Souvenir – ResEdit

Et vous, avez-vous connu l’époque où ResEdit était incontournable pour tout amateur de bidouille sur Mac ? Avant Mac OS X, les logiciels et leurs documents embarquaient un certain nombre d’éléments sous forme de ressources, organisées selon des règles intangibles, par opposition à leurs données, stockées selon le bon vouloir du créateur du logiciel. Ainsi, on trouvait parmi les ressources : les curseurs, icônes, les boîtes de dialogue, les menus, certains sons ou images, et les informations apparaissant dans les fenêtres « Lire les Informations » ou « À propos » du menu Pomme.

L'interface de l'application ResEdit

Avec ResEdit, l’éditeur de ressources gratuit fourni par Apple, on pouvait aisément bricoler dans ces ressources, les modifier, les copier… Certaines ressources étaient directement manipulables (comme les icônes, les menus ou les curseurs), quand d’autres étaient affichées sous forme hexadécimale. Dans tous les cas, mieux valait travailler sur une copie du document ou de l’application, pour éviter d’endommager le fichier.

Hypercard ICONs ressources dans ResEdit

ResEdit permettait aussi de modifier le « code type » et le « code créateur » de chaque fichier. Le premier décrivait la nature du fichier (APPL pour une application classique, cdev pour les Tableaux de bord,  INIT pour les extensions, TEXT pour du texte seul, MooV pour les films QuickTime, PICT, JPEG, MPG3…), tandis que le deuxième indiquait au système quel logiciel devait ouvrir le fichier (8BIM pour Photoshop, MSWD pour Microsoft Word, BOBO pour ClarisWorks et AppleWorks, ttxt pour TeachText puis SimpleText, WILD pour HyperCard…). Grâce à ces deux codes, le système savait à quel type de fichier il avait affaire, et quel logiciel devait l’ouvrir. En l’absence du logiciel d’origine, les autres logiciels compatibles savaient reconnaître le fichier.

Pour tout savoir sur ResEdit, vous pouvez encore aisément vous procurer le livre « ResEdit Reference » que l’on trouve d’occasion sur Amazon pour une bouchée de pain (lien ci-contre). Sur 168 pages, il décrit en détail l’utilitaire et ses secrets, avec de nombreuses copies d’écran qui fleurent bon le Système 6… Par exemple, à la page 81, vous (re)découvrirez la méthode pour changer le raccourci-clavier d’un menu, en modifiant la ressource « MENU ». Oui, parce qu’à l’époque, Apple n’avait pas encore inventé les Préférences Systèmes « Clavier » pour gérer les raccourcis personnalisés…

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