Bon anniversaire le Macintosh !

Le 24 janvier 1984, Steve Jobs présentait au monde le Macintosh, qui n’était à l’époque qu’un des ordinateurs de la gamme Apple, qui comptait trois autres machines parfaitement incompatibles entre elles : l’Apple //e, l’Apple III, et le Lisa.

Apple Macintosh étiquette arrière boîtier

Pour minimiser le coût de cet ordinateur, la direction d’Apple ne l’avait doté que de 128 Ko de mémoire, soit 8 fois moins que le Lisa. Le Macintosh devait pourtant être aussi performant. Steve Jobs avait demandé à Bill Atkinson, du groupe Lisa, de reprogrammer QuickDraw, la base de son affichage graphique, et d’en fournir une version beaucoup plus compacte. Atkinson avait mis plus de deux ans pour réaliser cette tâche pratiquement impossible : réduire le code de 160.000 à 24.000 octets.

Dans le même temps, d’autres programmeurs avaient aussi accompli des exploits. Andy Hertzfeld et son équipe s’étaient occupés de la ToolBox du Macintosh, qui contient tous les éléments nécessaires à la programmation sur Mac : gestion des menus déroulants, des fenêtres, de la souris, etc. Ainsi, toutes les applications du Mac fonctionnaient de manière uniforme afin d’en faciliter l’apprentissage. Pour compliquer la tâche, il fallait en plus que la totalité de cette ToolBox tienne sur une puce de 64 Ko… L’équipe d’Hertzfeld avait réussi à la faire tenir sur deux tiers de cet espace !

Apple Macintosh 1984 Motherboard Gate Array Clock
La Gate Array Clock du Macintosh, à 15.6672 Mhz (donnant au processeur sa fréquence exacte de 7,8336 Mhz)

Pour produire le Macintosh, Steve Jobs avait obtenu le droit de faire construire une usine ultra-moderne à Fremont, dans la banlieue de San Francisco. Les techniques les plus pointues y étaient mises en œuvre : robotisation, flux-tendu, production à la chaîne… De quoi produire un Mac toutes les 27 secondes ! Walter Isaacson, dans la Biographie qu’il consacre à Steve Jobs, se souvient que celui-ci avait exigé de faire peindre les robots dans les couleurs du logo Apple. Certaines machines de haute précision n’avaient pas vraiment apprécié le traitement et étaient tombées en panne…

Apple Fremont Plant

Comment rendre un PC compatible avec l’Apple II

Le mois dernier, nous vous présentions un PC un peu particulier, le WPC Bridge de Cordata qui, en 1986, permettait de basculer entre un mode « PC 8086 » et un mode « Apple IIe » pour profiter du meilleur des deux mondes. Pour le constructeur, le débat entre PC et Apple II était ainsi clos. Au même moment, un autre constructeur relançait le débat, à la mode de Paul Amar (par ici pour les moins de trente-cinq ans)…

Trackstar compatible Apple II pour IBM PC publicité

Ce constructeur, c’était le californien Diamond Computer Systems, dont le premier produit était donc une carte d’extension dédiée au PC d’IBM, permettant d’utiliser les logiciels pour Apple II, ou tout du moins une très large part d’entre-eux. Le premier modèle de carte était équivalent à un Apple II+ (processeur 6502 et 64 Ko de mémoire vive), tandis qu’une version supérieure imitait l’Apple IIe enhanced (65C02 et 128 Ko).

Cette carte disposait de deux processeurs, l’un pour le mode Apple II, l’autre pour gérer l’interface avec le PC qui l’accueillait, via le port ISA ou MCA. Elle était fournie avec plusieurs câbles, permettant de la connecter au lecteur de disquette interne, au contrôleur de disque, mais aussi à la carte graphique, puisque cette carte interceptait la sortie vidéo du PC pour la renvoyer elle-même vers l’écran, en composite ou en RGB. Mieux : elle émulait une carte imprimante pour que les logiciels Apple II puissent utiliser l’imprimante connectée au PC. Elle disposait également d’un port pour le joystick Apple et d’un port pour connecter un lecteur de disquettes Apple Disk II, mais offrait surtout une solution appelée Trackstore, permettant de copier les programmes Apple sur un disque dur ou une disquette PC. Pour basculer du PC à l’Apple II et réciproquement, il suffisait de taper Alt-Esc : les programmes de chaque système continuaient de tourner en arrière-plan !

Liens : AppleLogic ; HackZApple

Le carton de Noël du Macintosh

Peu avant la sortie du Macintosh Plus (en janvier 1986), Apple a déployé les grands moyens pour une “opération séduction” chez ses revendeurs, qui peinaient à écouler leurs stocks de Mac 128 et 512. Ainsi, durant la période des fêtes de Noël 1985, les cartons de Macintosh (les fameux cartons revêtus du logo “Picasso”) ont été recouverts d’un surhabillage cartonné aux couleurs hivernales.

Les nostalgiques fortunés peuvent en acquérir un actuellement sur eBay, où il est décrit comme un “poster double-face” ! Le petit montage sans prétention présenté ci-dessus est issu des photos de cette vente.

Sur eBay : https://www.ebay.fr/itm/173219310536

Bon anniversaire l’accord Apple-Microsoft

Le 6 août 1997, en conférence inaugurale de la MacWorld Expo de Boston, Steve Jobs explique à son auditoire qu’Apple a besoin de lier des partenariats industriels, plutôt que de se bagarrer avec les autres entreprises. Et le premier partenaire que Steve Jobs a approché au cours des semaines précédentes, c’est Microsoft. Brouhaha incrédule dans la salle. Huées à l’apparition de Bill Gates en vidéoconférence sur l’écran géant.

Les principales conséquences de cet accord sont industrielles : en échange d’un abandon de toute poursuite entre les deux sociétés sur le front des brevets, Microsoft s’engage à développer la suite bureautique Office durant les cinq années suivantes. Apple, de son côté, accepte d’installer Internet Explorer par défaut sur ses ordinateurs, une décision qui provoque incrédulité et cris de protestation de la part des spectateurs. Pourtant, la seule annonce que retiendront les médias à l’époque, c’est l’investissement par Microsoft de 150 millions de dollars en actions Apple, non cessibles durant trois ans. Ainsi, l’INA titre encore ce reportage d’époque de FR3 « Microsoft rachète Apple ».

C’est le Time qui, peut-être, comprend le mieux la portée de cet accord pour l’avenir de l’informatique, en reprenant en Une cette phrase de Steve Jobs, contactant Bill Gates après son allocution : «Merci, Bill, le monde est meilleur maintenant ».

Couverture du Time : "Bill, Thank you. The world's a better place".

Pour la petite histoire, sachez que Microsoft a finalement revendu ses 150 millions de dollars d’action avant 2003, en doublant sa mise. Depuis, la valeur de l’action a été multipliée par cent : au cours actuel, cet investissement représenterait environ 30 milliards de dollars.

Des Tournesols (et plein d’autres choses) aux enchères

Si vous habitez près de Dijon et si vous souhaitez compléter votre collection Apple, c’est le moment de vous rendre chez le commissaire-priseur SADDE, rue Paul Cabet. Vous trouverez, à l’heure où paraît cet article, un stock de matériel et pièces détachées Apple faisant suite à la liquidation judiciaire de Réveil-Informatique, une entreprise de Chenôve.

Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple

En plus de quelques iMacs Tournesol, on trouve également des iMacs G5 (ou de vieux Intel), des PowerMac G5 / Mac Pro 2013, quelques écrans, et surtout un grand nombre de pièces détachées dans les boîtes cartonnées caractéristiques d’Apple Service. L’ensemble est proposé aux enchères, pour un prix estimé à 2500 euros (et 14,4% de frais). Prévoyez cependant un peu de place pour le stockage, et un moyen de transport adapté au volume de la vente !

Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple Liquidation Réveil Informatique Chenove Apple

Mettez à jour votre Mac, recevez une Apple Watch en cadeau !

Aujourd’hui, mettre à jour son Macintosh ne coûte rien : Apple diffuse gratuitement les mises à jour de son système macOS depuis la version 10.9 de 2013. Mais en contrepartie, pour obtenir une Apple Watch, il faut sortir le porte-monnaie.

Au printemps 1995, c’était tout l’inverse : mettre à jour son Macintosh vers le Système 7.5 vous coûtait 99 dollars, mais pour ce prix, Apple pouvait vous offrir une Apple Watch ! Il s’agissait d’une opération promotionnelle, et d’une simple petite montre publicitaire comme Apple en proposait à l’époque. Et vous pouviez opter pour un autre cadeau : le logiciel Conflict Catcher, très utile pour gérer les extensions qui enrichissaient le système d’alors, au prix parfois de pénibles incompatibilités.

Apple Watch + System 7.5 gift

La MacTable, la vraie !

Quand on voit le prix qu’Apple s’autorise à fixer pour une chiffonnette ou un pied d’écran, on n’imagine même pas ce qu’elle demanderait si elle fabriquait elle-même des tables pour ses ordinateurs (on me signale dans le fond que les tables des Apple Stores sont estimées entre 10 et 30.000 dollars pièce, ça donne une indication).

Du milieu des années 80 au milieu des années 90, on pouvait trouver des tables dédiées au Macintosh et fort logiquement dénommées « MacTable », mais ce n’était heureusement pas Apple qui les fabriquait, c’était l’entreprise ScanCo. Une première référence était apparue en 1986, spécialement pour le petit Mac tout-en-un. La machine était retenue penchée en arrière (pour bien se casser le cou sans doute) et il y avait de la place pour des périphériques et même pour une ramette de feuilles perforées pour l’ImageWriter.

La MacTable de ScanCo en 1986

En 1988, une deuxième référence était apparue, plus adaptée au nouveau Macintosh II et à l’imprimante LaserWriter.

La MacTable de ScanCo en 1988

Vers 1993-1994, on trouvait encore toute une gamme de la marque : PowerTable en 29 ou 38 pouces (299 à 349 dollars), MacTable en 46 ou 58 pouces (349 à 379 dollars).

Le PowerBook/DOS Companion sur eBay

Dans les années 90, posséder un Mac au milieu d’un environnement PC était une vraie galère. Les logiciels pour Mac étaient différents de ceux sur PC, les disquettes ne pouvaient pas être échangées entre les deux plate-formes, et même les matériels étaient incompatibles : écrans et imprimantes possédaient des connectiques différentes ! Alors pour les utilisateurs de PowerBooks amenés à travailler dans un tel environnement, Apple avait une solution : le PowerBook/DOS Companion, que vous pouvez retrouver sur eBay ces jours-ci.

PowerBook/DOS Companion
Image : eBay

Cette boîte comprenait en fait quatre produits :
– le MacVGA Video Adapter de James Engineering, permettant de connecter un écran couleur VGA ou SVGA sur un PowerBook doté d’une sortie vidéo (comme les PowerBooks 160 ou 180, ou les PowerBooks Duo connectés à un Duo MiniDock) ;
-le logiciel MacLinkPlus/PC de DataViz, capable de traduire des documents tels que des traitements de texte ou des feuilles de calcul, du PC vers le Mac, et réciproquement ;
– le logiciel PowerPrint de GDT Softworks, pour utiliser des imprimantes PC, fourni avec un câble parallèle vers série ;
– le logiciel Macintosh PC Exchange (d’Apple, cette fois-ci), qui permettait de lire des disquettes DOS, Windows ou OS/2 directement sur le Macintosh.

Pour l’occasion, nous avons retrouvé ces deux publicités pour le PowerBook, vantant sa popularité auprès des utilisateurs de Macintosh, mais aussi des utilisateurs de PC : la boîte du PowerBook/DOS Companion y est représentée, avec la mention « MS-DOS-Friendly » !

Image : Google Books
Image : Google Books

Liens : Tidbits.com ; Google Books ;

Un Apple III dans son carton sur eBay !

Des Apple III sur eBay, ce n’est pas rare, on en trouve même régulièrement. On peut en dégoter pour quelques centaines d’euros, selon leur état et les logiciels ou accessoires fournis. Mais un Apple III dans son carton d’origine, c’est plus rare, et c’est pour ça qu’on vous en parle !

Apple III box eBay
Image : eBay

Pour 1100 dollars (963 euros environ), ou moins cher si votre offre est acceptée, vous pourrez acquérir un système complet et fonctionnel, avec le carton de l’unité centrale et la boîte contenant les disquettes et manuels d’installation. Attention, l’écran Monitor III n’est pas compris dans l’offre et l’alimentation est un modèle 110 volts. En revanche, le vendeur accepte l’expédition vers l’Europe, à vos frais…

Apple III box eBay
Image : eBay

Une brochure pour le Power Mac G5

Malgré son abandon en 2013, Apple n’a jamais pu faire oublier le design son PowerMac G5 de 2003, devenu Mac Pro en 2006. À tel point que les tout nouveaux Mac Pro 2019 en ont repris les grandes lignes : aluminium, petits trous et poignées de transport.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Cette brochure, bien repliée, affichait fièrement les initiales G5, comme Cinquième Génération, car c’est ce qu’était ce Power Macintosh : la cinquième génération de Macs à base de processeur PowerPC.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Les caractéristiques de ce modèle étaient encore loin de celles que l’on trouve aujourd’hui dans le Mac Pro. Mais à l’époque, elles étaient déjà phénoménales : deux processeurs 64 bits cadencé jusqu’à 2 Ghz, jusqu’à 8 Go de mémoire vive à 400 Mhz, et des ports Serial ATA et PCI-X.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Suivaient quelques exemples de comparaisons de performances en utilisation réelle : retouche d’image avec Photoshop, compression de DVD, séquençage ADN, création musicale… Le G5 était présenté comme 2 à 4 fois plus rapide que les processeurs Xeon ou Pentium 4 de chez Intel.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Une fois dépliée, la brochure présentait le design de l’ordinateur, intégrant le processeur le plus avancé au sein du système le plus performant, dans un boîtier des plus silencieux. À l’intérieur, tout était organisé pour assurer le refroidissement le plus efficace des composants et un accès aisé aux entrailles électroniques.

Brochure Power Mac G5 Apple 2003 france

Nota bene : en fait, on avait commencé à rédiger cet article avec la brochure américaine du G5. Et puis on a retrouvé sa version française, alors on a tout recommencé. Voici donc la version en anglais que nous avions préparée :

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Brochure Power Mac G5 Apple 2003

Comprendre les raccourcis de Mac OS 9 et MacOS X

À l’occasion de  l’anniversaire de MacOS X, nous nous intéressons aux principales différences entre ce système et son prédécesseur Mac OS 9. Nous avons déjà abordé aujourd’hui plusieurs thèmes :  les bureaux, les menus, et les Préférences : voici maintenant un autre extrait de la revue A Vos Mac, publié en 2003. Il s’agissait cette fois-ci d’un article sur la gestion des raccourcis Système.

Les raccourcis, ce sont ces combinaisons de touches que l’on tape plutôt que de choisir un menu ou réaliser une action à la souris. Ils permettent, avec un peu d’habitude, de gagner du temps. Mais voilà, avec MacOS X, Apple en a modifié quelques-uns, ce qui complique un peu les choses. Pour retrouver vos combinaisons de touches, jetez un coup d’œil aux quelques lignes qui suivent.

Mac OS 9 et MacOS X Raccourcis claviers

Le gros changement, celui auquel chacun a été confronté et auquel on ne s’habitue toujours pas après plusieurs mois sous MacOS X, c’est le nouvel usage du Pomme-N : au lieu de créer un nouveau dossier, il ouvre une nouvelle fenêtre ! Pour créer un dossier, il faut taper Pomme-Majuscule-N. Parmi les légères modifications, la combinaison Pomme-Tabulation qui permettait de passer d’application en application. Aujourd’hui, elle ne permet que de naviguer entre l’application active et la précédente. Pour naviguer parmi toutes les applications ouvertes, il faut garder la touche Pomme enfoncée et appuyer sur Tabulation plusieurs fois. De la même manière, pour réaliser une copie d’écran réduite à une fenêtre en particulier, ce n’est plus la touche Majuscule bloquée qu’il faut appuyer après le Pomme-Majuscule-4, mais la touche Espace. Et pour vous déplacer dans une fenêtre du Finder sans utiliser les ascenseurs, il faudra remplacer la touche Pomme par Pomme et Option. Il suffit d’y penser…

Publicité : les MacBooks

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Et aujourd’hui, c’est aussi « leçon de grammaire » ! Car dans cette double-page de 2006, c’est bien des nouveaux « MacBooks » qu’il est question, avec un beau S contrairement à ce que recommande Apple elle-même ! Comme la publicité présente ce duo de portables comme le nouveau couple au pouvoir, on pourrait penser à clin d’œil au pluriel des noms de famille en anglais, à la manière des Jacksons ou des Smiths. Mais non ! Car même dans le communiqué de presse de l’époque, les MacBooks s’écrivent bien avec un S ! On y perd notre latin…

Apple 2006 MacBooks ad : the world's newest power couple