Publicité : Apple Expo 88 à La Villette

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une invitation à l’Apple Expo qui se déroulait, en septembre 1988, à La Grande Halle de la Villette, pour la troisième et dernière année avant de filer s’installer au CNIT de La Défense dès l’année suivante. En septembre 1988, Apple n’avait pas grand chose de neuf à présenter par rapport à l’année précédente : un vague Apple IIc Plus, un gros Macintosh IIx (avec un X, comme le Macintosh SEx), un lecteur AppleCD SC, et… c’est à peu près tout.

Apple Expo 1988 à La Villette

Souvenir : QuickTime Pro, l’option payante !

Et vous, avez-vous connu l’époque de QuickTime Pro ? Il s’agissait d’une option payante, apparue avec la version 3.0 de QuickTime en 1998. Jusqu’alors, QuickTime était fourni gratuitement avec tous les Macs : il était même possible d’aller le copier chez le revendeur du coin, avec une simple disquette vierge, comme nous l’avons vu dans une publicité il y a quelques mois. Mais voilà, en 1998, Apple a besoin d’argent et veut rentabiliser son outil multimédia.

Apple QuickTime 5 Pro

Elle scinde donc les fonctions en deux parties : d’un côté, les fonctions de lecture, qui restent gratuites ; de l’autre, les fonctions d’édition et d’exportation, qui nécessitent dorénavant un code de licence, à obtenir sur Internet. Même le mode plein écran deviendra une option payante durant quelques versions ! Sur MacOS 9, comme sur MacOS X ensuite, tous les menus de la version payante sont grisés à l’écran…

Apple QuickTime Pro menus
Bon sang, mais que c’était frustrant, ce truc !

L’arrivée de QuickTime X en 2009 mettra fin à cette version Pro, en supprimant purement et simplement les options de copier-coller dans le logiciel, qui devient un simple lecteur, également capable d’exporter (gratuitement) les vidéos dans plusieurs formats, avec cependant des options moins poussées qu’auparavant.

19 ans plus tard… Mac OS X Public Beta

Il y a dix-neuf ans tout pile, le 13 septembre 2000, Apple proposait à ses clients la première version publique de Mac OS X. Une version Beta, mais proposée à tout un chacun, une première à l’époque. Et comme Apple était déjà Apple, cette version incomplète était bien évidemment payante (200 francs, soit 30 euros). Pour l’obtenir, il fallait en plus aller faire la queue à l’Apple Expo de Paris !

Dix-neuf ans plus tard, voici l’occasion de proposer quelques comparaisons entre cette première version et le Mac OS X que nous connaissons aujourd’hui. A l’époque, par exemple, pas encore d’iTunes. Pour écouter de la musique, il fallait utiliser QuickTime Player, ou ce petit lecteur MP3 dénommé Music Player, qui n’a pas survécu à cette version.

Remarquez également le menu Pomme qui était placé au centre de la barre des menus. Il ne servait à rien, et disparaissait quand les menus étaient trop nombreux. Si vous voulez savoir à quelle occasion il a rejoint son emplacement naturel à gauche de la barre des menus, plongez-vous dans notre historique complet de Mac OS X sur l’Aventure Apple !

Les dialogues d’enregistrement étaient très simples, mais l’essentiel était déjà là : une palette de dialogue accrochée à la fenêtre, qui ne bloquait plus l’utilisation de l’ordinateur, et qui offrait la navigation par colonnes inconnue sous Mac OS 9.

Cette première version Public Beta arborait donc déjà l’interface Aqua connue depuis la version Developper Preview 3. Il fallait supporter ce motif à rayures grises qui encombrait toutes les fenêtres, et qui sera maintenu jusqu’à la sortie de Mac OS X 10.4 « Tiger » en 2005.

Et comme c’était une version Beta, on rencontrait également régulièrement des problèmes de traduction ou d’ajustement d’interface, comme dans ces Préférences Système dédiées aux moniteurs.

Performa 5200 : retour vers le futur

Amusant, ce titre de la revue Apple News (numéro 7 de mai 1995). Justement, « Retour vers le futur », le film, nous en parlions hier.

Onze ans après le Macintosh original, Apple présentait son nouveau tout-en-un, revenant à son « design intégré emblématique ». La ressemblance s’arrêtait là, puisque ce Macintosh était équipé d’un processeur PowerPC 603 à 75 Mhz, d’un lecteur de CD-Rom quadruple vitesse (une première sur un Macintosh), d’un moniteur multi-fréquence 15 pouces capable d’afficher 256 couleurs en 832 x 624, mais également de connecteurs d’extensions internes pour ajouter une carte TV ou une carte d’acquisition vidéo. Au passage, Apple jouait la carte de la nostalgie, en glissant le logo « Picasso » du Macintosh original.

Performa 5200, Retour vers le futur

Des souvenirs du Macintosh Classic sur eBay

Après les bloc-notes du Macintosh original, voici un modèle tout aussi mignon et un peu plus récent, puisqu’il s’agit du bloc-note du Macintosh Classic, commercialisé en 1990. Si cela vous tente, et si les frais d’importation ne vous font pas peur, on en trouve un sur eBay, à 160 dollars (soit 135 euros environ). On fera semblant de ne pas remarquer qu’il manque l’épaisse marge noire autour de l’écran donnant une impression de modernisme assez étonnante à cette représentation…

bloc-note Macintosh Classic

bloc-note Macintosh Classic

Si cela fait trop pour votre portefeuille, vous pourrez vous rabattre sur le pin’s du Macintosh Classic. On en trouve des tas sur eBay, y compris en provenance de France à tout petit prix : à partir de 7,50 euros, frais de port inclus.

Pin's Apple Macintosh Classic

Oh, et puis tant qu’on y est, pourquoi ne pas craquer carrément pour un Macintosh Classic, un vrai, avec son clavier et sa souris, et surtout son écran noir et blanc en 512 x 342 pixels ? On en trouve régulièrement, comme ce modèle (en France) aux enchères à partir de 90 euros pour quelques jours, ou son grand-frère, le Classic II de 1991, plus puissant grâce à son processeur 68030, aux enchères également (il aura sans doute plus de succès !). D’après les archives d’eBay, les prix de ces machines sont très variables : de 50 à 200 euros pour le premier, et de 100 à 300 euros pour le second.

Macintosh Classic aux enchères eBay

Les autres anniversaires du jour

Le 10 février, ce n’est pas seulement l’anniversaire du Macintosh Color Classic et de son étrange résolution. C’est aussi l’anniversaire du LC III, présenté le 10 février 1993. Selon les pays et le type de clientèle, on pouvait le trouver sous le nom de LCIII ou de Performa 450. Il était équipé d’un processeur Motorola 68030 à 25 Mhz. Comme les autres LC, il est aisément reconnaissable à son format « boîte à pizza ».

Apple Macintosh LC III

Il évoluera quelques mois plus tard en LC III+ ou Performa 460 (avec des variantes 466 et 467), avec notamment un processeur plus rapide, passant de 25 à 33 Mhz. Il sera remplacé en février 1994 par le LC 475 / Performa 475. Plusieurs modèles parmi ceux-ci connaîtront une légère évolution de design, adoptant le lecteur de disquettes plus enfoncé dans le boîtier.

On fête encore aujourd’hui l’anniversaire des Centris 610 et 650, du PowerBook 165c (1993), du Quadra 800 (1994), de quelques LaserWriter, sans oublier différents modèles de Xserve (2004 et 2008).

Bon anniversaire les PowerBook 500

Le 16 mai 1994, Apple présentait sa nouvelle gamme d’ordinateurs portables. Remplaçant les PowerBooks 165 et 180 (et leurs version avec écran couleurs, le 165c et le 180c), cette nouvelle gamme était composée du PowerBook 520 (processeur 68LC040 à 25 Mhz) et du PowerBook 540 (33 Mhz), tous les deux disponibles en écran 9.5 pouces (matrice passive pour le premier, matrice active pour le second), en noir et blanc ou en couleurs (versions 520c et 540c). Ils seront rejoints plus tard, mais uniquement au Japon, par le PowerBook 550c qui troquait le processeur à basse consommation Motorola 68LC040 par un véritable 68040 et gagnait un écran 10.4 pouces. Pour la première fois, un Macintosh portable disposait de haut-parleurs stéréo, d’un trackpad (à la place du trackball) et d’un processeur sur carte-fille, permettant son remplacement futur (les processeurs PowerPC commençaient à infuser dans la gamme Macintosh de bureau).

Powerbook 540c. Photographie par Danamania (Wikipedia)

Les PowerBooks de la série 500 bénéficieront en 1996 d’une mise à jour sous forme de carte PowerPC optionnelle. Ainsi équipés de processeurs PowerPC 603e à 100 Mhz (carte Apple) voire 117 puis 167 et même 183 Mhz (Newer Technology), ils resteront dans la course face au PowerBook 5300 !

Un PowerBook 170 JLPGA aux enchères

Si vous disposez d’un compte sur le site d’enchères de Yahoo au Japon, c’est le moment de faire chauffer la carte bleue : on y trouve pour encore quelques heures un très rare PowerBook 170 JLPGA. Il s’agit d’une édition limitée, produite à 500 exemplaires en 1992 à l’occasion d’un tournoi de golf féminin japonais connu sous le nom de JLPGA.

Japan JLPGA PowerBook 170 série limitée

Mis à part son clavier mixte américain et japonais, et ses plastiques bigarrés reprenant les couleurs du logo Apple , c’est un PowerBook comme les autres, avec son écran de 9,8 pouces et son processeur 68030 à 25 Mhz.

Japan JLPGA PowerBook 170 série limitée

Contrairement à beaucoup de ses congénères, celui-ci dispose encore du clapet arrière destiné à masquer les prises, de couleur rouge sur cette série limitée, tout comme le cache de la batterie. Le prix d’entrée est fixé à 550,000 yens, soit environ 4500 euros. Pour le moment, aucun enchérisseur ne s’est déclaré !

Japan JLPGA PowerBook 170 série limitée

Les goodies d’Apple

Depuis le retour de Steve Jobs aux affaires, Apple ne commercialise plus ses Goodies dans le monde entier. Dans les années 80 et 90, la marque proposait d’innombrables accessoires à ses couleurs, du parapluie au pyjama, de la montre au porte-clé. Tous ces accessoires, qui n’étaient déjà pas donnés à l’époque, font aujourd’hui la fortune de ceux qui les ont religieusement conservés pour les revendre sur eBay. Certains n’y vont d’ailleurs pas avec le dos de la cuillère pour estimer la valeur de leur souvenir, comme cette montre Apple proposée à 599 euros

Une Montre Apple

Apple commercialisait à l’époque des catalogues de Goodies, qui ont aujourd’hui un côté vintage tout à fait remarquable. Nous aurons l’occasion d’en publier les meilleures pages à l’occasion. Sachez que les catalogues eux-mêmes commencent à se vendre à bon prix aux enchères.

Catalogue de goodies Apple

L’Héritier, une publicité de 1989 pour Apple France

Ce n’est clairement pas la publicité la plus connue parmi celles que l’agence CLM BBDO a produites pour Apple France. Mais elle mérite le coup d’œil. Dans ce spot d’une minute, datant de mars 1993, un chef d’entreprise, assis à l’arrière d’une Rolls Royce, partage avec son fils, l’héritier, sa vision de la direction d’entreprise, froide et déshumanisée : « Tu vois, tous ces gens qui travailleront pour toi, sont là pour exécuter, pas pour penser. S’ils se mettaient à penser, ils se mettraient à vouloir changer les choses. Et ça n’est pas dans leurs compétences. N’oublie jamais qu’ils te doivent tout. ».

« Il y a différentes façons de diriger une entreprise. En voici une. Heureusement, il y en a d’autres » conclut la voix-off. C’était tout à la fois la profession de foi d’une entreprise voulant rendre la connaissance accessible à tous par l’informatique, mais aussi une pique à ses concurrents, au premier rang desquels IBM et son management patriarcal.

Le concept sera adapté pour une diffusion presse, au moment de l’Apple Expo du mois de septembre 1989. Sur le visuel, cette phrase : « Un jour, on te parlera de la créativité au service de la productivité. N’écoute pas. Ça n’a vraiment rien à voir ».

Apple Expo 1989, publicité. La créativité au service de la productivité.

Pour en savoir encore plus sur le spot publicitaire réalisé par Claude Miller, Lion d’Or au festival de Cannes, rendez-vous sur le site Stratégies.

Un carton Picasso du premier Macintosh sur eBay

Voilà une pièce qui aura fière allure dans votre collection : un très beau carton « Picasso » qu’Apple avait spécialement créé pour son premier Macintosh (avec bien d’autres déclinaisons de ce logo). Alors, certes, il manque les polystyrènes intérieurs pour y caler un Mac, il y a une étiquette « 512K 110V » qui rattache ce carton à la deuxième génération de Mac, et quelqu’un a écrit « Old ornements » au marqueur sur le dessus, sans doute à l’occasion d’un déménagement où tous les cartons avaient été réquisitionnés… Mais pour le reste, l’essentiel est là, et le carton semble bien conservé. Comptez 350 dollars (un peu moins de 300 euros), et… 350 dollars de frais de port et d’importation. Ouille.

Carton Picasso Macintosh

 

Carton Picasso Macintosh

Qui a inventé le DogCow ?

Si vous êtes un amateur du Mac de la première heure, vous connaissez sûrement le DogCow, ce drôle d’animal à la fois chien et vache, que l’on retrouvait avant Mac OS X dans les dialogues d’impression. Toute une culture s’est développée autour de cette simple icône : nous aurons l’occasion d’en reparler.

Dialogue d'impression LaserWriter avec le Dogcow
Un dialogue d’impression LaserWriter (Moof Museum)

On dit souvent, un peu rapidement, que c’est Susan Kare, la fameuse dessinatrice des icônes du Macintosh, qui en est la créatrice. Pourtant, ce n’est pas si simple. En réalité, Susan Kare a dessiné un chien pour les besoins de la police Cairo. C’était un chien tout simple, qui ressemblait bien à un chien. Puis quelqu’un voulut agrandir ce caractère, et cette légère modification ne permettait plus de savoir s’il s’agissait d’un chien ou d’une vache. Il faut dire qu’à l’époque, les polices de caractères n’étaient pas vectorielles : agrandir un caractère au-delà de sa taille normale ne faisait qu’étirer les pixels.

Dog in Cairo and Dogcow
Le caractère Chien de la police Cairo ; le DogCow

Ce quelqu’un, on en découvre l’identité dans la page des remerciements du livre « ResEdit Reference » : c’est Annette Wagner, responsable des fenêtres de réglages d’impression pour la future imprimante LaserWriter. Cherchant une manière de représenter aisément l’orientation des pages (portrait, paysage, inversé…), elle avait retenu cette icône et l’avait agrandie et modifiée pour être plus lisible.

Thanks to Clarus in the ResEdit Reference Book

Le terme de  « DogCow » fut inventé par Scott Zimmerman. Cette icône fut ensuite baptisée Clarus par Mark Harlan. Pour la petite histoire, on notera que pour obtenir ce chien dans la police Cairo, il fallait taper la lettre « z » au clavier.

Source : la TechNote 31 sur web.archive.org ; Moof Museum ;