurs de disquettes, le clavier et les câbles. C’est donc une liaison par fibre optique qui permettait de relier cette machine à un réseau AppleTalk ou à l’imprimante ImageWriter, elle aussi modifiée pour accueillir une telle connexion. À l’issue d’une phase de test, cette machine aurait dû obtenir une certification de la NSA, lui ouvrant les portes de marchés militaires ou administratifs sensibles. Le vendeur d’eBay précise que cette étape n’avait pas été achevée, la machine était donc restée au stade du prototype.
ValuTec, l’assembleur de cette machine, était une entreprise basée à Reston en Virginie, dont la production est restée confidentielle. Nous avons par exemple retrouvé une publicité très sobre pour son système de fax sécurisé. Son nom est maintenant lié à une entreprise de l’Indiana, créée en 1993. On trouve peu de traces de cette ordinateur Tempest 2900T : comme souvent, Google Books n’en a gardé que quelques lignes ici ou là.
Mais la grande question que pose cette machine est la suivante : s’agit-il d’un Lisa, comme l’agencement général peut le laisser penser, ou d’un Macintosh, comme d’autres indices le suggèrent ? En effet, le format global est celui du Lisa, et le clavier lui est en tous points semblable. La souris permettrait de les départager facilement, mais elle a été remplacée ici par un trackball. Le clavier présenté peut donc être celui du Lisa, mais aussi un clavier de Macintosh auquel on aurait greffé un pavé numérique optionnel. L’auteur précise que l’écran est un modèle 9 pouces : s’agit-il de la diagonale visible, proche de celle du Lisa, ou de la diagonale du tube, comme celui du Macintosh ? Et rien ne dit que l’écran soit celui directement ponctionné sur l’ordinateur d’origine.
Le vendeur précise encore que la disquette de test correspond à celle du Macintosh 512k. Mais là encore, un Lisa modifié en Macintosh XL se comporte comme un Macintosh 512k, grâce à l’émulateur MacWorks. De notre côté, nous penchons quand-même pour l’hypothèse du Macintosh : l’électronique embarquée dans ce Tempest 2900T occupe peu de place comparativement à ce qu’elle occupait dans un Lisa. Il paraît plus probable que les blindages cachent la petite carte-mère du Macintosh, plutôt que sa grande-sœur du Lisa. Par ailleurs, une photo précise que l’alimentation du Tempest 2900T consomme jusqu’à 60W : c’est ce que consommait le Macintosh. Le Lisa, lui, nécessitait une alimentation de 150W.
WILD, le code créateur d’HyperCard
Sur Mac comme sur PC, tous les logiciels et leurs documents disposent d’un code créateur qui permet au système de les associer entre eux. Ce code créateur est composé de quatre caractères choisis par le développeur, et composent une chaîne qui ne doit pas avoir déjà utilisée pour un autre logiciel. Certains de ces codes sont tout à fait logiques, comme MPNT pour MacPaint, MSWD pour Microsoft Word, VtPC pour VirtualPC ou SITx pour Stuffit Expander. Mais comment expliquer qu’HyperCard utilise le code créateur « WILD » ?
Ce logiciel, véritable environnement révolutionnaire de développement, de multimédia et d’automatisation, fut livré avec tous les Macs dès 1987. C’est Bill Atkinson, le génial papa de QuickDraw et MacPaint, qui imagina ce logiciel qui, encore aujourd’hui, n’a pas d’équivalent. Il offrait des fonctions dignes d’un outil de script et de programmation, d’une base de données, d’un logiciel de diaporamas, d’un navigateur web, d’une bibliothèque d’images, d’un logiciel de dessin, d’un tableur…
Quand il commence à développer son logiciel, Bill Atkinson lui donne le nom de « WildCard », ou Joker. Mais au moment où le projet prend vraiment forme, Apple est en procès avec une entreprise qui commercialise une carte d’extension pour l’Apple II, justement appelée « Wild Card », permettant de dupliquer des disquettes en contournant toutes les mesures de sécurité anti-copie.
Dans ces conditions, il était évidemment compliqué de solliciter l’entreprise poursuivie, pour obtenir de sa part un accord sur l’utilisation de la marque déposée « WildCard »… C’est ainsi que Chris Espinosa, l’un des premiers employés d’Apple, propose le nom d’HyperCard. Et la marque déposée « HyperCard » voit le jour le 22 juillet 1987. Le code créateur, déjà profondément inscrit dans l’application et dans ses piles, reste quant à lui inchangé.
Sources :
Bill Atkinson lui-même (Fora TV sur YouTube)
La marque déposée HyperCard à l’office américain des brevets
Et votre serveur, combien de pages par jour ?
En février 1997, Apple se présentait encore comme un fabricant de serveurs capables d’héberger des sites internet entier. Sur une page de son site web, on pouvait lire quelques informations qui permettent de remettre les choses en perspective :
Les cent sites Web les plus populaires gèrent des centaines de milliers, parfois des millions de connexions quotidiennes. La majorité des serveurs Web, en revanche, affichent un trafic bien plus faible : 76% des sites Web en exploitation dans le monde enregistrent moins de 50 000 connexions par mois et 35% moins de 5 000.
Evidemment, avec de telles statistiques, le Macintosh pouvait tout à fait encaisser la charge. En effet, d’après la marque, l’offre Serveur Internet d’Apple pouvait gérer « de 3 000 à 5 000 connexions à l’heure, en considérant des transferts de fichiers de 20 à 80 Ko, ce qui correspond à la taille moyenne des fichiers de la plupart des sites Web ».
Apple citait l’exemple du St Petersburg Times, hébergé sur un Workgroup Server 8150/110 avec 64 Mo de RAM, une connexion T-1 à Internet et WebSTAR 1.2fc2. Celui-ci avait encaissé sans broncher un pic de plus de 100.000 fichiers transférés quotidiennement à l’été 1995, après avoir été mentionné dans la rubrique « What’s New » de Netscape.
Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Apple citait aussi ses propres serveurs, associés sous forme de RAIC (pour Redundant Array of Inexpensive Computers) : le serveur QuickTime était ainsi composé de quatre serveurs Internet 8150/110, permettant de diffuser quotidiennement une moyenne d’environ 800 à 900 Mo par serveur vers l’Internet. Le serveur QuickTime VR, de son côté, associait trois serveurs 8150 et atteignait une moyenne de 3 Go transmis par jour.
Une astuce pour tout quitter sous Mac OS 9
Vous cherchez une astuce pour quitter toutes les applications actives sans vous fatiguer ? Essayez celle-là !
Depuis le Finder, demandez « A propos de votre ordinateur » : une fenêtre apparaît avec, entre autres, la liste de toutes les applications actives. Cliquez sur le nom de toutes les applications que vous voulez quitter, en maintenant la touche Majuscule appuyée. Une fois que toutes les applications sont surlignées, cliquez sur l’une d’elles en appuyant en même temps sur « Ctrl », et choisissez le menu Quitter.
Cette astuce a été publiée en 2001 par la revue A Vos Mac. Et sous Mac OS X, une idée pour faire de même ?
PowerBook G3 : les 7 différences
Entre le PowerBook G3 Series « Bronze », dont on fête aujourd’hui l’anniversaire, et son prédécesseur connu sous le nom de Wallstreet, Apple n’a presque rien changé. Enfin, quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que c’est le « presque » qui change tout. En voici sept exemples, parmi d’autres. Dans cet article, glissez le curseur des images pour comparer tout ce qui a changé !
Pas de doute, Apple a sérieusement affiné son portable professionnel. Faute de place, les deux ports PCMCIA ont laissé la place à un port unique. Et la prise Modem a rejoint le panneau arrière.
Le système d’éjection motorisée dédiée aux deux ports PCMCIA a disparu, au profit d’un classique bouton poussoir.
Evidemment, le clavier a gagné en transparence, c’est même lui qui donne son surnom à ce PowerBook G3 Series « Bronze ». Même le bouton de démarrage a eu droit à son ravalement :
La petite pomme a connu le plus grand chamboulement de son histoire. Elle a quitté ses couleurs vives pour un blanc uni, et elle a migré du dessous au dessus de l’écran :
Derrière le capot des connecteurs, Apple a remplacé le bon vieux ADB par deux USB, fait disparaître l’ancien port série, déplacé le port modem, caché les prises casque et micro, et soigneusement peint en noir les vis et supports métalliques. Pour le FireWire en revanche, il faudra attendre la génération suivante dénommée « Pismo ».
Vu de face, on s’aperçoit que la marque a revu de nombreux détails : le système de fermeture a évolué (la partie mobile du loquet se trouvait à l’origine sur le haut de l’écran, elle a migré ensuite sous le trackpad) ; le nom de l’ordinateur est passé du bord au centre de l’écran, le témoin de charge est passé du côté droit au côté gauche, tandis que le logo Apple a migré vers le haut de l’écran.
Enfin, on signalera la disparition (définitive) du logo PowerPC. Vraiment, cet ordinateur, l’air de rien, a chamboulé bien des habitudes !
Bon anniversaire l’eMac !
Le 29 avril 2002, Apple lançait l’eMac, son arme secrète pour renforcer sa position dominante mais contestée au sein des établissements scolaires, face au déclin de la première gamme d’iMacs, et au prix assez élevé des nouveaux iMacs G4 « Tournesol ». La machine était équipée d’un écran de 17 pouces à tube cathodique plat, d’un processeur à 700 Mhz, et des connectiques de l’iMac « Luxo » : 3 USB, 2 FireWire, l’Ethernet et une sortie miroir pour un écran. En entrée de gamme, équipé d’un simple lecteur CD, l’eMac voyait son prix fondre à 999 dollars pour les établissements scolaires.
L’eMac aura une fin de vie difficile en 2006 : depuis longtemps déjà on lui reprochait d’être le dernier modèle d’Apple équipé d’un tube cathodique, polluant et gourmand en énergie. Et puis voici qu’on apprend qu’il vieillit mal : des soucis d’affichage apparaîtraient au bout de quelques mois… Apple reconnaît le problème et rappelle les modèles pour réparation. Comme si ça ne suffisait pas, il faudra ensuite qu’on accuse l’eMac d’embarquer des substances dangereuses, le rendant impropre à la vente en Europe. C’était trop pour un seul modèle. L’eMac laissera finalement sa place à un iMac Core Duo « éducation » le 5 juillet 2006.
Nelson, Freeman, Peterson et leurs questions
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, une double-page chevelue de 1995 : « Nelson a besoin d’aller sur internet, Freeman ne trouve plus son fichier, et Peterson a perdu son mot de passe. À nouveau. Il est temps de discuter du Système 7.5 – la meilleure nouvelle pour le support aux utilisateurs et la formation, depuis le Macintosh ».
Le Système 7.5, apparu donc en 1995, apportait quelques nouveautés dans le domaine de l’aide aux utilisateurs, afin de rendre ceux-ci plus autonomes. Ainsi, l’expert en informatique pouvait se concentrer sur son boulot. Une aide interactive pouvait afficher à l’écran chaque étape à suivre, et cette aide pouvait être adaptée aux besoins de chaque entreprise grâce à un logiciel d’authoring. Grâce à MacLink Plus, il était plus aisé d’ouvrir des documents provenant d’autres systèmes. Et grâce au support de TCP/IP, l’accès à Internet n’avait jamais été aussi simple !
Publicité : la baie de Singapour
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une seconde réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en avons diffusé une autre la semaine dernière, et nous en diffuserons deux autres au cours des prochaines semaines, sur le même thème du village mondial. C’est toujours CLM/BBDO qui est aux manettes. Et remarquez cette magnifique Peugeot 505 au premier plan. So french !
L’Héritier, une publicité de 1989 pour Apple France
Ce n’est clairement pas la publicité la plus connue parmi celles que l’agence CLM BBDO a produites pour Apple France. Mais elle mérite le coup d’œil. Dans ce spot d’une minute, datant de mars 1993, un chef d’entreprise, assis à l’arrière d’une Rolls Royce, partage avec son fils, l’héritier, sa vision de la direction d’entreprise, froide et déshumanisée : « Tu vois, tous ces gens qui travailleront pour toi, sont là pour exécuter, pas pour penser. S’ils se mettaient à penser, ils se mettraient à vouloir changer les choses. Et ça n’est pas dans leurs compétences. N’oublie jamais qu’ils te doivent tout. ».
« Il y a différentes façons de diriger une entreprise. En voici une. Heureusement, il y en a d’autres » conclut la voix-off. C’était tout à la fois la profession de foi d’une entreprise voulant rendre la connaissance accessible à tous par l’informatique, mais aussi une pique à ses concurrents, au premier rang desquels IBM et son management patriarcal.
Le concept sera adapté pour une diffusion presse, au moment de l’Apple Expo du mois de septembre 1989. Sur le visuel, cette phrase : « Un jour, on te parlera de la créativité au service de la productivité. N’écoute pas. Ça n’a vraiment rien à voir ».
Pour en savoir encore plus sur le spot publicitaire réalisé par Claude Miller, Lion d’Or au festival de Cannes, rendez-vous sur le site Stratégies.
Le Macintosh III et le multitâche
Voilà bien la première fois que nous entendons parler d’un Macintosh III. Après tout, ce n’est pas si bête, il y a bien eu un Apple III après l’Apple II. Nous sommes donc en août 1987, et le magazine InfoWorld consacre un encadré au nouveau logiciel MultiFinder tout juste présenté par Apple.
Cet encadré explique tout d’abord l’intérêt du vrai multitâche : permettre à plusieurs applications d’accéder en parallèle aux ressources du processeur et à la mémoire, sans les monopoliser. Il devient ainsi possible d’exécuter des programmes en tâche de fond (outils de communication, d’émulation, de messagerie électronique, de gestion d’imprimante…) et de faire communiquer les applications les unes avec les autres.

Mais en 1987, Apple n’en est pas là : à cause des limitations inhérentes au processeur 68000 et au système développé par Apple pour le Macintosh, le MultiFinder se contente de s’insérer dans le fonctionnement du logiciel au premier plan, pour l’interrompre quand des tâches d’arrière-plan l’exigent. Pour atteindre le vrai multitâche, l’auteur de l’article comptait sur le Macintosh II (et donc, ses successeurs les Macs III, etc.), leur processeur 32 bits 68020 et leur support de la mémoire virtuelle. Avec beaucoup de sens de l’anticipation, Don Crabb comprenait déjà que le passage au vrai multitâche se ferait au prix d’une perte de compatibilité avec les applications conçues pour les premiers Macs. Ce qu’il ne pouvait pas deviner, c’est qu’Apple allait rester engluée dans cette architecture système jusqu’à la sortie de Mac OS X en 2001. MultiFinder sera tout d’abord proposé comme une option pour les systèmes 5 et 6, puis intégré au Système 7 et ses successeurs numérotés 8 et 9. Jusqu’en 2001 donc, Mac OS traînera derrière lui ce boulet du multitâche coopératif, dans lequel n’importe quelle application pouvait bloquer le système.
L’origine de la souris du Macintosh
Et si l’on s’intéressait quelques minutes à l’origine de la souris chez Apple ? On sait bien que le concept de souris est plus ancien que la marque à la pomme : des trackballs (qui ne sont finalement que des souris à l’envers) avaient été brevetés dès les années 40, et la souris telle qu’on la connaît aujourd’hui, dès les années 60 par Douglas Engelbart. En 1968, un serveur de Telefunken disposait déjà d’une souris parmi ses options. Et en 1973, l’Alto de Xerox faisait son apparition avec une interface graphique à base de souris. Autant dire qu’à la fin des années 70, l’idée d’intégrer une souris à un ordinateur ne relevait plus de la science-fiction. Il fallait cependant qu’une grande entreprise ait l’audace d’en faire une fonction majeure, plutôt qu’une simple option coûteuse et peu pratique. Et cette entreprise, ce sera Apple.
C’est ainsi qu’en 1979, Steve Jobs négocie avec Xerox un accès à ses technologies pour l’équipe du Lisa, un des projets devant succéder à l’Apple II. On a déjà tout dit à ce sujet. Tout et son contraire. Nous en reparlerons à l’occasion. En attendant, les archives d’Apple conservées à Stanford nous permettent de découvrir que dès le lendemain de sa visite au PARC, convaincu du potentiel des projets en cours chez Apple, Steve Jobs charge Hovey-Kelley Design de travailler sur une souris pour le projet Lisa. Pourtant habitué du monde informatique, Dean Hovey avoue ne pas savoir ce qu’est une souris ! Steve Jobs lui explique alors à quoi sert l’appareil, et en quoi les prototypes utilisés jusqu’alors lui déplaisent. Par exemple, il faut que la souris puisse être utilisée sur n’importe quelle surface, y compris son jean Levis… À peine sorti de cet entretien, il se lance dans le projet, en utilisant la bille de plastique d’un déodorant ! Petit à petit, le travail avance. Il faut éliminer les frottements pour éviter que la boule glisse sans rouler, alourdir celle-ci et travailler son revêtement pour qu’il adhère sur les surfaces lisses, prendre en compte la nécessité de nettoyer les poussières qui s’accumulent… Le projet avance vite, au point que Dean Hovey se souvient que la souris était le seul élément du Lisa prêt à temps, et sans dépasser le budget !
Un mémo de juin 1980 nous apprend que la souris était encore pensée avec trois boutons. En juillet, les premiers prototypes ont déjà été produits et Hovey-Kelley s’apprête à fournir les premiers modèles de pré-production. En octobre 1980, un prototype de souris a déjà été torturé durant 385 heures par une machine de test, sans montrer de signe de faiblesse. Et en décembre, il est déjà temps de chercher une entreprise capable de produire la coque et les pièces plastique de la souris : ce sera Micro Molding. En mars 1981, il est décidé de travailler sur la possibilité de connecter la souris au Lisa sans outil, à l’aide de petite molettes fixant solidement la prise mâle dans la prise femelle. Dès la fin du mois, cinquante souris sont livrées à Apple.
Pendant tout ce temps, les débats ont été vifs chez Apple au sujet de nombre de boutons. L’Alto de Xerox avait trois boutons, et leurs fonctions variaient au gré des logiciels utilisés : un bouton pouvait servir à monter dans une page si on visait la gauche de l’écran, puis à sélectionner du caractère si on visait le texte, puis à valider une commande dans un autre logiciel. Un autre bouton permettait d’ouvrir un document, puis de sélectionner un paragraphe, puis de changer le mode de vue du document. En simplifiant l’interface, en créant les menus déroulants et le glisser-déposer, en permettant de sélectionner texte et graphique en les encadrant, Apple va pouvoir se contenter d’un seul bouton, résolvant du même coup la difficulté de créer une souris adaptée tant aux gauchers qu’aux droitiers !
Quand Mac OS 9 et Mac OS X devaient partager leur mémoire
On a déjà discuté de la gestion calamiteuse de la mémoire vive par les prédécesseurs de Mac OS X. À l’époque, c’est-à-dire jusqu’en 2001 tout de même, le système des Macs distribuait des pans de mémoire vive aux applications quand elles étaient lancées. Celles-ci occupaient alors cette mémoire vive qui leur était allouée, et ne la restituaient qu’une fois quittées. Face à cette fragmentation progressive de la mémoire, on réfléchissait alors en termes de « plus gros bloc inutilisé » pour connaître la quantité de mémoire dont on disposait au moment de lancer un nouveau logiciel.
Mac OS X a fait passer les Macs dans l’ère de la modernité, en partageant la mémoire entre toutes les applications, avec un usage transparent de la mémoire virtuelle, permettant à chaque application de disposer de la mémoire vive qu’il lui fallait, au moment où cela s’avérait nécessaire. Restait à permettre à Mac OS « classique » de s’inscrire dans ce ballet, sans bloquer inutilement la mémoire utile à Mac OS X. Ce sera fait au moyen d’une réécriture du noyau de Mac OS 8.6, organisé autour d’un nouveau nano-noyau, chargé des opérations les plus basiques. Cette première réalisation étant relativement instable dans les premières versions de Mac OS X Server, elle sera améliorée avec Mac OS 9.
Voici ce que cela donne, vu depuis Mac OS 9. Grâce à une petite bidouille très simple à l’aide de ResEdit, nous avons pu lancer le Finder et son outil « À propos de votre ordinateur », normalement inaccessibles depuis Mac OS X. On a ainsi retrouvé toutes les informations sur le système, y compris ce « plus gros bloc inutilisé » fixé au minimum. L’addition des mémoires réservées par chaque application dépassé largement le total de mémoire physiquement disponible, sans compter que les applications indépendantes de l’environnement Classic sont artificiellement limitées à 504 Ko (en réalité, Mac OS X leur alloue ce qui leur est nécessaire, jusqu’à 4 Go par application dans ces premières versions). Classic n’était donc pas un simple émulateur tournant dans Mac OS X, mais un système intégré à celui-ci, et travaillant en symbiose avec lui.
Remarquez que la fenêtre « À propos de votre ordinateur » de Mac OS 9 incluait la mention « Blue Box Enabler », précisant le numéro de version du module permettant d’assurer le fonctionnement de Classic (autrefois dénommé Blue Box) au sein de Mac OS X. De même, le processus Classic porte le nom de TruBlueEnvironment dans le Moniteur d’activité.
Les « anciens» se souviennent également de deux autres avantages de Classic : cet environnement avait permis de redonner vie à des logiciels anciens, incompatibles avec les Power Macs, grâce à une gestion plus simple de la mémoire virtuelle, déléguée de manière transparente à Mac OS X. De plus, certains logiciels étaient plus rapides une fois lancés dans Classic, là aussi en raison d’une gestion plus efficace de la mémoire virtuelle distribuée en temps réel selon les besoins.
Publicité : le PowerBook G3, prédateur de Pentium
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une publicité très inhabituelle, publiée en 1998 par Apple France. Inhabituelle, car les publicités comparatives étaient autorisées seulement depuis une loi de juillet 1993, et les marques étaient encore prudentes avec ce concept très encadré. On y voyait le nouveau PowerBook Série G3 affichant un requin, toutes dents dehors, sous le texte « Prédateur de Pentium ». Dans le texte qui l’accompagnait, on apprenait que « seuls les plus rapides ne se feront jamais dévorer par la concurrence. C’est pour cela que le nouveau Macintosh PowerBook Série G3 est le portable le plus rapide au monde ». Respectant scrupuleusement les conditions de la loi de 1993, Apple précisait ensuite les caractéristiques essentielles, significatives, pertinentes et vérifiables de biens ou services de même nature et disponibles sur le marché : « la performance (du processeur PowerPC G3) est trois fois plus rapide que celle d’un processeur de portable PC », selon le test BYTEmark « Integer Test ».
Malheureusement, nous n’avons plus cette publicité originale, mais seulement une mauvaise photocopie. Peut-être qu’un lecteur pourra nous en faire parvenir une meilleure reproduction ? Par ailleurs, le Journal du Lapin a raconté il y a quelques mois l’histoire de la photographie du requin, dont le photographe Carl Roessler avait cédé les droits à Apple pour un an, et qui a depuis fait le tour du monde.
Un peu de compétition pour l’Apple IIe
De nos jours, quand on croise un Apple IIc, le premier mot qui nous vient à l’idée n’est pas forcément « miniaturisation ». Et pourtant, replacé dans le contexte qui l’a vu naître, l’Apple IIc de 1984 était vraiment une merveille d’ingénierie. Cette publicité américaine donne l’échelle, au sens propre. Avec un écran spécialement créé pour lui, un lecteur de disquettes intégré, et des ports d’extension internes abandonnés au profit des prises externes, l’Apple IIc était vraiment l’Apple II compact.
Dans le détail, cette double-page abordait aussi un autre aspect de l’Apple IIc : la compétition interne qu’il créait avec son grand frère. Même système, même format de disquettes, mêmes logiciels… Cela ne dérangeait pas Apple, qui devait déjà se battre contre des concurrents prêts à tout, jusqu’au vol de brevet, à l’espionnage et au kidnapping ! Nous avons d’ailleurs déjà parlé de ces cloneurs d’Apple II dans un précédent article. Le IIe gardait pour lui sa capacité d’extension de mémoire (jusqu’à 1 Mo en version enhanced), sa compatibilité avec le disque dur ProFile, et ses huit emplacements pour cartes d’extensions.
Souvenir : le lecteur de disquettes SuperDisk
Et vous, avez-vous connu l’époque du lecteur de disquettes SuperDisk, apparu à peu près en même temps que l’iMac durant l’été 1998 ? Une excellente idée qu’avait eue là Imation : l’iMac étant privé de lecteur de disquettes 3″1/2, et les clés USB étant encore quasiment inexistantes, beaucoup d’utilisateurs s’étaient tournés vers cette solution qui avait l’avantage de pouvoir aussi lire les disquettes classiques. Un luxe dont était privé le très populaire lecteur Zip de Iomega à l’époque.
Le lecteur était d’ailleurs parfaitement assorti à la nouvelle machine d’Apple, avec son plastique bleu transparent et ses ondulations en sous-couche. Ceux qui veulent tout savoir peuvent (comme souvent) se tourner vers le Journal du Lapin qui a décrit cet appareil — dont le vrai nom est LS-120 — dans le détail en 2017.
Petite particularité du bidule : comme le lecteur n’existait qu’en version IDE, la version USB était fournie avec un câble qui servait aussi de « bridge », c’est à dire d’adaptateur. Ce qui explique pourquoi il fallait connecter un aussi gros machin à l’arrière du lecteur…
Publicité – PowerBook 190
Avouez que celle-ci, il fallait l’oser. Comparer le prix d’un PowerBook de juin 1996 et le coût des 100.000 pages de texte que son disque dur pouvait contenir ! Apple précisait même la méthode de calcul : 200 ramettes de papier à 39,80 F l’unité, et 12 crayons à 3,50 F… Pour parvenir à ce résultat, Apple avait tout de même dû réduire de 20% le prix de son portable, au cours d’une opération promotionnelle.
Publicité : Mac OS 8
Le dimanche (parfois), c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une belle double-page de 1997, annonçant l’arrivée de Mac OS 8. Performances supérieures, multi-tâche, personnalisation sans égal, outils intégrés pour internet (Netscape Navigator et Internet Explorer), QuickTime… Même si seule Apple était capable de produire un tel système, la marque en venait à se demander si ce système d’exploitation ne venait pas d’un autre monde — bref, une rencontre du huitième type !
Nos lecteurs les plus attentifs auront sûrement remarqué la mention « only apple » apposée en filigrane sur la page de droite. Il s’agit d’une éphémère campagne qu’Apple avait tenté de mener avant d’avoir l’idée de Think Different. C’était l’époque des plus beaux flops de la marque : Spartacus, Newton, eMate et QuickTake ! De notre côté de l’Atlantique, la campagne avait été « traduite » en « New Macintosh ».
Deux souris toutes propres
À l’occasion de l’anniversaire du Macintosh Plus, le mois dernier, nous avons sorti de leurs cartons deux souris Apple toutes neuves et jamais utilisées : un modèle Platinum dédié au Macintosh Plus, et un modèle ADB inauguré en septembre 1986. Quand on connaît l’état habituel de ces petits périphériques, c’est un vrai plaisir d’en retrouver des modèles immaculés !
La New World ROM de l’iMac
On le sait, l’iMac a marqué une grande rupture dans l’histoire du design informatique, avec ses formes rondes et colorées. On sait aussi qu’il a marqué un vrai renouvellement du matériel, avec l’abandon du lecteur de disquettes ou l’apparition de la prise USB. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a aussi inauguré une profonde évolution de la conception même du système et de la carte-mère du Macintosh, qui n’avait guère évolué depuis 1984. En effet, depuis l’apparition de la gamme, chaque Macintosh disposait sur sa carte-mère d’une puce de mémoire morte, comme on disait à l’époque (ROM signifiant read-only memory, cette puce étant programmée en usine et ne pouvant plus être modifiée ensuite). Dans cette ROM, se trouvait la Toolbox, la boîte à outils du Macintosh, contenant toutes les routines logicielles nécessaires au fonctionnement du système, depuis la coordination des éléments électroniques entre eux, jusqu’aux ressources et interfaces nécessaires à l’affichage et au fonctionnement des logiciels. La plus connue est sans doute QuickDraw, responsable de l’affichage des formes géométriques à l’écran (lignes, cercles, rectangles, coins arrondis…).

Au milieu des années 1990, Apple travaille sur un projet de Network Computer, un simple terminal dont toutes les ressources sont disponibles en-ligne. Si le système d’exploitation ne se trouve plus dans l’ordinateur, mais sur un serveur, il n’est plus nécessaire d’intégrer une puce de ROM : les données de celles-ci peuvent être disponibles sur le réseau, et chargées au démarrage de l’ordinateur. Ainsi, ses données sont toujours à jour, et il devient possible d’en corriger les erreurs au fil du temps. Le Macintosh NC ne verra finalement jamais le jour, mais l’idée de supprimer la puce de mémoire morte est conservée. Ainsi, la Toolbox ne sera plus gravée dans le marbre d’une puce électronique, mais stockée avec le système sur le disque dur, puis chargée en mémoire vive au cours du démarrage. L’iMac de 1998 est le premier Mac à bénéficier de cette innovation. Suivront le Power Macintosh G3 blanc-bleu, puis l’iBook, et bientôt toute la gamme sera ainsi convertie.
Sur les Macs de type « New World Rom », le numéro de version se trouvait non seulement dans la fenêtre d’informations sur le fichier, mais aussi dans la fenêtre « À propos de votre ordinateur ». Sur les anciens Macs, dits « Old World Rom », il n’était rien indiqué à cet endroit-là…
Avec cette évolution, Apple déplaçait une partie du système de la ROM vers la mémoire vive. Elle précisait donc dans ses fiches techniques que 3 Mo de mémoire vive étaient monopolisés par ces données, le système pesant donc plus lourd que sur les précédents modèles de Macintosh. Une petite partie de cette mémoire était cependant économisée par l’absence de patchs correctifs qui étaient auparavant chargés en mémoire vive pour contourner les erreurs et les limites de la ROM.
L’American way of life de l’Apple IIc (2)
Comme on l’a dit hier, les brochures de l’Apple IIc sont une merveille de témoignage des années 80. Si les textes ont été traduits en français, les images d’illustration ont été reprises à l’identique. Tout y est : la jeune institutrice, les hommes d’affaire, la grande maison de la famille qui a réussi, les petits enfants blonds, le verre de vin au coin du feu… Quant aux minorités visibles, elles restent pour le moins discrètes… Remarquons tout de même qu’Apple avait fait figurer une femme en Une de chacune de ses brochures, une attention tout à fait inhabituelle dans le monde informatique de l’époque.
Publicité : le partage de fichiers du Système 7
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous proposons cette page de 1993, qui vante le partage de fichier du Système 7 sur Macintosh pour répondre à la question : Comment assembler trois mois de recherche en moins d’une minute ? Une raison parmi celles qui ont déjà convaincu cinq millions d’utilisateurs de passer au Système 7 et à ses 6000 applications, d’après la publicité.
Brochure : La mise à niveau Macintosh Plus
Aujourd’hui, une petite brochure recto-verso d’Apple France. Une petite brochure pour une grosse mise à jour, puisqu’Apple proposait rien moins qu’une mise à niveau d’un Macintosh d’origine, 128k ou 512k, en Macintosh Plus de 1986 ! Jugez plutôt : grâce à cette mise à jour (effectuée par votre revendeur qui ne manquait pas de vous délester de 900 à 1100 dollars au passage), vous remplaciez la carte-mère complète (pour bénéficier d’un Mo de mémoire vive et 128 Ko de ROM), le lecteur de disquettes (pour bénéficier du nouveau format de disques 800 Ko), le clavier minimaliste (échangé contre un clavier étendu avec pavé numérique et touches fléchées), et une bonne partie du boîtier du Mac (notamment pour donner accès à la nouvelle prise SCSI). Seule survivait la façade avant, sur laquelle vous pouviez apposer avec beaucoup de fierté l’autocollant « Macintosh Plus » fourni avec le kit !
Performa 5200 : retour vers le futur
Amusant, ce titre de la revue Apple News (numéro 7 de mai 1995). Justement, « Retour vers le futur », le film, nous en parlions hier.
Onze ans après le Macintosh original, Apple présentait son nouveau tout-en-un, revenant à son « design intégré emblématique ». La ressemblance s’arrêtait là, puisque ce Macintosh était équipé d’un processeur PowerPC 603 à 75 Mhz, d’un lecteur de CD-Rom quadruple vitesse (une première sur un Macintosh), d’un moniteur multi-fréquence 15 pouces capable d’afficher 256 couleurs en 832 x 624, mais également de connecteurs d’extensions internes pour ajouter une carte TV ou une carte d’acquisition vidéo. Au passage, Apple jouait la carte de la nostalgie, en glissant le logo « Picasso » du Macintosh original.
Publicité : PowerBook 5300 et Itinéris
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, une réclame parue en 1996, vous promettant de pouvoir assister à une réunion internationale les pieds dans l’eau, grâce au PowerBook 5300, à son processeur PowerPC 603e, et à la liaison internet permise par le réseau GSM Itinéris (l’ancêtre d’Orange). Une manière, d’après Apple, d’emporter tout son bureau dans sa petite musette… Tout à fait dans le ton de la première publicité pour le PowerBook Duo, qui vous invitait en 1994 à faire rentrer votre bureau dans votre attaché-case.
L’Apple Card, avant l’Apple Card
Depuis quelques jours, l’Apple Card est disponible aux États-Unis. Il s’agit d’une carte de crédit, adossée à une application qui permet de suivre ses dépenses et d’obtenir des ristournes en échange de certains achats. Comme nous aimons bien tendre des liens entre le passé et le présent, nous sommes allés dans nos cartons, et voici ce que nous avons trouvé…
En 1983, Apple diffuse l’une de ses publicités « Inside Apple » dont nous avons déjà parlé. Dans celle-ci, il est largement question de l’Apple Credit Card, qui était toute noire à l’époque. Disponible auprès des revendeurs, elle permettait de repartir avec son matériel Apple sans le payer. On la recevait ensuite par courrier. En 1983, il fallait encore acheter au moins un ordinateur personnel pour en bénéficier, mais cette restriction sera supprimée dès 1984 pour s’étendre à tous les produits disponibles chez le revendeur. Il était possible d’utiliser ensuite la carte pour tout nouvel achat. Bien sûr, il fallait rester dans la limite du crédit octroyé : « nos revendeurs deviennent un peu nerveux quand quelqu’un commande à crédit la moitié de leur stock. Ça se comprend ». Aucune cotisation annuelle n’était exigée.
En 1984, dans une brochure que nous vous avons déjà présentée, on trouvait à nouveau en dernière page quelques lignes sur l’Apple Credit Card. Pour l’obtenir, il suffisait de présenter une autre carte de crédit (Visa, Mastercard, American Epress…) et une pièce d’identité. « Et voici notre cadeau de Noël : vous n’avez pas besoin de rembourser votre crédit. On s’en moque… Jusqu’en février. Et là, on ne s’en moquera plus. Mais alors plus du tout…».
En 1987, il était encore possible d’acheter un Apple II à crédit à l’aide de l’Apple Credit Card devenue toute blanche. Les revendeurs Apple pouvaient octroyer jusqu’à 2.500 dollars de crédit à leurs clients, comme à John Appleseed, le fameux nom générique utilisé par Apple dans de nombreuses publications.
En 1988, Apple proposait également à ses clients professionnels une carte de crédit dite Apple Business Credit Card. Son slogan : Si vous achetez un ordinateur, ne le payez pas… En tout cas, pas pendant trente jours. Dans les petites lignes qui accompagnaient cette brochure, on apprenait que le taux annuel de remboursement s’élevait à 18% tout de même… Cette carte s’appuyait sur les services de General Electric Financial Corporation, la filiale de GE fédérant les activités financières du groupe.
Les liens entre Apple et Coldplay
Pendant toute une décennie, le groupe anglais Coldplay a joué un rôle tout particulier dans l’histoire d’Apple. En voici les principales étapes.
Dès le 8 septembre 2003, Chris Martin, leader de Coldplay, a droit a une petite intervention dans le communiqué de presse qui annonce qu’iTunes a vendu dix millions de chansons depuis son lancement quatre mois plus tôt. Il y exprime son honneur d’être l’un des artistes les plus vendus sur l’iTunes Music Store, et sa reconnaissance à Apple pour avoir mis à la disposition des amateurs de musique une plateforme performante pour découvrir et acheter des albums et des chansons.
Le 14 septembre 2005, Coldplay réserve à l’iTunes Music Store l’exclusivité d’un mini-album baptisé Fix You, composé de quatre pistes et vendu 2.99 dollars, dont le bénéfice est reversé à la Croix Rouge au profit des victimes de l’ouragan Katrina qui a frappé les États-Unis quelques jours plus tôt.
Le 23 février 2006, l’iTunes Music Store vend sa milliardième chanson. Pour l’occasion, son acheteur remporte un iMac, dix iPods et un chèque-cadeau de 10.000 dollars à dépenser sur l’iTunes Music Store. L’histoire a retenu que la milliardième chanson était Speed of Sound de Coldplay. On rappellera pour l’anecdote qu’un an plus tôt, l’acheteur de la 500 millionième chanson avait justement remporté, en plus de dix iPods, quatre billets pour un concert de Coldplay et une rencontre en coulisse avec le groupe. Le concours avait donné à lieu à l’affichage d’un compteur affiché « en temps réel » sur le site d’Apple.
En mai 2008, Coldplay apparaît dans un spot publicitaire dédié à iTunes, au son du titre « Viva la Vida ». Le groupe avait été précédé dans cet exercice par U2, Paul McCartney et Bob Dylan. Visuellement, le clip de Coldplay était le plus travaillé, et sans doute le plus réussi. Chris Martin avait d’ailleurs remercié Apple d’avoir fait de cette chanson un succès, alors que sa maison de disque n’était pas convaincue de son potentiel…
Le 1er septembre 2010, lors d’un Special Event, Apple présente la quatrième génération de son iPod shuffle, la sixième de son iPod nano (avec son écran tactile) et la quatrième génération de son iPod touch. À l’issue de cette présentation, le leader de Coldplay Chris Martin monte sur scène pour jouer quelques titre seul (dont une ballade inédite, Wedding Bells), en s’accompagnant au piano. Une performance diversement appréciée, comme le sera d’ailleurs le réseau social Ping présenté par Apple à cette même occasion…
Le 19 octobre 2011, Coldplay participe à l’hommage rendu à Steve Jobs, sur le campus d’Apple à Cupertino. Le groupe interprète Viva La Vida, puis Fix You, et enfin Every Teardrop Is a Waterfall, une chanson de circonstance pour Chris Martin qui était proche de Steve Jobs. Sur scène, le chanteur raconte notamment comment celui-ci avait traité l’un de ses titres de « m*rde » dix ans plus tôt, ou comment il lui avait réparé un jour son ordinateur portable en panne. La chanteuse Norah Jones était également présente aux côtés de Tim Cook et Jonathan Ive, deux semaines après le décès du créateur d’Apple.
Coldplay sera encore à l’honneur des 12 jours de cadeaux iTunes le 26 décembre 2011, avec un mini-album de trois titres audio et vidéo, enregistrés l’été précédent à l’iTunes Festival, lors d’un concert donné le 22 juillet 2011 à Londres. Coldplay participera à nouveau à l’iTunes Festival, le 19 février 2014, à Austin (Texas).
Et en 2014, quel piste Kevin Lynch choisit-il au moment de présenter la fonction musicale de la toute nouvelle Apple Watch ? Quel suspens ! Au hasard, mais alors complètement au hasard : A Sky Full of Stars, par Coldplay !
Faut-il enfin rappeler que le leader du groupe, Chris Martin, et sa compagne d’alors, Gwyneth Paltrow, ont donné à leur fille, née en 2004, le prénom Apple ? Un prénom qui a immédiatement connu un pic de popularité (tout à fait relatif — une fille pour 50.000 naissances), qui s’estompe depuis quelques années.
Publicité : les désirs secrets en caméra cachée
On se calme, on se calme. Pas de PEGI-18 dans ce blog. Le dimanche, c’est publicité en anglais, et aujourd’hui, on vous présente une double-page de 1990, intitulée « Une caméra cachée révèle les désirs secrets de 200 responsable des systèmes d’information ». Le pitch : les responsables informatiques veulent un Macintosh, mais ne le savent pas. Ils veulent un ordinateur qui échange des fichiers avec leur PC. Qui dispose de milliers de logiciels DOS, Macintosh et UNIX. Une interface graphique sans compromis. Un système simple à utiliser. Doué pour les réseaux. Un ordinateur disponible dans une large gamme. Et qui propose un outil de développement efficace pour les besoins internes. Bref, ils veulent tout ce que le Macintosh a à offrir. Maintenant qu’on connaît tous vos secrets, il est temps que vous veniez découvrir les nôtres !
Publicité : Mac OS 7.6
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une publicité un peu bizarre de 1997, vantant la capacité du nouveau Mac OS 7.6 à suivre votre esprit partout où il ira ! Toujours plus intuitif, le nouveau système d’Apple promettait une gestion de la mémoire virtuelle permettant de lancer plus rapidement les applications et les impressions. QuickTime, Open Transport, OpenDoc et CyberDog étaient mis en avant, et comme toujours à l’époque, Apple vantait la compatibilité avec les fichiers Windows qui, promettait-elle, pouvaient être lus sans même l’application d’origine !
La gamme Apple en 1984
Impressionnant exercice d’équilibriste dans cette double-page du « Livret de l’employé » édité par la filiale anglaise d’Apple en avril 1984. Côte à côté, on y trouve l’Apple IIe (dont tout le monde sait bien qu’il est technologiquement dépassé), l’Apple III (dont la chaîne de production vient d’être arrêtée), le Lisa 2 (un correctif du Lisa visant à le rapprocher de la gamme Macintosh) et le Macintosh (dont la quantité de mémoire vive est notablement sous-dimensionnée).
Bref, en cette année 1984, bien malin qui aurait pu prédire lequel de ces quatre modèles allait s’imposer définitivement au sein de l’entreprise et auprès du public ! Le rédacteur de la brochure lui-même ne s’y risque pas…
Plein de goodies Apple aux enchères
Ces derniers temps, la maison Drouot a vendu aux enchères plusieurs séries de petits objets publicitaires aux couleurs d’Apple (1, 2, 3, 4). De bien jolies petites choses ! Entre autres, vous pouvez chercher dans les photos suivantes une pochette de CD du réseau Apple Consultants, un marque-page en laiton, un porte-mine « Macintosh for Design », des stylos Newton, des stylos « Learn & Earn Program » (qui formait les revendeurs à mieux vendre les produits Apple et les récompensait par des cadeaux à mesure qu’ils progressaient), des souvenirs du Macintosh, du Macintosh Plus, du Lisa, de l’iMac, de l’Apple IIc, du PowerBook 5300, des MacWorld et AppleFest, du Company Store, de l’Apple Support, du système 7.5, d’HyperCard et At Ease, du Power Macinotsh, de QuickTime, de l’Apple IIe, de Wheels for the Mind, Apple Tutorial, AppleCare, Apple Insider, Apple Service, Test Drive a Macintosh, You, a Mac, the World, mais aussi des lacets de chaussures, des pin’s, des trombones, des lanières, des porte-clés, des autocollants, des cartes de vœux, un cendrier (qui est une « œuvre d’art » plutôt qu’un goodies officiel), un coffret scellé de 20 CD audio de la biographie de Steve Jobs par Walter Isaacson…
La brochure Performa et ses chats
Voici aujourd’hui une très belle brochure pour la gamme Performa, qu’Apple venait de lancer en 1992. Performa, c’était le nom commercial des modèles d’Apple destinés au grand public, et vendus par le canal de la grande distribution. En réalité, le Performa 200 était un Macintosh Classic II ; le Performa 400 était un LC II, et le Performa 600, un Macintosh IIvi. Les modèles Performa étaient livrés complets et prêts à l’emploi, avec ClarisWorks, Echange PC/Macintosh, At Ease et une visite guidée du système.












































































































































































































