Bon anniversaire l’iPhone 3GS !

Le 8 juin 2009, Apple présentait son nouveau modèle de téléphone, sous le nom d’iPhone 3GS. 3G, comme son prédécesseur qui se connectait à ce réseau plus rapide que le EDGE du premier modèle, et S comme Speed, puisque ce nouveau modèle était annoncé deux fois plus rapide que le précédent grâce à un processeur Samsung APL0298C05 dérivé du Cortex A8 d’ARM appuyé par 256 Mo de mémoire vive, le double de son prédécesseur.

iPhone 3GS et boîtes

L’iPhone 3GS bénéficiait de quelques autres améliorations, comme une boussole intégrée, une puce Nike+iPod en interne, un appareil photo autofocus dont la résolution avait été augmentée à 3 mégapixels, ou la possibilité de capturer des vidéos au format 640 x 480.

La New World ROM de l’iMac

On le sait, l’iMac a marqué une grande rupture dans l’histoire du design informatique, avec ses formes rondes et colorées. On sait aussi qu’il a marqué un vrai renouvellement du matériel, avec l’abandon du lecteur de disquettes ou l’apparition de la prise USB. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a aussi inauguré une profonde évolution de la conception même du système et de la carte-mère du Macintosh, qui n’avait guère évolué depuis 1984. En effet, depuis l’apparition de la gamme, chaque Macintosh disposait sur sa carte-mère d’une puce de mémoire morte, comme on disait à l’époque (ROM signifiant read-only memory, cette puce étant programmée en usine et ne pouvant plus être modifiée ensuite). Dans cette ROM, se trouvait la Toolbox, la boîte à outils du Macintosh, contenant toutes les routines logicielles nécessaires au fonctionnement du système, depuis la coordination des éléments électroniques entre eux, jusqu’aux ressources et interfaces nécessaires à l’affichage et au fonctionnement des logiciels. La plus connue est sans doute QuickDraw, responsable de l’affichage des formes géométriques à l’écran (lignes, cercles, rectangles, coins arrondis…).

Apple Macintosh LC III motherboard ROM chips
Les deux puces de ROM du Macintosh LC III. Remarquez le copyright 1983-1992.

Au milieu des années 1990, Apple travaille sur un projet de Network Computer, un simple terminal dont toutes les ressources sont disponibles en-ligne. Si le système d’exploitation ne se trouve plus dans l’ordinateur, mais sur un serveur, il n’est plus nécessaire d’intégrer une puce de ROM : les données de celles-ci peuvent être disponibles sur le réseau, et chargées au démarrage de l’ordinateur. Ainsi, ses données sont toujours à jour, et il devient possible d’en corriger les erreurs au fil du temps. Le Macintosh NC ne verra finalement jamais le jour, mais l’idée de supprimer la puce de mémoire morte est conservée. Ainsi, la Toolbox ne sera plus gravée dans le marbre d’une puce électronique, mais stockée avec le système sur le disque dur, puis chargée en mémoire vive au cours du démarrage. L’iMac de 1998 est le premier Mac à bénéficier de cette innovation. Suivront le Power Macintosh G3 blanc-bleu, puis l’iBook, et bientôt toute la gamme sera ainsi convertie.

MacOS New World ROM

Sur les Macs de type « New World Rom », le numéro de version se trouvait non seulement dans la fenêtre d’informations sur le fichier, mais aussi dans la fenêtre « À propos de votre ordinateur ». Sur les anciens Macs, dits « Old World Rom », il n’était rien indiqué à cet endroit-là…

MacOS New World ROM A propos

Avec cette évolution, Apple déplaçait une partie du système de la ROM vers la mémoire vive. Elle précisait donc dans ses fiches techniques que 3 Mo de mémoire vive étaient monopolisés par ces données, le système pesant donc plus lourd que sur les précédents modèles de Macintosh. Une petite partie de cette mémoire était cependant économisée par l’absence de patchs correctifs qui étaient auparavant chargés en mémoire vive pour contourner les erreurs et les limites de la ROM.

Un autre catalogue de Sun Remarketing

Nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter un catalogue de la marque Sun Remarketing, spécialisée dans la commercialisation de produits Apple d’occasion. En voici un autre exemplaire, de 1989 cette fois-ci. En couverture, tout un programme : Continuer de faire rayonner une famille d’excellents produits.

Sun Remarketing 1989 Catalog

En première page, Bob Cook, le patron de Sun Remarketing, vous présente la famille qu’il commercialise : l’Apple IIe, l’Apple IIc, l’Apple III, le Macintosh Plus et le Lisa II. De tous ces modèles, seul le Macintosh Plus est encore commercialisé à l’époque par Apple : le IIe a laissé la place au IIe platinum avec pavé numérique, le IIc a été remplacé par le IIc plus, le Lisa et l’Apple III ont disparu.

Sun Remrketing 1989 Catalog : Apple IIe, Apple IIc, Lisa, Macintosh Plus, Apple III

 

Souvenir : les bulles d’aide

Et vous, avez-vous connu les bulles d’aide ? Inaugurées avec le Système 7, elles ont accompagné les utilisateurs du Macintosh jusqu’à Mac OS 9. On les activait à tout moment depuis le menu d’aide de la barre des menus, et elles apparaissaient au passage de la souris sous forme de phylactères, ces bulles de texte utilisées dans les bandes dessinées. Elles expliquaient le rôle de chaque élément d’interface : icônes, menus, boutons…

Bulle d'aide Système 7

Les bulles expliquaient chaque élément de l’interface, jusqu’au moindre détail comme cette bulle précisant l’utilisation de la mémoire vive par le système (rappelons qu’à l’époque, cette gestion calamiteuse occupait une bonne partie du temps des utilisateurs).

Bulle d'aide Système 7

Le système fut conservé à l’identique jusqu’aux dernières versions de Mac OS 9. Mac OS X, en revanche, ne proposera jamais ce type de fonction.

Bulle d'aide Mac OS 9
Montage de bulles d’aides sous Mac OS 9 (une seule bulle pouvait être affichée à l’écran)

Astuce – Habillez vos images dans Claris Works

AppleWorks, le logiciel intégré d’Apple, puis de Claris, puis d’Apple, offrait des fonctions de mise en page bien agréables… La preuve !

Apple Works Claris mise en page d'image

Vous avez sûrement déjà été tenté d’inclure dans vos pages tapées sous AppleWorks (l’ancien ClarisWorks) des images pour illustrer vos propos. Vous avez trouvé la solution du Pomme-V (coller) après avoir copié l’image dans un autre document, et le menu « Importer » ou « Insérer » qui a le même effet. Mais le résultat ne vous plaît pas car l’image s’insère à la suite du texte, comme un gros caractère, ce qui n’est pas très joli, même en début de ligne. Le problème est simple : en insérant l’image directement dans le texte, vous obligez AppleWorks à traiter avec l’image directement dans sa mise en page, ce qui lui interdit toute fantaisie. Alors suivez cette technique pour faire des mises en page plus intéressantes.

Il faut tout d’abord faire apparaître, si ce n’est déjà fait, les outils d’AppleWorks (en cliquant sur l’icône de trousse à outils en bas de la fenêtre de texte). Puis choisissez l’outil flèche avant de coller ou d’importer l’image. Vous voyez qu’elle se place sur le texte : elle le recouvre. C’est déjà une bonne chose : l’image ne fait plus partie du texte lui-même. La dernière étape est l’habillage de l’image, au moyen du menu « Habillage » (Text Wrap en anglais). Choisissez le mode qui vous convient (justifié dans le cas d’une image bitmap, non justifié dans le cas d’une image importée du module de dessin vectoriel). La gouttière correspond à la marge laissée autour de l’image : réglez-la sur quelques pixels, pour plus de confort visuel.

Cette astuce a été publiée dans la revue A Vos Mac, en 2002.

Une Apple Set Top Box sur eBay

Voici un appareil que l’on croise très rarement sur eBay : une box d’Apple, de son vrai nom Apple Interactive Television Box, ou « Set Top Box ». En quelques sortes, l’ancêtre de l’Apple TV. En 1994-1995, Apple s’intéressait au marché de la télévision par le câble, une nouvelle technologie permettant de réinventer la manière d’accéder aux programmes télévisés.

En lien avec plusieurs cablo-opérateurs, comme British Telecom, Belgacom ou Plein Ciel en France, Apple proposait une solution complète pour choisir et visualiser des films, des vidéos, des chaînes en direct, mais aussi pour accéder à des programmes interactifs.

À l’intérieur de la machine, on trouvait l’équivalent d’un LC 475, avec un processeur 68LC040 à 25 Mhz, épaulé par 4 Mo de mémoire vive. Le système produisait des vidéos de 640 x 524 pixels, et disposait de sorties coaxiales, S-Vidéo et Peritel (absent sur le modèle présenté). Côté logiciel, on retrouvait une version allégée du Système 7.1, avec QuickTime et Oracle Media Objects.

Cet appareil ne peut pas être considéré comme un prototype, puisque l’étiquette située sous le boîtier porte l’approbation de la FCC, La Federal Communications Commission des États-Unis, en charge du contrôle des appareils électroniques commercialisés. Il s’agit donc sûrement de l’un des 2500 modèles diffusés lors d’un test grandeur nature mené en Grande-Bretagne, à Ipswich.

Sources : L’Aventure Apple ; Wikipedia ; Google Books ;

Publicité : le PowerBook G3, prédateur de Pentium

Le dimanche, c’est publicité ! Aujourd’hui, nous vous présentons une publicité très inhabituelle, publiée en 1998 par Apple France. Inhabituelle, car les publicités comparatives étaient autorisées seulement depuis une loi de juillet 1993, et les marques étaient encore prudentes avec ce concept très encadré. On y voyait le nouveau PowerBook Série G3 affichant un requin, toutes dents dehors, sous le texte « Prédateur de Pentium ». Dans le texte qui l’accompagnait, on apprenait que « seuls les plus rapides ne se feront jamais dévorer par la concurrence. C’est pour cela que le nouveau Macintosh PowerBook Série G3 est le portable le plus rapide au monde ». Respectant scrupuleusement les conditions de la loi de 1993, Apple précisait ensuite les caractéristiques essentielles, significatives, pertinentes et vérifiables de biens ou services de même nature et disponibles sur le marché : « la performance (du processeur PowerPC G3) est trois fois plus rapide que celle d’un processeur de portable PC », selon le test BYTEmark « Integer Test ».

Publicité PowerBook G3, Prédateur de Pentium

Malheureusement, nous n’avons plus cette publicité originale, mais seulement une mauvaise photocopie. Peut-être qu’un lecteur pourra nous en faire parvenir une meilleure reproduction ? Par ailleurs, le Journal du Lapin a raconté il y a quelques mois l’histoire de la photographie du requin, dont le photographe Carl Roessler avait cédé les droits à Apple pour un an, et qui a depuis fait le tour du monde.

Les premiers écrans plats d’Apple

Depuis quand utilisez-vous un écran plat pour votre ordinateur ? Dix ans ? Quinze ans ? Si je vous pose la question, c’est que nous fêtons aujourd’hui les 21 ans du premier écran plat de la marque à la pomme : l’Apple Studio Display, présenté le 17 mars 1998, cinq mois avant le tout premier iMac. À cette époque, toute la gamme Apple était encore beige, et cet écran détonait au milieu des PowerMac G3.

Apple Studio Display 1998 M6356LL

Côté fiche technique, il s’agissait d’un écran de 15,1 pouces de diagonale visible, de technologie TFT, 16 millions de couleurs, taux de contraste à 200:1 et luminosité à 200 cd/m2. Pas de liaison numérique à l’époque, mais des prises 15 broches, S-video ou composite. Bref, pas de quoi se vanter aujourd’hui, mais c’était une véritable révolution à l’époque. Tout comme son pied à hauteur variable, et son écran inclinable dans quatre directions. Rapidement remplacé par un modèle bleu (adapté au G3 de janvier 1999) puis par un modèle gris (adapté au G4 d’août 1999), ce premier modèle est aujourd’hui quasiment introuvable.

Apple Studio Display 1998 M6356LL

On me fait signe, au fond, que ce n’était pas tout à fait le premier écran plat d’Apple. En effet, la marque proposait déjà, en 1984, un écran LCD spécialement adapté à l’Apple IIc. Il y en a justement un en vente actuellement sur eBay, pour quelques heures encore. Comptez 600 dollars (et un bon nettoyage) tout de même.

Apple IIc LCD Display

Steve Jobs et l’échec

Cette interview de Steve Jobs n’est pas la plus connue, sauf peut-être des amateurs de développement personnel ou de management. Elle est extraite du journal de 20H d’Antenne 2, diffusé le 7 avril 1984, que l’on trouve sur le site de l’INA. « Il a vingt-neuf ans, et son nom appartient déjà à la légende dorée des réussites économiques américaines », le présentait alors Christine Ockrent, rappelant que le président François Mitterrand l’avait rencontré en Californie. La France se prêtait-elle à l’époque à des réussites économiques comme la sienne ? Voici sa réponse.

Il semble qu’en Europe la recherche soit d’un bon niveau. Mais les faiblesses viennent des applications concrètes, une étape qui est, en elle-même, une source d’innovation. Cela, je pense, vient d’un manque de sociétés prêtes à risquer pour entreprendre. Ce que nous appelons le « développement », c’est rarement les grandes entreprises qui le font, c’est plus les petites ou les moyennes entreprises.

Alors, ce qu’il faut, c’est beaucoup de petites entreprises avec des étudiants doués, des capitaux à risque, plus efficaces entre les mains du secteur privé, et aussi des champions que l’on prenne pour modèles en disant : « L’innovation, c’est ça ».

Mais il y quelque chose de plus subtil, c’est le facteur culturel. En Europe, l’échec, c’est très grave. Si, en sortant de l’université, vous loupez votre coup, cela vous suit toute votre vie. Alors qu’en Amérique, à Silicon Valley, on passe son temps à échouer ! Quand on se casse la figure, on se relève et on recommence.

Ce qu’il faut pour que l’industrie informatique se développe en Europe, et en France, c’est une solide industrie du logiciel. Parce que le logiciel, c’est le pétrole des années 80 et 90 de cette révolution informatique. Il faut des centaines de mini-entreprises de logiciels, et la France pourrait dominer l’Europe dans le logiciel. Elle a les étudiants les plus brillants, une bonne maîtrise de la technologie. Ce que nous devons faire, c’est encourager les jeunes à créer des sociétés de logiciel. Nous, nous ne voulons pas mettre la main dessus. Le gouvernement ne doit pas non plus tenter de le faire. Elles doivent appartenir à ceux qui prennent des risques.

Comment Apple reconnaît les claviers inconnus

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Apple vous fait appuyer sur la touche située immédiatement à droite de la touche majuscule, quand vous connectez un nouveau clavier à votre Macintosh ? Tout simplement parce que c’est le meilleur moyen de différencier les trois types de claviers standardisés. Sur un clavier ISO (utilisé par notre disposition AZERTY ou le QWERTY anglais), la touche majuscule est très courte, et on appuie donc sur sa voisine la touche « > < », qui porte le code 0x3c. Or cette touche est désactivée sur un clavier ANSI (le standard utilisé par le QWERTY américain) où la touche majuscule est beaucoup plus longue.

Appuyez sur la touche située immédiatement à droite de la touche majusculeEt pour différencier le clavier ANSI du clavier japonais JIS, qui ont tous les deux la même touche Majuscule à gauche, le Mac fera répéter l’opération de l’autre côté : le clavier JIS a une touche majuscule droite très courte, qui laisse la place à une touche supplémentaire. Si vous voulez tout savoir sur les claviers, vous pouvez retrouver sur le Club iGen notre série de six articles consacrés aux claviers, leur histoire, leurs technologies et leurs secrets.

Publicité : les Workgroup Servers de 1993

Le dimanche, c’est publicité en anglais ! Aujourd’hui, voici une double-page de 1993. « Tout ce que vous attendiez de serveurs de travail d’Apple… et même ce que vous n’attendiez pas », promettait Apple en présentant ses Workgroup Servers 60 et 80, à un prix tout à fait inattendu : 2949 $ pour le premier, 5489 $ pour le second. Un petit modèle idéal pour les écoles et les PME, un second plus puissant, pour les clients exigeants, avec son système de sauvegarde sur bande DAT. Tous deux étaient livrés avec le Système 7.1 et AppleShare 4. Et n’oublions pas le Workgroup Server 95, sous A/UX, l’Unix d’Apple, dont le prix était soigneusement oublié (entre 7500 et 9300 dollars selon everymac.com).

Apple Workgroup Server 60 et 80 1993 ad