Le bricolage des premiers périphériques pour Macintosh
On l’a un peu oublié, mais les premiers Macs, malgré leur conception totalement fermée, avaient vu naître tout un marché d’extensions diverses et variées. Nous avons par exemple déjà parlé de l’HyperDrive, ce disque dur interne dédié au Macintosh 512 et au Macintosh Plus. Voici un autre exemple, avec ces écrans externes cités dans la revue L’Ordinateur Individuel de janvier 1987.
Pour concevoir un écran capable d’étendre la surface d’affichage du Macintosh Plus, ce sont des grands noms du développement du Mac qui s’étaient mis à la tâche : Handy Hertzfeld, Burell Smith et Alan Rossman. Les deux premiers apparaissent d’ailleurs dans une vidéo interne dont nous vous avons parlé il y a quelques mois, preuve de leur implication dans le développement du premier Macintosh.
Cet écran dénommé FPD (pour Full Page Display, ou écran pleine page) offrait une résolution de 640 x 864 points et s’installait au moyen d’une carte qui venait se greffer directement au-dessus du processeur. Le site CultOfMac en a d’ailleurs conservé une publicité d’époque :
Pour fabriquer cet écran, ces anciens d’Apple avaient fondé l’entreprise Radius en mars 1986. Elle fabriquera de nombreuses extensions pour les Macs, et même des clones à partir de 1995, avant de se faire racheter en 1998.
Un autre exemple de bricolage est donné par le ThunderScan II. Imaginez plutôt : pour offrir au Mac 512 la possibilité de numériser des documents, le constructeur Thunderware avait imaginé un système optique qui prenait la place du ruban d’impression de l’imprimante ImageWriter. Alimenté par le port série qui délivraient du 5 volts sur cet ordinateur (ou par une alimentation externe à partir du Mac Plus), ce système numérisait des images jusqu’à 288 points par pouces. Animé par le moteur de cette imprimante matricielle, il était évidemment particulièrement lent : en ne numérisant qu’une ligne à chaque passage, il fallait compter jusqu’à une heure pour numériser une feuille A4 ! On en trouve parfois en vente sur eBay, comme ce modèle complet, dans son carton, pour 150 dollars.
Andy Hertzfeld (encore lui !) se souvient sur son site Folklore.org de la naissance de ce produit, dont il avait été chargé de créer la partie logicielle. Il raconte notamment comment l’équipe avait contourné les problèmes liés à l’imprimante elle-même, conçue pour déplacer le papier par à-coups de 9 lignes (correspondant aux 9 têtes de frappe), quand le scanner ne devait se déplacer que de ligne en ligne. Il se souvient également de l’influence du travail de Bill Atkinson, le papa d’HyperCard et de MacPaint, qui était devenu un expert dans l’art d’afficher des images sur un écran en noir et blanc. Il révèle même qu’environ 100.000 scanners ThunderScan ont été vendus, lui rapportant 7,50 dollars pièce.
L’autre « Test drive a Macintosh »
On a déjà parlé à plusieurs reprises de l’opération « Test Drive a Macintosh », durant laquelle Apple prêtait un Mac durant 24 heures à ses futurs clients en fin d’année 1984. Si l’opération médiatique qui a accompagné ce programme lui a permis de ne pas être oublié, on se souvient moins de l’opération « Apple’s Free Trial Run », son équivalent renouvelé à la fin de l’année 1989. On en trouve la trace dans cette brochure double, vantant à la fois ce programme d’essai et une offre de remise sur l’achat d’un Mac et de ses accessoires.
Du côté de l’essai gratuit, Apple prêtait ses modèles de l’époque, comme l’Apple IIGS, les Macintosh Plus, SE et SE/30, ou encore le Macintosh IIcx, à tout client disposant d’une des cartes de crédit Apple. Apple faisait (une nouvelle fois) le pari que les testeurs tomberaient sous le charme du Mac et l’achèteraient à l’issue de l’essai.
Quant aux réductions sur les accessoires, elles concernaient les imprimantes (ImageWriter II ou LaserWriter II), mais aussi les scanners, lecteurs de CD, modems, extension de mémoire (2 ou 4 Mo) ou disques durs de 20 Mo. La réduction allait de 150 euros suite à l’achat d’un Apple IIGS, à 300 euros pour le Macintosh IIcx.
PowerBook : Le pouvoir de sauver le monde
En 1997, la part de marché du Macintosh était toute riquiqui, mais son design était reconnu et apprécié. C’est donc tout naturellement que les machines Apple apparaissaient régulièrement dans des films, pour le plus grand bonheur des fans de l’époque. Apple elle-même se prêtait au jeu et recyclait ses propres apparitions cinématographiques. Ainsi, durant l’Apple Expo 1997, Porte de Versailles, ce panneau géant accueillait les visiteurs :

Le Macintosh PowerBook qui a le pouvoir de sauver le monde, c’est évidemment un clin d’oeil au film Independance Day, où le portable d’Apple permet d’injecter un virus dans le grand méchant vaisseau Alien, délivrant la planète d’une invasion dévastatrice… Apple en tirera également une publicité pour la télévision : Si vous n’avez que vingt-huit minutes pour sauver la planète, vous n’avez plus qu’à espérer que vous avez le bon ordinateur !
https://www.youtube.com/watch?v=WsAS-Ke8Qhk
Les spectateurs le plus attentifs auront d’ailleurs noté que l’ordinateur du film n’est pas un PowerBook 5300 (le plus puissant à l’époque), mais une machine similaire portant la mention « PowerBook XXXX ». Était-ce un prototype prêté par Apple ? Ou bien une manière de ne pas afficher un modèle trop vite démodé ? L’histoire ne le dit pas…
Ce que l’histoire a fini par révéler, en revanche, c’est la manière dont le héros du film, joué par Jeff Goldblum, a réussi à créer en moins d’une demie-heure (trajet en avion compris) un virus capable de pousser un vaisseau alien à l’auto-destruction. Une scène coupée au montage expliquait que Goldblum – pardon, David Levinson – avait déchiffré le langage binaire des extra-terrestres à l’aide des pièces d’un vaisseau récupéré à Roswell… avant tout simplement d’inverser les 0 et les 1 dans le programme binaire de la flotte alien ! Euh… Pourquoi pas. La technologie permettant de connecter le PowerBook au réseau extra-terrestre, en revanche, reste un mystère. L’infrarouge, peut-être ?
Les autres anniversaires du jour
Le 10 février, ce n’est pas seulement l’anniversaire du Macintosh Color Classic et de son étrange résolution. C’est aussi l’anniversaire du LC III, présenté le 10 février 1993. Selon les pays et le type de clientèle, on pouvait le trouver sous le nom de LCIII ou de Performa 450. Il était équipé d’un processeur Motorola 68030 à 25 Mhz. Comme les autres LC, il est aisément reconnaissable à son format « boîte à pizza ».
Il évoluera quelques mois plus tard en LC III+ ou Performa 460 (avec des variantes 466 et 467), avec notamment un processeur plus rapide, passant de 25 à 33 Mhz. Il sera remplacé en février 1994 par le LC 475 / Performa 475. Plusieurs modèles parmi ceux-ci connaîtront une légère évolution de design, adoptant le lecteur de disquettes plus enfoncé dans le boîtier.
On fête encore aujourd’hui l’anniversaire des Centris 610 et 650, du PowerBook 165c (1993), du Quadra 800 (1994), de quelques LaserWriter, sans oublier différents modèles de Xserve (2004 et 2008).
40 ans : Bon anniversaire Macintosh !
24 janvier 1984 : une date inoubliable qui marque la présentation officielle du tout premier Macintosh.
La gamme fête donc aujourd’hui ses 40 ans, tout rond !
Un anniversaire que nous fêtons sur le Club iGen toute la semaine…
…et sur l’Aventure Apple :
06h : Un exemplaire de pré-production vendu aux enchères
12h : Ne m’appelez jamais Mac !
16h : Le troisième standard
18h : Cherchez l’erreur !
20h : Des vidéos à voir et à revoir
Un Power Mac en janvier 1984
Évidemment, on ne vous la fait pas. En janvier 1984, Apple présentait tout juste son premier Macintosh. La gamme Power Macintosh attendra attendra encore dix ans pour pointer le bout de son nez. Alors qui pouvait donc proposer un Power Mac en janvier 1984 ? McCulloch Corporation, un fabriquant… de tronçonneuses ! Nous avons justement retrouvé la brochure de la gamme sur eBay, pour seulement 8 euros, frais de port compris.

Pas de doute, à l’intérieur, les deux Power Macs n’ont vraiment aucun point commun…
Une carte-mère Apple copyrightée par Microsoft
On peut avoir du mal à le croire, mais il y a eu une époque où les relations entre Apple et Microsoft étaient au beau fixe, loin de la brouille qui opposera les deux entreprises de la sortie de Windows jusqu’au retour de Steve Jobs.
Ainsi, en 1977, au moment de sa sortie, le premier Apple II intègre le langage Integer BASIC écrit par Steve Wozniak lui-même. C’est une adaptation assez simple de ce langage, qui est notamment incapable de gérer les nombres à virgule. Pour corriger ce défaut, et dans l’objectif de s’attaquer au marché professionnel, Apple prépare alors l’Apple II+ (dénommé europlus chez nous et j-plus au Japon) et choisit d’y intégrer le langage BASIC écrit par Microsoft pour l’Apple II. Celui-ci était moins rapide, mais plus complet que celui d’Apple, et permettait à la marque de ne pas perdre du temps à réécrire son propre BASIC avant la commercialisation de l’Apple II+ qui débarquera finalement le 1er juin 1979. En conséquence, on retrouve le copyright de 1977 de Microsoft sur toutes les cartes-mères d’Apple II intégrant ce langage, comme ici sur la carte-mère de l’Apple IIc.
Pour la petite histoire, on se souviendra qu’au moment de renouveler le contrat en 1985, Microsoft acceptera de prolonger sa licence, sous réserve qu’Apple cesse de commercialiser sa propre version du langage BASIC pour le Macintosh, lui laissant ainsi le champ libre pour commercialiser son Microsoft BASIC pour Macintosh.
Comprendre les Utilitaires de Mac OS 9 et MacOS X
À l’occasion de l’anniversaire de MacOS X, nous nous intéressons aux principales différences entre ce système et son prédécesseur Mac OS 9. Nous avons déjà abordé aujourd’hui plusieurs thèmes : les bureaux, les menus, les Préférences, puis les Raccourcis-claviers : voici maintenant un autre extrait de la revue A Vos Mac, publié en 2003. Il s’agissait cette fois-ci d’un article sur les utilitaires fournis avec le système.
Le passage de MacOS 9 à MacOS X a été l’occasion pour Apple de rénover sa gamme de logiciels, avec lesquels on avait pourtant commencé à prendre nos petites habitudes. Pour les nouveaux venus qui se demandent encore avec quoi ils vont bien pouvoir ouvrir leurs fichiers, voici un petit récapitulatif de ce qui est arrivé aux utilitaires fournis avec le système Apple.
Pour commencer, certains ont survécu au passage : le lecteur QuickTime, Sherlock, DiskCopy (devenu Images Disques), le clavier (devenu Touches), le lecteur DVD, font partie des survivants. Simple ravalement de façade ou nouvelles fonctionnalités, vous devriez vous y retrouver sans problème.
D’autres ont disparu pour de bon : le Lecteur CD, le Sélecteur, l’Album, n’ont pas survécu au passage à MacOS X. Il faut dire que le premier est avantageusement remplacé par iTunes, le deuxième laisse la place à différents panneaux de réglage et au Centre d’Impression, tandis que l’absence du dernier pourra être comblée par des sharewares (comme ScrapX).
Enfin, certains utilitaires ont été profondément remaniés ou repensés. En particulier, on notera le nouvel utilitaire Aperçu qui reprend le rôle du défunt PictureViewer, mais étend le concept à tous les formats de fichiers, en particulier le PDF. De son côté, TextEdit, loin d’être une simple mise à jour de SimpleText, s’ouvre à la mise en page, au format RTF et même, sous MacOS X 10.3, au format Word ! Tous ces logiciels se retrouvent bien rangés, dans le dossier « Applications » et le sous-dossier « Utilitaires » sur le disque de démarrage. Ne cherchez plus dans le menu Pomme, aucune application n’y a gardé sa place !
Bon anniversaire l’Apple IIGS
Le premier septembre, ce n’est pas que l’anniversaire de l’Apple III. C’est aussi celui de l’Apple IIGS, dernier représentant de la lignée des Apple II, sorti en 1986 alors que le Macintosh peinait à prendre la relève. Nous n’avons pas encore eu le temps de lui consacrer une page sur l’Aventure Apple, mais nous lui avons déjà consacré quelques billets de ce blog : au sujet de ses enceintes qui valurent à Apple un procès, à propos de son kit de mémoire vive doublement optionnelle, au sujet de la mise à jour de l’Apple IIe en IIGS, ou encore au sujet des ventilateurs externes pour Apple II et Macintosh.
Un peu de Macintosh XL sur eBay
C’est une annonce assez inhabituelle que nous vous signalons ce matin. On trouve ces jours-ci une offre pour un clavier de Lisa, accompagné par une souris de Macintosh, et une boîte cartonnée de souris du Macintosh XL qui fait le lien entre les deux.
En effet, cette boîte arbore le packaging habituel du Lisa, avec un dessin représentant la souris du Lisa original, alors que le Macintosh XL était équipé de la même souris que le Macintosh. L’étiquette « Macintosh XL » a simplement été ajoutée au-dessus du logo Lisa sur le côté de la boîte !
Rappelons qu’à la sortie du Macintosh en 1984, les deux gammes avaient été rapprochées au sein de la division « Apple 32 Supermicro » dont nous vous présentons la brochure sur ce blog. Les choses étaient un peu compliquées à l’époque, puisque même après la sortie du Macintosh XL, Apple avait continué d’utiliser des visuels de Lisa, comme sur cette brochure présentant la gamme Apple en septembre 1984… Au moment de fêter les trente ans du Macintosh, Apple avait pourtant bien présenté le Macintosh XL avec sa souris de Mac, dans sa version gris platinum.
Enfin, si ce carton de souris de Lisa vous intéresse, sachez qu’un exemplaire est en vente, accompagné de son poster d’époque, pour la modique somme de 11.600 dollars… Ne vous précipitez pas, à ce prix-là, l’annonce risque de rester disponible encore longtemps…
L’iPhone sans appareil photo de Veepee
Le site Veepee (anciennement Vente privée) a ces jours-ci quelques iPhones à vous proposer. On vous avait déjà parlé de ce site il y a quelques temps, puisqu’il utilisait, comme un clin d’œil, un bon vieux Macintosh Plus pour illustrer sa page d’erreur 404. Cette fois-ci, si on vous en parle (et toujours sans la moindre communication commerciale 😉 c’est parce que l’iPhone qui accueille les visiteurs est un peu particulier : il a bien un flash, mais pas d’optique pour ses appareils photo !
Comme toujours, si vous souhaitez soutenir le site, vous pouvez faire quelques emplettes en suivant un lien sponsorisé vers Amazon (par ici pour acheter quelques MacBooks tout neufs), ou vers eBay (par ici pour acheter une iBook G3 palourde, beaucoup plus classe).
Trois bonnes raisons de choisir PowerBook
Aujourd’hui, nous vous présentons une toute petite brochure publiée par Apple Grande-Bretagne en novembre 1993 : « Il y a maintenant trois bonnes raisons d’acheter un PowerBook plutôt qu’un ordinateur portable ordinaire ».
Première raison : il en fait plus. Deuxième raison : il en coûte moins. Troisième raison : c’est aussi simple que ça ! Bon, vite dit comme ça, ça peut paraître un peu sommaire. Mais en lisant toutes les petites lignes autour, on découvre que les PowerBooks 180 et 180c offraient les meilleurs écrans du marché, qu’ils étaient compatibles avec les disquettes MS-DOS et les logiciels DOS grâce à SoftPC, disposaient de sacoches adaptées, pouvaient être connectés en réseau, possédaient un haut-parleur et un micro… et surtout, étaient livrés avec Office, MacLink Plus PC, et même la sacoche ! Comptez 1849£ pour le 180 en noir et blanc, ou 1999£ pour le 180c en couleurs.
Et voilà comment, pour une petite installation d’Office sur le Mac, le logo de Microsoft se retrouvait sur une publicité pour le PowerBook, en aussi gros que celui d’Apple !
Délires d’IA : le Macintosh Classic de 1998
On est en 2025, et l’intelligence artificielle permet d’explorer des réalités alternatives de l’histoire d’Apple, et on ne va pas s’en priver. Dans cet épisode, l’Aventure Apple vous présente le fameux Macintosh de 1998… ou l’iMac de 1984, on ne sait plus trop.
La grande nouveauté de ce Macintosh alternatif, c’était sa souris, un dispositif très pratique pour déplacer un curseur à l’écran, c’était presque du jamais-vu !
Sur l’arrière, on trouvait une poignée, forcément, pour pouvoir le déplacer facilement. Il ne pesait pas très lourd (environ 8 kg), alors on pouvait le transporter chez des amis ou d’une pièce à l’autre.
Et bien sûr, sur le côté, on trouvait les boutons de redémarrage (interrupt/programmer’s key en version originale) très utiles en cas de plantage du système (ce qui arrivait assez souvent, il faut être honnête).
Le plus beau, c’est que même dans cette réalité alternative, le fond du boîtier était signé par les membres de l’équipe Macintosh !
Why Macintosh ? Which Macintosh ?
Aujourd’hui, on remonte le temps avec cette brochure de 1991 qui répond à deux questions fondamentales : Pourquoi Macintosh, et Quel Macintosh ? On y retrouve les principaux arguments de la marque à l’époque : les utilisateurs qui utilisent un Macintosh sont heureux, ils sont productifs, leur ordinateur est simple à utiliser, avec de nombreuses applications disponibles, une mise en réseau simplifiée, et la compatibilité avec les disquettes DOS et OS/2.
Au verso, Apple présentait sa gamme : les petits Classic et Classic II ; le LC et le Macintosh IIsi pour profiter de la couleur et d’un écran au choix ; et la gamme PowerBook pour la mobilité (il s’agissait des tout premiers PowerBook 100, 140 et 170). Du côté des périphériques, on retrouvait l’ImageWriter II, l’imprimante jet d’encre StyleWriter, et les imprimantes LaserWriter LS, NT, IIf et IIg. Sans oublier le scanner Apple OneScanner.
Bon anniversaire les dernières StyleWriter !
Il y a des anniversaires qu’on ne pense jamais à souhaiter, trop accaparés que nous sommes à nous souvenir des modèles emblématiques et médiatiques. Alors pour une fois, nous allons mettre à l’honneur trois imprimantes habituellement dans l’ombre : les Color StyleWriter 4100, 4500 et 6500. Présentées le 16 juin 1997, elles seront les dernières représentantes de la gamme d’imprimantes à jet d’encre chez Apple. Quelques mois plus tard, ces modèles passeront à la trappe avec la plupart des autres accessoires, permettant à Apple de se concentrer sur une petite poignée de produits (parmi lesquels une imprimante laser).
Le petit modèle permettait d’imprimer 4 pages par minute en noir ou 1,5 pages par minute en couleurs en 600 points par pouces ; le modèle intermédiaire montait à 5/1,7 ; et le haut-de-gamme à 8/4. Pour tout savoir à leur sujet, vous pouvez vous référer aux fiches techniques, qui sont toujours disponibles sur le site d’Apple, pour les trois modèles 4100, 4500 et 6500.
Grâce au site d’Apple Canada, qui a dû échapper à quelques coups de balais, on peut encore lire le communiqué de presse annonçant la sortie de ces modèles. Comme l’indique le communiqué de presse, ces trois modèles étaient « le fruit d’un récent contrat de licence OEM passé avec Hewlett-Packard (HP), premier constructeur d’imprimantes à jet d’encre de l’industrie », autrement dit, ce n’était rien d’autres que des Deskjet, avec une nouvelle étiquette et un nouveau carton…
HP Deskjet 690C – en vente ici pour 10 £
Pourquoi le Lisa coûte-t-il si cher ?
On a tous entendu parler de ces « Apple-1 » qui s’arrachent à prix d’or aux enchères : 905.000 dollars en 2014, 815.000 dollars en 2016, ou « seulement » 110.000 euros en 2017. Avec moins de 200 unités produites, dont une soixantaine aujourd’hui recensés dans le monde, et seulement quelques unités en état de marche, ce modèle mythique attire en effet musées et collectionneurs fortunés.
Mais comment expliquer que le prix des « Lisa-1 » (en réalité, des Lisa tout court) s’envole également ? En mars dernier, un exemplaire s’est vendu pour 55.300 dollars sur eBay, alors que les modèles suivants plafonnent à une fraction de ce prix.

Tout simplement parce qu’on ne trouve presque plus aujourd’hui de Lisa original dans la nature. Lors de la sortie du Lisa 2, Apple proposa de « mettre à jour » gratuitement les Lisa d’origine, grâce au remplacement des deux lecteurs Twiggy 5″1/4 par un seul lecteur 3″1/2 et à l’installation d’une nouvelle façade. Il faut dire qu’il fallait bien ça pour éviter la colère des utilisateurs, qui avaient payé leur Lisa près de 10.000 dollars avant que le nouveau modèle ne soit proposé pour la moitié de ce prix. Autant dire qu’il fallait être un peu fou, ou très distrait, pour passer à côté de l’aubaine. Le coup de grâce fut donné en 1986 : chaque propriétaire de Lisa fut invité à échanger sa machine contre un Macintosh Plus équipé d’un disque dur externe de 20 Mo, moyennant une participation de 1500 dollars. Et voilà pourquoi le Lisa d’origine est devenu introuvable.
Au passage, savez-vous pourquoi le disque dur ProFile vendu avec plusieurs modèles de Lisa n’avait ni la couleur, ni le design, ni même la largeur du Lisa ? Tout simplement parce qu’il avait été conçu en 1981 pour l’Apple III, avec lequel il s’accordait parfaitement.
Le bon vieux temps des cartes accélératrices
Profitez-en, avec les Apple Silicon tout soudés qu’Apple nous prépare sans doute, changer le processeur d’un Mac sera bientôt de l’histoire ancienne… Si cette manipulation relève du bricolage de haut-vol sur les derniers iMac, il n’y avait rien de plus simple sur certains Macs plus anciens. La preuve avec cette carte processeur G4 actuellement sur eBay. Sortie en 1999, elle permettait de donner un sacré coup de fouet à toute une série de Power Mac, du 7300 au 9600, mais aussi à de nombreux clones fabriqués par UMAX, Power Computing ou Daystar (et si vous voulez tout savoir sur les clones, c’est sur MacGénération que ça se passe !).
Nous avons retrouvé la publicité annonçant la sortie de cette carte MAXpowr de Newer Technology : « Le G4 est l’ordinateur personnel le plus puissant de tous les temps. Ce qui est génial, sauf si vous venez d’acheter un G3 ».
Cette carte s’installait sur le support ZIF (zero insertion force) caractéristique de ces machines haut-de-gamme chez Apple. La marque avait même proposé une carte spécifique pour les premiers iMacs, permettant d’installer un G4 à 433 Mhz à la place du G3/233 d’origine. Pas de miracle cependant, les goulots d’étranglement de la carte-mère du petit iMac limitaient l’accélération, qui dépendait fortement du type d’applications, comme le relevait ce test de la revue MacWorld en novembre 2000.
Et si vous voulez (re)lire un bon vieux test de trois cartes accélératrices comme cela se faisait à l’époque, avec beaucoup de texte et encore plus d’histogrammes, vous pouvez vous tourner vers cette page du site MacSpeedZone, datée de décembre 2000 (en anglais). La MAXpowr était opposée à la PowerG4Force de PowerLogix et à l’Encore G4 de Sonnet.
Les accessoires Apple, le début de quelque chose de grand
Aujourd’hui, nous vous présentons une petite brochure de 1984, dédiée aux accessoires Apple. Comme le dit la marque : cela pourrait être le début de quelque chose de grand. Pour Apple //e, Apple //c ou Macintosh. Pour le travail, ou à la maison.
La gamme d’alors était constituée d’une imprimante à marguerite (dont nous vous avons déjà présenté une roue de caractères), de deux imprimantes matricielles (la première laser arrivera l’année suivante), de quatre écrans dont, déjà, un écran LCD, de plusieurs types de lecteurs de disquettes, et de deux modems, sans oublier la souris pour Apple //e et //c (fournie avec le logiciel MousePaint), des manettes de jeux dont le joystick dont nous vous avons déjà parlé ici et là, un pavé numérique dont nous avons parlé ici, et des sacoches de transport. Ouf !
Publicité : Alone in the Dark sur Macintosh
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici la première d’une série de trois réclames vantant la qualité et la quantité des jeux disponibles sur Macintosh, sublimés par le nouveau processeur PowerPC. Le premier éditeur à s’y coller est donc Infogrames, avec sa série « Alone in the Dark », mais aussi « Astérix, le défi de César » et « International Tennis Open ».
Souvenir : QuickTime Pro, l’option payante !
Et vous, avez-vous connu l’époque de QuickTime Pro ? Il s’agissait d’une option payante, apparue avec la version 3.0 de QuickTime en 1998. Jusqu’alors, QuickTime était fourni gratuitement avec tous les Macs : il était même possible d’aller le copier chez le revendeur du coin, avec une simple disquette vierge, comme nous l’avons vu dans une publicité il y a quelques mois. Mais voilà, en 1998, Apple a besoin d’argent et veut rentabiliser son outil multimédia.

Elle scinde donc les fonctions en deux parties : d’un côté, les fonctions de lecture, qui restent gratuites ; de l’autre, les fonctions d’édition et d’exportation, qui nécessitent dorénavant un code de licence, à obtenir sur Internet. Même le mode plein écran deviendra une option payante durant quelques versions ! Sur MacOS 9, comme sur MacOS X ensuite, tous les menus de la version payante sont grisés à l’écran…
L’arrivée de QuickTime X en 2009 mettra fin à cette version Pro, en supprimant purement et simplement les options de copier-coller dans le logiciel, qui devient un simple lecteur, également capable d’exporter (gratuitement) les vidéos dans plusieurs formats, avec cependant des options moins poussées qu’auparavant.
Un BookCaSE pour Macintosh SE en vente au Japon
Merci Pierre pour cette trouvaille : un exemplaire original du BookcaSE est actuellement en vente sur Yahoo Japon, au prix de 234 000 yens, soit un peu moins de 2000 euros. Si vous ne connaissez pas ce bidule, sachez qu’il s’agit d’une sorte de coque permettant de transformer un ordinateur portable PowerBook (modèles 5300 ou 190) en modèle de bureau à écran plat. Les grandes lignes étaient directement inspirées du Macintosh SE, d’où son nom…
Durant sa commercialisation débutée à la toute fin de l’année 1997, le BookCase s’achetait vide (pour l’équivalent de 2500 francs, soit 400 euros), et c’était à l’utilisateur d’y installer toutes les pièces prélevées sur un PowerBook, soit deux bonnes heures de travail. Le boîtier mesurait 34 centimètres de hauteur, et seulement 7 de profondeur.
Le BookcaSE était conçu comme une série spéciale fêtant les dix ans de son fabricant Uchishiba Manufacturing Co., Ltd. Peu des produits de cette entreprise ont vraiment fait parler d’eux… En cherchant bien, on peut tout de même trouver une série de petits haut-parleurs assortis à l‘iMac en 5 couleurs et proposés comme celui-ci en 1999.
La naissance de Mac OS… et d’OpenDoc
Nous en parlions hier, à l’occasion de la présentation d’une publicité de 1995 pour Mac OS 7.5 : le système d’exploitation du Macintosh a vécu plus de 10 ans avant qu’Apple lui trouve un nom. On parlait jusqu’alors du « Système », tout simplement : système 6, système 7… Mais en 1995, face au rouleau-compresseur Windows, Apple a besoin d’un symbole, faute peut-être de disposer de perspectives claires quant à l’avenir de son système d’exploitation. Voici ce qu’en disait le magazine Apple News.
Certes, le choix alors tout récent de basculer les Macintosh sur les processeurs PowerPC RISC allait s’avérer payant, tout du moins pour les dix années qui suivront. Mais avec le recul, on sourit de voir la version 7.5 du système présentée comme « le système d’exploitation des années à venir », s’appuyant notamment sur OpenDoc, une technologie maison qui sera la première à être abandonnée lorsqu’Apple se verra contrainte d’adopter un nouveau système d’exploitation en achetant NeXT, à la fin de l’année 1996. OpenDoc devait permettre de rendre les applications et les documents totalement indépendants des plate-formes matérielles et des systèmes utilisés. Chaque document pouvait faire appel à différents modules d’édition et de lecture, répondant tous au même cahier des charges, mais distribués par des développeurs indépendants et concurrents. Le pire dans cette histoire ? C’est qu’OpenDoc n’était même pas intégré à Mac OS 7.5, comme le relève cet article !
Trop gros, le chargeur de l’iPhone 11 Pro ?
Vous trouvez que le nouveau chargeur 18W dédié à l’iPhone 11 Pro est trop gros ? Attendez donc de le comparer à d’autres chargeurs et transformateurs de l’histoire d’Apple, vous allez être surpris ! Et pas seulement par les modèles les plus préhistoriques… Évidemment, face à l’alimentation de l’Apple IIc, le modèle compact de la gamme Apple II en 1984, il n’y a pas photo. Ce gros machin délivrait 15V et 1,2A, soit 18W, donc très exactement la même puissance électrique que le « petit » nouveau d’Apple.
Dans le même style, le chargeur qui accompagnait la gamme PowerBook dans les années 90 n’était pas beaucoup plus compact. À cette époque, les ordinateurs portables d’Apple se contentaient de 7.5V et 2A, soit 15 watts tout rond.
L’iconique iBook G3 était plus gourmand, puisqu’il réclamait 24V et 1,875A, soit 45W, tout comme le PowerBook G3. Le PowerBook G4, quant à lui, réclamait de 45 à 65 watts selon la diagonale de son écran. Ce chargeur, surnommé « yo-yo » puisque le câble pouvait s’enrouler dans le boîtier, était un vrai piège à saletés (comme un certain clavier USB de la même époque).
L’ancêtre de l’iPhone, le Newton MessagePad, ne disposait pas d’adaptateur secteur puisqu’il fonctionnait avec des piles AAA. Les clients pouvaient opter pour une batterie, disponible avec son chargeur vraiment volumineux. Mais à l’époque, le Newton tenait plusieurs jours, voire plusieurs semaines, sur un seul jeu de piles.
L’Apple Studio Display, premier écran plat chez Apple, disposait d’une alimentation très imposante également, qui délivrait 45 watts. Elle se faisait remarquer par son boîtier translucide, grâce auquel on pouvait observer les composants internes.
L’appareil photo QuickTake 200, dernier représentant de la gamme en 1997, disposait d’un petit chargeur d’une taille beaucoup plus raisonnable. Il faut dire qu’il se contentait de 6V et 2A pour alimenter l’équivalent de 4 piles AA.
Enfin, et pour comparer ce qui est comparable, n’oublions pas l’iPod. Le premier d’entre-eux, en 2001, était rechargé par un port FireWire délivrant 12V et 1A. Rapidement, ce connecteur avait laissé la place à un classique USB, 5V et 1A, déjà beaucoup plus compact, mais toujours plus encombrant que ce nouveau modèle 18W.
Une astuce pour ajouter un fond de fenêtre sous Mac OS X
Aujourd’hui, dans notre rubrique d’astuces, voici comment personnaliser un fond de fenêtre du Finder à l’aide d’une image, ce qui était jusqu’à présent une fonction réservée à des extensions ou tableaux de bord.
Ouvrez une fenêtre dans le Finder, puis choisissez “Afficher les options de présentation” dans le menu “Présentation”. Cliquez sur l’onglet “Fenêtre”. Tout en bas, cliquez sur “Image” pour choisir un fichier qui sera affiché en arrière-plan de la fenêtre. Si vous souhaitez que toutes les fenêtres du Finder arborent la même image, il suffit de cliquer sur l’onglet “Global” au lieu de “Fenêtre”.
Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.
La pub du dimanche – Quadra 900
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1992 pour le Quadra 900. Création graphique, illustration, retouche d’image et mise en page, tout est possible sur cette machine apparue en octobre 1991. Pour 7200$, Apple proposait une bête de course, dont la mémoire vive de 4 Mo était extensible, excusez du peu, à 256 Mo, du jamais vu à l’époque. Largement de quoi faire tourner ArtMixer, FreeHand, PhotoShop et QuarkXPress, les logiciels révolutionnaires mis à l’honneur par cette réclame.
La série Macintosh Quadra doit son nom au processeur 68040 (ici à 25 Mhz), qui succédait au 68000 (du Macintosh original en 1984), au 68020 (du Macintosh II en 1987) et au 68030 (du Macintosh IIx en 1988).
L’utilisateur Microsoft, fan de Mac (1989)
Voici une publicité sur deux double-pages datant de 1989, vantant les qualités de l’intégration des logiciels Microsoft sur le Mac. Microsoft le dit : « Il faut un certain type de personne pour être un fan de Mac. Un utilisateur Microsoft ». Pour illustrer le fan de Mac, on trouvait bien sûr un badge « Moof » du Dogcow, un badge Apple, le slogan de l’époque « The power to be your best », une reproduction du tableau Macintosh d’Andy Warhol, ou encore un ticket d’entrée à MacWorld Expo.
Sur la deuxième page, outre les badges et broches aux couleurs de Microsoft Excel, Word, Works ou Mail, on trouvait aussi un logo Converse (pour faire jeune et cool), une photo avec Bill Gates, et un édito extrait d’une revue « West Side users group », vantant la qualité des logiciels de Microsoft. Hélas, si ce groupe d’utilisateur Apple a peut-être existé, Google n’en a gardé aucune trace… De là à penser que le texte a été écrit spécialement pour cette publicité, il n’y a qu’un pas !
Une brochure française pour le Macintosh Plus
À l’occasion de l’anniversaire du Macintosh Plus que nous fêtons aujourd’hui, voici quelques extraits d’une brochure éditée par Apple France en janvier 1986. « Macintosh Plus, une puissante séduction », rien que ça, annonçait la couverture !
Un petit regard dans le rétroviseur : en deux ans, Macintosh a mûri et est devenu Macintosh Plus, le fruit des désirs et des besoins de ses utilisateurs.
Oui, Macintosh Plus est très rapide, il regorge de mémoire, il a une multitude d’extensions. Mais pour Apple, la puissance n’est pas un but, c’est un moyen.
La quadruple-page suivante est intéressante, notamment puisqu’elle présente le logiciel Switcher, qui permet de basculer entre plusieurs applications. Ce geste qui nous paraît naturel était révolutionnaire, d’autant plus que le copier-coller était supporté d’une application à l’autre. De quoi créer nos propres « logiciels intégrés ». Pour la première fois, le Macintosh plus disposait également du port SCSI pour brancher des périphériques à haute vitesse, comme des imprimantes, des disques durs… ou des robots !
Et la petite blague pour terminer : il y a quand-même une chose qui demande du temps avec Macintosh Plus… énumérer ses périphériques et ses extensions : lecteur externe de disquette, disque dur 20 Mo, imprimante ImageWriter II ou LaserWriter, modems et réseau AppleTalk, sans oublier les lecteurs de disques optiques ou de codes à barres, les interfaces vidéos, les digitaliseurs d’images et les tables traçantes (une époque que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître)…
Bon anniversaire l’iMac !
C’était il y a vingt-et-un an. Trois mois après l’avoir officiellement présenté, Apple commercialisait son petit dernier. L’iMac, tout en rondeur et en couleur. On l’a un peu oublié, mais il n’avait pas fait l’unanimité lors de sa présentation. Voici par exemple les trois pages que lui consacrait SVM en octobre 1998, en s’interrogeant sur sa capacité à sauver Apple qui se trouvait alors encore en difficulté, bien que redevenue bénéficiaire notamment grâce au succès du Power Mac G3 et aux coupes franches dans les dépenses.
Les journalistes reconnaissent tout d’abord qu’esthétiquement, « l’iMac a plus de chance de s’intégrer harmonieusement dans un coin du salon que les tristes boîtiers sans âme déclinés par la concurrence PC ». Qualité des finitions, poignée bien étudiée, trappe d’accès aux connecteurs situés sur le côté, emportent l’adhésion des testeurs. En revanche, la connectique USB unique, adoptée pour la première fois, et remplaçant à la fois le SCSI, l’ADB et les ports série, les laisse dubitatifs : « Souhaitons que les fabricants de périphériques lui emboîtent rapidement le pas, sans quoi, hormis le clavier et la souris, le iMac risque de souffrir d’isolement ». Oui, à l’époque, on disait tous « Le iMac »…
Mais voilà le principal problème de l’iMac : il n’a pas de lecteur de disquettes ! « Qui, aujourd’hui, prendrait le risque de se passer d’un tel accessoire ? En France, les familles sont loin d’être majoritairement internétisées et le pari qui consiste à purement et simplement supprimer le plus répandu des périphériques semble fou et pour le moins anticipé ». Et encore, le modèle testé par SVM disposait d’un modem 56k, une amélioration de dernière minute par rapport au modèle présenté au mois de mai, qui ne disposait que d’un modem 33,6K. Le lecteur CD était également critiqué, en raison de l’utilisation d’un modèle de portable, incapable de lire les DVD et exposant à l’air libre sa fragile lentille. Le reste de l’équipement était salué : un Power PC 750 cadencé à 233 Mhz,« se situe entre le Pentium II 266 et le Pentium II 300 », le disque dur de 4 Go et la carte vidéo ATI Rage IIc. Pas de quoi être à l’aise dans les jeux en 3D, mais c’était le prix à payer pour disposer d’une machine compacte dont la carte-mère était dérivée de celle des PowerBooks de l’époque, sans aucune capacité d’évolution.
L’évolution de la machine était cependant encore espérée, grâce au connecteur Mezzanine présent sur la carte-mère, mais non documenté. « À quoi sert-il ou à quoi servira-t-il ? Le constructeur garde jalousement le secret. Tout porte à croire qu’il sera d’abord dédié à un décodeur Mpeg-2 pour DVD vidéo, la dernière carte commercialisée pour les Power Mac n’étant autre que ledit décodeur. Affaire à suivre », espéraient les journalistes. Ou pas, puisque le port Mezzanine disparaîtra dès la mise à jour du modèle en cinq couleurs, en janvier 1999.
Le Mac le plus puissant… avant le PowerPC
Connaissez-vous le dernier modèle qui a obtenu le titre de Mac le plus puissant, avant l’apparition du processeur PowerPC et de la gamme Power Macintosh ? Il s’agit du Quadra 840AV, dont nous reproduisons ici la fiche technique diffusée par Apple France. Comme nous le rappelle Wikipedia, ce modèle était surnommé Cyclone durant sa phase de développement. C’est l’un des rares ordinateurs d’Apple à avoir disposé d’un DSP, un coprocesseur dédié au multimédia, l’AT&T 3210 cadencé à 66 Mhz, pour seconder le processeur principal, un Motorola 68040 à 40 Mhz (il partageait cette spécificité avec le Centris 660AV).
Pour tirer pleinement partie de ce co-processeur multimédia, le Quadra 840AV disposait d’entrée et sorties S-Vidéo et composite, en plus des traditionnelles prises casque et micro pour le son. Bien sûr, on trouvait aussi du SCSI, de l’ADB, les ports série pour l’imprimante et LocalTalk, une prise Ethernet, et trois connecteurs internes NuBus (la solution qu’Apple préférait au PCI à l’époque). L’un de des ports disposait d’une particularité : il était prolongé par un port DAV (Digital Audio Video) permettant à des cartes particulières de transmettre en temps réel des données audio ou vidéo.
Ce Quadra était fourni avec 8 Mo de mémoire vive extensible à 128 Mo. La configuration de base était facturée près de 4.000 dollars, sans écran. Pour le prix, Apple fournissait les logiciels nécessaires pour exploiter les capacités multimédia de la machine, comme FusionRecorder pour importer des vidéos, ES F2F pour la vidéoconférence, ou une version améliorée de TeachText capable de lire à haute voix un document de texte.
Les lecteurs anglophones pourront retrouver sur Google Books la pleine page du magazine InfoWorld du 6 décembre 1993 présentant ce Quadra 840AV et son petit frère, le Centris 660AV.
Avez-vous déclaré votre écran Apple à l’État ?
En 1981, les clients du tout nouvel Apple /// font encore figure de pionniers de l’informatique. Imaginez que même en 1984, à peine 8% des foyers américains disposaient d’un ordinateur ! Il faut dire que rien n’était simple à l’époque. Les ordinateurs étaient encore complexes à appréhender, leur système était toujours basé sur des lignes de commandes à connaître par cœur, et même le simple fait de posséder un écran nécessitait une déclaration d’acquisition ! Nous avons justement retrouvé le formulaire qu’il fallait renvoyer à Apple pour être enregistré dans les fichiers prévus par le Code des Règlements Fédéraux, suite à l’achat de ce premier écran fabriqué par la marque à la pomme.
Dans le sous-chapitre J de son chapitre 21 sur l’alimentation et les médicaments, ce recueil de règles administratives aborde la question des appareils émettant des rayons X. Or les écrans à tube cathodique émettaient ce type de radiations ionisantes nocives pour la santé, certes en très petite quantité, mais suffisamment pour nécessiter un suivi particulier de leur commercialisation (qui cessera ensuite avec l’évolution de la réglementation et l’amélioration de la sécurité des écrans eux-mêmes).
Pour l’anecdote, on se souviendra qu’en France aussi, nous avions connu une situation comparable avec la première borne AirPort, soumise à déclaration ou autorisation auprès de l’Autorité de Régulation des Télécommunications, en 1999. Il s’agissait à l’époque de protéger les réseaux de télécommunications militaires, bien plus que la santé des utilisateurs…
Un carton Picasso du premier Macintosh sur eBay
Voilà une pièce qui aura fière allure dans votre collection : un très beau carton « Picasso » qu’Apple avait spécialement créé pour son premier Macintosh (avec bien d’autres déclinaisons de ce logo). Alors, certes, il manque les polystyrènes intérieurs pour y caler un Mac, il y a une étiquette « 512K 110V » qui rattache ce carton à la deuxième génération de Mac, et quelqu’un a écrit « Old ornements » au marqueur sur le dessus, sans doute à l’occasion d’un déménagement où tous les cartons avaient été réquisitionnés… Mais pour le reste, l’essentiel est là, et le carton semble bien conservé. Comptez 350 dollars (un peu moins de 300 euros), et… 350 dollars de frais de port et d’importation. Ouille.
Souvenir : le chargeur iPod FireWire (votez !)
Et vous, avez-vous connu l’époque où Apple fournissait des chargeurs FireWire pour son iPod ? En effet, les premières générations d’iPods n’étaient pas compatibles avec le format USB, pourtant largement répandu à l’époque. Apple lui préférait sa solution maison, plus rapide et fournissant plus de courant : le FireWire ou IEEE 1394. C’est donc tout naturellement que le chargeur fourni avec ces iPods était doté d’une prise FireWire, comme ce modèle de 2001 photographié avec son cousin de 2012.
Si on résume, Apple a utilisé le FireWire uniquement, jusqu’à l’apparition de l’iPod de troisième génération (2003) qui fera cohabiter les deux technologies (sans autoriser la charge par USB). En 2005, l’iPod Nano et l’iPod de cinquième génération continueront de pouvoir charger en FireWire, mais sans pouvoir transférer les données. Toute utilisation du FireWire disparaîtra en 2008 avec l’iPod Touch de deuxième génération et l’iPod Nano de quatrième génération. Si vous voulez vérifier la compatibilité USB et FireWire d’un modèle en particulier, demandez au site EveryMac !
Bon anniversaire le Macintosh Portable !
Le 20 septembre 1989, il y a tout juste trente ans, Apple présentait son premier Macintosh Portable. Une grosse machine de 7 kg et épaisse de 10 cm, mais équipée d’un écran LCD à matrice active d’une qualité exceptionnelle, et du premier trackball de l’histoire d’Apple (on pouvait le supprimer et installer à la place un pavé numérique).
Cet anniversaire est l’occasion de ressortir de l’étagère l’excellent livre Appledesign : The Work of the Apple Industrial Design Group, dont on a déjà parlé ici plusieurs fois. On y apprend que le Macintosh Portable, sous le nom de code Laguna, s’inspirait du travail d’Alan Kay sur l’informatique portable, qu’il devait son premier design à la volonté de Steve Jobs de faire travailler l’équipe Snow White sur un projet de Macintosh Portable dès 1982, et qu’il avait finalement été réellement mis en route par Jean-Louis Gassée à l’automne 1986, pour proposer un Macintosh SE transportable. Un Mac sans compromis, avec un écran en 640×480 inédit, une batterie longue durée et un disque dur interne, à une époque où ceux-ci n’avaient pas encore été miniaturisés !
Pour réussir son pari, Apple se tourne vers Sharp et exige un écran à matrice active presque sans défaut : pas plus de 6 pixels morts pouvaient être acceptés. Sharp devra construire une nouvelle usine pour y parvenir ! La batterie, de son côté, devait être capable d’évaluer sa charge pour l’afficher à l’écran. Il faut donc renoncer aux batteries nickel-cadmium et choisir une batterie au plomb, bien plus lourde. Et ce n’est pas tout : fidèle à son habitude, Gassée veut une machine que l’on peut ouvrir et fermer sans outil. Il faut donc ajouter des clips plastiques un peu partout pour assembler les pièces ! Bref, après plusieurs années de développement et quelques orientations malheureuses, le Macintosh Portable est devenu… gros et lourd. À des années-lumières des premiers projets tout en finesse de l’équipe de design. Il faudra deux années supplémentaires pour qu’Apple peaufine son concept et propose enfin le PowerBook.
Les anciennes adresses d’Apple
Tout le monde ou presque connaît le siège actuel d’Apple, que la marque occupe depuis 2017. Avec son look de vaisseau spatial (ou de donut, c’est selon), ce bâtiment baptisé Apple Park est devenu emblématique de la nouvelle image d’Apple, alliant simplicité des formes et démesure de l’échelle. Officiellement, le bâtiment a été inauguré le 17 mai dernier, journée marquant la fin des travaux. L’adresse postale est on ne peut plus simple : Apple Park, Apple Park Way, Cupertino, California.

Jusqu’alors, le siège d’Apple était situé à une autre adresse emblématique située à moins d’un kilomètre de là : le 1, Infinite Loop, déjà à Cupertino. Cette rue, dont le nom signifie boucle infinie, avait déjà été créée pour Apple en 1993, afin de desservir les six bâtiments principaux de son nouveau siège et les parkings attenants. Rapidement, la place avait commencé à manquer, et Apple avait acheté ou loué un nombre grandissant de bâtiments situés à proximité, conduisant à la décision de construire l’Apple Park.

Avant d’occuper cette adresse devenue mythique, Apple était domiciliée juste à côté, au 20525 Mariani Avenue. Elle y avait fait construire en 1981 un bâtiment dénommé Mariani One, qu’elle a conservé depuis lors.
Plus tôt encore, en 1978, Apple manquant déjà de place, le siège social avait été déménagé au 10260 Bandley Drive, toujours dans le même quartier. Six bâtiments avaient été loués successivement, et connus sous les noms de Bandley 1 (aujourd’hui transformé en centre commercial), Bandley 2, puis Bandley 3 (dédié à l’équipe Macintosh en 1983), et ainsi de suite. Certains bâtiments appartiennent encore à Apple, comme le prouve Google Maps.

On continue de remonter le temps, et on arrive en 1977. Apple, qui travaille sur son Apple II, a besoin de place et emménage au 20863 Stevens Creek Boulevard à Cupertino. Le bâtiment ne fait plus partie aujourd’hui du patrimoine d’Apple. Il est d’ailleurs à louer ces jours-ci. Comptez 540 dollars par mois et par mètre carré pour ce bâtiment situé au coeur d’un ensemble de bureaux situé à un kilomètre de l’Infinite Loop.
Officiellement, il s’agissait là du premier siège social d’Apple après sa création dans la maison de la famille Jobs, au 2066 Crist Drive, à Los Altos, un quartier résidentiel situé à un peu plus de trois kilomètres de l’Infinite Loop. Pourtant, en cherchant bien, on peut aussi trouver la trace d’une autre adresse utilisée par Apple à la même époque : le 770 Welch Road à Palo Alto. Il s’agissait d’une simple boîte postale destinée à donner à Apple une image plus sérieuse qu’une adresse familiale… On la rencontre notamment dans la documentation de l’Apple-1, et dans les premiers documents relatifs à l’Apple II.

Bon anniversaire l’iPod Radio Remote
Le 10 janvier 2006, Apple présentait un nouvel accessoire pour sa gamme iPod, qui alliait « le confort de la télécommande filaire à de nouvelles fonctionnalités radio FM pour iPod nano et iPod cinquième génération ». Comme le soulignait alors Greg Joswiak, vice-president of Worldwide iPod Product Marketing d’Apple : « iPod Radio Remote, c’est à la fois la meilleure télécommande disponible et la meilleure expérience radio FM pour iPod ».
Pour 55 euros, cet accessoire permettait à l’iPod d’afficher la station et les informations du morceau à l’écoute pour les stations qui prenaient en charge la norme RDS (Radio Data System). Il évoluera avec la gamme d’écouteurs iPod, dont nous avons déjà présenté les évolutions dans ce blog.

Si vous en cherchez, on en trouve régulièrement sur eBay, parfois même dans leur emballage d’origine, comme sur cette offre à 76,90 euros (premier modèle) ou celle-ci, à 65 £ (deuxième modèle).

Michael Spindler est décédé
C’est MacGénération qui nous l’apprend : l’ancien PDG d’Apple de 1993 à 1996 est décédé l’année dernière. L’intérêt médiatique le concernant s’étant estompé, et sa famille n’ayant pas souhaité communiquer à ce sujet, l’information n’avait pas émergé jusqu’à présent. Né en Allemagne où il avait travaillé pour Siemens et DEC, il avait ensuite rejoint Intel à Bruxelles, puis Apple à Paris. C’est John Sculley qui l’avait fait venir au siège d’Apple pour lui confier le marketing de la marque, puis la filiale européenne du groupe. Il l’avait ensuite remplacé à la tête du groupe.

Michael Spindler était était âgé de 75 ans. MacGénération lui consacre une excellente notice biographique, revenant sur son parcours et les difficultés rencontrés par Apple durant les années 90.
Un écran ? Ha bon ? Pour quoi faire ?
Un article que nous avons publié ce matin a fait réagir l’un de nos lecteurs, qui s’est étonné qu’apple fasse la promotion de son Macintosh SE en le présentant avec une machine à écrire, plutôt qu’avec une imprimante.
Dans le même genre, nous avons retrouvé ce visuel de 1980, où l’écran de l’Apple III est relégué au second plan, au bénéfice d’une imprimante utilisée comme simple machine à écrire. Au prix de l’Apple III, c’est quand-même dommage… Nul doute qu’il fallait rassurer les futurs clients institutionnels quant à l’utilité de l’ordinateur, et pour cela, quoi de mieux qu’un bon vieux papier avec du texte dessus ?
Bon anniversaire l’iPod U2 “5G” !
L’Aventure Apple vous a déjà présenté quelques clichés de son exemplaire d’iPod U2 “5G”. Il fête aujourd’hui ses 13 ans, et n’a pas pris une ride ! En arrière plan, les boîte de l’iPod U2, et de l’iPod Nano “2G” présenté en septembre 2005. Les deux appareils ont coexisté au catalogue Apple, en même temps que l’iPod Shuffle 1G et l’iPod Vidéo. Tous partageaient ce format de boîte, bien moins volumineux que les précédents iPod.
Le Mac Plus vu par Hebdogiciel
En janvier 1986, quand Apple présente son Macintosh Plus, l’une des revues phare du paysage informatique français s’appelle Hebdogiciel. Sorte de Canard Enchaîné de la micro (oui, on disait encore « la micro » à l’époque), cet hebdomadaire ne faisait pas dans la dentelle, et écrivait tout haut ce que ses rédacteurs pensaient tout bas.
En ce début d’année 1986, l’Hebdogiciel annonçait donc la fin des PC sans souris, au profit des ordinateurs WIMP (l’acronyme de Windows, Icons and Pointing Device, Fenêtres, Icônes et Dispositif de Pointage). Puis il dénonçait le gigantisme des réceptions données par Apple pour présenter son nouveau Mac, à San Francisco à l’origine, puis à Monte-Carlo pour les journalistes français — sauf ceux de l’Hebdogiciel, qui ne savaient pas se tenir, buvaient et vomissaient partout…
Dans le détail, l’article s’attaquait ensuite au lecteur de disquettes (Apple n’avait pas pensé plus tôt à utiliser les deux faces du support ?), à la mémoire-cache (simple nouveau nom donné au disque virtuel), et à la compatibilité très incertaine avec les logiciels existants :
« bon, merde, il est compatible quand il veut, et les nouvelles versions des logiciels existants arrivent bientôt, très exactement dès qu’elles seront faites »
Avec le clavier (dont les touches de déplacement, absentes des modèles de 1984, permettaient enfin de « lâcher la souris de temps en temps »), seule l’interface SCSI trouvait grâce aux yeux de l’hebdomadaire. Il faut dire qu’en 1986, sa vitesse de transmission de 320 ko/s était faramineuse.
Pour finir, l’Hebdogiciel s’intéressait au prix de la machine : 30.700 balles (on parlait en francs, jeunes lecteurs, ça faisait 4700 euros, ou 7,5 SMIC de l’époque…)
Dans ce prix, on peut considérer qu’il y a 10.000 balles justifiés, et 20.000 qui payent les fêtes, les annonces faites aux revendeurs, les conférences mondiales et les autocollants trade marque.
Comme quoi, le temps passe, et les critiques restent d’actualité. Pour autant, pas sûr que beaucoup de lecteurs aient suivi le conseil du journaliste, d’aller plutôt acheter un Atari 520 ST à la place…
Un clone d’Apple II sur eBay
Amateurs de vieilles machines, c’est le moment de faire un détour sur eBay. Vous y trouverez le tout premier clone légal d’Apple II : un ITT 2020 vendu par son propriétaire britannique.
La page Wikipedia de l’ITT 2020 nous apprend qu’il s’agissait d’un clone fabriqué sous licence dès 1979, spécialement pour le marché européen, avec une alimentation en 220V. Grâce à quelques modifications en profondeur, il offrait une sortie vidéo PAL (là où l’Apple II était limité au NTSC) et se payait même le luxe de corriger quelques bugs de jeunesse de l’Apple II.
En réalité, les modifications étaient tellement profondes qu’aucun logiciel graphique prévu pour l’Apple II ne pouvait fonctionner sur ce clone. Il va sans dire que dès la sortie de l’Apple II europlus quelques mois plus tard, l’ITT 2020 tira sa révérence.
Si vous vous demandez ce qu’un tel ordinateur peut coûter, sachez qu’un modèle du même type, mais en meilleur état et accompagné de ses deux lecteurs de disquettes, s’est vendu le 20 septembre dernier pour 800 euros, à Paris.
Le menu « Annuler » du Finder de Copland
Vous vous souvenez de cet article de 2018, où nous vous rappelions que durant quinze ans, le menu « Annuler » du Finder n’avait servi à rien, grisé qu’il était et incapable d’annuler la moindre action. Hé bien en 1996, il n’y a pas que les utilisateurs qui commençaient à s’impatienter : chez Apple aussi, ça travaillait dur pour parvenir à mettre au point cette fonction ô combien attendu, au sein du futur Mac OS 8 dit « Copland », un projet abandonné qui n’avait rien à voir avec le Mac OS 8 que nous avons connu ensuite. La preuve avec cette petite vidéo extraite du CD « Mac OS 8 Revealed » (que l’on peut télécharger ici) — remarquez aussi le petit effet visuel rotatif à l’ouverture des fenêtres, ainsi que la fonction d’ouverture automatique des dossiers au survol de la souris :
Une publicité française pour Claris MacWrite II
Nous avons déjà parlé de Claris, la filiale d’Apple dédiée aux logiciels, dans plusieurs articles de ce blog. Dans un exemplaire d’Apple le Magazine datant de mai 1990, nous avons retrouvé cette publicité dans laquelle la marque présente MacWrite II, le successeur de l’un des logiciels phares du premier Macintosh. Au programme : vérificateur orthographique, en-tête, colonnes, couleur… bref, le logiciel le plus abordable et le plus intuitif jamais proposé pour Macintosh.
Bon anniversaire le Système 7 !
Le 13 mai 1991, Apple commercialisait officiellement son Système 7, la plus profonde évolution de son système d’exploitation depuis la sortie du Macintosh en 1984. Une mise à jour très attendue et plusieurs fois repoussée depuis son annonce en mai 1989. Évidemment, à l’époque, pas d’App Store ni de téléchargement, mais une grosse boite de deux kilogrammes, à échanger en boutique contre 99 $. C’est avec cette version du système que sont apparus les alias, les familles (devenues les tags), les polices TrueType, la vue hiérarchique dans le Finder, le (presque) multitâche, les AppleEvents, ou encore le fameux mécanisme « Publier / S’abonner » qui devait révolutionner l’informatique comme le Copier-Coller avant lui… Pour tout savoir, rendez-vous dans le Club iGen !


Bon anniversaire le Mac Pro !
Sur l’Aventure Apple, on préfère les vieilles machines aux modèles récents, et la poussière à l’odeur du neuf. Ça tombe bien, parce que s’il y a un modèle récent qui commence à sérieusement prendre la poussière, c’est bien le Mac Pro. L’air de rien, il a été commercialisé il y a très exactement 5 ans, et a donc déjà passé 1826 jours au catalogue. Le précédent record est donc largement dépassé : il avait été établi par le Macintosh Plus, commercialisé durant 1734 jours entre 1986 et 1990.
Une erreur système bien classique
Allez, au coeur de l’été, on exhume du fond d’un disque dur cette copie d’écran de 2005, qui nous rappelle que Mac OS X est quand-même une belle machine. On en oublie les difficultés d’avant, quand Mac OS 9 tournait encore en arrière-plan, et provoquait quelques plantages à l’ancienne, avec la petite bombe qui va bien.
Pour nos plus jeunes lecteurs, rappelons qu’Apple avait durant quelques années permis de faire tourner Mac OS 9 en arrière-plan de Mac OS X, sous le nom de « Classic », afin de maintenir la compatibilité avec les anciennes applications. Il était même possible de lancer l’ancien Finder, même si cette possibilité était officiellement bridée. Cette coexistence entre les deux systèmes disparaîtra progressivement : dès 2003, les Macs ne pourront plus démarrer sous l’ancien système ; puis en 2006, les nouveaux Macs Intel seront incapables d’exécuter Classic, qui disparaîtra avec Mac OS X 10.5 « Léopard » en 2007.
Publicité : les désirs secrets en caméra cachée
On se calme, on se calme. Pas de PEGI-18 dans ce blog. Le dimanche, c’est publicité en anglais, et aujourd’hui, on vous présente une double-page de 1990, intitulée « Une caméra cachée révèle les désirs secrets de 200 responsable des systèmes d’information ». Le pitch : les responsables informatiques veulent un Macintosh, mais ne le savent pas. Ils veulent un ordinateur qui échange des fichiers avec leur PC. Qui dispose de milliers de logiciels DOS, Macintosh et UNIX. Une interface graphique sans compromis. Un système simple à utiliser. Doué pour les réseaux. Un ordinateur disponible dans une large gamme. Et qui propose un outil de développement efficace pour les besoins internes. Bref, ils veulent tout ce que le Macintosh a à offrir. Maintenant qu’on connaît tous vos secrets, il est temps que vous veniez découvrir les nôtres !
Publicité : le Dr. Morin consulte à Berkeley
Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine, voici une dernière réclame de 1995 pour le Performa 5200. Nous en avons déjà diffusé trois : les vestiges d’un temple inca, la baie de Singapour, et Bienvenue à Wall Street, sur le même thème du village mondial. Le Dr Morin qui suit, entre deux patients, les grands tournois de tennis dans son cabinet au décor sobre mais élégant, c’est tellement chic !
Deux coûteux souvenirs de Steve Jobs aux enchères
Le site Mac4Ever a dégoté deux beaux souvenirs de Steve Jobs, pour les collectionneurs fortunés. Le premier est un document manuscrit, qui ressemble fort à une fiche technique pour un Apple Computer -I, avec un choix assez étonnant entre trois processeurs : le 6800, le 6501 et le 6502 (c’est ce dernier qui était en fait utilisé par le premier ordinateur d’Apple). Ce document est accompagné de deux polaroïds présentant le circuit électronique de l’ordinateur et l’affichage sur un écran.

Le site de la maison de vente Bonhams précise que ces documents datent de 1976, et que la photographie représente sans doute le second prototype de l’ordinateur, reconnaissable à ses condensateurs oranges, tels qu’il est décrit dans le fameux registre des Apple I de Mike Willegal. Le lot devrait trouver preneur entre 40.000 et 60.000 dollars.
Le deuxième souvenir est le premier numéro de la revue MacWorld, daté de février 1984, et portant un très rare autographe de Steve Jobs (ajouté en 2006). Contrairement à Steve Wozniak, qui a dû signer à peu près tous les supports possibles et imaginables, Steve Jobs était très avare de son autographe, qui pourrait valoir à cet exemplaire de grimper jusqu’aux environs de 10.000 dollars.
Le site de la maison d’enchères RRAuction propose un certificat d’authenticité après expertise, mentionnant que le magazine a été doté d’un marquage invisible contenant un ADN particulier permettant sa traçabilité. Une vidéo montre d’ailleurs Steve Jobs signant ledit magazine, dans l’Apple Store de la 5è avenue.
Steve Jobs et Bill Atkinson
Vous l’avez compris, sur l’Aventure Apple, on a un petit faible pour Bill Atkinson, le génial créateur des routines graphiques du Macintosh, connues sous le nom de QuickDraw, mais aussi de MacPaint, le logiciel de dessin, et d’HyperCard, cet environnement de développement révolutionnaire.
Lors d’une conférence donnée en 2012 et disponible sur YouTube, que l’on a déjà citée précédemment, Bill Atkinson s’est un peu livré au sujet de sa relation à Steve Jobs. Revenant sur le début de leur relation chez Apple, où il était entré dès 1978, Bill Atkinson confie que c’est la confiance que lui accordait Steve Jobs qui lui a permis de s’épanouir. Ils étaient particulièrement amis, « passant plus de soirées ensemble que séparés » ! Quelque part, Steve Jobs appréciait les idées un peu folles qu’était capable de suggérer son ami.

Cette photo des deux compères est devenue célèbre dans le milieu. Elle a été prise en décembre 1983 dans la fameuse maison sans meubles de Steve Jobs, à Woodside en Californie (maison qui a finalement été détruite en 2012, suivant la volonté de Steve Jobs qui la trouvait abominable). Commentant ce cliché, Bill Atkinson se remémore tout d’abord qu’il avait beaucoup de cheveux, avant de reconnaître dans le regard de Steve Jobs cette attitude valorisante qui l’a poussé à avancer.
Source : Conférence 2012 de Fora.tv sur YouTube ; MacGénération
Macintosh, l’anti-standard
La semaine dernière, nous vous avons présenté un article extrait de l’éphémère revue L’Ordinateur Personnel, datant de février 1984, et présentant le tout nouveau Macintosh comme « l’ordinateur nommé plaisir ». Aujourd’hui, voici un autre article, extrait cette fois-ci de L’Ordinateur Individuel daté de janvier 1987. Trois ans après sa présentation, et alors que la gamme s’était élargie avec l’arrivée du Macintosh Plus (en attendant le Macintosh II et le Macintosh SE), le Macintosh était encore présenté comme l’anti-standard, l’ordinateur-passion, celui qui s’opposait à la vague IBM-PC qui emportait tout sur son passage.
Tout comme l’article de L’Ordinateur Personnel précédemment cité, ce dossier spécial nous rappelle aujourd’hui à quel point le Macintosh était révolutionnaire. Trois ans après son lancement, le journaliste rappelait encore la qualité de l’environnement icône / souris / menus déroulants. Il citait aussi l’écran « qui affiche un texte en noir sur blanc comme une vraie page », ce qui était encore rare dans le monde de la micro-informatique (l’Atari ST et l’Amiga tentaient de se faire une place au soleil sur ce marché, tandis que l’IBM PC était toujours livré sans Windows, que Microsoft peaufinait doucement en version 1.03).

L’auteur de l’article, Jean-Christophe Krust, expliquait à nouveau le concept de la souris, prolongement de la main de l’utilisateur : « en la déplaçant sur la table, on dirige une petite flèche sur l’écran avec laquelle on opèrera très aisément des choix ou des sélections avec les logiciels utilisés ». Et l’auteur de poursuivre : « Grâce à cet exceptionnel environnement graphique-souris, le Macintosh dispose d’une capacité de dialogue exemplaire pour un ordinateur, capacité d’ailleurs imposée par Apple à tous ses développeurs d’applications ». On pense évidemment aux Guides de l’Interface Utilisateur (Human Interface Guidelines) dont nous vous avons déjà parlé.
Le journaliste s’attardait ensuite sur le fleuron de la gamme, le Macintosh Plus, grâce auquel « Apple a finalisé à un niveau enfin confortable l’ensemble des concepts Macintosh. Avec une bibliothèque de logiciels qualitativement équivalente et souvent supérieure à ce dont on peut disposer dans d’autres environnements, Macintosh a maintenant gagné sons pari. Il est devenu aujourd’hui un “autre” standard, y compris dans certains grands comptes, autrefois clients traditionnels d’IBM. Le trio Mac Plus / PageMaker / LaserWriter est certainement l’initiateur de cette percée remarquable due à l’explosion de l’édition électronique ».
Publicité : Power to the people
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons une réclame de février 1997, diffusée par la filiale britannique d’Apple. « Power to the people », Le pouvoir au peuple, car Apple proposait des ordinateurs plus puissants que jamais, à des prix toujours plus bas (une notion toujours très relative pour la marque). Apple venait en effet de présenter son Power Macintosh 9600 équipé du processeur Power PC 604e pouvant atteindre les 233 Mhz et le PowerBook 3400, avec son PowerPC 603e à 200 Mhz. Pour le côté populaire, il faudra repasser, car le Power Mac dépassait les 4000 dollars (sans écran), tandis que l’autre star de cette publicité, le PowerBook 3400, dépassait les 5000… Remarquez que l’étiquette du Power Mac était vierge : Apple changeait les noms de ses modèles tellement fréquemment à l’époque, qu’elle préférait pouvoir réutiliser ses visuels malgré les changements de gamme…
Publicité – Performa et les questions des enfants
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, une publicité de 1993 pour la gamme Macintosh, avec son slogan « Maintenant, les enfants vont trouver seuls les réponses aux questions qui embêtent les parents. ». Un Performa 400 (également commercialisé sous le nom de LC II) et un Performa 600 (équivalent du Macintosh IIvx) illustrent cette réclame, qui vante ClarisWorks, At Ease, Échange PC/Macintosh et le 36 15 Apple…
Pour nos lecteurs les plus jeunes, rappelons qu’à l’époque, Internet n’existait pas, ce qui réduisait le risque que l’enfant trouve tout seul des réponses un peu trop explicites à LA question qui embête les parents : Dis, papa, comment on fait les bébés ? …
Bon anniversaire MacOS X !
Le 24 mars 2001, après une période de beta-test public de six mois, Apple commercialisait enfin une version stable de MacOS X, son nouveau système d’exploitation. Enfin, car le successeur de Mac OS était attendu depuis le milieu des années 90 et les premières versions de développement de Copland, puis de Rhapsody.
La version 10.0, dite « Cheetah » ou « Guépard » en français, était privée de quelques fonctions majeures pour un système d’exploitation, comme la lecture de DVD ou la gravure de CD. Autant de limitations qui conduiront Apple à proposer gratuitement la mise à jour vers Mac OS X 10.1, qui sera également la première à être installée d’office sur tous les nouveaux Macs, en janvier 2002.
Depuis, pas moins de quinze versions majeures se sont succédé : neuf portant des noms de félins, et sept des noms de sites naturels remarquables.
Publicité : quel créatif êtes-vous ?
Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une page A4 de 1996, destinée à promouvoir la puissance de la nouvelle gamme Power Macintosh, dont le porte-étendard était le 9500/200, équipé d’un processeur PowerPC 604e à 200 Mhz. Apple posait la question suivante : Quel créatif êtes-vous ? Le premier à trouver une idée, ou le premier à la mettre en œuvre ? avant d’echaîner : À quoi bon avoir une idée si on n’a pas les moyens de la mettre en œuvre ?
Remarquez la coexistence du serveur minitel 3615 Apple, et de l’adresse web d’Apple France à l’époque, déjà croisée auparavant dans une publicité commune avec Wanadoo : http://www.france.euro.apple.com, rien de moins !
Souvenir : le lecteur Twiggy
Et vous, avez-vous connu les lecteurs de disquettes Twiggy d’Apple ? Sous ce nom de code, devenu sa dénomination usuelle, se cachait un format de disquettes 5″1/4 de 871 Ko, spécialement développé par Apple dès 1978 pour ses projets Apple III et Lisa. La dénomination officielle de ce format de disquettes, repérables par ses deux trous opposés, était FileWare.
En décembre 1982, Apple avait annoncé la commercialisation des lecteurs FileWare externes, sous le nom de UniFile et DuoFile, respectivement pour 1000 et 1700 dollars.

Il faudra attendre 1983 et la sortie du premier Lisa pour les voir apparaître dans un ordinateur. Avec cette technologie, Apple espérait résoudre l’un des soucis des disquettes 5″1/4 double-densité, à savoir les problèmes d’usure et d’alignement produits par les deux têtes de lecture placées face à face de chaque côté de la disquette. Grâce au deuxième trou, les deux têtes de lecture étaient maintenant diagonalement opposées.

Bien que cette technologie soit incompatible avec les disques et les lecteurs 5″1/4 traditionnels, Apple en était tellement fière que les premiers prototypes de Macintosh en étaient eux-mêmes équipés !

Les problèmes de production et de fiabilité de ce support entraîneront son abandon quasi-immédiat, au profit de la disquette 3.5 pouces de Sony, qui équipera le Macintosh et le Lisa 2 dès 1984. Ces lecteurs sont donc aujourd’hui introuvables, et les disquettes, réservées au premier Lisa, très rares !
Une astuce pour l’About Box
Aujourd’hui dans notre rubrique d’Astuces : comment personnaliser l’écran d’informations secret qui apparaît dans Mac OS 9 ?
Vous avez toujours rêvé de travailler chez Apple ? C’est — presque — possible, grâce à ResEdit et MacOS 8.5 (minimum)… Ouvrez dans ResEdit une copie du Finder, puis localisez la ressource “SABT”. Toutes les ressources contenues dans celle-ci correspondent aux phrases qui apparaissent quand on demande “A propos de l’équipe de MacOS 8.5” dans le menu Pomme en maintenant les touches Pomme, Option et Ctrl appuyées. Vous pouvez à loisir remplacer les titres et les noms contenus dans chaque ressource, en prenant garde de ne modifier ni le nombre de caractères, ni les emplacements des chaînes de caractères « ^ ^ » qui correspondent aux retours à la ligne. Si jamais vous tapez plus de caractères qu’il n’y en avait à l’origine, vous risquez de voir apparaître des caractères fantaisistes dans l’écran de l’About Box.
Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2000.
Publicité : 18 pages de logiciels pour le Système 7
Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, nous vous présentons la suite de la publicité de la semaine dernière : en même temps que le Système 7, Apple présentait tous les logiciels compatibles avec cette nouvelle version de son système d’exploitation. « Les applications Macintosh du futur sont prêtes aujourd’hui » affirmait la marque, avant de proposer un bonus à ceux qui anticipent l’avenir !
Un bonus décliné au fil des dix-neuf pages suivantes, et qui prenait la forme de réductions, de remises sur des mises à jour, de livres offerts, ou d’autres logiciels offerts… Parmi ces logiciels, on trouvait la gamme Claris (MacWrite Pro, Claris Resolve, MacProject II) et la gamme Microsoft (Flight Simulator, Excel, mais aussi Lotus 1-2-3, WordPerfect, Photoshop 2.0, RagTime, Canvas 3.0, StuffIt Deluxe, 4th Dimension (c’était avant que le logiciel et son éditeur ACIUS prennent le nom de 4D), ou encore MacroMind Director…












































































































































































