Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Apple, le Macintosh 512K et Hello Again

Tout le monde se souvient de l’image présentant le Macintosh, premier du nom, saluant le public de 1984 d’un « hello » affiché à l’écran. Cette image avait ensuite été largement utilisée par la marque dans ses publicités.

Introducing Macintosh, Hello 1984

On se souvient aussi que quatorze ans plus tard, en 1998, la marque présentait au monde l’iMac, qui saluait à son tour d’un « Hello (again) », Bonjour à nouveau, en écho à son aïeul.

Hello Again iMac

Mais ce que l’on a oublié, c’est que ce petit clin d’oeil avait déjà été utilisé par Apple, dès le 10 septembre 1984, pour présenter son Macintosh 512K. Moins d’un an après la commercialisation du premier Macintosh, il était en effet apparu nécessaire de proposer un modèle mieux équipé en mémoire vive. Dans la brochure destinée aux revendeurs, que nous vous présentons aujourd’hui, Apple déployait des trésors de pédagogie pour expliquer cette évolution très rapide, trop rapide pour les premiers clients.

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

On apprenait ainsi que Macintosh 128K et Macintosh 512K partageaient les mêmes bases : la technologie Lisa commune aux machines Apple 32 Supermicros (dont on avait déjà parlé ici), le processeur 32 bits, la simplicité d’utilisation… Macintosh 512K était simplement un Macintosh qui s’attaquait à des projets plus gros : 2000 tâches dans MacProject, contre 200 pour son petit frère, ou 80 pages dans MacWrite contre seulement 10, et même 10.000 objets dans MacDraw. Et il les traitait plus vite, en réduisant la nécessité d’accéder aux disquettes (Apple citait comme mauvais élèves les programmes Microsoft Multiplan et Chart, ancêtres d’Excel).

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Apple donnait ensuite à ses revendeurs quelques arguments pour leurs clients. Elle rappelait par exemple que les deux Macs donnaient accès à une bibliothèque de plus de 70 logiciels, dont 40 dédiés aux professionnels ! Apple précisait même que Lotus travaillait sur un logiciel fantastique, en phase de test, dont elle ne pouvait rien dire, à part qu’il serait réservé au Macintosh 512K !

Côté prix, Apple annonçait une baisse de tarif : 2195 dollars pour le petit modèle au lieu de 2495 à son lancement, et 3195 dollars pour le grand. Apple précisait que la marge des revendeurs sur chaque modèle était maintenue ! Cette réduction de prix, Apple la devait aux progrès de productivité de l’usine de Freemont, en Californie. Pour calmer la colère des premiers acheteurs, une offre était prévue pour les premiers clients du Macintosh : ils pouvaient passer au modèle 512K pour 700 dollars, soit la différence de prix entre leur machine neuve, et le 512K neuf.

Apple does it again (Hello again Macintosh 512K)

Avec le modèle 128K, il devenait également possible d’étendre ultérieurement la mémoire pour bénéficier des avantages du 512K. En effet, les deux cartes-mères étaient identiques, à l’exception de la taille de chacune des 16 puces de mémoire : 64K pour le petit, 256K pour le grand. C’est justement parce que ces nouvelles puces de 256K étaient disponibles plus tôt que prévu, qu’Apple avait pu anticiper de trois mois la sortie de son nouveau modèle. Cependant, ces puces étaient soudées : pour mettre à jour son système, il fallait remplacer toute la carte-mère, pour 995 dollars… sur lesquels Apple remboursait 300 dollars au revendeur après retour de l’ancienne carte-mère.

Article février 1984 Macintosh

Le Macintosh, l’ordinateur nommé plaisir

Aujourd’hui, nous reproduisons une double-page extraite du numéro 4 du magazine L’Ordinateur Personnel. Nous sommes tombés dessus un peu par hasard, dans un lot de brochures et de revues. Il s’agit d’une présentation du Macintosh, par l’un des premiers journalistes français ayant pu approcher la bête, et signant de ce qui doit sans doute être un pseudonyme emprunté à Proust, Alix de Stermaria.

Article février 1984 Macintosh

Cet article est passionnant. Il paraît donc en février 1984, quelques jours après la commercialisation américaine du premier Macintosh. Connaissant les délais de publication et d’impression de l’époque, on peut aisément faire confiance à l’auteur qui dit avoir découvert le dernier-né d’Apple en avant-première, au cours d’une présentation par Steve Jobs lui-même.

En quelques lignes, l’auteur résume la situation d’Apple à l’époque. Encore considérée comme leader sur le marché de l’informatique personnelle, elle perd cependant du terrain face à IBM, qui a lancé son premier PC deux ans et demie plus tôt. L’Apple II est encore dans la course, mais « les liftings successifs commencent à se voir ». Apple a donc « diablement besoin de ce produit », et « si le nouveau Macintosh est un flop, Apple perd son leadership et sa crédibilité ». Car les autres produits de la marque sont ainsi décrits : l’Apple III, « demi-succès ou demi-échec, comme on voudra » et « la somptueuse Lisa, un objet de collection » (l’auteur ne pensait pas si bien dire, quand on connaît le cours actuel de cet ordinateur).

Vient ensuite la découverte du Macintosh, pour un journaliste plein d’a-prioris négatifs sur cette machine « qui n’est compatible qu’avec elle-même », un « invraisemblable engin, rachitique et haut sur pattes ». Mais Steve Jobs, ou plutôt le Macintosh lui-même, aura vite fait de le convaincre : « pour la première fois, j’ai eu envie (ENVIE!) d’acheter une machine dont on me faisait la démonstration. Tout simplement, envie de signer un chèque, de l’emporter, de la mettre sur mon bureau et de me faire plaisir. Oui, plaisir ».

Et voici qu’en février 1984, un journaliste spécialisé était obligé d’expliquer au lecteur ce qu’était une souris : une sorte de « boîte d’allumettes qu’on déplace sur son bureau, et qui fait se déplacer de la même façon un curseur à l’écran ». Même topo pour les menus : « En haut de l’écran, il y a une petite boîte, avec écrit dedans ‘Forme des caractères’. Ma souris va dans la boîte, j’appuie sur le bouton de la souris, et la boîte s’ouvre. Mon texte est toujours là, dessous. Dans la boîte, il y a une liste : caractère gras, penchés, comme ci, comme ça, etc. Je veux du penché. Je me mets là où il y a écrit ‘penché’, je fais clic, mon texte se transforme en caractères penchés. À écrire, ça prend dix lignes, à faire, trois secondes ». Et suivent d’autres exemples tout aussi enthousiastes, avec le tableur et l’outil de dessin.

On oublie aujourd’hui à quel point le Macintosh était révolutionnaire. On aime croire, comme beaucoup qui n’y connaissent rien, qu’Apple n’a fait qu’emprunter, ou voler, les idées des autres, notamment celles développées par les chercheurs du Palo Alto Research Center de Xerox. Bill Atkinson, le génial inventeur de MacPaint et d’HyperCard, confiait pourtant il y a quelques années à Cnet que l’équipe du Macintosh n’y avait vu qu’un seul logiciel de traitement de texte en démonstration. À cette époque, le Macintosh disposait déjà d’un système de fenêtres sur une interface graphique. Mais il manquait à l’équipe la certitude que cette voie était la bonne, quand toute l’industrie ne jurait que par les interfaces à base de commandes écrites. Plusieurs innovations verront le jour directement chez Apple ensuite, dans le développement du Lisa et du Macintosh : le glisser-déposer des icônes, les menus déroulants, le presse-papiers (qui autorise le copier-coller entre applications), ou encore le concept même de ToolBox, qui permet d’offrir les mêmes éléments d’interface à tous les logiciels.

De cette revue, L’Ordinateur Personnel, on ne sait pas grand-chose. Si l’on en croit le livre «  Ces Ordinateurs sont dangereux », écrit en 1993 François Quentin et que l’on peut trouver d’occasion sur Amazon, L’Ordinateur Personnel était une publication qui « naviguait plus ou moins dans la galaxie du Groupe Tests » (qui deviendra Groupe 01 à l’issue des grandes manoeuvres entre 01net, Havas, Vivendi et NextRadioTV). Il sera incorporé à l’Ordinateur Individuel pour cause de double emploi, dès 1985. Si cette époque vous intéresse, on trouve sur eBay le numéro 4 de la revue, d’où est extrait cet article.

Sauver Apple, par Gil Amelio

Internet est une médiathèque formidable. Voyez ce qu’on vient d’y retrouver : une courte vidéo de Gil Amelio, tournée en 1996, alors qu’il était patron d’Apple depuis un mois. Une vidéo destinée à expliquer aux partenaires d’Apple comment il comptait offrir à la marque un avenir meilleur.

Le Docteur Amelio commençait par reconnaître qu’Apple avait trébuché, notamment à cause d’erreurs qu’il confessait honnêtement. Ainsi, Apple avait déçu les espoirs liés à ses avancées technologiques : ses équipes devaient rapidement régler les problèmes rencontrés par les utilisateurs et les développeurs. Pour cela, Apple doit se fixer une ligne stratégique claire et connue, en visant ses secteurs d’excellence ; elle doit également assainir ses finances, y compris en se séparant de certains secteurs qui ne font pas partie de sa ligne stratégique ; elle doit enfin s’organiser en interne pour mettre en place cette stratégie.

Bref, Apple doit retourner à ses racines. Apple est cette entreprise qui rend simples des technologies complexes, pour rendre les utilisateurs plus efficaces. Ses produits doivent être épanouissants et amusants. L’utilisateur doit être au centre de l’intérêt de la marque, qui l’a peut-être oublié. Et voici l’ordonnance du Docteur Amelio : simplifier la gamme tout en conservant son avance technologique ; s’attacher à la valeur ajoutée pour l’utilisateur ; délivrer un message publicitaire plus clair et plus intense ; permettre aux développeurs tiers d’être plus rentables ; et réorganiser l’entreprise et ses processus.

Les années 80 et 90 sont derrière nous. Les règles changent. Apple doit mener le changement et l’offrir à ses utilisateurs : communications, multimédia, simplification de l’interface (Amelio veut que l’ordinateur s’adapte à l’utilisateur et non plus l’inverse). Et Amelio de rassurer son public : vous pouvez continuer d’avoir confiance en nous, nous prenons en compte vos besoins, et nous continuons d’imaginer de superbes nouveaux produits.

Apple PowerBook 1400cs Brochure Japon

Le PowerBook 1400cs vu du Japon

Aujourd’hui, c’est une brochure japonaise pour le PowerBook 1400cs que nous sortons de nos cartons. Cet ordinateur était équipé d’un simple écran à matrice passive, quand son grand frère le PowerBook 1400c disposait d’un écran à matrice active de meilleure qualité. Les modèles présentés, à 133 et 166 Mhz, étaient les derniers modèles, conservés au catalogue jusqu’au lancement du PowerBook G3 Series.

Apple PowerBook 1400cs Brochure Japon

Le PowerBook 1400 disposait de quelques particularités, comme un capot transparent permettant de personnaliser l’apparence de son ordinateur, ou un emplacement pour carte d’extension interne, permettant d’ajouter une carte vidéo ou une carte Ethernet.

Apple PowerBook 1400cs Brochure Japon

Photocard de Bill Atkinson, sur iPad

Une application de Bill Atkinson sur iPad

Depuis qu’il a quitté Apple après avoir créé QuickDraw, MacPaint et HyperCard, Bill Atkinson n’est pas resté inactif. Se consacrant à son autre passion, la photographie, il a pris son temps pour sillonner le monde et poser son trépied de-ci, de-là. Vous pouvez retrouver toutes ses photos sur son site.

Photos de Bill Atkinson

Puis il s’est souvenu qu’il n’était pas mauvais en programmation, et il a décidé de marier ses deux passions, avec l’aide de sa compagne de toujours, Sioux. Ainsi est né PhotoCard, un logiciel disponible sur l’App Store pour iOS, dédié à la conception de cartes postales qui peuvent ensuite être envoyées par mail, ou imprimées et postées pour vous (comptez environ deux euros par envoi).

Photocard de Bill Atkinson, sur iPad

Sans vouloir être mauvaise langue, on se dit quand-même en voyant l’interface bariolée de PhotoCard, qu’HyperCard a peut-être eu de la chance d’être limité au noir et blanc…

1983 : la souris de Microsoft

Anniversaire – La souris de Microsoft

2 mai 1983 : Microsoft lance sa première souris, qui se démarque de celle du Lisa, la référence sur ce tout nouveau marché, par ses deux boutons. Microsoft fournissait un tutoriel interactif, ainsi que les logiciels Word et NotePad. Ce que l’article de Micro-Systèmes ne rend pas bien (outre le détourage aux ciseaux !), c’est la couleur verte de ses deux boutons… Cette première version nécessitait une carte d’extension à installer dans le PC, puisqu’elle utilisait un port spécifique “InPort”. En tout cas, d’après le journaliste, la souris était « en position de devenir un périphérique aussi habituel que le crayon optique ou la table à digitaliser » !


1983 : la souris de Microsoft

Apple PowerMacintosh : The Future is here

Brochure : PowerMacintosh, le futur est là !

Ces derniers jours, nous avons discuté du futur, avec une publicitéun clin d’œil au film Retour vers le Futur, puis un article d’Apple News de 1995, alors on reste dans le ton aujourd’hui, avec cette brochure en anglais datant de 1994. « Le futur est là », rien de moins : Apple devient la première entreprise à proposer un processeur RISC (Reduced Instruction Set Computing) au grand public. Le processeur PowerPC est issu d’une alliance entre Apple, IBM et Motorola, et promet de fortes progressions de performance dans les années à venir.

Apple PowerMacintosh : The Future is here

Apple PowerMacintosh : The Future is here

Les pages centrales cherchaient surtout à rassurer les clients : oui, le PowerMacintosh est d’abord un Macintosh, tournant sous le Système 7, et compatible avec tous vos logiciels. Mieux : il ne rend pas les modèles précédents obsolètes, puisque Apple propose des kits de mise à jour PowerPC pour la plupart de ses modèles : LC 475, 520, 550, 575, Macintosh IIvi et IIvx, et toute une brochette de Quadra, Centris, Performa et Workgroup Server. Comme il se doit, un petit comparatif avec la famille Pentium venait enfoncer le clou : moins cher, plus puissant, évolutif et compatible, le PowerMacintosh avait tout pour lui.

Apple PowerMacintosh : The Future is here

Apple PowerMacintosh : The Future is here

Organigramme Apple 1988

L’organisation d’Apple en 1988

Aujourd’hui, nous faisons un petit voyage dans le temps, pour remonter en 1988. Apple était alors dirigée depuis 1983 par John Sculley, qui s’était engagé dans une refonte de l’organigramme de ses principaux collaborateurs. Une nouvelle organisation qui était destinée à faire face aux évolutions rapides de l’entreprise et de ses marchés.

Comme nous l’apprenait InfoWorld le 20 février 1989, John Sculley avait choisi de rapprocher certains cadres incontournables de la tête de l’entreprise, alors qu’ils étaient jusqu’alors placés sous l’autorité d’un COO, un Chief Operating Officer, une sorte de directeur d’exploitation qui les éloignait alors du PDG.

Parmi ces cadres, se trouvaient Jean-Louis Gassée, le Français le plus célèbre d’Apple, qui prenait la tête de la recherche et du développement, ainsi que Alan Z Loren, jusqu’alors en charge du management des systèmes d’information, prenant la tête d’Apple USA. Dans le même temps, une direction Apple Pacific était créée. Et Michael Spindler faisait son apparition à la tête d’Apple Europe. Il remplacera Sculley en 1993 à la tête d’Apple.

Organigramme Apple 1988

An Apple after School 1985 Apple Ad

Une pomme après l’école

Voici pourquoi chaque enfant devrait avoir une Pomme après l’école, annonçait la marque dans cette publicité de 1985. Apple était à l’époque la marque d’ordinateurs la plus répandue dans les écoles, et l’Apple IIc était une bonne manière de prolonger à la maison la qualité des enseignements offerte par son grand frère l’Apple IIe. De la taille d’un gros classeur, ce petit nouveau (commercialisé en 1984) pouvait aussi intéresser les parents grâce à sa logithèque de qualité, ses technologies intégrées : lecteur de disquettes, 128K de mémoire, et les prises pour le modem, l’écran et l’imprimante, sans oublier la souris ! L’Apple IIc sera l’ordinateur qui grandira avec votre enfant, contrairement à ses chaussures !

An Apple after School 1985 Apple Ad

Apple MultiFinder et Switcher

Après Swticher, Twitcher ?

Voici un souvenir qui peut être vu comme un prolongement de notre article dédié à Switcher, publié sur MacGénération dernièrement. Switcher, pour mémoire, était une création de Andy Hertzfeld, permettant de passer d’un logiciel à l’autre sur les premiers Macs, sans avoir besoin de quitter chaque logiciel avant d’en lancer un autre.

Ce souvenir, nous l’avons trouvé dans l’édition d’avril 1987 de Science & Vie Micro. Les journalistes de SVM, sûrement bien informés, annonçaient  que Switcher serait bientôt remplacée par Twitcher, une nouvelle manière de gérer le multitâche sur une machine qui n’était pas prévue pour. Permettant l’exécution de plusieurs programmes dans autant de fenêtres à l’écran, ce Twitcher ressemble fort au MultiFinder qui sera en effet commercialisé l’été suivant.

Apple SVM Twitcher MultiFinder

About box d'Hypercard par ResEdit

Changer l’About Box d’une pile HyperCard

Vous avez toujours rêvé de voir votre nom dans la fenêtre d’information “A propos d’HyperCard” ? Ou alors vous avez créé des piles et vous aimeriez bien personnaliser cette fenêtre d’information du menu Pomme ? Alors suivez ces conseils !

Tout d’abord, fermez votre pile et quittez HyperCard. Faites une copie de sauvegarde de l’application et de la pile. Nous allons en effet utiliser ResEdit, un outil très utile mais aussi très puissant, et une erreur est si vite arrivée !

Une fois cette étape préliminaire réalisée, lancez ResEdit, puis ouvrez depuis ResEdit votre pile et l’application HyperCard. Copiez les ressources suivantes depuis la fenêtre d’HyperCard et collez-les dans la fenêtre de votre pile : PICT 135 et 136 ; DITL 172 et 173 ; DLOG 172 et 173. Ensuite, vous pouvez refermer la fenêtre d’HyperCard.

About box d'Hypercard par ResEdit

Les deux ressources DITL que vous avez copiées correspondent aux descriptions des deux fenêtres d’information d’HyperCard : celle qui apparaît quand vous demandez “A propos d’HyperCard” et celle qui présente les auteurs d’HyperCard. Double-cliquez sur ces deux DITL pour modifier la taille de la fenêtre (en déplaçant la poignée noire en bas à droite), la disposition des éléments, la taille des images… Vous pouvez également ajouter des textes, des images, des icones… Les deux ressources DLOG sont rattachées aux ressources précédentes. Elles gèrent, entre autres, les couleurs et le type de la fenêtre ainsi que la position à l’écran. Si vous souhaitez personnaliser les couleurs des fenêtres, HyperCard créera pour vous deux ressources “dctb” qui garderont en mémoire vos nouvelles couleurs.

Enfin, les deux ressources PICT correspondent aux images qui s’affichent dans les deux fenêtres. Vous pouvez double-cliquer dessus pour les copier ou en coller d’autres à la place. Une fois que vous aurez modifié avec ResEdit tous les éléments des fenêtres, il ne vous restera plus qu’à entrer, dans le script de la pile, les lignes suivantes, afin de modifier le titre du menu “A propos” :

on openstack
set name of menuitem 1 of menu 1 to “Mes infos persos !”
end openstack

 

Fichiers convertis sous Mac OS 8

Souvenir : les documents convertis

Et vous, avez-vous connu l’époque où votre Macintosh convertissait certains documents à la volée avant de les ouvrir ? A cette époque, à chaque fois que vous ouvriez certains de vos fichiers, un dialogue de ce genre apparaissait :

Dialogue de conversion de fichier

Cela signifiait que vous ne disposiez pas de l’application qui avait servi à créer le document, mais que vous pouviez l’ouvrir avec d’autres applications. Pour éviter ce dialogue, il fallait ouvrir votre Dossier Système, puis le dossier Préférences, et enfin le dossier “Documents convertis”.

Fichiers convertis sous Mac OS 8

Vous y trouviez toutes les versions “traduites” de vos documents (depuis le dernier démarrage), dans le format de l’application de votre choix ! Il s’agissait soit du document complet, soit d’un simple raccourci, parfois même d’un modèle de document. Il était possible de récupérer ces fichiers pour les conserver, afin qu’ils s’ouvrent directement et sans délai dans l’application souhaitée.

Apple Lisa Mouse US patent 4,464,652

Savez-vous cliquer ?

Savez-vous cliquer ? Voilà une question que vous devez trouver étrange… Et pourtant, le clic est tout un art ! À l’origine, il n’y avait pas de souris. On se contentait de taper des commandes au clavier, pour ouvrir, fermer, activer, copier ou supprimer toutes sortes de chose.

Et puis l’interface graphique est apparue, et avec elle la souris et son petit bouton qui est longtemps resté solitaire sur Mac. Au premier abord, l’objet est simplissime : on appuie, on relâche, « clic » ! Mais en réalité les choses sont bien plus compliquées, et ne se sont pas arrangées avec le temps.

Apple ADB and USB mice

Il y a d’abord le clic ou simple clic pour être précis. Il s’agit d’un appui immédiatement relâché, qui produit le son en question. Il y a ensuite le double-clic, qui consiste à répéter deux fois de suite le geste précédent, produisant ainsi le traditionnel « clic-clic ». Logiquement, ça, vous maîtrisez, sinon il est toujours temps de vous entraîner. Et pour les acharnés, il y aussi le triple, le quadruple, et le quintuple clic

Remarque :
On a souvent tendance à abuser du double-clic : par exemple, en naviguant sur Internet, un clic simple suffit toujours à activer un lien, quel que soit le navigateur. Associez toujours Internet à simple-clic, ça simplifie la navigation ! De même, le Dock se contente toujours d’un clic simple, le deuxième clic ne sert absolument à rien… Il en va de même pour les boutons de fermeture et redimensionnement des fenêtres (les boutons tricolores). Et dans le Finder en mode de présentation par colonnes, un simple clic suffit à afficher le contenu d’un dossier. Parfois, en revanche, cliquer un peu plus peut vous simplifier la vie. Par exemple, pour utiliser dans AppleWorks le même outil de dessin plusieurs fois de suite sans avoir à le sélectionner à nouveau, double-cliquez dessus pour verrouiller sa sélection. De même, un double-clic dans la barre de titre d’une fenêtre permet d’envoyer celle-ci dans le dock, sans avoir à aller chercher le tout petit bouton jaune. Et si vous voulez aller plus loin, c’est là qu’interviennent les clics multiples. Faites l’essai dans un éditeur de texte : presque tous les logiciels savent interpréter 3 clics pour sélectionner un paragraphe complet. Sauf AppleWorks, qui innove avec la sélection d’une ligne, réservant la sélection du paragraphe au quadruple clic…

Apple Lisa Mouse US patent 4,464,652
Illustration du brevet US patent 4,464,652 de la souris du Lisa

Les choses se compliquent quand on ajoute des moitiés de clics… Il y a tout d’abord le « glisser-déposer », qui consiste à appuyer le bouton, puis déplacer la souris tout en gardant le bouton enfoncé, avant de le relâcher un peu plus loin… Cela permet de déplacer des éléments à l’écran mais aussi d’utiliser les menus. Une variante, appelée « clic long », oblige à ne pas déplacer la souris tout en appuyant : dans ce cas, il se passe quelque chose après quelques instants (par exemple, l’apparition d’un menu à côté d’une icone du Dock). Le « clic et demie » consiste à cliquer une première fois puis à appuyer le bouton sans le relâcher. L’intérêt principal de la manœuvre consiste à naviguer dans la hiérarchie d’un disque du Finder. Tant que vous ne relâchez pas le bouton, les dossiers survolés s’ouvrent pour vous permettre de voir leur contenu. Et quand vous relâchez, toutes les fenêtres ouvertes sauf la dernière se referment. L’astuce n’est pas encore revenue sous MacOS X mais continue de rendre bien des services sous MacOS 9 !

Si vous trouvez que c’est déjà compliqué, pensez un instant aux possesseurs de portables, qui peuvent utiliser le pavé tactile (ou trackpad) comme souris. Si le clic et le double-clic restent inchangés, les demis-clics sont en revanche modifiés puisqu’il faut rajouter un clic. Par exemple, le glisser-déposer est nécessairement précédé d’un premier clic, puisque dans le cas contraire l’ordinateur se contenterait de déplacer le curseur à l’écran…

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac en 2003. Quinze ans plus tard, elle est toujours d’actualité !

Graphic Converter Luminosité, Contraste, Teinte

Ce qui ne change pas…

GraphicConverter fait partie des logiciels les plus anciens sur Macintosh. Pensez donc : quand Thorsten Lemke l’a diffusé pour la première fois en 1992, le Système 7 était encore tout neuf, et le Macintosh le plus puissant était le Quadra 950, avec son processeur Motorola 68040 à 33 Mhz.

Dans sa version 2.0 de 1995, GraphicConverter proposait déjà un module de correction de luminosité, contraste et teinte (en anglais, Brightness, Contrast et Hue). En vingt-cinq ans, l’interface de ce module n’a presque pas évolué : c’est bien dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures !

Graphic Converter Luminosité, Contraste, Teinte

Graphic Converter Luminosité, Contraste, Teinte

Mac OS 9 et MacOS X Raccourcis claviers

Comprendre les raccourcis de Mac OS 9 et MacOS X

À l’occasion de  l’anniversaire de MacOS X, nous nous intéressons aux principales différences entre ce système et son prédécesseur Mac OS 9. Nous avons déjà abordé aujourd’hui plusieurs thèmes :  les bureaux, les menus, et les Préférences : voici maintenant un autre extrait de la revue A Vos Mac, publié en 2003. Il s’agissait cette fois-ci d’un article sur la gestion des raccourcis Système.

Les raccourcis, ce sont ces combinaisons de touches que l’on tape plutôt que de choisir un menu ou réaliser une action à la souris. Ils permettent, avec un peu d’habitude, de gagner du temps. Mais voilà, avec MacOS X, Apple en a modifié quelques-uns, ce qui complique un peu les choses. Pour retrouver vos combinaisons de touches, jetez un coup d’œil aux quelques lignes qui suivent.

Mac OS 9 et MacOS X Raccourcis claviers

Le gros changement, celui auquel chacun a été confronté et auquel on ne s’habitue toujours pas après plusieurs mois sous MacOS X, c’est le nouvel usage du Pomme-N : au lieu de créer un nouveau dossier, il ouvre une nouvelle fenêtre ! Pour créer un dossier, il faut taper Pomme-Majuscule-N. Parmi les légères modifications, la combinaison Pomme-Tabulation qui permettait de passer d’application en application. Aujourd’hui, elle ne permet que de naviguer entre l’application active et la précédente. Pour naviguer parmi toutes les applications ouvertes, il faut garder la touche Pomme enfoncée et appuyer sur Tabulation plusieurs fois. De la même manière, pour réaliser une copie d’écran réduite à une fenêtre en particulier, ce n’est plus la touche Majuscule bloquée qu’il faut appuyer après le Pomme-Majuscule-4, mais la touche Espace. Et pour vous déplacer dans une fenêtre du Finder sans utiliser les ascenseurs, il faudra remplacer la touche Pomme par Pomme et Option. Il suffit d’y penser…

Apple Cluster Controller

Est-ce le moins connu des produits Apple ?

Peut-on encore découvrir un produit Apple dont on ignorait jusqu’à l’existence, après plusieurs décennies de lecture, de collection, de recherches et d’écriture ? Eh bien oui ! Cette semaine, au détour de quelques recherches au sujet de MacTerminal, j’ai découvert l’Apple Cluster Controller, un gros machin qui venait s’intercaler entre le Mac (ou le Lisa) et les gros systèmes de télécommunications d’IBM, connu sous le nom de 3270.

Apple Cluster Controller
Un Apple Cluster Controller sur BitBang

Je me suis évidemment immédiatement replongé dans mes archives numériques de MacWorld, MacUser, Byte et autres SVM, pour confirmer que cet étrange appareil n’apparaît quasiment jamais dans la presse spécialisée, sauf au détour d’un article sur MacTerminal, justement.

De manière générale, le boîtier semble avoir été fabriqué en un nombre très limité d’exemplaires et si quelques sites de passionnés en parlent, peu de collectionneurs en ont réellement vu un vrai de leur yeux. On peut en croiser un sur Reddit chez r/VintageApple. D’après son heureux propriétaire, le système est basé sur un processeur Z80, le fameux processeur à tout faire des années 80, qui est d’ailleurs resté en vente jusque récemment.

Apple Cluster Controller

 

À l’arrière du boîtier, qui ne ressemble à aucun autre produit de la marque, on trouvait de nombreux ports permettant de connecter les différents ordinateurs et périphériques au réseau. S’il ne ressemble pas aux produits Apple, c’est parce que, comme souvent à l’époque, il s’agissait d’une version modifiée par Apple d’un produit existant : le 74D de Protocol Computers, Inc.

Apple Cluster Controller back

L’Apple Cluster Controller remplaçait l’IBM cluster controller en évitant d’ajouter le petit modem AppleLine pour chaque appareil Apple connecté au réseau.  Un bon dessin valant mieux qu’un long discours, voici comment on pourrait résumer les choses.

Apple Cluster Controller interface with IBM

L’excellent site Archive.org a conservé une copie du Guide de référence destiné aux revendeurs du produit. En 73 pages, c’est le document idéal pour tout comprendre sur le sujet, expliquer le monde des communications IBM et montrer comment les produits de communication synchrones d’Apple permettent aux ordinateurs personnels Apple de s’intégrer dans ce monde.

Apple Cluster Controller Sales reference guide

L’option PDF cachée des premiers Mac OS X

Aujourd’hui, pour exporter un document en PDF sous MacOS X, il suffit de cliquer sur le bouton « PDF » directement accessible dans la fenêtre du menu « Fichier > Imprimer ». Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Dans MacOS X 10.1, en 2002, cette fonction était un petit peu cachée. Voilà ce que l’on en disait dans la revue A Vos Mac à l’époque.

On vous l’a dit et répété : MacOS X est LE système pour le format PDF d’Adobe, d’ailleurs ce format est inclus dedans. Oui, mais où ? Vous aimeriez bien, vous aussi, distribuer des CV, des brochures ou une thèse de 2500 pages en PDF, ce format universel. Le Portable Document Format permet en effet de diffuser sur Mac et PC des documents avec textes et images, qui seront lus par le logiciel gratuit Acrobat Reader d’Adobe (ou son plug-in pour navigateur Internet). Il y a bien une licence d’utilisation du PDF dans MacOS X, et si Apple le rappelle c’est parce que normalement, pour créer des documents PDF, il faut payer le logiciel Acrobat. Mais pas de soucis sous MacOS X, puisqu’il suffit d’ouvrir un document quelconque, de choisir le menu « Imprimer » puis de sélectionner dans l’onglet « Options de sortie », la case « Fichier » et le format PDF. Le bouton « Imprimer » se transforme en « Enregistrer », et le résultat est un magnifique fichier que vous n’aurez plus qu’à diffuser autour de vous et qui pourra être lu par tous et partout.

Wozniak PowerBook ad

Steve Wozniak dans une publicité Apple

Steve Wozniak, inventeur de l’ordinateur Apple et cofondateur de la marque, est moins connu du grand public que Steve Jobs. Il s’est pourtant toujours beaucoup plus facilement exposé, signant des autographes par millions et participant à la version américaine de Danse avec les stars… On le retrouve même dans une banale publicité pour la toute première gamme PowerBook (les modèles 100, 140 et 170). La première page présentait donc notre Steve Wozniak accompagné d’un enfant, tous deux en costume-cravate, tout sourire, portant un PowerBook sur leurs genoux. Quelques citations de presse élogieuses complétaient le visuel.

Wozniak PowerBook ad

Un deuxième volet de la publicité présentait les trois modèles, dont on oublie à quel point ils étaient révolutionnaires à l’époque, avec leur clavier reculé pour offrir un repose-poignets, leur trackball remplaçant la souris, leurs ports intégrés et leur taille réduite.

Wozniak PowerBook ad

Apple A2M2002 et A2M2012 joystick for Apple IIc IIe

Le design d’Apple en trois boîtes

Certains produits d’Apple ont connu plusieurs vies, passant d’une gamme à l’autre sans se voir remplacés au catalogue. C’est le cas du Joystick A2M2002 destiné à l’origine à l’Apple IIe, dont nous avons déjà parlé dans un article relatif à cette belle couleur orange des années 80. Il a ensuite été décliné dans un modèle compatible avec le IIe et le IIc, puis a bénéficié de la nouvelle image de la marque, abandonnant l’orange pour un gris platine plus moderne sous la référence A2M2012.

Apple A2M2002 et A2M2012 joystick for Apple IIc IIe

En trois boîtes, ce joystick résume l’évolution du design Apple dans les années 80 : celui de l’Apple IIe utilise encore l’ancienne présentation de la marque, avec un carton nu, et la mention « The Personal Computer » sur la pomme. Lors de la sortie de l’Apple IIc en janvier 1984, la boîte devient blanche, avec la marque Apple écrite dans une police sans empattement. Dès 1986, celle-ci sera remplacée par la police Apple Garamond qui accompagnera Apple durant près de vingt ans.

Apple A2M2002 et A2M2012 joystick for Apple IIc IIe

 

Publicité pour le PowerBook 190 : aujourd'hui moins cher que d'utiliser du papier et des crayons

Publicité – PowerBook 190

Avouez que celle-ci, il fallait l’oser. Comparer le prix d’un PowerBook de juin 1996 et le coût des 100.000 pages de texte que son disque dur pouvait contenir ! Apple précisait même la méthode de calcul : 200 ramettes de papier à 39,80 F l’unité, et 12 crayons à 3,50 F… Pour parvenir à ce résultat, Apple avait tout de même dû réduire de 20% le prix de son portable, au cours d’une opération promotionnelle.

Publicité pour le PowerBook 190 : aujourd'hui moins cher que d'utiliser du papier et des crayons

Prototypes Macintosh Portable

Bon anniversaire le Macintosh Portable !

Le 20 septembre 1989, il y a tout juste trente ans, Apple présentait son premier Macintosh Portable. Une grosse machine de 7 kg et épaisse de 10 cm, mais équipée d’un écran LCD à matrice active d’une qualité exceptionnelle, et du premier trackball de l’histoire d’Apple (on pouvait le supprimer et installer à la place un pavé numérique).

Cet anniversaire est l’occasion de ressortir de l’étagère l’excellent livre Appledesign : The Work of the Apple Industrial Design Group, dont on a déjà parlé ici plusieurs fois. On y apprend que le Macintosh Portable, sous le nom de code Laguna, s’inspirait du travail d’Alan Kay sur l’informatique portable, qu’il devait son premier design à la volonté de Steve Jobs de faire travailler l’équipe Snow White sur un projet de Macintosh Portable dès 1982, et qu’il avait finalement été réellement mis en route par Jean-Louis Gassée à l’automne 1986, pour proposer un Macintosh SE transportable. Un Mac sans compromis, avec un écran en 640×480 inédit, une batterie longue durée et un disque dur interne, à une époque où ceux-ci n’avaient pas encore été miniaturisés !

Prototypes Macintosh Portable

Pour réussir son pari, Apple se tourne vers Sharp et exige un écran à matrice active presque sans défaut : pas plus de 6 pixels morts pouvaient être acceptés. Sharp devra construire une nouvelle usine pour y parvenir ! La batterie, de son côté, devait être capable d’évaluer sa charge pour l’afficher à l’écran. Il faut donc renoncer aux batteries nickel-cadmium et choisir une batterie au plomb, bien plus lourde. Et ce n’est pas tout : fidèle à son habitude, Gassée veut une machine que l’on peut ouvrir et fermer sans outil. Il faut donc ajouter des clips plastiques un peu partout pour assembler les pièces ! Bref, après plusieurs années de développement et quelques orientations malheureuses, le Macintosh Portable est devenu… gros et lourd. À des années-lumières des premiers projets tout en finesse de l’équipe de design. Il faudra deux années supplémentaires pour qu’Apple peaufine son concept et propose enfin le PowerBook.

Mac OS 9 et MacOS X desktop folders

Comprendre les bureaux de Mac OS 9 et MacOS X

Puisque nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de la commercialisation de MacOS X, c’est l’occasion de nous souvenir que la transition entre Mac OS 9 et MacOS X n’a pas été de tout repos, comme nous le rappellent quelques articles publiés à l’époque dans la revue A Vos Mac.

Parmi les surprises qui ont accompagné la sortie de MacOS X, figurait en bonne place la nouvelle gestion du Bureau. Dénommé en anglais « Desktop », le Bureau est le fond de l’écran, visible quand aucune fenêtre n’est ouverte, où apparaissent les disques et disquettes, et où vous pouvez déposer vos propres dossiers et documents. Sous MacOS 9, chaque disque (et disquette, CD, Zip…) dispose de son propre bureau, matérialisé par un dossier invisible intitulé « Desktop Folder », placé dans la fenêtre de ce support.

Mac OS 9 et MacOS X desktop folders

Habituellement, vous ne voyez pas ce dossier, mais son contenu apparaît sur le fond d’écran dès que le disque est branché. Ainsi, vous pouvez déplacer une icône de la fenêtre de votre disquette vers le fond d’écran : l’élément sera en réalité déplacé dans le dossier « Desktop Folder » de votre disquette, mais apparaîtra à l’écran parmi les autres icones du bureau. Et si vous éjectez cette disquette, l’élément disparaîtra fort logiquement du bureau, pour réapparaître sur l’écran dès que vous insérez à nouveau la disquette. Sous MacOS X, les dossiers « Desktop Folder » disparaissent pour de bon, remplacés par un unique dossier « Desktop » ou « Bureau », placé dans votre dossier d’utilisateur. Autrement dit, le Bureau n’est plus géré en fonction des supports, mais des utilisateurs : MacOS X étant un système multi-utilisateur, chacun dispose de son propre bureau. Les bureaux sont ainsi affichés selon le nom d’utilisateur entré au démarrage de la machine, lors de l’ouverture de la cession.

Mac OS 9 et MacOS X desktop foldersHeureusement pour nous, pauvres utilisateurs un peu déboussolés, Apple a réactivé dans MacOS X l’affichage du dossier invisible « Desktop Folder » de MacOS 9. Sans cela, vos icones placées sous MacOS 9 sur le bureau seraient restées pratiquement inaccessibles sous X ! Faites le test : sur un ordinateur équipé de MacOS 9, insérez une disquette, copiez dessus un fichier, et glissez ce fichier copié vers le bureau. En éjectant la disquette, l’icône disparaît aussi du bureau. Puis insérez cette disquette dans un ordinateur tournant sous MacOS X : la disquette apparaît, mais pas l’icône sur le bureau ! Pour la retrouver, il faut ouvrir la disquette, puis le dossier « Desktop Folder », dont vous ne soupçonniez même pas l’existence quelques secondes auparavant. Dans l’autre sens, en branchant par exemple votre disque MacOS X sur un ordinateur tournant sous MacOS 9, ou en redémarrant sous 9 votre ordinateur tournant habituellement sous X, les icones du bureau sont accessibles dans le dossier « Desktop », situé dans votre dossier « Utilisateurs » ou « Users ».

Publicité Apple 1985, Lotus Jazz

Publicité : Macintosh et Lotus Jazz

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, c’est une double-page de 1985 que nous exhumons. Elle vante les mérites du tout nouveau logiciel Jazz, développé par Lotus spécifiquement pour le Macintosh 512 Ko. Grâce à cette quantité impressionnante de mémoire vive, il devenait possible de faire plusieurs choses au sein d’un même logiciel : tableur, grapheur, gestionnaire de fichiers, traitement de texte, et programme de communication : bref, c’était un peu comme Claris Works avant l’heure!

Nos lecteurs les plus attentifs se souviendront qu’Apple avait teasé le lancement de ce logiciel quelques mois auparavant, dans sa brochure présentant le Macintosh 512 à ses revendeurs. Elle précisait alors que Lotus travaillait sur un logiciel fantastique, en phase de test, dont elle ne pouvait rien dire, à part qu’il serait réservé au Macintosh 512K !

Publicité Apple 1985, Lotus Jazz

Dossier Système du Système 7 d'Apple

Souvenir : le Dossier Système

Depuis le passage à MacOS X, toutes les ressources nécessaires au fonctionnement de votre Macintosh sont contenues dans un dossier intitulé tout simplement « Système ». En réalité, ce dossier s’appelle « System » dans le monde entier, mais son nom est traduit pour l’affichage selon la langue sélectionnée par l’utilisateur.

Avant, Mac OS était réellement localisé pour différentes langues. Toutes les ressources étaient traduites, et le système était adapté pour chaque pays. On achetait une version de Mac OS dans une langue, et on ne pouvait plus en changer ensuite. Impossible par ailleurs de faire une mise à jour d’une version française avec le fichier de mise à jour de la version américaine.

Vous souvenez-vous du contenu de ces dossiers, avec leurs icônes personnalisées ?

Dossier Système du Système 6 d'Apple
Le “Dossier Système” du Système 6
Dossier Système du Système 7 d'Apple
Le “Dossier Système” du Système 7
Apple in Depth Catalog 1980

Un écran ? Ha bon ? Pour quoi faire ?

Un article que nous avons publié ce matin a fait réagir l’un de nos lecteurs, qui s’est étonné qu’apple fasse la promotion de son Macintosh SE en le présentant avec une machine à écrire, plutôt qu’avec une imprimante.

Dans le même genre, nous avons retrouvé ce visuel de 1980, où l’écran de l’Apple III est relégué au second plan, au bénéfice d’une imprimante utilisée comme simple machine à écrire. Au prix de l’Apple III, c’est quand-même dommage… Nul doute qu’il fallait rassurer les futurs clients institutionnels quant à l’utilité de l’ordinateur, et pour cela, quoi de mieux qu’un bon vieux papier avec du texte dessus ?

Apple in Depth Catalog 1980

Radius Full Page Display ad

Le bricolage des premiers périphériques pour Macintosh

On l’a un peu oublié, mais les premiers Macs, malgré leur conception totalement fermée, avaient vu naître tout un marché d’extensions diverses et variées. Nous avons par exemple déjà parlé de l’HyperDrive, ce disque dur interne dédié au Macintosh 512 et au Macintosh Plus. Voici un autre exemple, avec ces écrans externes cités dans la revue L’Ordinateur Individuel de janvier 1987.

FPD MégaScreen Ecran Géant

Pour concevoir un écran capable d’étendre la surface d’affichage du Macintosh Plus, ce sont des grands noms du développement du Mac qui s’étaient mis à la tâche : Handy Hertzfeld, Burell Smith et Alan Rossman. Les deux premiers apparaissent d’ailleurs dans une vidéo interne dont nous vous avons parlé il y a quelques mois, preuve de leur implication dans le développement du premier Macintosh.

Cet écran dénommé FPD (pour Full Page Display, ou écran pleine page) offrait une résolution de 640 x 864 points et s’installait au moyen d’une carte qui venait se greffer directement au-dessus du processeur. Le site CultOfMac en a d’ailleurs conservé une publicité d’époque :

Radius Full Page Display ad

Pour fabriquer cet écran, ces anciens d’Apple avaient fondé l’entreprise Radius en mars 1986. Elle fabriquera de nombreuses extensions pour les Macs, et même des clones à partir de 1995, avant de se faire racheter en 1998.

Un autre exemple de bricolage est donné par le ThunderScan II. Imaginez plutôt : pour offrir au Mac 512 la possibilité de numériser des documents, le constructeur Thunderware avait imaginé un système optique qui prenait la place du ruban d’impression de l’imprimante ImageWriter. Alimenté par le port série qui délivraient du 5 volts sur cet ordinateur (ou par une alimentation externe à partir du Mac Plus), ce système numérisait des images jusqu’à 288 points par pouces. Animé par le moteur de cette imprimante matricielle, il était évidemment particulièrement lent : en ne numérisant qu’une ligne à chaque passage, il fallait compter jusqu’à une heure pour numériser une feuille A4 ! On en trouve parfois en vente sur eBay, comme ce modèle complet, dans son carton, pour 150 dollars.

ThunderScan II box

Andy Hertzfeld (encore lui !) se souvient sur son site Folklore.org de la naissance de ce produit, dont il avait été chargé de créer la partie logicielle. Il raconte notamment comment l’équipe avait contourné les problèmes liés à l’imprimante elle-même, conçue pour déplacer le papier par à-coups de 9 lignes (correspondant aux 9 têtes de frappe), quand le scanner ne devait se déplacer que de ligne en ligne. Il se souvient également de l’influence du travail de Bill Atkinson, le papa d’HyperCard et de MacPaint, qui était devenu un expert dans l’art d’afficher des images sur un écran en noir et blanc. Il révèle même qu’environ 100.000 scanners ThunderScan ont été vendus, lui rapportant 7,50 dollars pièce.

Souris ASB apple très sale

Les souris sales (votez !)

Dans les décennies 80 et 90, les souris d’Apple étaient blanches (ou beige, ou grises…), une couleur un brin salissante, d’autant plus que leur plastique était constellé de petits reliefs. Rapidement, ce petit ustensile passant de main en main pouvait perdre son lustre d’origine, et la petite pomme gravée dans un coin finissait toujours par attirer la pointe du stylo ou du crayon de l’utilisateur absorbé par un appel téléphonique…

Souris ASB apple très sale

Et vous, quel souvenir avez-vous gardé de votre souris ADB ?

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Microsoft 1995 publicité, erreurs office

Les vilaines erreurs de Microsoft Office 4 sur Macintosh

Voici une publicité que nous n’avions pas encore pris le temps de présenter ici. Pour une fois, ce n’est pas une publicité d’Apple, mais bien de Microsoft : en novembre 1995, la marque présentait ses excuses pour les nombreux problèmes rencontrés par les utilisateurs de la version 4.2 d’Office pour Macintosh. « Les erreurs étant faites pour progresser, alors nous avons beaucoup progressé » affirmait la marque, tandis qu’une punition avait été écrite plusieurs fois sur un tableau noir : « Je ne commettrai plus de vilaines erreurs dans mes programmes pour Macintosh ». À l’époque, Microsoft n’avait pas encore créé sa Macintosh Business Unit, qui ne fera son apparition qu’en 1997, pour mieux spécialiser les équipes en charge des logiciels pour le Mac.

Microsoft 1995 publicité, erreurs office

Publicité Apple pour le Performa 460

La pub du dimanche – Le Performa de la famille

Le dimanche, c’est publicité ! Cette semaine : une publicité de 1994 pour les Performa, l’entrée de gamme d’Apple à l’époque. En guise d’entrée de gamme, nous sommes même sur du réchauffé, puisque le Performa 460 n’est qu’un LC III un peu amélioré, avec son processeur Motorola 68030 à 33 Mhz, qui ne tient plus la route face aux PowerMacintosh lancés au début de l’année, ou aux PC équipés de processeurs Intel de 75 à 100 Mhz. Et ne parlons pas de l’écran Performa Plus, l’un des pires jamais commercialisé par Apple. Seul le Système 7 restait un atout important pour la gamme Performa, alors que Microsoft n’avait pas encore présenté Windows 95.

Publicité Apple pour le Performa 460

Disques et DVD de iWork 2009 et AppleWorks 1987

D’AppleWorks à iWork

En 1987, la toute jeune filiale d’Apple, Claris, dont nous avons déjà raconté la naissance, reprend à son compte la suite bureautique AppleWorks que la marque à la pomme commercialise depuis 1984 pour ses Apple IIe et IIc. Cette suite bureautique évoluera ensuite, avec une version Apple IIGS en 1988, puis ClarisWorks pour Macintosh en 1991, qui redeviendra AppleWorks quand Apple réintègrera sa filiale en 1998. Il faudra ensuite attendre 2005 pour voir apparaître iWork, digne descendant d’AppleWorks. iWork évoluera à son tour, et continue encore aujourd’hui son petit bonhomme de chemin avec ses logiciels Keynote, Numbers et Pages, sur macOS et iOS.

iWork 2009 et AppleWorks 1987

Vingt-deux ans séparent donc ces deux boîtes. La grosse boîte, c’est l’AppleWorks de Claris, publié en 1987. Cette suite intégrait un traitement de texte, une base de données et une feuille de calculs. Comme cela se faisait à l’époque, le carton comprenait les disques d’installations (trois au format 5″1/4 et deux au format 3″1/2) ainsi que 500 pages de documentation. Soit près de 1,9 kg sur la balance ! En comparaison, la boîte d’iWork ne comprenait que quelques pages de documentation, et un seul DVD, pour moins de 100 grammes tout compris.

Disques et DVD de iWork 2009 et AppleWorks 1987
Comme elle l’a fait dans une publicité pour l’iPod, Apple aurait pu comparer le poids de ses deux logiciels. Avec 4,5 Go dans 100 grammes contre 2,6 Mo dans 1,9 kg, iWork était en quelque sorte 32.000 fois plus dense que son aîné !

Icônes Informations Système Apple

Souvenir : Informations Système Apple

Et vous, avez-vous connu l’époque des « Informations Système Apple » ? Il s’agissait d’un utilitaire fourni (si notre mémoire est bonne) à partir de Mac OS 8.5. On le retrouve aujourd’hui sous Mac OS X sous le nom de « Informations Système ».

Ce logiciel était une grande avancée, puisque jusque là, aucun outil intégré au système ne permettait de connaitre en détail la configuration de son Macintosh. En un clic, on obtenait une fenêtre composée de plusieurs onglets. Le premier résumait la configuration : version du système et de QuickTime, mémoire vive (avec le détail de chaque barrette), type de clavier, processeur… À l’époque, les machines n’avaient pas encore la dénomination annuelle qu’elles ont maintenant (début 2009, fin 2012…).

Informations Système Apple

Le deuxième onglet détaillait les disques et supports amovibles connectés. Disques physiques, partitions logiques, clés USB, lecteur de CD-ROM… et plus étrangement, la carte vidéo en tant que périphérique connecté en PCI, bien qu’il ne s’agisse pas d’une carte à proprement parler dans l’iBook de ce test.

Informations Système Apple

 

Comme leurs noms le laissent supposer, les autres onglets détaillaient les Tableaux de Bord, Extensions et Applications installées. Cependant, cet outil ne permettait pas de les activer ou de les désactiver. Enfin, l’onglet Dossiers Système se contentait de lister les Dossiers Système valides, ceux permettant de démarrer l’ordinateur.

Informations Système Apple

Allez, pour terminer, un petit jeu. Saurez-vous retrouver l’icône de « Informations Système Apple » cachée dans l’icône de son lointain descendant inclus dans macOS Mojave de 2018 ? Les deux icônes sont à l’échelle de leur taille maximale : 32 pixels pour Mac OS 9, et 1024 pour Mojave.

Icônes Informations Système Apple

Apple Monitor III anti reflect coating 1980

L’anti-reflet, de l’Apple III au Mac Pro 2019

Le nouveau Mac Pro 2019, dont nous avons déjà comparé le design à celui d’une râpe à fromage, est accompagné d’un écran Pro Display XDR un peu cher, qui dispose d’une finition mate présentée comme révolutionnaire par Apple : un traitement de surface consistant en une gravure nanoscopique chargée de dévier les reflets de la lumière ambiante pour les rendre moins visibles.

Mac Pro 2019 antiglare coating

Cette idée n’est pas nouvelle chez Apple. Ce qui a évolué, c’est l’échelle à laquelle elle est appliquée. Déjà en 1980, quand elle présente son Apple ///, la marque conçoit pour lui un nouvel écran, le Monitor /// — en fait, c’était même le premier écran conçu par Apple. Mais la principale particularité du Monitor ///, c’était ce traitement de surface, à base de fils de nylon. On ne parlait pas encore de nano, mais déjà de micro : remarquez à quel point la trame de ce filtre était fine, comparée aux caractères affichés sur l’autre côté du verre. Fine, mais loin d’être imperceptible : ce traitement donnait l’impression que l’écran était recouvert par une fine couche de tissu, comme un collant en nylon, justement.

Apple Monitor III anti reflect coating 1980

Une couche anti-reflets qui imposait aussi des précautions toutes particulières lors du nettoyage de l’écran, comme l’indiquait le manuel utilisateur de ce Monitor ///. En cas de saleté trop incrustée, il fallait faire décaper l’écran par un technicien, puis poser un filtre neuf !

Monitor III user manual

Pour le reste, le Monitor /// était un écran monochrome (caractères verts sur fond noir) de 12 pouce de diagonales, particulièrement adapté à l’affichage de texte fixe en raison de son taux de rafraichissement anémique. Sa version de base atteignait une luminosité de 20 foot-lambert, soit environ 70 nits, comparés aux 1000 à 1600 nits du nouvel écran d’Apple.

Nous avons par ailleurs retrouvé un article de Computer World de mai 1982 annonçant une réduction de 22% du tarif de cet écran, qui passait de 320 à 249 dollars. Le prix de son pied (qui permettait de le poser au-dessus d’un Apple II plus étroit), lui restait inchangé à 29,95 dollars. Patience, donc. Le prix du Pro Display XDR finira bien par baisser à son tour !

Apple Macintosh Quadra 1992 Apple Ad

Publicité : le pouvoir de lancer une révolution

Le dimanche, c’est publicité (en anglais) ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1992 présentant «un ordinateur avec la puissance de de lancer une révolution », le Macintosh Quadra ! Un ordinateur de rêve, plus puissant que les PC 486 d’IBM, Compaq et Dell, capable de produire animations, rendus 3D, design et travail d’analyse. Un ordinateur avec un stockage immense d’un gigaoctet, et une mémoire gargantuesque de 64 Mo. Des capacités de travail en réseau (par exemple pour partager le temps de calcul sous RenderPro ou BackBurner entre plusieurs machines), le support de la vidéo accélérée, et pourquoi pas un lecteur de CD. Capable de lancer toutes les applications, mais pas hors de prix. Facile à installer et d’un apprentissage aisé. Ce n’est pas une fiction : c’est Macintosh Quadra, modèles 700 et 950, les plus puissants des ordinateurs personnels avec leur processeur Motorola 68040, idéal pour AutoCAD, MicroStation Mac, MacBRAVO! et VersaCAD. *The power to be your best*, qu’on vous dit !

Apple Macintosh Quadra 1992 Apple Ad

Le module de recherche de fichiers du Système 6

Souvenir – La recherche de fichiers

Pour chercher un dossier sur votre disque dur, vous avez pris l’habitude d’utiliser Spotlight sous MacOS X. Instantanément, le moteur de recherche parcourt des millions de fichiers pour y trouver le mot que vous cherchez. Vingt ans plus tôt, on utilisait Sherlock, le moteur de recherche de Mac OS 8.5. Mais qui se souvient de l’interface du module de recherche du Système 6, sorti en 1988 ?

Le module de recherche de fichiers du Système 6

Que dire de plus ? Tout est là. On tapait un mot, on lançait la recherche en cliquant sur le bonhomme qui marche, et le système recherchait ce mot dans les titres des fichiers. Oui, inconscient lecteur de moins de trente ans, j’ai bien dit « dans les titres » : à l’époque, on ne cherchait pas dans le contenu des fichiers !

Une petite collection à vendre en Allemagne

Si vous voulez donner une nouvelle vie à une décennie de Mac, alors il y a peut-être ce que vous cherchez sur eBay. Un vendeur allemand met en vente sa « collection » qui ressemble plutôt à une succession de machines personnelles. Un LC 630 de 1994, un Performa 5300 de 1995, un Power Mac G3 mini-tour, un eMac G4 de 2002 et un iMac G4 de 2003. Deux PowerBook accompagnent cette vente, mais leurs écrans ont été nettoyés à la ponceuse…

Dans les pièces en vrac, vous découvrirez aussi le clavier du premier Macintosh (celui qui n’avait pas de flèches). Attention cependant, les machines accusent leur âge, et l’état général n’est pas exceptionnel. Mais l’iMac 17″ est un modèle assez recherché.

Macintosh Performa 5430, 5440 et 5280 Brochure Apple Japon

Des Performas exotiques

Au Pays du Soleil Levant, on ne fait rien comme les autres. Ainsi, là-bas, Apple avait confié la commercialisation de ses ordinateurs à Canon, et avait créé ses propres brochures comme celle du Macintosh IIcx.

Mieux, la filiale japonaise d’Apple avait décliné à sa sauce la numérotation des modèles de la gamme Performa. Pas de barre oblique et de fréquence de processeur là-bas : chaque modèle disposait de son propre numéro. Ainsi, notre 5400/180 s’appelait chez eux 5440, tandis que son petit frère le 5400/160, s’appelait le 5430.

Macintosh Performa 5430, 5440 et 5280 Brochure Apple Japon

 

Même punition pour les Performa 6400/180 et 6400/200 qui avaient pris le nom de Performa 6410 et 6420. Après tout, vu le bazar dans la numérotation des modèles Apple à l’époque, on n’était plus à ça près…

Macintosh Performa 6410 et 6420 Brochure Apple Japon

Word 2001 texte

Une astuce pour Word 2001

On a déjà parlé d’Office 98 dans nos colonnes. Voici maintenant une astuce pour Word 2001, son successeur. Double-cliquez n’importe où sur une page de texte ce logiciel. Comme par magie, le logiciel ajoute des retours à la ligne, des tabulations ou des justifications, pour que vous puissiez entrer du texte exactement là où vous le souhaitez !

Word 2001 texte

Cette astuce a été publiée en 2001 dans la revue A Vos Mac.

Publicité : Performa, l’ordinateur qui grandit avec votre famille

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une page de 1995, pour la gamme Performa, un ordinateur qui ne risquait pas de devenir obsolète dès le lendemain, puisqu’il disposait de milliers de logiciels et de capacités uniques d’extension plug-and-play. Imprimantes, disques durs et mémoire pouvaient être simplement branchés, sans CONFIG.SYS ni AUTOEXEC.BAT à configurer…

Le Lanceur de MacOS (Mac OS Launcher)

Souvenir – Le Lanceur

Et vous, avez-vous connu le Lanceur ? Apparu en 1995 avec le Système 7.5 pour le grand public, il s’agissait d’un « Tableau de Bord », un concept que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, une sorte de logiciel-qui-n’en-est-pas-un accessible depuis le Menu Pomme, et qui pouvait aussi apparaître automatiquement au démarrage du Mac.

Il contenait une simple fenêtre avec des onglets personnalisables, chacun de ces onglets pouvant contenir des Alias menant vers des logiciels ou des documents. Un simple clic sur l’icône lançait le logiciel ou le document : plus besoin de naviguer dans le disque dur ni de double-cliquer sur les fichiers ! Quelque part, c’était tout à la fois l’ancêtre du Dock et du Launchpad ! Et c’est bien pour cette raison qu’il n’a pas survécu au passage à MacOS X.

Le Lanceur de MacOS (Mac OS Launcher)

Pour ajouter des icônes au Lanceur, c’était très simple : il suffisait de glisser logiciels ou documents vers sa fenêtre pour y créer le bouton correspondant. Mais pour réorganiser ou faire le ménage, c’était une autre paire de manches : il fallait naviguer dans le Dossier Système du disque de démarrage, y ouvrir le dossier « Lanceur », et ajouter ou supprimer des alias. Pour créer des onglets, il fallait créer des dossiers dont le nom commençait par « • », le caractère obtenu avec la touche Option, la touche Majuscule et la touche Point-Virgule (sur un clavier QWERTY, c’était plus simple : Alt-8 suffisait).

Brochure iMac G5 verso

La brochure de l’iMac G5

Pour la première fois avec son iMac G5 dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire, Apple intégrait l’ensemble des composants de son ordinateur derrière l’écran, un concept toujours d’actualité quatorze ans plus tard, malgré les évolutions de design et de matériaux. Allez, pour se souvenir, on ressort la mini-brochure diffusée par les revendeurs Apple à l’époque.

Brochure iMac G5

Brochure iMac G5 verso

l'iPod U2 "5G" entouré des iPod "1G"

L’iPod U2 “5G” de l’Aventure Apple

Chez l’Aventure Apple, on aime bien vous proposer de belles photos des produits qui nous passent par les mains. Certains nous facilitent la tache, comme ce superbe iPod U2, second du nom, de la famille des iPod 5G. L’iPod vidéo, présenté le 12 octobre 2005, est en effet complété par cette série spéciale le 6 juin 2006, pas moins de 8 mois après sa sortie ! Si l’iPod vidéo sera remplacé le 5 septembre 2007 par l’iPod Classic, qui restera au catalogue jusqu’à l’arrêt définitif de sa production en 2014, l’iPod U2 ne connaîtra aucune autre mise à jour.

La principale caractéristique de cet iPod U2, en plus de la face noire et de la molette rouge, est son dos en métal noir, que la précédente génération n’avait pas connue. Ce traitement est extrêmement réussi, alliant l’effet miroir qui caractérise les iPod, à un noir d’une grande profondeur.


iPod U2 de 5ème génération

Le dos noir de l'iPod U2 de 5ème génération

Et comme on aime bien les jolies associations, l’iPod U2 est rejoint par deux iPods de première génération, pour finir en beauté.

l'iPod U2 "5G" entouré des iPod "1G"

Un prototype de Macintosh dans Coco de Pixar

Pour une fois, pas besoin d’être très observateur pour remarquer l’apparition d’un Macintosh dans le dernier film des studios Pixar et Disney, « Coco ». Quand Miguel arrive dans le Monde des Ancêtres, la secrétaire dispose sur son bureau d’un Macintosh d’origine en parfait état de marche. Du moins, jusqu’à ce que Mama Imelda s’y attaque à coups de bottines, en le traitant de “boîte à bêtises” !

En revanche, difficile de savoir de quel modèle il s’agit : la face avant étant démunie de toute mention, il s’agit sans doute d’un Macintosh antérieur au Macintosh Plus, qui portait son nom à côté du logo Apple. L’arrière du Macintosh de Coco permet d’exclure le tout premier Macintosh, puisqu’il porte en partie haute un rappel du logo ainsi que son nom suivi de quelques caractères rouges, une caractéristique limitée aux Macintosh 128k et 512k, les versions qui succédèrent au Macintosh original en septembre 1984.

Reste un souci de taille : le modèle de Coco dispose de deux prises d’air, quand le Macintosh 128 n’en avait aucune, et le 512, une seule. Alors la conclusion s’impose : le Monde des Ancêtres dispose d’un prototype de Mac jamais vu sur Terre !

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Souvenir – La galère TCP-IP

Et vous, avez-vous connu l’époque où l’accès à Internet sur Mac nécessitait de trouver un fournisseur d’accès compatible, puis de développer des trésors d’ingéniosité, de jongler entre extensions et tableaux de bord, de manier Open Transport, Mac PPP, Config PPP, TCP/IP, Remote Access, et tutti quanti ?

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Mac PPP, TCP/IP et compagnie

Même avec un mode d’emploi comme celui de Basecomac, pas sûr qu’on serait encore capable aujourd’hui de connecter un Macintosh sous Système 7.5 à Internet, en imaginant que des fournisseurs d’accès soient encore compatibles avec les modems 56k… Non, décidément, c’était pas mieux avant…

Mac OS 9 et MacOS X Les utilitaires

Comprendre les Utilitaires de Mac OS 9 et MacOS X

À l’occasion de  l’anniversaire de MacOS X, nous nous intéressons aux principales différences entre ce système et son prédécesseur Mac OS 9. Nous avons déjà abordé aujourd’hui plusieurs thèmes :  les bureaux, les menusles Préférences, puis les Raccourcis-claviers : voici maintenant un autre extrait de la revue A Vos Mac, publié en 2003. Il s’agissait cette fois-ci d’un article sur les utilitaires fournis avec le système.

Le passage de MacOS 9 à MacOS X a été l’occasion pour Apple de rénover sa gamme de logiciels, avec lesquels on avait pourtant commencé à prendre nos petites habitudes. Pour les nouveaux venus qui se demandent encore avec quoi ils vont bien pouvoir ouvrir leurs fichiers, voici un petit récapitulatif de ce qui est arrivé aux utilitaires fournis avec le système Apple.

Mac OS 9 et MacOS X Les utilitaires

Pour commencer, certains ont survécu au passage : le lecteur QuickTime, Sherlock, DiskCopy (devenu Images Disques), le clavier (devenu Touches), le lecteur DVD, font partie des survivants. Simple ravalement de façade ou nouvelles fonctionnalités, vous devriez vous y retrouver sans problème.

D’autres ont disparu pour de bon : le Lecteur CD, le Sélecteur, l’Album, n’ont pas survécu au passage à MacOS X. Il faut dire que le premier est avantageusement remplacé par iTunes, le deuxième laisse la place à différents panneaux de réglage et au Centre d’Impression, tandis que l’absence du dernier pourra être comblée par des sharewares (comme ScrapX).

Enfin, certains utilitaires ont été profondément remaniés ou repensés. En particulier, on notera le nouvel utilitaire Aperçu qui reprend le rôle du défunt PictureViewer, mais étend le concept à tous les formats de fichiers, en particulier le PDF. De son côté, TextEdit, loin d’être une simple mise à jour de SimpleText, s’ouvre à la mise en page, au format RTF et même, sous MacOS X 10.3, au format Word ! Tous ces logiciels se retrouvent bien rangés, dans le dossier « Applications » et le sous-dossier « Utilitaires » sur le disque de démarrage. Ne cherchez plus dans le menu Pomme, aucune application n’y a gardé sa place !

iTunes Music Store iMac

Bye bye iTunes !

Voilà, c’est officiel. La prochaine version de macOS, qui s’appellera Catalina, abandonnera iTunes, au profit de trois applications Musique, Podcast et Apple TV. Quant à la synchronisation des appareils iOS, elle sera dorénavant gérée directement dans le Finder.

iTunes 2019 keynote

C’est le moment de remercier iTunes, qui venait tout juste de fêter ses 18 ans, pour tous les services rendus et toutes les découvertes offertes depuis 2001. Merci d’avoir pris soin de notre musique qu’on classait auparavant à la main dans des dossiers et des sous-dossiers du Finder, merci pour les CD gravés d’un clic, merci de nous avoir fait découvrir des radios suédoises en 32 kbps, merci d’avoir trouvé les titres des pistes tout seul sur CDDB, merci d’avoir synchronisé des listes de lecture et des podcasts sur nos iPods, merci pour les premiers achats de chansons à 99 centimes, merci pour les effets visuels psychédéliques à 9 images par seconde… Passe le bonjour à MacPaint, HyperCard et AppleWorks là-haut !

iTunes Music Store iMac

Apple Lawyer in 1982

Question de style (3)

Nous poursuivons notre étude du style contemporain des anciens temps d’Apple. Après le formateur de chez SEEDRIN (future Apple France), puis la joyeuse troupe de chez Calvados (futur Calvacom), nous avons le plaisir de vous présenter l’avocate du guide « Personal Computers in Business », un guide d’achat édité par Apple en 1982. A l’époque, quand on posait un Apple III sur son bureau, on avait intérêt à faire de la place avant !

Apple Lawyer in 1982

Pour ceux qui se poseraient la question, les Deering’s California Codes sont la principale édition des Codes californiens, qui couvrent tous les domaines légaux, du droit public, administratif ou constitutionnel, jusqu’au droit de la famille, de l’agriculture ou de la route. On les trouve neufs chez LexisNexis, ou d’occasion (dans une édition proche de celle de la photo) chez Amazon.

Une application a quitté inopinément

Inopiné (adj) : auquel on ne s’attendait pas

On ne peut pas dire que le terme « inopiné » soit particulièrement utilisé dans le langage courant. On peut même dire que c’est un terme plutôt désuet : d’après Google, on le rencontre à peine plus d’un million de fois sur le web, contre cinq millions d’occurrences de « inattendu » et plus de vingt-et-un million d’ « impromptu » (merci la musique classique). Même « fortuit » se rencontre plus fréquemment. Et parmi ce million de résultats, une fois passées les pages dédiées aux définitions, on tombe tout de suite sur des pages relatives aux messages d’erreur de MacOS…

Et pourtant, c’est bien l’adjectif « inopiné » ou l’adverbe « inopinément » qu’Apple a choisi il y a bien longtemps pour ses messages d’alerte, en traduction de l’adverbe « unexpectedly » ou de l’adjectif « unexpected ».

L'application AppleWorks a quitté inopinément

Lors du passage à MacOS X, Apple a gardé cette traduction, jusqu’à la version 10.5 dite « Léopard ». Depuis 2009, Mac OS X annonce désormais qu’une application a quitté de manière imprévue.

Une application a quitté inopinément

Application a quitté de manière imprévue

Heureusement, le terme « inopiné » a refait son apparition dernièrement sur iOS. L’agrégé de lettres qui travaille à la traduction des messages chez Apple a dû reprendre du service…

Cet iPhone s'est éteint de manière inopinée

 

MacWrite brochure par Apple France SEEDRIN

MacWrite présenté par SEEDRIN

En 1984, quand Apple présente le Macintosh, certains concepts sont tellement révolutionnaires qu’il faut les expliquer en détail aux futurs clients. Le principe du couper-copier-coller entre MacWrite et MacPaint ; le mélange des styles et des alignements d’un paragraphe à l’autre ; les accessoires de bureau qui restent accessibles depuis chaque application ; les outils de recherche et de remplacement ; la concordance entre ce qui s’affiche à l’écran et ce que produit l’imprimante ; l’utilisation de la souris pour rectifier, modifier, corriger…

MacWrite brochure par Apple France SEEDRIN

MacWrite proposait même de générer un titre et un bas de page pour chaque feuillet, en incluant date, heure et numéro de page, sans oublier la possibilité de créer une page de garde ! Autant de fonctions exceptionnelles en 1984, quand Apple diffuse cette brochure. Attention cependant, le document ne devait pas dépasser 8 pages et demie, en raison de la mémoire limitée à 128 Ko sur le premier Macintosh (elle ne sera portée à 512 Ko, soit 80 pages de texte, qu’avec le Mac 512K).

MacWrite brochure par Apple France SEEDRIN

L'équipe d'Apple Expo 1988

Souvenir – Apple Expo à la Villette

Et vous, avez-vous connu l’Apple Expo à l’époque où elle se tenait à la Villette, dans le 19ème arrondissement de Paris ? Cette grande halle, désaffectée depuis 1974 et rénovée de 1983 à 1985, a accueilli l’Apple Expo de 1986 à 1988.

Le logo d'Apple Expo 1987

Pour l’édition 1988, placée sous le signe de l’essor d’Apple, les organisateurs attendaient 50.000 visiteurs — ils seront un peu moins nombreux finalement — accueillis par une réplique géante de Macintosh II placée face à l’entrée. Apple occupait 1.500 mètres carrés en mezzanine, laissant 4.000 mètres carrés au sol pour les exposants. Pour guider les visiteurs, sept Macintosh SE en libre accès permettaient de se repérer et de rechercher les exposants. Au centre de la Grande Halle, Apple avait installé l’Eden, « un lieu de dépaysement où vous pourrez vous reposer à loisir au milieu d’une végétation luxuriante en écoutant le murmure des fontaines ».

L'équipe d'Apple Expo 1988
L’équipe d’Apple Expo devant une maquette de la Grande Halle – Le Catalogue d’Apple Expo 1988

Deux souris du Xerox Star sur eBay

C’est plutôt rare pour être signalé : si vous rêvez d’ajouter à votre collection une souris plus ancienne que celles du Lisa et du Macintosh, alors il va falloir casser la tirelire pour l’un des deux modèles disponibles sur eBay. C’est non seulement la plus vieille souris commercialisée, mais aussi une souris très avancée, avec un capteur optique là où Apple avait préféré à l’époque conserver un mécanisme à boule moins coûteux.

Si le coeur et le portefeuille vous en disent, alors n’hésitez plus, appelez votre banquier et craquez pour cet exemplaire parfaitement conservé et fourni avec son carton d’origine, pour la coquette somme de 3300 dollars (le propriétaire fait actuellement une offre à 2475 euros aux utilisateurs qui enregistrent l’objet en favori).

Sinon, pour « seulement » 780 dollars et quelques frais annexes, vous pourrez acquérir ce modèle en très bon état bien que jauni, mais sans sa boîte.

Xerox star mouse on ebay

Publicité Apple PowerMacintosh Disney Hercule

Publicité : Apple, le Power Macintosh, Disney et Hercule

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, voici une réclame de 1997 présentant « un nouvel argument de taille pour acheter un Power Macintosh ». En effet, à cette époque-là, pour l’achat d’un Power Macintosh 5500 ou 6500, Apple offrait l’Apple Magic Collection Christmas Special, avec trois CD-Roms interactifs : l’atelier de jeux Aladin, le livre animé interactif Le Roi Lion, et le CD Disney Impression Magique Hercule. Le tout sur un ordinateur sous Mac OS 8 dont la puissance n’avait « rien à envier à celle d’Hercule ». Cette publicité faisait partie de la série « New Macintosh » dont nous avons déjà parlé.

Publicité Apple PowerMacintosh Disney Hercule

La boîte du Système 7 d'Apple - verso

Dis papa, c’était comment les mises à jour, avant ?

Aujourd’hui, pour mettre à jour votre système d’exploitation, c’est facile : une visite sur l’App Store, un clic sur la dernière version du système, et l’ordinateur se charge de tout le reste. Le temps d’une grosse copie et d’un redémarrage un peu plus long que d’habitude, et le tour est joué.

La boîte du Système 7 d'Apple - recto

Mais il y a 27 ans, le 13 mai 1991, quand Apple a commercialisé le Système 7, il en allait tout autrement. Le kit de mise à jour vers le système 7, c’était une boîte de deux bons kilogrammes, 12 disquettes et plus de 600 pages de documentation (Référence de Macintosh, Nouveautés du logiciel système 7, Guide d’installation, Guide des réseaux et Initiation à HyperCard). Et il n’était pas possible de faire autre chose pendant la mise à jour : il fallait rester devant l’écran pour introduire les disquettes l’une après l’autre !

La boîte du Système 7 d'Apple - verso

Encore une souris toute ronde

Des souris rondes, nous en avons déjà présenté quelques-unes : celles de l’iMac, toutes colorées, et celle de NeXT, toute noire. Mais il y en a eu d’autres, plus anciennes encore, comme celle que l’on trouve facilement sur eBay : un modèle VSXXX-AA, commercialisé dès 1986 par la marque DEC (Digital Equipment Corporation). Vous trouverez plusieurs offres pour ce modèle, à moins d’une trentaine d’euros en achat immédiat.

Image : eBay

Cette souris était plus grosse que celle d’Apple (8.8 cm de large et 4 de haut contre 7,3 cm et 2.7 cm) et permettait de reposer la paume de la main sur sa surface. Elle avait aussi une particularité : si certains modèles disposaient d’une boule située en partie inférieure, comme les souris d’Apple, d’autres disposaient de deux capteurs rotatifs inclinés, l’un sensible aux mouvements verticaux, et l’autre aux mouvements horizontaux. D’après les utilisateurs de cette souris, ce mécanisme (appelé mécanisme Hawley) était particulièrement fiable.

Image : oelzant.priv.at

N’espérez cependant pas réutiliser cette souris sur un Mac ou un PC : elle n’utilisait ni l’ADB ni le PS/2 traditionnels, mais un format propriétaire à 7 broches imaginé par DEC pour son système VCB02, destiné à être branché à sa station de travail MicroVAX. A l’époque, ce type de « Mini-ordinateur » occupait une place intermédiaire entre le micro-ordinateur type Apple II ou Macintosh, et l’ordinateur central ou mainframe, qui occupait un hangar complet et auquel on accédait au moyens de terminaux.

Si vous choisissez une version avec boule, vous pourrez retrouver le plaisir des opérations de nettoyage des cylindres internes rapidement encrassés…

Image : bitsavers.org
Apple II Applesoft programming tutorial

Un programme Basic peint sur le manuel Apple II

Imaginons qu’en 1978, vous ayez été chargé d’illustrer la couverture du manuel « Apple II Basic Programming » dédié à la programmation de l’Apple II dans le langage Basic, écrit par Jef Raskin… Qu’auriez-vous représenté sur votre œuvre d’art ? Des Apple II, bien sûr. Et des utilisateurs heureux. Des manettes de jeux. Des circuits électroniques. Les couleurs de la pomme. Et… tiens ? Un programme en Basic parfaitement opérationnel ! La même illustration se retrouve en couverture du manuel « The Applesoft Tutorial » publié l’année suivante. Il s’agissait d’une mise à jour liée à l’évolution du langage Basic de l’Apple II, devenu le Basic Applesoft en embarquant les améliorations du langage Microsoft Basic.

Apple II Applesoft programming tutorial

Apple II Applesoft programming tutorial

Ce petit programme, le voici. Il est tellement simple qu’on peut le comprendre rien qu’en le lisant. Sachez simplement que les lignes qui commencent par « REM » ne servent qu’à insérer une remarque, qui ne sera pas interprétée par l’ordinateur.

LIST
100 REM SET GRAPHICS MODE
110 GR
120 REM CHOOSE A RANDOM #
130 COLOR= RND (16)
140 REM PICK A RANDOM POS
150 X= RND (40)
160 Y= RND (40)
170 REM PLOT THE (…)
180 PLOT X,Y
190 REM DO IT ALL AGAIN
200 GOTO 130

Si l’on omet les lignes réservées aux remarques, il reste donc la ligne 110 qui passe en mode « graphiques basse résolution » grâce à la commande « GR ». L’écran devient alors un quadrillage de 40 pixels de large et de haut, sur lequel la commande « PLOT » de la ligne 180 affiche un point de la couleur choisie au hasard par la ligne 130 (RND est l’abréviation de Random, qui signifie hasard en anglais), à des coordonnées X et Y choisies aléatoirement entre 1 et 40 par les lignes 150 et 160. Et voici ce que ça donne :

Pour réaliser cette vidéo, nous avons utilisé un émulateur d’Apple II en ligne, sur le site de Will Scullin. N’oubliez pas de cliquer sur le bouton « Reset » avant de commencer à entrer le programme ! Sachez aussi que la correspondance entre le clavier du Macintosh et le clavier émulé de l’Apple II n’est pas parfaite : il faut parfois utiliser le clavier affiché à l’écran, par exemple pour les parenthèses.

Carte 80 colonnes Le Chat Mauve EVE

Carte 80 colonnes ou carte Chat Mauve ?

Si notre blog avait existé dans les années 80, nous vous aurions sans doute proposé un test comparatif entre ces deux produits destinés à votre Apple IIe : la carte 80 colonnes fabriquée par Apple, et la carte EVE du fabriquant Le Chat Mauve. Pour cette fois-ci, nous nous contenterons de vous présenter les brochures d’époque !

À ma gauche, donc, la carte 80 colonnes A2B2022F proposée par Apple, permettant de doubler les capacités d’affichage de l’appareil en autorisant 80 caractères par ligne. Elle s’intégrait aisément dans l’Apple IIe qui disposait d’un connecteur Auxiliaire : pas besoin de brancher d’autres câbles ou de modifier la configuration de l’appareil.

Carte 80 colonnes Apple IIe

Carte 80 colonnes Apple IIe

À ma droite, la carte EVE du fabricant français Le Chat Mauve, qui proposait la même fonction, tout en offrant également un mode graphique « double haute résolution » (qu’Apple ne proposera qu’à partir de l’Apple IIc en 1984), et la possibilité de bénéficier d’un affichage en 40 colonnes en couleurs, ainsi que 64 Ko de mémoire vive supplémentaire pour l’ordinateur. Mieux : la carte Le Chat Mauve permettait enfin aux utilisateurs européens de bénéficier d’un affichage en couleurs sur leurs télévisions SECAM branchées en Péritel. Elles en étaient jusqu’alors privées puisque l’affichage en couleurs des Apple II était lié à un bricolage de Steve Wozniak à partir de la norme NTSC utilisée par les téléviseurs américains.

D’après le manuel que l’on peut trouver ici, cette carte nécessitait un peu plus de boulot pour l’installation : elle s’installait à la fois sur le connecteur Auxiliaire et sur un port d’extension, et nécessitait de positionner une nouvelle prise de sortie vidéo à l’arrière du boîtier.

Carte 80 colonnes Le Chat Mauve EVE

Carte 80 colonnes Le Chat Mauve EVE

Sur les sites d’enchères, les produits Le Chat Mauve sont des valeurs sûres. Les amateurs français d’Apple II en ont besoin pour connecter plus facilement leur machine sur un téléviseur Péritel, une norme qui est restée obligatoire en France jusqu’en 2015 !

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

Souvenir – L’Album

Et vous, avez-vous connu l’époque où le menu Pomme contenait un Album ? C’était une idée révolutionnaire, à l’époque du lancement du Macintosh. En effet, ce système était purement monotâche : un seul logiciel pouvait être lancé, il fallait donc le quitter pour en lancer un autre. Pour faciliter la vie des utilisateurs, Apple avait intégré plusieurs « Accessoires de Bureau » (« Desk Accessories » en version originale) accessibles à tout moment depuis le menu Pomme : une calculette, le Tableau de Bord, le Sélecteur et, donc, l’Album (Scrapbook à l’origine).

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album permettait de conserver autant de données que la disquette de démarrage pouvait en contenir, simplement en les copiant dans un logiciel avant de les coller dans l’Album. Images et textes étaient acceptées dans les premières versions jusqu’au Système 6, avant que l’Album ne s’ouvre avec le système 7 aux formats plus modernes : QuickDraw 3D, sons, etc.

Apple Macintosh Desk Accessory Scrapbook

L’Album survivra jusqu’à MacOS 9, bien que son intérêt ait diminué avec la généralisation du multitâche. Son avantage était de conserver les données même après un redémarrage, contrairement au simple copier-coller. Lors du passage à Mac OS X, Apple tuera le concept même des Accessoires de Bureau, et laissera d’autres développeurs concevoir des outils susceptibles de gérer de multiples copier-coller à la place de l’Album